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 Sushis, Champagne et Yankees [Rose]

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MessageSujet: Sushis, Champagne et Yankees [Rose]   Sushis, Champagne et Yankees [Rose] Icon_minitimeMer 22 Jan - 22:10


« Bonjour ma chérie, c’est papa. J’aimerais que tu passe me voir, je me fais du souci, est ce que tu mange bien au moins ? Ne m’oblige pas à prendre l’hélicoptère hein ! Tu sais que je le ferais ! Ne m’oblige pas à appeler ton patron non plus ! Je t’ai fait envoyer tes chocolats préférés, TU AS INTERET A TOUS LES MANGER ! Je t’aime ma chérie, rappelle-moi vite, je sais où tu habite, je viendrais hurler à la mort sur ton paillasson. »

Je soupire. Mon père est un grand malade. Sérieusement, l’hélicoptère ? Again ? Je tiens de lui certes, mais ai-je un jour été aussi extrême ? Je me pose la question en enlevant mes escarpins hors de prix, mon tailleur tout aussi cher et mon collier préféré. Sous la douche je continue à m’interroger et alors que je choisi une tenue plus confortable que mes vêtements de travail, j’arrive à la conclusion que mon père est la plus grande dramaqueen d’Angleterre et que je ne lui arrive pas à la cheville. Par contre je crois que niveau déni, je place la barre très haut. Maisnonmaispasdutout. J’enfile un pantalon de lin, un débardeur qui traîne sur mon lit et un pull un peu trop grand. La classe, même en pyjama, je fais preuve de bon goût. Il est vingt-trois heures, j’ai un weekend de libre et je ne suis pas ravie du tout. Karl m’a obligée à prendre des vacances. J’aime beaucoup Karl, mais là je le déteste. Qu’est ce que je vais faire de deux jours de vacances ? J’adore mon boulot, j’adore le fait de ne pas avoir à réfléchir à ce qu’est devenue ma vie et de tomber de sommeil quand je rentre chez moi. Je colle de plus en plus au cliché de la vieille fille avec son chat mais peu importe. Mephisto le vaut bien. Je m’en fiche, dès demain je retournerais au bureau sous n’importe quel prétexte et si Karl refuse de me laisser entrer, eh bien j’irais voir papa puisque je ne pourrais de toutes manières pas y échapper.

Mon portable sonne. Je me jette dessus. C’est sûrement Karl qui va me dire de venir bosser demain !!!! Pitié, faîtes que ce soit l… Rose. Un texto de Rose qui me dit qu’elle sera bientôt là. Whaaat ? Omg. Omg, omg, omg. J’ai oublié, j’ai honteusement happé notre soirée pyjama. Je n’ai rien à manger si ce n’est un peu de salade et des blancs de poulet, certes du champagne au frais parce que j’ai un peu trop tendance à me la jouer snob quand je veux m’enivrer, mais rien de plus. Je me dépêche d’appeler le livreur de sushis. Aucune soirée pyjama ne peut se faire sans sushi. Impossible. Et je sais très bien que je ne pourrais pas tenir la soirée avec le ventre vide. Sauf dans le cas d’une subite envie d’aller dormir. Mais déjà l’interphone sonne, j’appuie sur l’interrupteur machinalement et me hâte d’aller enfermer Mephisto dans le bureau. Je ne suis pas encline à séparer Rose et mon chat si d’aventure ces deux-là devaient se sauter à la gorge. Chose qui devrait arriver à coup sûr si je n’enferme pas mon « adorable » compagnon. Quelques coups à la porte et avant d’ouvrir la porte, vieux réflexe, je vérifie mon reflet dans le miroir. « Saluuuuuut. Dis donc, c'est sympa ici. Old school, mais sympa. » Je reste un instant coite et serre Rose dans mes bras avec un sourire attendri. J’ai l’impression que ça fait une éternité que je ne l’ai pas revue et je me rends compte à quel point elle m’a manqué. Je l’entraîne à l’intérieur et la regarde avec un effarement non dissimulé mettre des pots de glace sur la table. Omg. Et mon régiiiiime ?!  « Tiens mets ça au congel et apporte moi un tire bouchon. T'as mangé? On commande des sushis? » J’obtempère en pleurant intérieurement sur ces calories honnies, ne peux m’empêcher de repenser à Andrew qui m’a nourrie à la crème glacée pendant plusieurs jours puisque j’étais incapable d’avaler quoi que ce soit d’autres et décide de sortir une autre bouteille de vin, puisqu’une ne sera pas assez. « Sache ma très chère amie que les sushis sont déjà en route et que j’ai une bouteille de champagne qui ne demande qu’à être ouverte ainsi qu’un excellent vin que papa m’a offert pour la nouvelle année. » je fais avec un sourire faussement hautain. « Je vois que tu as apporté des munitions »  je glousse en voyant les magazines étalés sur la table. Rose a pensé à tout. Exactement ce qu’il me fallait. Ok demain je n’irais pas bosser, même pas en rêve. Je sors deux coupes, verse le champagne et en tends une à ma meilleure amie. « Quelles nouvelles d’Oxford ma chérie ? Raconte moi tout, je veux du potin ! »

« Bah attends, je fais les chose biens hein et puis... On pourra apprendre les tendances 2014 que les hommes détestent. Egalement connu sous le nom de choses dont on se tape royalement parce que moi j'aime la tendance florale. » Je suis tellement fière d’elle. On peut le dire, je suis une vraie maniaque des tendances et je condamne le mauvais goût avec plus de sévérité que je ne le devrais parfois (mon côté bourgeoise coincée sans doute). Et ma chère Rose a fini par comprendre l’importance de la mode. « Et bien, je me suis retrouvée à reprendre le club de théâtre, ils ne trouvaient personne. Après le décès de Castelli et le renvoi d'Howard, prof de théâtre à Oxford, c'est un peu comme prof de Défenses contre les Forces du Mal à Poudlard. » Je ne peux m’empêcher de rire en imaginant Rose en prof avec quelques années de plus. Une théorie intéressante mais je ne veux pas trop creuser au risque de perdre tout mon sérieux et de boire plus que de raison pour effacer cette vision ma foi assez cocasse de mon esprit. « Sérieusement ? Je n’arrive pas à croire que tu fasse ça, qu’est ce que tu as à y gagner ? » je demande plus pour la forme que par attente d’une véritable réponse. Je suppose que martyriser ses pairs doit représenter un intérêt certain à ses yeux et se comporter en tyran est une chose agréable, j’en conviens aisément. « Sinon la routine, j'ai passé le nouvel avec avec Calixte, Thomas et Lemon, ils te passent le bonjour d'ailleurs. C'était cool ta soirée au boulot? » Je hoche la tête, avale une gorgée de champagne. « A vrai dire je n’y suis restée que jusqu’à minuit. Une fois les formalités remplies j’ai préféré rentrer. C’était rempli de gens pas très intéressants, à part peut être pour leur compte en banque ou leur égo, mais je crois que je les vaux bien à ce niveau-là. » Sans déconner hein. Je m’installe sur le canapé et tapote la place à côté de moi. « Rien d’autre de croustillant à part tes débuts à un poste maudit et les voeux de Calixte, qui je n’en doute pas, doivent être très chaleureux ? » Je sais à quel point Rose refuse totalement le fait que j’ai pu fricoter avec un membre de sa famille, Calixte qui plus est. Et des années après, elle continue à faire comme si de rien n’était. Je trouve ça non seulement très drôle mais aussi tellement mignon. Rose Foster, prude sur un sujet ? Allons bon !

« Ca avait l'air paaaaassionnant dis donc. » Je ne peux m’empêcher de laisser échapper un petit rire approbateur. Dit comme ça, ma vie n’a pas l’air passionnante du tout. D’un certain point de vue c’est le cas, je me suis énormément assagie si l’on se penche sur ma vie d’étudiante. Je bois modérément, je n’écume plus les boîtes de nuit et je suis raisonnable. Je ne peux m’empêcher de penser qu’Andrew a fait de moi une parfaite petite bourgeoise ennuyeuse, puis je me flagelle mentalement, me rappelant à quel point il me manque et qu’il est sûrement parti à cause de moi. « Et non, rien d'autre et je te prierai de ne pas faire de sous-entendus déplacés à propos de mon frère et ta personne, je suis traumatisée je te rappelle. » Rose me fait alors momentanément oublier Andrew en mentionnant Calixte et là, j’éclate franchement de rire. Je crois qu’elle se serait volontiers passé d’être au courant de nos parties de jambes en l’air et j’envisage sérieusement de remettre le couvert avec lui. Après tout ma vie sexuelle est plutôt limitée ces derniers temps, si l’on excepte mes petites virées à Cambridge pour me changer les idées avec Erik, en tout bien tout honneur bien sûr. Alors l’idée d’avoir un ami soucieux de mon bien-être lors de mes sorties à Oxford ne peut pas être mauvaise n’est ce pas ? « Je n'ai pas revu Jason depuis notre rencontre ultra awkward au Carling et je n'ai vraiment pas envie d'en parler. » Je hoche la tête. « Bien sûr mon petit coeur. » Rien de plus. Je conçois que mon amie doit être étonnée de ma réponse et de mon absence de question sur le sujet. Or je me vois mal aborder le sujet Jason sans repenser à ma rupture douloureuse et à l’énorme connerie que j’ai faite avec un membre de sa famille. On sonne à la porte et je profite de ce prétexte pour couper court à ce silence un peu gênant, babillant joyeusement avec le livreur de sushis et lui laissant un bon pourboire. La porte refermée, j’apporte mon butin jusqu’à la table. « J’espère que tu as faim ? J’ai peut être vu un peu grand en commandant tout ça ? » Et d’habitude je me contente d’une ou deux feuilles de salade et d’un yaourt le soir. J’ai repris quelques mauvaises habitudes, mais tout cela c’est de sa faute à lui.

« J’ai la dalle, c'est parfait. » Je retiens un soupir de soulagement et m’installe auprès d’elle, attrapant un sushi au saumon. Il est rare que Rose laisse tomber et le fait de ne pas l’interroger sur Jason doit être suspect à ses yeux. Sauf que je ne suis pas particulièrement encline à parler de la famille Baker et que j’ai appris à mes dépends qu’il ne sert à rien de se battre en vain. Personnellement je n’ai pas envie de dépenser de l’énergie inutilement. Papa dit qu’on appelle ça la lassitude de la maturité. « T'as encore fait une connerie Eastwood? Tu me caches un truc, je le sens. » Là je soupire bruyamment, ne cherchant même pas à dissimuler cette lassitude. Me battre contre Rose ? J’adore cette fille mais c’est une vraie sangsue doublée d’un inquisiteur espagnol. « Si tu te pose la question, non je n’ai pas remis le couvert avec Rowan et je n’ai pas non plus tenté de retrouver Andrew en Afrique pour le supplier en pleurant de revenir. » Même si l’idée m’a vaguement traversé l’esprit. Je n’ai même pas tenté de cacher l’amertume de ma voix. Cette rupture me reste en travers de la gorge et je sais que je ne devrais plus y penser. Mais merde ! J’avais trouvé un type bien, qui m’aimait (enfin je crois) et qui n’a pas hésité une seconde à m’abandonner ! Je vide ma coupe de champagne d’un trait et mâchonne un sushi sans entrain. « Et je ne couche pas non plus avec mon patron, contrairement à ce que ses pétasses de mannequins prétendent. »

U.C



Dernière édition par Kin Eastwood le Ven 28 Fév - 10:47, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Sushis, Champagne et Yankees [Rose]   Sushis, Champagne et Yankees [Rose] Icon_minitimeSam 25 Jan - 20:40

Regardant l'obscurité teintée de tâches mordorées à travers la vitre du train, je soupire bruyamment, faisant sursauter le businessman studieux qui remplit des fiches soporifiques un peu loin. Une vieille dame trop parfumée, assise en face de moi, me lance un regard sévère, comme si ma simple respiration venait perturber le silence de ce wagon de première classe. Qu'elle s'estime heureuse qu'une bande de gamins pourris-gâtés ne courent pas l'allée centrale sous le regard absent de leur génitrice, car c'est quelque chose qui arrive et beaucoup trop souvent à mon goût. Puérilement, je tire la langue à la bourgeoise guindée, qui ne peut retenir une exclamation choquée. Je rouvre mon exemple de A Storm of Sords, duquel l'arrêt brutal du train en raison d'un obstacle sur la voie m'avait arrachée. Ma lecture m'empêche d'avoir des envies de meurtre (ou de suicide) jusqu'à ce que atteignons finalement Londres. J'envoie un texto à Kin, pour lui dire que je serais bientôt là, bien que je n'ai pas la moindre idée du temps nécessaire pour aller de la gare à son nouvel appartement. Il se trouve quelque part sur Kensington, je ne devrais donc pas en avoir pour trop longtemps. Toutefois, j'oblige le chauffeur de taxi à faire un léger détour pour trouver un supermarché encore ouvert, où je fais une razzia de Haägen-Dazs, de vin blanc et de magazines stupides. « Soirée pyjama? » interroge le cabbie avec un sourire à la fois amusé et condescendant. Je réponds donc laconiquement « Soirée romantique. » et le pauvre homme ferme son clapet jusqu'à ce que nous arrivions à destination et je m'amuse intérieurement de son air consterné.

Je sonne à l'interphone et un bourdonnement me répond, tandis que je pousse la porte d'un mouvement d'épaules. L'immeuble est d'un chic incontestable et les loyers doivent être ridiculement exorbitants. Mais ce n'est pas comme si c'était là un problème pour ma meilleure amie, qui n'a après tout jamais manqué de fortune et qui a maintenant un emploi dans la mode qui doit rapporter gros. Même moi je sais qui est Karl et je ne suis ni mannequin, ni journaliste à Vogue. Qui manque d'ailleurs de s'échapper de mon sac plastique quand je sors de l'ascenseur. Je sauve néanmoins la Bible de la modeuse d'une chute brutale et frappe quelques coups contre la porte en face de moi. Pas de voisin de palier, c'est ce genre d'endroits. Une Kin en tenue d'intérieur plus chère que la robe de soirée de l'étudiante moyenne m'ouvre gracieusement et je lui saute au cou avec un certain enthousiasme. « Saluuuuuut. Dis donc, c'est sympa ici. Old school, mais sympa. » Je préfère ne pas connaître la moyenne âge des habitants de l'immeuble, même si ce doit parfaitement être du coup de miss Eastwood. « Tiens mets ça au congel et apporte moi un tire bouchon. » dis-je en lui tendant le pot de glace et en vidant le contenu du sac sur la table. « T'as mangé? On commande des sushis? » Indéniable avantage de la capitale et des grandes villes britanniques en général, il n'est jamais trop tard pour un take-away. Evidemment, Kin a tout prévu. Son nouveau travail a encore plus décuplé sa tendance naturelle à vouloir absolument tout contrôler et à légèrement perdre la raison quand elle n'y parvient pas, mais je m'abstiens de faire tout commentaire. « Sache ma très chère amie que les sushis sont déjà en route et que j’ai une bouteille de champagne qui ne demande qu’à être ouverte ainsi qu’un excellent vin que papa m’a offert pour la nouvelle année. » Je me contente donc de hocher la tête d'un air approbateur.

« Je vois que tu as apporté des munitions » Je lui tends fièrement un exemplaire au hasard et réplique « Bah attends, je fais les chose biens hein et puis... » Je jette distraitement un oeil à la couverture de Cosmo que j'ai lancé sur le canapé et poursuis avec une moue peu condescendante « On pourra apprendre les tendances 2014 que les hommes détestent. Egalement connu sous le nom de choses dont on se tape royalement parce que moi j'aime la tendance florale. » Histoire de prouver mes propos j'ôte ma veste et désigne l'imposant collier en forme de rose qui orne mon cou. Je souris largement à ma meilleure amie, qui est après tout un gourou de la mode maintenant et sera fière de savoir que je suis les tendances de la saison à venir. Je m'empare de la coupe qu'elle me tend et réfléchis un instant à la question qu'elle me pose. « Quelles nouvelles d’Oxford ma chérie ? Raconte moi tout, je veux du potin ! » Je plisse le nez, ne voyant pas tellement quoi lui répondre et décide finalement d'éluder les possibles insinuations de sa demande « Et bien, je me suis retrouvée à reprendre le club de théâtre, ils ne trouvaient personne. Après le décès de Castelli et le renvoi d'Howard, prof de théâtre à Oxford, c'est un peu comme prof de Défenses contre les Forces du Mal à Poudlard. » Ceci étant, j'espère que la malédiction n'affecte que les vrais profs, pas les étudiants recrutés au pied levé et pas payé. « Sinon la routine, j'ai passé le nouvel avec avec Calixte, Thomas et Lemon, ils te passent le bonjour d'ailleurs. C'était cool ta soirée au boulot? » Je n'ai pas tellement vu Kin depuis le bref repas de Noël que j'ai passé avec elle et Jack et force est d'admettre que la bougresse m'a manqué.

Comme le souligne ma meilleure amie, je ne gagne rien à m'encombrer du club théâtre, si ce n'est le plaisir de torturer cette sale gosse de Tatiana et laisser libre cours à mes tendances artistiques refoulées. Mais nous enchaînons sur la folle(ment soporifique) vie londonienne que mène désormais Kin et je ne juge pas bon de développer de toute manière. « A vrai dire je n’y suis restée que jusqu’à minuit. Une fois les formalités remplies j’ai préféré rentrer. C’était rempli de gens pas très intéressants, à part peut être pour leur compte en banque ou leur égo, mais je crois que je les vaux bien à ce niveau-là. Rien d’autre de croustillant à part tes débuts à un poste maudit et les voeux de Calixte, qui je n’en doute pas, doivent être très chaleureux ? » Je ris légèrement en imaginant miss Eastwood entourés de gens potentiellement plus riches et plein d'ego qu'elle. Le rêve de tout psy cette soirée en fait. « Ca avait l'air paaaaassionnant dis donc. » Je bois quelques gorgées de champagne, histoire de me laisser un peu de temps avant de formuler une réponse « Et non, rien d'autre et je te prierai de ne pas faire de sous-entendus déplacés à propos de mon frère et ta personne, je suis traumatisée je te rappelle. » Ces sales pervers. Je ne pense pas pouvoir m'en remettre un jour. Et comme j'aimerai qu'elle ne s'étende pas plus sur la question et que je sais sur quoi elle cherche à m'interroger, j'ajoute « Je n'ai pas revu Jason depuis notre rencontre ultra awkward au Carling et je n'ai vraiment pas envie d'en parler. » Je doute que cela suffise à apaiser mon amie, mais je me dois d'essayer. « Bien sûr mon petit coeur. » Je lance un regard suspicieux à ma meilleure amie. L'ai-je bien tendu? Aurait-elle accepté mon silence sur la question? Vient-elle de lâcher l'affaire, sans même une blague ou un commentaire moqueur? Je me targue de choisir mes amis avec soin et rares sont ceux qui ne sont pas au moins aussi sarcastiques et irrévérencieux que moi. Difficile de croire que Kin Eastwood accepte de céder à mon besoin de ne pas lui parler - de ne pas parler à qui que ce soit - de mes déboires avec Jason.

Elle est sauvée par le gong avec l'arrivée du livreur et tenter de noyer le poisson, ou plutôt de me noyer sous le poisson en désignant les quantités astronomiques de nourriture japonaise qui s'étalent désormais sur la table basse  « J’espère que tu as faim ? J’ai peut être vu un peu grand en commandant tout ça ? » Je me force à un sourire léger et répond en commençant à ouvrir et à piocher dans les diverses boîtes. « J’ai la dalle, c'est parfait. » Je mâchonne quelques makis distraitement, avale une gorgée de champagne, puis demande finalement, sans lâcher Kin des yeux. « T'as encore fait une connerie Eastwood? Tu me caches un truc, je le sens. » Mon ton n'est pas réprobateur, mais je sais percevoir les signes de son malaise et me doute que si elle avait vraiment voulu me cacher ce qui la tracasse, elle ne se serait pas laissée aller de la sorte. On parle après tout de quelqu'un qui a caché sa liaison avec le meilleur ami de son père à la fac du monde pendant des mois. Quelque chose se trame.

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