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 don't get too close, it's dark inside + jaimee

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MessageSujet: don't get too close, it's dark inside + jaimee   don't get too close, it's dark inside + jaimee Icon_minitimeSam 21 Mar - 16:54

I think I'm moving but I go nowhere
 
When the days are cold. And the saints we see are all made of gold. When your dreams all fail. And the ones we hail are the worst of all. And the blood's run stale. I want to hide the truth. I want to shelter you. But with the beast inside thre's nowhere we can hide. No matter what we breed we still are made of greed. This is my kingdom come. Don't get too close, it's dark inside : It's where my demons hide...
Le regard du jeune homme se perdait dans la salle d’attente. Il avait l’impression d’être là depuis plus d’une heure et le mouvement perpétuel des patients et des médecins commençait à le fatiguer. Sa tête le lançait constamment ne lui accordant aucun répit. Il ne pouvait même pas somnoler un peu, à chaque fois qu’il avait l’impression de s’assoupir l’élancement à l’intérieur de son crâne reprenait de plus belle et avait pour effet de le réveiller presque instantanément. Alors il n’avait rien d’autre à faire que de rester là, assis dans son coin, les yeux dans le vague à attendre que le temps passe et que ce soit enfin son tour. Quand il était arrivé, il avait été entouré d’au moins trois infirmières essayant de déterminer si son cas était plus grave que les autres. Mais au final le sang qui s’était échappé de sa blessure à l’arcade n’était pas si grave semble-t-il. Elles lui avaient simplement donné quelques compresses à maintenir contre sa blessure le temps que l’afflux de sang se calme. Et sans grande surprise, ça avait eu l’effet escompté mais ça n’arrangeait en rien ses mains abimées et son mal de tête constant. Maxence avait l’impression que le monde tournait bien trop vite autour de lui et il n’attendait qu’une seule chose : pouvoir rentrer chez lui, se laisser tomber sur son lit et ne plus en sortir avant le lendemain. En réalité il attendait autre chose et dans le fond c’était bien la seule perspective qui réussissait à rendre ses séjours fréquents à l’hôpital, presque agréable. Il la voyait déjà d’ici en train de lever les yeux au ciel et réprimer son mécontentement de le voir dans cet état. Le jeune homme n’arrivait même pas à déterminer si son comportement l’amusait plus qu’il ne le trouvait touchant. La réalité se trouvait certainement entre les deux même s’il était incapable de l’expliquer. Il ne savait même pas pourquoi il tenait à ce que ce soit elle et pas une autre. Elle était plutôt mignonne et il défiait quiconque de nier ce point et à force de se retrouver face à elle, ils avaient développé une certaine confiance. Maxence ne se méfiait même plus quand il la voyait approcher avec une aiguille ou une seringue en main, il savait très bien qu’elle ne lui ferait rien et qu’au contraire elle avait plutôt tendance à faire tout ce qu’elle pouvait pour le soigner. Sa demoiselle avait même une curiosité assez développée et il avait finit par s’en amuser. Pour l’instant, du moins. Cela se voyait sur son visage que parfois elle se retenait de poser une question et il voyait même quand elle se retenait de faire un commentaire. Il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir en fin de compte, elle le voyait à intervalles réguliers et à chaque fois dans un piteux état. N’importe qui se demanderait ce qui se passait à sa place. Mais jusqu’à présent elle n’avait jamais rien dit, se contentant de le mettre en garde gentiment même si elle devait se douter qu’il n’y avait pas de grande chance qu’il ne l’écoute. Mais au-delà de tout ça, Maxence se souvenait parfaitement que ce qui l’avait marqué c’était la facilité avec laquelle le contact s’était créé. La facilité avec laquelle il avait bien vite oublié qu’elle était, à la base, simplement là pour le soigner. Elle était bien la première qui ne le craignait pas du tout et qui n’hésitait pas à lui répondre. Qui ne comptait pas se laisser faire une seule seconde et c’était le genre de chose qui l’avait amusé bien au-delà de ce qu’il aurait cru. A croire que se rendre à l’hôpital n’était plus aussi dramatique qu’auparavant même si Maxence ne l’aurait jamais avoué à qui que ce soit. Le jeune homme sortit de ses pensées quand il entendit son nom résonner à travers la salle d’attente. Il eut l’impression d’enfin reprendre contact avec le monde réel et en voulant se lever une vielle douleur à l’épaule se manifesta. Il serra les lèvres pour éviter une grimace alors que cette douleur s’ajoutait à tout le reste. Il n’avait pas bougé depuis son arrivée, il s’était simplement calé sur une de ces chaises inconfortables et il en avait presque réussi à oublier son épaule et tout le reste. Mais en voulant se relever trop vite, il venait de réduire ses derniers efforts à… rien du tout. Pour autant il suivit l’infirmière, ou peu importe sa qualification, tout en essayant de ne rien laisser paraitre. Il retrouva le chemin familier des couloirs de l’hôpital et passait devant les différentes chambres jusqu’à ce que l’infirmière ne lui désigne un box d’auscultation où il pouvait s’installer. Il la remercia du bout des lèvres avant de la voir disparaitre derrière la porte. Il se retourna et se rapprocha du lit pour s’y assoir comme un vieil habitué de tout ce genre de procédure. En réalité Maxence doutait même d’avoir la force de rester debout bien longtemps et maintenant qu’il était seul il ne retint même pas une grimace quand sa douleur à l’épaule se fit une nouvelle fois sentir. Il avait l’impression que de petits morceaux de verre étaient coincés dans sa peau et qu’à chaque mouvement de sa part ils s’enfonçaient un peu plus. Mais dans souvenir il n’était tombé sur aucune façade en verre ou quoi que ce soit d’autre dans le même genre. Cela dit, ça lui apprendrait surement à jouer au plus malin et à penser qu’il n’avait rien à perdre et que rien de grave ne pouvait lui arriver. D’accord son état aurait pu être pire mais il avait presque perdu l’habitude de sentir aussi mal en sortant d’une bagarre. Les bleus, la lèvre fendue, l’arcade ouverte tout cela ne lui faisait plus rien parce qu’il en avait pris l’habitude. Mais pour le reste, c’était une toute autre histoire. Il était en train d’inspecter ses mains quand la porte s’ouvrit une nouvelle fois et Maxence releva doucement les yeux. « Mademoiselle Lockwood, mon infirmière préférée… » Le coin de ses lèvres s’étira en un sourire alors qu’elle fermait la porte derrière elle. Il devait certainement en profiter tant qu’elle ne savait pas encore ce qui lui était arrivé. Le jeune homme ne se faisait pas d’illusion, d’ici quelques minutes la plaisanterait marcherait beaucoup moins bien. Mais pour le moment Maxence lui adressa un sourire amusé. « Faites pas cette tête. Je sais que ça fait un petit moment qu’on s’est pas vus mais je vous assure que je me suis donné beaucoup de mal pour revenir et ça a marché. Vous devriez être contente même… » Il arqua un sourcil avant de lui adresser un nouveau sourire. Il n’avait plus qu’à attendre le moment où elle lui ferait face et elle n’hésiterait pas à lui dire le fond de sa pensée. Mais le jeune homme se plaisait à penser qu’elle aimait autant que lui le voir débarquer comme ça même si sa conscience professionnelle était contre. S’ils n’avaient pas été dans l’enceinte d’un hôpital les choses auraient certainement pu être beaucoup plus simples pour eux mais ce n’était pas quelque chose qu’ils pouvaient contrôler. « Par contre cette fois-ci faudrait regarder l’épaule en plus. Je sais pas si je suis tombé et si c’est à cause du choc mais ça fait un mal de chien. » En réalité il savait très bien ce qui lui était arrivé mais il valait sans doute mieux pour elle, qu’elle ne le sache pas. Jamais.
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside + jaimee   don't get too close, it's dark inside + jaimee Icon_minitimeSam 21 Mar - 17:42

Here we are don't turn away now
 
As a child you would wait and watch from far away. But you always knew that you'd be the one that work while they all play. In youth you'd lay awake at night and scheme of all the things that you would change, but it was just a dream! The time will come when you'll have to rise. Above the best and prove yourself, your spirit never dies!
Soucieuse dans ses moindres gestes, la jeune fille veillait au mieux afin d'atténuer la douleur que pouvait ressentir cette patiente. Elle était parvenue à calmer ses tremblements, ou même les sueurs froides qui n'avaient cessé de l'animer alors qu'elle l'avait aidé à s'installer sur la table froide qui lui permettait de prendre des clichés pour des radio. La parole mais surtout le ton qu'elle avait adopté avait rassuré cette jeune fille. Jamais elle n'aurait pu expliquer ce fait, tant elle ne comprenait pas comment cela pouvait autant fonctionner. Mais au cours de son apprentissage, ses professeurs n'avaient cessé de leur rappeler que la douleur était bien souvent psychologique. Bien évidemment, certaines d'entre d'elles, les plus graves, étaient inévitables. Mais il suffisait pourtant de quelques mots, de quelques réconforts quels qu'ils soient, même les gestes les plus insignifiants, pour ainsi prouver aux personnes que leur force était toujours présente. Et ce fut grâce à cette preuve, que la jeune infirmière permit à cet pauvre malheureuse qui n'avait pu soutenir son enfant par inattention, qu'elle était bien plus forte qu'elle ne voulait le paraître mais surtout le croire.  Après tout, les accidents de la vie quotidienne étaient des risques quasi permanents. Nul ne pouvait les anticiper, nul ne pouvait les prévoir, il suffisait juste de faire avec et ne pas s'en vouloir. Ce n'était pas de sa faute si elle avait perdu l'équilibre, tout comme ce n'était pas la faute de son enfant. Ils avaient simplement voulu profiter de la vie ensemble et agir comme quiconque l'aurait fait. Il fallait juste faire avec. Souriant alors qu'elle parvenait à ses fins, Jaimee finit par aider cette jeune fille à s'asseoir sur la table d'auscultation pour ainsi commencer les soins nécessaires à la pose d'un plâtre. Elle s'en sortait sans trop de dégâts, il y avait eu beaucoup plus de peur que de mal, chose qui était le plus important. D'ici quelques minutes, cette jeune fille pourrait retrouver son petit garçon et aurait l'occasion de le serrer dans ses bras tout en lui confirmant le fait qu'elle allait bien. Mais aussi en le rassurant sur le fait qu'il ne devait pas s'en vouloir. Le métier d'infirmière était bien plus un cadeau qu'une profession en fin de compte. Car pouvoir assister au spectacle d'une mère serrant son enfant dans ses bras, le rassurant tout en comprenant l'amour qu'ils pouvaient ressentir l'un pour l'autre, était la plus belle chose à admirer. Certes, il y avait énormément d'inconvénient dans son métier. Mais finalement, ils n'étaient rien en comparaison de tout cela. C'est donc avec ce même sourire, que Jaimee termina son travail et qu'elle prescrit à sa patiente quelques antibiotiques ainsi que des aspirines pour ainsi atténuer la douleur. Il suffisait simplement de faire attention pendant trois semaines pour l'instant. Elles verraient ensemble ce qu'il se passerait au terme de ce délais, même si la jeune fille était prête à croire que tout irait pour le mieux. Après quoi, c'est avec ce même sourire empli de fierté qu'elle se dirigea vers le grand évier pour se laver les mains de manière plus convenables. Perdue dans ses pensées, la jeune fille fut ramener à la réalité par la voix de l'une de ses collègues qui venait l'informer que son patient fétiche était arrivé. Désireuse de s'amuser avec sa collègue, la jeune fille se contenta simplement de prendre un air légèrement idiot tout en demandant qui était son patient fétiche. Bien entendu, elle savait très bien de qui elle parlait. Et rien que l'idée de pouvoir le revoir avait tendance à éveiller en elle quelque chose de spécial et de particulier. Mitigée entre deux sentiments : celui de le revoir et un autre beaucoup moins content puisque cela signifiait qu'il était souffrant, la jeune fille ne put retenir son rire dès qu'elle entendit ce fameux surnom que les filles s'étaient plu à attribuer à ce cher « Sexy Patient » alias Maxence Hepburn. Elles auraient pu trouver mieux, même si elle voulait bien admettre la première que son charme ne la laissait pas indifférente. Quoi qu'il en soit, c'est avec ce même rire pour ainsi se moquer un peu de l'infirmière que la jeune fille lui répondit qu'elle y allait de ce pas. Une fois seule, Jaimee s'empressa de se sécher les mains et se contenta de retourner au niveau de l'accueil pour ainsi prendre connaissance de l'état pour le moins bien amoché de son patient favoris. La jeune fille était toujours consciencieuse avec tous ces patients en général, elle n'aimait pas faire comme ces médecins qui se détachaient des gens et qui arrivaient sur les lieu sans même savoir si il s'agissait d'un homme ou d'une femme. Ce comportement, pourtant nécessaire, elle en avait bien conscience, lui dévoilait un caractère trop inhumain. Ainsi, c'est avec sérieux et la plus grande attention qu'elle se mit à parcourir la fiche d'informations de monsieur Hepburn. Apparemment il souffrait de quelques égratignures comme ils se plaisaient à les appeler. Mais encore une fois, Jaimee laissa son esprit vagabonder vers les raisons pour lesquelles il se retrouvait toujours dans des états pareils. Elle ne pouvait pas aller plus loin dans sa curiosité et pourtant, elle aurait tant aimé connaître les aspirations du jeune homme quant à la défense de ses idéaux. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait l'impression que cela dépassait tout entendement mais surtout que c'était une réelle justice qu'il désirait offrir aux autres. Réajustant une mèche de cheveux derrière son oreille, elle finit par toquer délicatement contre la porte qui les séparaient, avant de pénétrer à l'intérieur de la pièce. « J'aimerai pouvoir en dire tout autant pour vous monsieur Hepburn, néanmoins je préfère garder une réserve pour la fois où je vous croiserai dans un tout autre contexte. » Son sourire, pourtant taquin, commençait déjà à s'effacer doucement au fur et à mesure qu'elle constater des dégâts sur le visage de Maxence. La jeune fille s'empressa alors de refermer la porte derrière elle et ne pu retenir de lever les yeux au ciel alors qu'il s'amusait de cette manière. Ce jeu là était devenu une habitude et bien plus que cela en réalité. Il s'agissait là de se rassurer, du moins, de prouver à Jaimee qu'il allait bien malgré tout. Et quelque part, même si elle trouvait toujours à redire vis à vis de ces remarques, elle était contente de pouvoir entendre ce genre de phrase. « Je serai contente, comme vous le dîtes, quand je vous saurai en meilleur état que celui là. Par contre, je tiens à vous féliciter pour aujourd'hui... » Elle marqua une courte pause et commença à soutenir son regard bleuté, alors qu'elle s'avançait doucement vers lui pour ainsi prendre en considération son arcade. « … on sent à quel point j'ai pu vous manquer. » La jeune fille fronça ses sourcils et sortit de la poche de sa blouse une paire de gants, alors que son regard continuait de regarder la manière dont l'arcade avait pu être ouverte. « C'est arrivé en sortant de votre voiture ? » Ses lèvres dessinaient déjà un sourire en coin, alors qu'elle savait qu'il allait lui donner une excuse complètement fausse et éloignée de la réalité. C'était un peu la continuation de leur petit jeu, d'autant plus qu'elle ne devait pas aller trop loin dans son questionnement. Quoi qu'il en soit, elle appréciait ce qu'ils vivaient, et quelque par il était son rayon de soleil de la journée. Jaimee finit par ancrer son regard dans celui du jeune homme, et fut surprise en entendant sa remarque vis à vis de son épaule. Ainsi c'est en prenant un peu de recul qu'elle commença à passer doucement sa main sur le bras de son patient. « On va commencer par regarder ça alors. Je vois que mes collègues vous ont bien prises en charge pour le sang. » Sa main remonta doucement au niveau du biceps de Maxence alors que son autre bras venait naturellement se placer au niveau de son omoplate. « Vous me dîtes à partir d'où ça devient insupportable. » Elle sentit alors de quel ordre était cette douleur et sans crier gare finit par se rapprocher complètement de lui pour ainsi le maintenir contre elle et donner un grand coup sec vers le haut et la gauche pour ainsi lui replacer l'épaule. « Serrez ce que vous tenez, je sais que c'est douloureux. » La jeune fille était habituée à ce que les personnes réagissent de façon plus moins différentes quand il s'agissait de se faire remettre une épaule. Beaucoup la rejetaient, d'autres au contraire ne voulaient plus qu'elle parte et la serrait assez fortement pendant quelques secondes, c'était un mal si lancinant qu'elle pouvait tout supporter. C'était un mal pour un bien et plus on attendait plus douloureuse était la remise en place. Elle même serrait ses dents à chaque fois pour ses patients, et le faire à Maxence avait tendance à lui administrer la même douleur qu'il devait très certainement ressentir à l'heure actuelle. « Il va falloir que vous reposiez votre bras pendant quelques jours. Le temps que la luxation puisse se rétablir. » La jeune fille finit par se reculer légèrement, profitant ainsi de ce geste pour regarder les yeux du jeune homme et ainsi lui dévoiler à sa manière, qu'elle voulait simplement son bien et que cela lui fendait le cœur d'avoir du lui causer ce mal.
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside + jaimee   don't get too close, it's dark inside + jaimee Icon_minitimeLun 23 Mar - 21:14

I think I'm moving but I go nowhere
 
When the days are cold. And the saints we see are all made of gold. When your dreams all fail. And the ones we hail are the worst of all. And the blood's run stale. I want to hide the truth. I want to shelter you. But with the beast inside thre's nowhere we can hide. No matter what we breed we still are made of greed. This is my kingdom come. Don't get too close, it's dark inside : It's where my demons hide...
Doucement mais surement Maxence commençait à trouver le temps long. Il commençait à avoir l’habitude de ses petits détours à l’hôpital et il savait très bien qu’il fallait être patient dans ces moments là. A moins d’arriver déjà à moitié assommé le personnel de l’hôpital s’assurait qu’il n’y avait rien de très grave ou de particulièrement urgent avant de vous ajouter à la liste. La longue liste de patient qui attendait, encore et encore, que ce soit leur tour. C’était ce à quoi Maxence avait le droit à chaque fois. Il avait fini par s’y faire : d’une parce qu’il n’avait pas vraiment le choix et de deux parce qu’il avait finalement appris que l’attente en valait souvent la peine. Cela voulait dire qu’à la fin il serait pris en charge par une infirmière et pas n’importe laquelle. Il ne savait pas vraiment pourquoi il l’appréciait elle, plus que les autres. Mais le résultat était le même. A présent l’hôpital l’ennuyait moins parce qu’il savait qu’en fin de compte, peu importe la douleur ou ce qui pouvait lui arriver il aurait au moins le droit de l’embêter pendant dix minutes et que, patient ou non, elle ne se gênait pas pour se défendre. Cela l’amusait bien plus qu’il ne voulait l’avouer. Elle était probablement la seule à agir ainsi avec lui, de façon aussi naturelle et spontanée. Elle ne donnait même pas l’impression de se demander ce qu’il pouvait penser d’elle. Comme si, dans le fond, elle s’en fichait et que la seule chose qui lui importait vraiment c’était de le soigner. C’était bien la seule et unique chose avec laquelle Maxence n’avait jamais pu plaisanter. Il avait pourtant essayé, relativisant ses blessures pour qu’elles paraissent moins graves. Mais s’il avait réussi à lui faire esquisser un sourire, ce n’était jamais allé au-delà. Elle s’inquiétait trop pour cela. Elle ne quittait pas sa blouse d’infirmière professionnelle et prête à tout pour soigner quelqu’un. Il aurait pu être le pire type qu’elle ait jamais rencontré, le jeune homme savait qu’elle l’aurait soigné de la même manière et avec autant d’attention. Il n’aurait simplement pas eu le droit de la voir sourire et il devait bien admettre qu’il aurait loupé quelque chose… Cela dit Maxence commençait à penser qu’aujourd’hui il n’allait pas s’en sortir avec la même facilité. La jeune femme était, plus ou moins, habituée aux diverses égratignures et à l’arcade ouverte. Comme lui en fait. Sauf que pour le coup il n’y avait pas été de main morte et le jeune homme ne s’en rendait compte que maintenant. L’immobilité l’avait aidé à oublier la douleur mais chaque mouvement la faisait se rappeler à son bon souvenir. Le simple déplacement qu’il avait du effectuer entre la salle d’attente et le box d’auscultation avait été une vraie épreuve. Il avait serré les lèvres essayant de ne rien laisser paraitre, essayant d’oublier la douleur et comment il en était arrivé là. Plusieurs années auparavant une telle blessure aurait suffit à Maxence pour qu’il décide d’arrêter. La douleur lui aurait fait comprendre que se laisser guider par son impulsivité et la violence n’était pas la meilleure des solutions. Qu’il pouvait faire autre chose de sa vie. Mais aujourd’hui c’était bien trop tard. Il y avait prit goût et il ne savait plus comment faire autrement. Il aimait sentir l’adrénaline courir dans ses veines quand une bagarre approchait, regarder ses adversaires en essayant de deviner lequel serait le premier à se défiler. Il aimait la sensation qui s’emparait de son corps une fois que c’était fini et ce peu importe l’état dans lequel il en ressortait. Les blessures faisaient parties de sa vie, à présent. En tout cas les blessures légères. Celles auxquelles il avait le droit à chaque fois et qui ne faisait mal que sur l’instant. Il avait oublié le reste. Celles plus graves qui étaient beaucoup plus douloureuses. Peut-être qu’il n’aurait pas du sous-estimer celui qui s’était retrouvé en face de lui. Ne pas baisser sa garde trop vite en pensant que son adversaire avait déjà rendu les armes. Maxence y avait cru l’espace de quelques secondes et ça lui avait suffi pour se retrouver par terre. D’abord déboussolé il s’était relevé alors que l’autre agrippait son épaule, la faisant craquer sous le choc. La douleur l’avait immédiatement envahi mais il n’avait rien dit. Il ne le pouvait pas devant autant de monde. Il s’était débrouillé, se servant de son bras valide pour mettre fin à la rencontre avant de faire demi-tour. Tout le monde s’était séparé alors que Maxence pensait déjà au chemin le plus court qu’il pouvait emprunter pour se rendre à l’hôpital. Là où il était finalement, à attendre son tour et essayant de bouger le moins possible pour ne pas réveiller la douleur. Il avait relevé les yeux en entendant la porte s’ouvrir, esquissant un sourire en voyant son infirmière apparaitre. Peut-être que la douleur en valait la peine finalement. « Je ne suis pas votre patient préféré alors ? » Le jeune homme fit la moue comme si elle venait d’anéantir tous ses espoirs. « Croyez-moi je dois pouvoir rendre tout autre contexte assez attrayant pour vous… » Maxence lui adressa un sourire amusé, presque charmeur. Mais il savait très bien que leur petit jeu n’allait pas durer très longtemps. Il sentait déjà le regard de la jeune femme s’attarder sur ses blessures et il se doutait que d’ici quelques instants elle allait reprendre son rôle d’infirmière très à cœur. Elle examinait son arcade et Maxence se dit qu’elle avait surement commencé par ce qu’il y avait moins de pire. Le sang avait arrêté de s’échapper de la blessure et elle n’aurait probablement qu’à poser quelques points de suture. Il esquissa un sourire face à sa répartie avant de relever les yeux. « Je vous l’avais bien dis… Mais je me doutais bien que vous n’alliez pas me croire alors j’ai ramené les preuves. » Il croisa son regard et le jeune homme eut un nouveau sourire. Il lui était arrivé une fois de se demander ce qu’il ferait s’il n’avait pas eu d’excuses toutes préparées pour revenir. Finalement ses activités étranges d’hooligan lui donnaient une bonne raison pour passer un peu de temps à l’hôpital assez régulièrement. Il n’avait pas à réfléchir à autre chose.  A trouver une autre idée. Même s’il était plutôt doué pour s’en sortir sans trop de dommages comparé à d’autres, il était suffisamment blessé pour justifier ses venues et le temps qu’il passait à attendre dans la salle d’attente lui permettait de réfléchir afin de trouver une nouvelle histoire. Complètement fausse mais qui serait suffisante pour justifier ses blessures. Cela dit il doutait fortement qu’elle croit à tout. « Tout à fait. J’étais en train de sortir, un ami est arrivé et a cogné dans la portière qui m’a cogné moi. J’espère seulement qu’il ne l’a pas fait exprès. » Les lèvres du jeune homme s’étirèrent en un léger sourire, se doutant bien qu’elle n’allait pas y croire. Il était venu de trop nombreuses fois pour qu’un accident aussi simple que celui là puisse être crédible. Mais la jeune femme n’avait jamais rien dit et quelque part cela rassurait Maxence. Elle avait l’impression que quoi qu’il puisse faire, elle ne le jugerait jamais. Il sentit finalement sa petite main remonter le long de son bras et il craignait déjà le moment à venir. Docile il répondit à sa question essayant de garder le peu de dignité qui lui restait alors que la douleur recommençait. Il la sentit appuyer sur son épaule dans un geste sec et avant qu’il n’ait pu comprendre quoi que ce soit une douleur vive le fit serrer les dents, sa main libre s’accrochant au bord de la table d’auscultation. « Vous auriez pu prévenir… » Sa voix était basse, encore sous le choc alors qu’elle venait de lui remettre l’épaule en place. Il attendit que la douleur s’atténue un peu avant de relever les yeux. Pour une fois il devrait être en mesure de respecter à la lettre ses recommandations. « Pas de problème, je serai sage. C’est promis. Rappelez moi aussi de ne jamais vous énerver, vous pouvez être hyper dangereuse… » Maxence eut un sourire qui contrastait parfaitement avec le ton sérieux de sa voix. Il savait très bien qu’elle ne l’avait pas fait par plaisir et qu’elle était même prête à partager sa douleur si elle le pouvait. Elle commença à s’éloigner et le jeune homme en profita pour se redresser. Mais il avait voulu aller trop vite et la jeune femme était encore bien trop près de lui. Il la vit vaciller doucement, déséquilibré par le geste qu’il venait de faire. Maxence la rattrapa, sa main s’enroula autour du bras de la jeune femme avant que son bras ne passe dans le bas de son dos. Il ne manquerait plus qu’il blesse sa propre infirmière. « Désolé. Je crois que j’étais un peu trop rapide. » Il croisa son regard, esquissant un sourire avant de reprendre. « Je… Est-ce que ça va ? » Après un nouveau sourire, le jeune homme desserra sa prise doucement, pour s’assurer qu’elle ne risquait rien.
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside + jaimee   don't get too close, it's dark inside + jaimee Icon_minitimeMar 24 Mar - 16:47

Here we are don't turn away now
As a child you would wait and watch from far away. But you always knew that you'd be the one that work while they all play. In youth you'd lay awake at night and scheme of all the things that you would change, but it was just a dream! The time will come when you'll have to rise. Above the best and prove yourself, your spirit never dies!
Les relations entre chaque patient et chaque infirmière pouvaient être complètement différentes. On pouvait les compter au nombre de trois. Il y avait par exemple, celle durant laquelle le patient ne cherchait qu'une seule chose : qu'on lui efface complètement sa douleur. Lorsque ce type de personne était présente, la jeune fille savait qu'elle devait garder son sang froid mais surtout qu'elle devait endosser le rôle de l'infirmière qui se tait et qui assume son travail sans broncher. Elle était celle qui se trouvait en première ligne pour les insultes et autres menaces mais son professionnalisme devait être tel, qu'elle ne pouvait rétorquer à aucune des remarques qu'elle pouvait entendre. Car elle n'était là que pour soigner et par conséquent avoir cette espèce d'aura magique qui aurait du enlever toute forme de malaise et de douleur auprès de son patient. Autant l'avouer, Jaimee détestait ce genre de personne. Pour la simple et bonne raison que même si elle comprenait qu'ils devaient souffrir, elle ne parvenait pas à admettre le fait qu'on n'agit pas de la sorte avec une personne qui est censé vous aider. Elle avait juste l'impression d'être face à des personnes pourries gâtées qui voulaient simplement exagérer le mal pour ainsi être plaint de plus belle. D'ailleurs, elle ne ratait jamais une occasion de tourner le dos ne serait-ce que pour quelque secondes juste pour lever les yeux au ciel, avant de retrouver son masque indifférent et de continuer sa besogne. Rien ne naissait avec ce genre de personne, si ce n'était que de la pitié ou quelque chose qui s'y rapprochait. Il y avait ensuite cette sorte d'empathie qu'elle parvenait à avoir avec certaines personnes. Généralement, des enfants, avec qui elle s'amusait et avec qui elle cherchait à trouver le moyen de les aider du mieux qu'elle le pouvait juste pour leur montrer que le monde allait continuer de tourner. Ils étaient souvent une bouffée d'oxygène et parvenaient à lui prouver que se battre était la plus belle chose qu'on se devait de préserver. Garder cet espoir intact afin d'avancer, mais surtout afin de découvrir le monde tel qu'on aurait rêvé qu'il soit. Bon, bien entendu, c'était tout de même assez nuancé, car avec ce qu'elle avait vécu, la jeune fille ne savait plus trop à quoi son monde aspirait vraiment. Elle se contentait simplement de vivre au jour le jour, juste pour continuer à tracer sa petite route, sans plus rien attendre. Suivre le vent était devenu monnaie courante et de toute manière elle n'était même pas sûre de vouloir à ce que cela change un jour. Les ambitions lui étaient inaccessibles et au moins, dans cet état d'esprit, elle osait croire que la moindre petite chose était susceptible de lui insuffler une once de bonheur. Et ces enfants l'étaient quelque part. Avec ces rêves pleins les yeux, tous ces espoirs qui s'étendaient au delà de leurs regards à perte de vue. Ils vivaient un peu tout ce qu'elle n'avait jamais pu connaître jusqu'alors et qu'elle ne connaîtrait pas. Au moins, elle les guidait vers une voie, celle de ne jamais perdre espoir. C'était avec ce cas précis, qu'elle appréciait au plus sa profession. C'était comme si elle était un tant soit peu importante pour quelqu'un et ce quelqu'un lui rendait bien en la faisant sourire. Et enfin, il y avait Maxence Hepburn. Jaimee était incapable de le classer dans l'une ou l'autre des relations qu'elle pouvait avoir dans sa profession tant elle avait l'impression d'avoir une sorte d'exclusivité avec lui. Depuis le début, ils étaient parvenus à instaurer cette sorte de bulle qui savait les encercler de manière délicate et qui faisait en sorte que ni l'un ni l'autre ne comprenait réellement ce qu'il se passait. Maxence était un patient hors du commun selon Jaimee. Enfin, il n'était pas un simple patient, mais cela allait au delà. Peut être que si ils s'étaient connus en d'autres circonstances et dans un autre lieu, ils auraient vécu autre chose ? Ils auraient été des amis, elle osait croire en cette option. Et même si il n'était qu'un patient, la jeune fille voulait bien admettre qu'il s'agissait bien plus que cette simple appellation à ses yeux. Pas encore un ami, mais beaucoup plus qu'un simple nom sur un dossier. Elle avait appris à le connaître et à apprendre à appréhender telle ou telle remarque. Au fil de leurs rencontres, la jeune infirmière avait appris à sympathiser avec lui, les menant vers cette sorte de relation qu'ils se plaisaient à entretenir ensemble. Ce petit jeu dont ils avaient besoin et qui savait les rassurer chacun leur tour. Ils ne se jugeaient pas, ils n'allaient jamais au delà des limites qu'ils s'étaient imposés. Même si, certaines barrières étaient belles et biens franchies. Ce paradoxe qui continuait à battre de son plein plaisait de plus en plus à Jaimee, qui ne pouvait s'empêcher de sourire à chaque fois qu'elle le voyait, qu'elle prenait soin de lui. Peut être qu'elle n'était qu'un pion pour lui, mais pour elle, elle avait l'impression d'être peut être un petit peu plus. Tout comme lui était bien plus. Il était inclassable, et elle veillerait toujours à ce qu'il le reste. Juste pour garder cette complicité intacte et pour continuer à entretenir ce petit quelque chose qu'elle apprenait à ne plus se passer. Mais quoi qu'il en soit et même si elle appréciait le croiser, il n'en restait pas moins qu'elle n'aimait pas le voir dans cet état. Tel un justicier en quête d'une rédemption, peut être qu'il sauvait des honnêtes gens. Mais ce qui en résultait lui faisait énormément mal au cœur. D'ailleurs, elle ne se gênait pas pour le lui dire. Même si elle savait pertinemment qu'il jugeait ses dires comme complètement désuets. Néanmoins elle ne put retenir son sourire dès lors qu'il la questionna sur le fait qu'il n'était peut être pas son patient préféré ? Autant entretenir le suspense au niveau de la réponse, même si elle était prête à parier qu'il savait déjà qu'il l'était. Aussi, elle se contenta simplement de lui sourire en guise de réponse, un sourire qu se voulait amusé et qui dévoilait des paroles qui n'avaient pas à être prononcés. Ce sourire finit par un roulement d'yeux vers le ciel dès que Maxence continua sur le chemin du charme et de la séduction avec cette éventuelle idée de lui montrer quelques attraits dans un autre contexte. Oh elle était persuadée qu'il y parviendrait, et l'idée même de le songer avait tendance à éveiller en elle quelque petites idées. « Je suis persuadée que vous êtes capables de beaucoup de choses. D'ailleurs, vous en avez parlé à notre amie commune ? » Cette fois-ci Jaimee ne put retenir son rire en repensant à la dernière fois qu'ils s'étaient vus et à cette petite farce qu'ils s'étaient 'amusés' à mettre en place tous les deux. Sa pauvre collègue y avait cru en plus. C'était ce qui faisait rire de plus belle Jaimee qui parvint toutefois à se calmer et ainsi à s'intéresser à son patient préféré. C'est à ce moment là qu'elle se rendit compte de l'étendue des dégâts sur son visage. Un regard empli de compassion et dissimulant quelque part un peu d'effroi commença à se dessiner sur le visage de la jeune fille qui retrouvait un tempérament un peu plus refroidi que ce qu'elle avait pu avoir jusqu'alors. Elle ne pouvait pas le juger, elle n'était en droit de rien, mais en s'attachant à ce jeune homme, constater une telle étendue sur son visage avait tendance à lui faire mal au cœur. D'ailleurs, elle n'hésita pas à commenter dans cette optique lorsqu'il lui racontait à quel point elle avait pu s'être donné du mal afin de revenir vers elle. Elle ne manqua pas de faire un signe négatif de la tête en entendant sa réponse. C'est ce qui l'incita d'ailleurs à oser émettre une éventualité totalement erronée mais qui semblait satisfaire le jeune homme quant aux maux qu'il pouvait avoir au niveau de son visage mais également de son épaule. A en juger par ce qu'elle pouvait toucher, son épaule n'était pas en passe d'être cassée mais simplement démise. Des examens plus poussés auraient pu le confirmer, mais ce n'était peut être pas la peine d'en arriver jusque là. D'ailleurs, elle se mit légèrement à sourire dès qu'elle entendit qu'il confirmait ses dires vis à vis d'une éventuelle bousculade et d'une voiture. Autant que cela lui serve, si il avait à se justifier devant quelqu'un. « Je l'espère aussi, sinon votre ami est assez spécial. » la jeune fille croisa le regard de Maxence et lui offrit un sourire en coin en signe de compréhension vis à vis de ce qu'il désirait dissimuler. Après tout, il était en droit de vouloir garder ses secrets pour lui et quelque part, la jeune fille y trouvait là un charme certain. Après quoi, elle continua son auscultation et en arriva au moment fatidique. Prenant son courage à deux mains mais surtout ne lui laissant aucune appréhension vis à vis de son geste, c'est avec un coup sec qu'elle parvint à lui remettre l'épaule et qu'elle maintint une certaine proximité afin de lui prouver qu'il n'était pas seul. Ses yeux se fermèrent quelques secondes, alors qu'elle entendit sa voix rauque, chargée de douleur qu'elle n'aurait jamais voulu lui infliger. « Je suis désolée... » souffla t-elle à la limite de son oreille alors qu'elle se reculait légèrement afin de mieux laisser Maxence appréhender cette douleur lancinante. Il devait très probablement avoir l'impression de ressentir un milliers de petites aiguilles se planter au niveau de son épaule, ce qui incita Jaimee à lui faire ces quelques petites recommandations vis à vis des jours à venir. Ce n'était certes rien du tout, et quelque part aussi une évidence, mais elle préférait le rappeler au cas où. Et lorsqu'enfin Maxence releva ses yeux afin de les lui montrer, la jeune fille se mit à sourire timidement en entendant sa réponse. « Bien. Je suis contente d'apprendre qu'à partir de maintenant vous m'écouterez, sinon la prochaine fois... » Elle laissa sa phrase en suspens et son sourire rejoignit celui du jeune homme avec plaisir. Rassurée à l'idée qu'il supportait la douleur, même si elle savait qu'il y arrivait très bien, Jaimee n'en restait pas moins inquiète vis à vis de son état. Mais au moins, Maxence semblait ne pas lui en vouloir, du moins pas totalement et elle était heureuse qu'il comprenne qu'elle ne voulait pas son mal. D'ailleurs, elle était bien incapable de lui faire le moindre mal. Jugeant le moment adéquat pour se reculer et ainsi aller chercher de quoi lui garder son bras de manière immobile, la jeune fille se recula d'un premier pas, puis d'un second avant de pivoter légèrement. Elle ne comprit pas tout à fait ce qu'il se passait, mais sans qu'elle ne puisse s'y attendre, elle sentit une légère pression sur son côté la déstabilisant et lui faisant perdre l'équilibre. Poussant un léger soupir de surprise, la jeune fille serait très certainement tombée si une main ne l'avait pas rattrapé et maintenue. Le souffle court, la jeune fille se retrouva sans aucune explication dans une position quelque peu rapprochée de Maxence alors qu'il la retenait contre elle. « Mmh... » Avait-elle simplement répondu avant de lever ses yeux vers lui et de se perdre quelques instants dans son regard bleuté. Complètement déstabilisée et surprise, la jeune fille mit quelques temps avant de comprendre qu'il venait de lui demander si elle allait bien. Chose à quoi elle répondit en se reprenant un peu. « Oui ça va, mais c'est plutôt à vous de me dire si ça va ? Votre bras... » La jeune fille se recula de quelques centimètres, perdant ainsi l'étreinte qu'ils avaient pu avoir quelques instants et qu'elle n'était pas prête d'oublier. « Ne bougez pas, je vais vous l'immobiliser . Ce serait dommage que vous vous cassiez quelque chose maintenant, alors qu'elle est remise. » Baissant ses yeux pour essayer de reprendre contenance, elle finit de faire ses quelques pas et se retourna pour aller au niveau du meuble prévu à cet effet. Une fois sur place, elle se mit à souffler comme pour chasser cette gêne qu'elle ne comprenait pas trop et reprit avec une voix un peu plus claire. « Vous devez travailler aujourd'hui ? Il serait plus sain que je vous arrête pour au moins deux jours, afin que vous puissiez vous reposer. » Ni une ni deux, c'est avec un paquet de linges adaptés à ce qu'elle désirait faire (j'ai perdu le mot mdr) ainsi qu'une crème qui ferait du bien à son épaule qu'elle revint vers lui. « Et j'en profite pour vous interdire une quelconque activité qui nécessiterait l'usage de votre bras pour le même délais. » Un sourire commençait à naître sur ses lèvres, alors qu'elle faisait un signe de la tête à Maxence afin qu'il puisse s’asseoir à nouveau. Le jeu allait reprendre, du moins elle l'espérait. « Pour cette fois vous échappez à la crème, mais si j'apprends que vous ne m'avez pas écouté, je serai moins indulgente la prochaine fois. » Un nouveau sourire naquit sur ses lèvres, alors qu'elle relevait le tube de crème inflammatoire qu'il devrait s'appliquer pendant plusieurs jours. « Matin et soir pendant sept jours. » Elle reposa le pot et s'intéressa alors au ligne qu'elle commençait à défaire pour ainsi l'enrouler fermement autour d l'épaule et du bras de Maxence. « Vous me dîtes si je vous fais mal... » De ses mains fines et fragiles, la jeune fille veillait à ne pas infliger une douleur supplémentaire au jeune homme. Essayant de se caler contre lui, elle parvenait à faire passer la bande d'une main à l'autre sans trop difficultés. Comme elle le pensait depuis le début, Maxence n'était pas un simple patient. Il était bien plus que cela, et pouvoir s'occuper de lui de cette manière rassurait la jeune fille vers cette pensée.
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside + jaimee   don't get too close, it's dark inside + jaimee Icon_minitimeSam 11 Avr - 18:47

I think I'm moving but I go nowhere
 
When the days are cold. And the saints we see are all made of gold. When your dreams all fail. And the ones we hail are the worst of all. And the blood's run stale. I want to hide the truth. I want to shelter you. But with the beast inside thre's nowhere we can hide. No matter what we breed we still are made of greed. This is my kingdom come. Don't get too close, it's dark inside : It's where my demons hide...
Si les années ne lui avaient pas permis de prendre l’habitude, Maxence se sentirait certainement très mal à l’aise en plein milieu de la salle d’attente. Il avait au moins vu une vingtaine de personnes passer devant lui et chacune d’entre elles semblaient atteinte par quelque chose d’autre. Mais le pire ce n’était pas ça. Non pour lui, c’était plutôt ceux qui s’installaient à côté sans y avoir été convié et qui pensaient que leur petite vie pouvait l’intéresser. Le jeune homme avait déjà pensé être, plus ou moins, maudits parce qu’il avait le droit à ce genre chose presque à chaque fois. Il avait même appris que se lever pour aller s’assoir ailleurs n’arrangeait pas la situation parce qu’il y avait toujours quelqu’un d’autre qui n’attendait qu’une seule occasion pour faire la même chose. Alors en général, il ne bougeait pas, restant silencieux et même imperméable à tout ce qu’on pouvait lui raconter. Il n’était pas là pour s’apitoyer sur le sort des gens et savoir comment un tel était tombé dans l’escalier n’était pas une information capitale pour lui. Mais les années d’expérience lui avait permis d’apprendre à endurer ça en silence jusqu’à ce que ce soit son tour et donc le moment de délivrance. Autant pour la douleur physique que mentale. Mais l’habitude n’était pas venue aussi facilement. Il avait mis des semaines, voire des mois, à vraiment s’y faire. Au début l’agacement était même trop grand qu’il avait renoncé à l’idée de se faire soigner correctement et par des gens compétents. Préférant le calme de son appartement et ses propres techniques. Ce n’était pas toujours une grande réussite mais pour les blessures superficielles ça pouvait largement faire l’affaire. Finalement, cela ne mettait qu’un peu plus de temps à cicatriser. Mais à partir du moment où les blessures étaient un peu plus graves, ou en tout cas un peu plus profondes, il avait bien du se rendre à l’évidence : ce n’était pas avec un peu d’antiseptique sur un bout de coton que ça allait arranger les choses. Maxence avait du prendre sur lui pour retrouver le chemin de l’hôpital pour se faire soigner correctement et accepter tout ce qui allait avec. Entre les patients pleins de solitude qui souhaitaient s’en débarrasser sans trop savoir comment et les infirmières aux comportements parfois étranges. Cependant à force de persévérance et aussi parce qu’il n’avait pas vraiment eu d’autres choix, Maxence avait finit par trouver un certain amusement à supporter tous ces inconvénients. Bien sur il était toujours obligé d’imaginer une excuse qui paraissait possible pour expliquer ses blessures. Souvent elles étaient même trop tirées par les cheveux pour pouvoir être réaliste mais elle n’avait jamais relevé. Il ne savait même pas pourquoi il avait finit par aller la voir elle plus que les autres mais le jeune homme devait bien admettre que c’était la seule chose à laquelle il pensait quand il franchissait les portes automatiques de l’hôpital. Il aurait même surement été prêt à attendre plus longtemps pour que ce soit elle qui s’occupe de lui et pas une autre. Ou pire, un autre. D’une part parce qu’il avait confiance en elle et vu dans l’état dans lequel il pouvait arriver, c’était assez important pour être pris en compte. Mais au-delà de ça, il avait simplement l’impression de l’apprécier elle plus que les autres. Sa façon de lui répondre et de ne jamais se laisser faire. Sa façon de sourire quand il l’embêtait et qu’elle avait décidé qu’elle n’entrerait pas dans son jeu. Il avait l’impression de la connaitre comme s’ils étaient amis depuis longtemps alors qu’en réalité il ne connaissait même pas son prénom. Mais pour le moment il avait l’impression que ça n’avait pas d’importance parce que cela ne les avait jamais empêché de se parler et ça ne l’avait surtout jamais empêché de l’embêter. Il lui rendit son sourire alors que la demoiselle ne cherchait même pas à le contredire. Pour une fois (a). Le jeune homme repensa à cette fois où elle l’avait rattrapé avant qu’il ne parte pour lui demander un service un peu spécial. Aux premiers abords, Maxence avait été hésitant, il ne pouvait pas le nier. Il ne voulait pas se retrouver avec une fille qui s’accrochait pour rien. Mais comme elle lui avait assuré qu’il ne risquait rien, il l’avait fait. Pourquoi exactement, il aurait été incapable de le dire. Même maintenant. « Bien sur. Vous me l’avez demandé si gentiment que je ne pouvais pas refuser… » Il s’arrêta là adressant un nouveau sourire à la jeune femme. Il se souvenait parfaitement qu’elle lui avait demandé de lui raconter les détails mais il ne pouvait s’empêcher de faire durer un peu le suspense. Il observa les traits de son visage et son sourire s’agrandissait alors que son impatience commençait à s’y lire. D’ici quelques minutes elle allait surement mettre tout en œuvre pour avoir les réponses à ses questions muettes mais Maxence préféra ne pas la faire attendre jusque là. Après tout elle était quand même censée le soigner, ce serait bête qu’elle en profite pour se venger. « Je dois dire que j’ai été un peu déçu. Elle n’était pas très loquace votre copine. Elle a rougit et dit trois mots alors que je m’attendais à un peu plus de répondant. Un peu comme vous. Je pensais pas pouvoir être si impressionnant…  Elle vous en a parlé ? » Un sourire presque fier fit son apparition sur ses lèvres. Après tout quel homme n’avait jamais aimé faire ce genre d’effet, même si elle n’était pas du tout son genre. Maxence aurait presque aimé pouvoir s’attarder sur le sujet, même si se moquer de cette pauvre fille n’était pas une bonne chose. Elle était sans doute juste un peu timide et une de ses collègues en avait  profité pour égayer un peu sa journée, à travers lui. Maxence avait simplement été heureux de pouvoir l’aider. Pour une fois que c’était lui qui faisait quelque chose pour elle et non pas l’inverse. Mais la légèreté de la conversation s’évapora trop vite à son gout alors que la jeune femme reportait son attention sur ses blessures. Il essayait de les minimiser. De faire comme s’il n’y avait absolument rien de grave. Il avait même réussi à la faire sourire avec son excuse inventée de toute pièce et son ami pas doué. Il n’était pas certain qu’elle y croit totalement, comme toujours,  mais ça lui avait au moins permis de relativiser. Etrangement, il avait l’impression qu’il cherchait toujours à la rassurer vis-à-vis de son état alors qu’avec n’importe qui d’autre ça aurait été l’inverse. Mais elle n’était pas n’importe qui alors il pouvait bien faire un effort. Cela dit après un coup pareil il n’était pas certain d’avoir encore envie de faire des efforts. La mâchoire serrée, il essayait de vaincre la douleur en silence. Finalement, il ne pourrait pas dire s’il avait eu plus mal au moment où son épaule avait été démise que quand elle lui avait remis en place. Il esquissa un sourire signe qu’il ne lui en voulait pas et resta silencieux le temps que la douleur s’atténue un peu. « La prochaine fois, quoi ? » Il lui adressa un sourire amusé, se remettant peu à peu de ses émotions. Maintenant il serait bien plus vigilant quand un de ses adversaires tenteraient de s’en prendre à ses épaules, le résultat était bien trop douloureux. Cherchant à se redresser, Maxence déséquilibra la jeune femme sans le vouloir alors que son bras s’enroulait autour de sa taille dans le but de la retenir. Il chercha finalement son regard pour s’assurer qu’elle allait bien et eut un sourire en se rendant compte qu’elle pensait d’abord à lui plutôt qu’à elle. « Vous en faites pas, ça va. Et puis j’allais pas vous laisser tomber… » Il lui adressa un sourire alors qu’elle se reculait pour continuer son travail avant de revenir vers lui les mains chargées. Maxence retrouva sa position assise initiale, évitant le plus possible de bouger pour ne pas la déranger. « Je devrais pouvoir m’arranger je pense. Je ne voudrais surtout pas m’attirer vos foudres, c’est devenu trop dangereux, dernièrement… » Il la regarda avec un sourire amusé accroché au coin des lèvres alors qu’elle ne se départissait pas de son air professionnel en lui montrant son tube de crème. Maxence n’était pas vraiment adepte de tous ses soins mais il lui semblait bien ne pas avoir le choix. « Bien, mon commandant ! » Il lui sourit doucement, retrouvant cette facilité de parler qu’il avait avec elle. Certains de ses collègues trouveraient surement qu’elle était trop familière alors que dans le fond c’était ce qui plaisait à Maxence. Il avait l’impression d’être face à une personne normale, pas une qui faisait son boulot de façon mécanique. La jeune femme se rapprocha une nouvelle fois de lui et il lui adressa un sourire, comme s’il cherchait à être rassurant. « Vous pouvez y aller, vous en faites pas. Je ne pense pas que ça puisse être pire qu’avant alors… » Sérieusement, il n’était pas sensible à la douleur mais quand même, il avait ses limites. Il essayait de bouger le moins possible suivant ses indications pour lever un peu le bras ou non et resta silencieux pendant plusieurs minutes. « Aie ! » En moins d’une seconde elle avait relevé des yeux inquiets sur lui alors que Maxence ne pouvait s’empêcher de sourire, fier de lui. D’accord, ce n’était pas très malin mais il n’avait pas pu résister. Ses yeux inquiets se transformèrent en regard réprobateur alors qu’il lui adressait un sourire. « Faites pas cette tête, je rigole. Faut bien que je m’occupe… » Cela dit il n’allait pas faire la même mauvaise blague deux fois alors il la laissa terminer en silence et ne reprit la parole qu’au moment où elle lui annonça qu’elle avait finit et que maintenant c’était au tour de son visage. Il la laissa faire, toujours sans bouger. « Je peux vous poser une question ? » Maxence n’attendait pas vraiment de réponse pour continuer et croiser son regard semblait lui suffire. « Vous connaissez mon dossier par cœur maintenant je suis sur alors que moi je ne sais rien. Bon je sais c’est plutôt normal au vue de la situation mais… Je me suis toujours demandé, à quoi correspond le J. ? » D’un geste de la main, il lui indiqua le badge présent sur sa blouse avec son nom. Il avait déjà essayé de chercher quel prénom pourrait lui aller mais aucun ne semblait le satisfaire pleinement, seulement il n’avait jamais pensé à demander. Parce qu’il savait que cela allait au-delà de la relation d’un patient et qu’il n’était pas certain que ce soit une bonne chose d’entrer sur ce terrain là.
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside + jaimee   don't get too close, it's dark inside + jaimee Icon_minitimeLun 20 Avr - 13:44

Here we are don't turn away now
 
As a child you would wait and watch from far away. But you always knew that you'd be the one that work while they all play. In youth you'd lay awake at night and scheme of all the things that you would change, but it was just a dream! The time will come when you'll have to rise. Above the best and prove yourself, your spirit never dies!
Il n'y avait rien de plus attrayant que de pouvoir passer un petit moment de sa journée avec une personne qu'on appréciait beaucoup. Rien n'était similaire à ce sentiment, la joie vous envahissait et battait de son plein, si bien que vous aviez l'impression que tout le reste n'existait plus. Cette sensation contribuait à vous redonner le courage pour affronter le reste, mais surtout elle vous permettait de souffler par rapport à ce que vous aviez connu avant. Et lorsqu'on est infirmière dans un très grand hôpital, autant se l'avouer, on a toujours besoin d'avoir ne serait-ce que cinq petites minutes dans une journée pour recharger les batteries et penser à autre chose. C'est ce que la jeune fille s'évertuait à entretenir et à garder tout au long de son service. Par exemple, dès qu'elle partait en pause déjeuner ou autre, elle en profitait toujours pour lancer une petite blague à l'une de ses collègues, juste pour rire. Cela lui permettait d'évacuer la tension qu'elle avait pu connaître auparavant, mais surtout cela lui prouvait qu'il n'y avait pas que l’hôpital dans sa vie, mais qu'elle pouvait être quelqu'un d'autre en dehors. Elle n'était pas qu'une simple infirmière qui pansait les plaies ou qui assistait les médecins, elle était aussi une personne à part entière, avec ses passions et ses envies. Cette sensation avait du mal à se retrouver au sein de cet établissement, néanmoins dès qu'elle pouvait croiser le regard de Maxence, ou du moins qu'elle lisait qu'il se situait derrière cette porte qui les séparait, l'infirmière s'effaçait peu à peu pour laisser Jaimee s'exprimer. Bon parfois, c'était un peu déplacé ou du moins cela allait peut être un peu trop loin vis-à-vis du protocole qu'elle se devait de garder. Mais le naturel était tel avec lui, qu'elle ne s'en apercevait même pas à vrai dire. Elle se sentait juste bien et avait l'impression de bien faire son travail aussi. Si bien qu'elle appréciait de plus en plus sa compagnie et que même si cela ne lui plaisait pas de le voir dans cet état, elle était tout de même heureuse de le croiser, d'échanger quelques paroles, juste d'agir naturellement. Le ton était à ce moment même donné d'ailleurs. Et ce sentiment de soulagement et de bien être qui s'y mêlait s'accompagnait à merveille avec les sourires et les regards qu'ils échangeaient tous les deux. La jeune fille ne cessait de penser que c'était plus fort que lui, qu'il aimait l'embêter à sa manière et c'était ce qu'elle aimait le plus chez lui. Ils agissaient comme si ils se connaissaient depuis des années, comme si ils se fréquentaient même à l'extérieur, alors que la jeune fille ne le connaissait qu'au travers de son dossier. Qui sait peut être un jour aurait t-elle l'occasion de le connaître réellement (a) . Elle ne préférait pas y penser de crainte de perdre ce qui les unissait jusqu'alors, néanmoins, elle se sentait chanceuse de tout cela. Et c'est pour cette raison qu'elle profita de cette perche qu'il venait de lui tendre pour ainsi en apprendre un peu plus par rapport à ce jeu qu'ils avaient instauré ensemble. La jeune fille revoyait encore son regard, lorsqu'elle lui avait demandé de lui rendre ce service et le sourire qui s'affichait à l'heure actuelle sur ses lèvres dévoilait à quel point elle était contente qu'ils se soient compris. Mais la curiosité était belle et bien présente, et quelque part Jaimee n'arrêtait pas de se demander de ce qui allait découler de cette blague. Oh bien sûr elle avait pu constater que cela avait fait énormément plaisir à sa collègue, qui n'avait pas arrêté de rougir à la moindre occasion, cependant, elle ne savait pas exactement ce qu'il en était de son patient préféré. Qui, bien évidemment, ne voulait pas lui répondre de manière claire. Elle aurait du s'en douter. Néanmoins, elle se retint difficilement d'en demander un peu plus sur ce sujet, sa situation ne lui permettait pas et peut être qu'il l'aurait mal pris. Enfin, elle se doutait qu'elle finirait par le savoir en temps et en heure de toute manière. Continuant de s'affairer à sa tâche, en veillant de faire le plus doucement possible, la jeune fille essaya de garder un visage impassible, chose qui sembla payer puisqu'elle entendait déjà le jeune homme reprendre et lui expliquer de manière évasive quelques détails. Et plus il lui racontait ce qu'il pensait de sa collègue, plus Jaimee se retenait de rire. Il ne fallait pas qu'elle se mette à rire, c'était méchant quand même. Mais elle imaginait tellement le visage de cette dernière, mais surtout celui de Maxence que se retenir était un peu difficile. Tellement, qu'elle finit par se mordre les lèvres.  « Vous avez illuminé sa journée. » lui répondit t-elle sur un ton qui se voulait moqueur alors qu'elle s'était mise à rire légèrement.  « Bon d'accord, c'est juste que j'imagine très bien votre tête face à sa timidité. Mais au moins elle a essayé, on ne peut pas lui enlever cet effort. » Par choix, elle ne préféra pas relever les compliments qu'il avait pu lui faire vis-à-vis de son caractère, enfin si cela étaient des compliments. Et de toute façon, son côté professionnel venait de reprendre le dessus. Il fallait qu'elle lui remette son épaule en place le plus vite possible, afin d'éviter trop de séquelles. Attentionnée et délicate, la jeune fille s'attacha à réaliser cela avec le plus de douceur, même si elle se devait d'adopter des gestes sûrs et bien fermes au moment fatidique. Mais avant de s'y mettre, elle préféra s'informer ou du moins l'informer sur la manière dont cet accident avait pu arriver. Quelque part, Jaimee trouvait Maxence très courageux, elle ne savait pas quelle cause il défendait, mais avec le peu qu'elle le connaissait, elle parvenait à s'imaginer très bien qu'il s'agissait de quelque chose de juste. Bon, elle savait très bien que les super héros n'existaient pas et qu'ils ne seraient jamais de ce monde, mais elle l'imaginait très bien défendre quelqu'un. Peut être qu'elle se trompait, et de toute façon elle ne pouvait pas le juger. Elle n'en avait pas le droit, personne ne l'avait. L'important résidait dans le simple fait qu'il était là en face d'elle et qu'elle se devait de le soulager du mieux qu'elle le pouvait. Aussi, c'est sans le prévenir qu'elle exécuta les gestes qu'on lui avait appris au cours de sa formation d'infirmière et qu'elle parvint à remettre son épaule en place. Désolée par la douleur qu'elle venait de lui infliger, la jeune fille aurait tant voulu lui éviter ce mal et espérait au plus profond d'elle qu'il ne lui en veuille pas. Inquiète, elle veilla à appréhender le moindre de ses regards ou même de ses gestes, dans l'espoir de ne pas le perdre, pas lui. Mais il la rassura bien vite en retrouvant ce naturel qu'ils avaient en commun et qu'ils se plaisaient à partager. Cela l'incita à agir de la même manière et à se dévoiler un peu plus ferme par rapport à l’inquiétude qu'elle avait à son égard.  « Mon courroux sera terrible. » osa t-elle le défier en appuyant son regard avec le sien mais trahie au bout de quelques secondes par son sourire qui naissait déjà sur les coins de ses lèvres. Au moins, elle était rassurée sur le fait qu'il se sentait un peu mieux, du moins qu'il lui montrait que cela allait dans ce sens et quelque part le cœur de la jeune fille s'en sentait plus apaisé. Ce jeu aurait pu continuer pendant un petit moment, elle en était certaine. Mais ils furent contraint de l'arrêter dès que Maxence se relevait. Surprise, la jeune fille ne put garder son équilibre et s'en trouva quelque peu déstabilisée, mais heureusement la main ferme de son patient préféré se retrouva en vitesse enroulée autour de sa taille pour la maintenir droite. Ses yeux croisèrent ceux de Maxence pendant quelques secondes, des secondes durant lesquelles, Jaimee n'était plus l'infirmière mais elle tout simplement, des secondes qui lui prouvèrent que quelque chose de réel était là et qu'ils n'étaient qu'à quelques millimètres de le toucher. Des secondes qui lui parurent trop rapides, puisque son côté professionnel avait repris sa place et qu'elle se dégageait déjà de cette étreinte inattendue. D'autant plus qu'elle ne désirait pas lui faire de mal. Le sourire retrouva aisément ses lèvres, alors que le jeune homme la rassurait sur le fait qu'il allait bien, sourire qui n'en devint que des plus moqueur au fur et à mesure qu'elle entendait sa phrase.  « Un gentleman un jour, gentleman toujours, merci de m'avoir retenue. » Répondit-elle en souriant avant de reprendre son travail. Très sérieuse, elle venait tout juste de remettre le masque de sa profession alors qu'elle tournait le dos à Maxence pour souffler et essayer d'évacuer cette gêne naissante. Après quoi, la jeune infirmière retrouva le fil de ses pensées et retrouva le protocole qu'elle se devait de garder. D'autant plus que l'inquiétude étant là, elle ne pouvait pas le laisser travailler dans cet état. Sa profession ne lui aurait pas permis et cela lui aurait plus malveillant que bénéfique. Et contre toute attente, Maxence allait dans son sens, la rassurant sur le fait qu'il ferait attention. La jeune fille se contenta alors de relever son regard pour croiser le sien et y faire passer sa gratitude.  Après tout, le ton qu'elle employait avec lui était à la fois sérieux et quelque peu amusé, tant le naturel reprenait le dessus. Ils s'amusaient ensemble et grâce à cela, Jaimee avait l'impression de pouvoir souffler un peu. Elle l'écouta avec attention et leva les yeux au ciel lorsqu'il l'appela mon commandant, elle était prête à parier qu'il ne mettrait pas la crème qu'elle lui recommandait, mais elle n'avait pas le pouvoir de le forcer de toute manière. Elle ne voulait que son bien.  « Bien. Vous savez si vous avez un problème pour l'appliquer, j'en connais une qui sera ravie de pouvoir venir le faire. » Chassez le naturel et il revient au galop. Jaimee n'avait pas pu se retenir face à cette perche qu'il lui avait tendu et elle rigolait déjà de sa bêtise.  « En plus, je saurai si vous m'écoutez ou pas par la même occasion. » Dans d'autres circonstances, Jaimee lui aurait tiré la langue, mais cela n'était certainement pas une bonne idée, néanmoins cela ne l'empêcha de hausser ses sourcils de manière amusée avant de retrouver son sérieux tout en lui expliquant ce qu'elle comptait faire. En effet, fixer son épaule était le meilleur moyen pour lui permettre de guérir plus vite. Passant ses bras avec précaution de part et d'autres de Maxence, la jeune fille s'affairait à réaliser au mieux son travail. Concentrée, elle essayait de coordonner ses mouvements avec la respiration du jeune homme, mais elle fut troublée de sa réalisation lorsqu'elle l'entendit gémir. S'arrêtant aussitôt, elle releva ses yeux inquiets vers ceux de Maxence pour prendre conscience de sa douleur. Elle avait elle même l'impression d'avoir mal, si bien qu'elle avait retenu sa respiration. Son oxygène revint naturellement dans ses poumons, alors qu'elle constatait qu'il s'amusait juste à lui faire une blague. Les yeux de la jeune fille se firent plus noir et fixes en même temps qu'il continuait à s'amuser de cette situation. Ne préférant pas répondre, Jaimee trouva plus adéquat de lui offrir un sourire forcé avant de se remettre à son travail de manière silencieuse. De toute façon elle allait se venger (a) et elle savait très bien, du moins elle espérait, qu'il s'y attendait. Et au bout de quelques petites minutes, c'est en fixant l'extrémité de la bande à l'aide d'un sparadrap que la jeune fille se remit à sourire.  « Voilà, c'est fait. Est-ce que vous ressentez une gêne pour respirer ou est ce que ça va ? » A nouveau soucieuse de son bien être, la jeune fille se recula de quelques pas pour ainsi s'assurer que tout allait bien et une fois cela fait, se rapprocha de la petite table à ses côtés pour commencer à appliquer du désinfectant au niveau de l'arcade de Maxence. La plaie ne paraissait pas profonde au premier abord, cela lui laissait présager qu'il ne nécessiterait pas de point mais d'un strip pendant quelque jours. Mais alors qu'elle pensait à ses soins, la jeune fille fut sortie de sa réflexion interne au moment où elle entendit Maxence lui demander si il pouvait lui poser une question. Son regard se posa au niveau de ses yeux, alors que son sourire commençait à se dessiner sur les coins de ses lèvres et elle attendit patiemment qu'il lui demande. Intérieurement, une petite voix fanfaronnait dès lors qu'elle entendait cette question. Quelque chose était en train de naître entre eux et elle était contente de constater qu'elle n'était pas la seule à le ressentir.  « Ça vous dit de jouer à un jeu ? » A son tour elle n'attendit pas de réponse particulière et reprit avec ce même ton amusé.  « Si vous devinez mon prénom, je vous pose une question sur vous. Bien sûr une question où je n'ai pas de réponse, je ne vais pas vous demander votre nom, ni votre âge, ni votre profession, ni votre taille ou encore votre poids. Tout ça je connais déjà. » Cette fois-ci, elle ne put se retenir de lui tirer la langue. Oui bon, elle voulait se venger de toute à l'heure et elle venait tout juste de trouver le meilleur moyen pour y arriver, gentiment bien évidemment. Mais alors qu'elle se reprenait en appliquant un peu d crème au niveau de son arcade, Jaimee en profita pour reprendre avec son ton amusé.  « Je vais vous aider quand même, mon prénom se trouve dans ce choix : on a Juliet, Jean, Jaimee, Janet, Justine, ça sonne très français vous ne trouvez pas ? » Elle se mit à rire de sa propre bêtise et continua à chercher.  « Mmmh … Joan, Jaylee, June ou Jessica . » De ses mains délicates, elle commençait à tapoter sur les quelques contusions situées sur son visage, mais son regard finit par retrouver le gris bleuté de celui de Maxence.  « Lequel me va le mieux monsieur Hepburn ? » Son regard se voulait joueur, bien trop joueur pour une simple infirmière qui s'occupait de son patient. Mais après tout, il n'était pas seulement cela, il était bien et tout les deux apprenaient à en avoir conscience.
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside + jaimee   don't get too close, it's dark inside + jaimee Icon_minitimeMar 19 Mai - 18:22

I think I'm moving but I go nowhere
 
When the days are cold. And the saints we see are all made of gold. When your dreams all fail. And the ones we hail are the worst of all. And the blood's run stale. I want to hide the truth. I want to shelter you. But with the beast inside thre's nowhere we can hide. No matter what we breed we still are made of greed. This is my kingdom come. Don't get too close, it's dark inside : It's where my demons hide...
Comme souvent Maxence attendait sagement son tour dans la salle d’attente. Sagement… C’était presque ironique quand on le connaissait. Pourtant il n’avait pas le souvenir de s’être déjà fait remarqué à l’hôpital sauf par les infirmières peut-être. Enfin surtout une et ce n’était pas vraiment de sa faute. Pas totalement en tout cas. Après tout s’il se retrouvait là aussi souvent c’est bien parce que, quelque part, il le cherchait mais ça il n’était pas vraiment prêt à l’avouer. Il s’était plutôt inventé une vie de malchance avec une maladresse incontrôlable et communicative en plus de cela. Quand ce n’était pas lui qui loupait une marche dans les escaliers, il mettait toujours en cause un de ses amis pour que son histoire paraisse un minimum crédible. Et qu’elles évitent de toujours de se ressembler. Il espérait ainsi éviter d’attirer l’attention sur lui et sur ses nombreuses blessures. Souvent les mêmes d’ailleurs, parfois un peu plus graves et plus douloureuses, comme aujourd’hui. Mais là encore il avait mis à profit ces longues minutes d’attente pour trouver une idée qui pourrait faire passer tout cela sans que ça ne pose problème. Maxence était même plutôt fier des idées qui pouvaient parfois lui passer par la tête. Seulement il commençait à avoir quelques doutes quant à leur efficacité. Au début sa jolie infirmière n’avait pas pu avoir beaucoup de doute. Il n’était surement pas le premier à arriver aux urgences avec l’arcade ouverte ou la lèvre fendue. Des blessures presque superficielles qu’il était assez facile d’inventer une petite histoire qui pourrait coller. Mais à force il avait beau invoquer une maladresse particulièrement développée ou des amis vraiment pas doués il se doutait bien que tout ne pouvait plus passer aussi facilement. Il le voyait parfois dans son regard. Quand il croisait le sien avant qu’elle ne détourne les yeux. Elle ne disait jamais rien, ne faisait presque jamais de commentaire. La plupart du temps, elle se contentait d’esquisser un sourire ou de prononcer quelques paroles de compassion. Comme n’importe quelle infirmière l’aurait fait, surement. Mais Maxence apercevait de plus en plus une espèce de petite lueur remplie de doute dans ses beaux yeux. Il avait même l’impression que parfois elle se retenait de poser des questions, de peur d’aller trop loin sans doute. Après tout il n’était que son patient. Un patient récurrent, certes mais il l’était toujours. Elle pouvait lui poser toutes les questions qu’elle voulait du moment que cela avait un rapport médical avec lui mais elle ne s’était jamais aventurée au-delà, pas comme lui. Sauf une fois quand elle lui avait demandé d’aller parler à une de ses collègues. Le jeune homme se demandait même encore pourquoi il avait accepté aussi facilement. Pourquoi est-ce qu’il appréciait autant passer du temps avec elle alors qu’elle n’était que là pour le soigner ? Dans le fond, c’était sans doute mieux qu’il y ait entre eux cette espèce de barrière invisible parce qu’elle était infirmière et qu’elle ne devait s’occuper de lui qu’en tant que patient. Cela lui permettait d’éviter les questions trop gênantes, celles auxquelles il ne voulait pas répondre et celles auxquelles il ne voulait même pas penser. Lui dire la vérité n’était même pas une option, elle serait bien trop compliquée à expliquer. Peut-être même trop compliquée à comprendre pour elle et Maxence n’avait jamais aimé avoir de compte à rendre à qui que ce soit. Il la regardait s’affairer à côté de lui, professionnelle jusqu’au bout des ongles même lorsqu’elle se permettait quelques petits écarts de conversation. Et c’était souvent grâce à cela que le jeune homme ne voyait jamais le temps passer en sa compagnie. Il repensait à sa collègue qu’il avait été voir la dernière fois. Timide mais pas méchante, si bien que Maxence n’avait pas compris pourquoi elle l’avait envoyé. Surement pour avoir quelques potins à raconter ensuite et pour ça il ne pouvait pas lui en vouloir. « Il y en a au moins une que cette histoire a rendu heureuse…  Enfin deux, j’ai l’impression. Est-ce que votre collègue est au courant que vous êtes prête à utiliser un de vos patients pour égayer un peu votre journée ? » Maxence se doutait déjà bien de la réponse et il n’irait certainement pas en informer l’autre infirmière, mais ça lui plaisait plutôt bien d’embêter la jeune femme sur son propre terrain de jeu. Cela dit il n’était pas assez téméraire pour continuer sur sa lancée et même s’il l’avait voulu, Maxence n’aurait pas pu. Serrant la mâchoire le temps que la douleur vive de son épaule s’atténue, il avait l’impression d’avoir déjà oublié de quoi ils étaient en train de parler. L’espace d’un instant, il en voulut à la demoiselle ne pas l’avoir prévenu. De ne pas l’avoir averti. Elle s’était simplement rapprochée et il avait pensé que c’était pour voir l’étendu de la blessure, pas pour la remettre en place comme ça… En un claquement de doigt. Cela dit il n’avait pas eu le temps de réfléchir à ce qui allait se passer et c’était surement pour cela qu’elle ne lui avait rien dit. Quand il croisa son regard, Maxence comprit qu’elle s’en voulait déjà et il esquissa un sourire, essayant de retrouver son comportement habituel pour ne pas l’inquiéter davantage. Il la qualifia même de fille dangereuse et elle en profita pour lui donner tout un tas de recommandations, qu’il n’avait apparemment pas le choix de suivre ou pas. Le jeune homme l’écouta patiemment, sachant d’avance qu’il allait en oublier la moitié d’ici le lendemain et il profita d’un moment de silence pour se redresser, déséquilibrant la jeune femme par la même occasion. Maxence la rattrapa avant qu’elle ne tombe. Est-ce qu’il avait vraiment l’air d’un gentleman ? Le jeune homme se contenta  de lui adresser un sourire pour toute réponse, presque gêné de la façon dont elle pouvait le voir. Si elle connaissait la vérité, ce n’est surement pas ce mot là qu’elle aurait utilisé. Il ne dit rien de plus alors qu’elle revenait armée d’un bandage et d’un tube de crème. Au vue de la douleur qu’il avait pu ressentir seulement quelques minutes auparavant, il n’allait pas se faire prier pour écouter ses conseils, pour une fois. Son sourire s’agrandit doucement alors que la jeune femme semblait, elle aussi, retrouver son naturel en sa présence. Et même si Maxence avait le sentiment qu’il allait entendre parler de cette histoire pendant longtemps, au moins elle lui permettait de voir la jeune femme sourire. Et c’était plus ou moins ce qu’il préférait lors de ses visites. « Vraiment ? Je suis certain que vous êtes en train de parler de vous, n’est-ce pas ? » Un sourire amusé au coin des lèvres, Maxence arqua un sourcil avant de la regarder. Elle n’était pas la seule à maitriser l’art de la taquinerie. Il avait des années d’expérience derrière lui et il pouvait remercier sa sœur pour cela. « Quoi qu’il en soit, je déconseillerais vraiment une quelconque aide qui puisse venir de votre collègue. Une autre pourquoi pas… Mais celle là… Elle est pas méchante mais j’ai pas envie qu’elle tombe dans les pommes à chaque fois que j’enlève mon tee-shirt. » Son sourire amusé se transforma bien vite en un sourire fier, presque arrogant. Cela dit il avait assez confiance dans la jeune femme pour qu’elle comprenne qu’il était simplement en train de s’amuser et qu’elle évite de le prendre totalement sérieux. Maxence retomba dans le silence, la laissant ainsi travailler. Il avait tenu plusieurs minutes avant que la tentation ne soit trop grande. Le regard d’abord inquiet puis offusqué de la jolie brune, le fit sourire. Elle ne dit rien, cependant, et continua comme si de rien n’était. Mais Maxence savait qu’il devait s’attendre à tout maintenant. Il prit une grande respiration quand elle le lui demanda et finit par hocher doucement la tête de façon négative. « Non, c’est bon. Vous en faites pas. » Elle était maintenant en train de soigner sa blessure à l’arcade et Maxence essayait de rester le plus calme possible. Ses yeux finirent par se poser sur son badge et la question échappa de ses lèvres sans même qu’il ne s’en rende compte. Il avait pensé plusieurs fois que cela pouvait bien signifier mais jamais il ne s’était jamais dit qu’il poserait la question. Cela dit il allait presque regretté sa question alors qu’il se retrouvait en plein milieu d’un deal qu’il n’était pas sur de pouvoir contrôler. Et c’était bien une chose qu’il détestait. « Je sens que ça ne va pas du tout être avantageux pour moi votre truc. Mais j’en conclus que vous avez une connaissance parfaite de tout mon dossier. Est-ce que je suis censé être inquiet ou flatté ? » Maxence lui adressa un sourire avant de se rendre compte qu’il avait accepté, presque malgré lui, sa proposition. Presque parce qu’il aurait très bien pu renoncer à connaitre son prénom. Ou alors à aller demander à une de ses collègues en sortant et ça ne lui aurait coûté que quelques sourires en coin. Mais quelque part, il ne se voyait pas refuser. Parce que ce genre de chose faisait partie d’eux, de la façon dont ils fonctionnaient et il avait assez confiance en elle pour savoir qu’elle ne dépasserait pas les limites. Du moins il l’espérait. Même s’il était incapable de l’avouer il n’avait pas réellement envie de voir les choses changer. Ça lui plaisait plutôt bien d’arriver à l’hôpital et peu importe l’état dans lequel il se trouvait d’être à peu près sur de la voir, elle et son sourire. Quant à la jeune femme, elle ne semblait pas avoir remarqué son hésitation, continuant sur sa lancée en l’aidant. Maxence essayait de se concentrer alors qu’il croisait son regard quand elle lui demanda lequel lui allait le mieux. Il esquissa un sourire, les refaisant tous passer dans sa tête en essayant de l’associer à son visage et ses cheveux bruns. « Est-ce que j’ai au moins le droit à plusieurs essais ? » Parce qu’il n’avait jamais été devin et il n’était pas en passe de le devenir dans les secondes à venir. « June est plutôt pas mal. C’est doux comme nom, un peu comme vous… Jaylee aussi mais je sais pas, je pense pas que ça vous irait… » Maxence était déjà en train de prier de ne pas se tromper pour ne pas la vexer. « Vous n’avez pas d’accent français et vous avez hésité avant de donner certains prénoms donc je suppose que je peux les éliminer. A moins que vous ne l’ayez fait exprès mais ça ne vous ressemble pas… Mais Jaimee, c’est plutôt original. Pas très courant pour une fille, en plus. » C’était même surprenant et inattendu, tout ce que Maxence avait pensé de leur première rencontre. Il fit une pause, essayant de se remémorer les autres prénoms sans qu’un ne lui plaise plus que les autres. « Si je me trompe, je risque quelque chose ? » Maxence lui adressant un sourire avant de poursuivre. « Très bien alors je dirais soit June, soit Jaimee ? Et puis si c’est pas ça tant pis, préparez votre question… » Elle avait joué le jeu, maintenant c’était à son tour. Maxence espérait seulement que l’esprit de vengeance de la jeune femme n’aille pas trop loin. Il ne voulait pas tout lui dire et en même temps lui mentir n’était pas son activité préférée. Elle était bien la seule avec laquelle il avait autant de remord et il n’arrivait toujours pas à comprendre pourquoi.
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside + jaimee   don't get too close, it's dark inside + jaimee Icon_minitimeDim 24 Mai - 18:12

Here we are don't turn away now
 
As a child you would wait and watch from far away. But you always knew that you'd be the one that work while they all play. In youth you'd lay awake at night and scheme of all the things that you would change, but it was just a dream! The time will come when you'll have to rise. Above the best and prove yourself, your spirit never dies!
Le secret était un mystère qui savait faire parti de tout un chacun. Une par d'ombre parmi les facettes multiples de chaque personne, ce que certains qualifiaient d'outrageants, alors que d'autres se plaisaient à croire en une force bien déterminée. Chacun avait sa part de mystère, chacun devait battre ses propres démons, la nature humaine était ainsi faite et même si la curiosité était bien souvent piquée à vif sous diverses formes, il n'en restait pas moins qu'il fallait garder sa place. La maintenir coûte que coûte afin de laisser planer cette part de mystère. Car, parfois il pouvait arriver qu'une fois révélée, tout ne vienne à changer et que ce que nous croyons unique ne s'estompe tout simplement. Ainsi, Jaimee se plaisait toujours à entendre les diverses excuses que Maxence pouvait lui donner vis-à-vis de son état. Tantôt ses blessures n'étaient que le fruit d'un accident malencontreux, tantôt ils pouvaient être le résultat d'une soirée trop arrosée et enfin, elles se trouvaient tout simplement ici comme par magie, ou peut être sous l'impulsion d'une tierce personne. Néanmoins, le jeune homme se gardait bien de lui expliquer, chose qu'elle comprenait bien volontiers et pour laquelle, elle n'osait aller en avant. Même si, il continuait à piquer sa curiosité à vif et l'incitait à en savoir davantage, même si il entretenait son fantasme le plus fou quant à une vie secrète, dans laquelle il viendrait en aide à des personnes dans le besoin. Il n'en restait pas moins que la jeune infirmière tenait à son poste et avait appris à ne pas aller au devant de ce voile. Qui était-elle pour le repousser délicatement avec un geste de main mal assuré ? Personne, d'autant plus qu'elle préférait de loin qu'ils puissent entretenir cette relation qui les caractérisait et les rendait unique, plutôt que perdre quelque chose en quoi elle tenait. Voilà pourquoi, elle se contentait de sourire, ou simplement d'avoir ce ton compatissant qui veillait même parfois à lui trouver de nouvelles excuses pour ne pas qu'il ait à s'en inquiéter. Peut être qu'un jour elle ne le verrait plus ? Peut être même qu'il serait également accompagné par des policiers pour qu'elle le soigne ? Mais même si ces jours là finissaient par frapper, la jeune fille ne changerait pas pour autant sa vision de lui. Car, même si leur fréquentation se résumait à se dérouler à chaque fois entre les quatre murs dont le blanc étaient bien nets et souvent éblouissant d'un box d'un hôpital, la jeune fille avait tout de même l'impression de connaître le jeune homme. Et surtout de pouvoir comprendre, malgré ses airs quelque fois un peu rustres, qu'il n'était pas foncièrement mauvais et qu'il ne voulait le mal de personne. Mais de toute façon, elle était prête à mettre sa main au feu qu'il ne la laisserait pas tomber et qu'il ne viendrait pas non plus accompagné de quelques agents de police, il valait bien mieux que cela. Et autant le dire, elle était fière de pouvoir être perçu de cette façon si appréciable à travers son regard. Ce regard d'un bleu azur qui savait la faire sourire à la moindre occasion et en même temps avait le don d’émoustiller son côté quelque peu taquin dès qu'il osait croiser le sien. Maxence savait égayer la journée de la jeune fille et elle espérait bien lui rendre aux travers de ses remarques mais surtout de ces petites entorses au règlement qu'elle se permettait d'entraver quand ils se retrouvaient seuls.  « Voyons monsieur Hepburn, n'avez-vous jamais aidé un de vos amis ? » Elle s'était permise de répondre avec ce petit air taquin qu'ils ne cessaient d'employer l'un et l'autre depuis qu'ils s'étaient retrouvé. Les yeux de la jeune fille trouvèrent sans hésitation ceux de son patient préféré, alors que le sourire en coin trahissait bien la réponse qu'elle venait de lui donner par rapport à sa collègue. Quelque part, elle était contente de la tournure des choses, puisqu'ils se prouvaient ainsi qu'ils parvenaient à partager quelque chose. Une chose qui dépassait la simple relation professionnelle entre une infirmière et un patient. Ils devenaient complices à leur façon et cela avait l'air de leur plaire. Du moins, c'était ce que la jeune fille avait l'impression de ressentir en fonction du comportement du jeune homme. Mais il fallait laisser cela de côté pour l'instant, ou même pour toujours. Ce n'était pas aussi important que sa santé. Et c'est à cette occasion qu'elle s'était apprêtée à remplir son devoir au mieux, en veillant à remettre en place cette épaule qu'il avait luxé. Encore une fois, Jaimee se garda de poser des questions à ce sujet. Officiellement parce qu'elle n'avait pas le droit de le faire et officieusement parce qu'elle craignait de perdre cette complicité qui commençait tout juste à naître. Elle ne comprenait elle même pas pourquoi, mais quelque part elle ressentait le besoin de la garder avec elle, de lui permettre de grandir un peu plus encore. Car il était comme sa bouffée d'oxygène de la journée et ce sourire qu'elle ne pouvait partager qu'avec lui. C'est d'ailleurs dans ce soucis de protection et d'inquiétude qu'elle lui montra à quel point elle pouvait s'en vouloir de l'avoir blessé. Loin d'elle l'idée de lui faire le moindre mal, bien au contraire. Mais sa profession lui avait inculqué le fait qu'il fallait parfois un mal pour un bien. Mais cela ne devint qu'un lointain souvenir à partir du moment où la jeune fille put retrouver ce regard taquin et amusé qu'elle aimait tant retrouver dans les yeux du jeune homme. Ce qui l'incita à lui faire quelques recommandations pour un prochaine traitement à suivre. Est-ce qu'il le suivrait ? Quelque part, Jaimee se doutait qu'il veillait juste à la satisfaire en répondant à l'affirmative devant elle, mais qu'une fois les médicaments et autres crèmes en main, il veillerait à laisser la poche plastique dans un coin de la cuisine. La plupart des patients agissaient de la sorte. Mais elle ne pouvait même pas leur en vouloir pour avoir elle aussi cette même façon d'agir. Elle continua toutefois à lui donner des explications, jusqu'à se retrouver de manière surprenante et inattendue dans ses bras. Gênée, dans un premier temps, la jeune fille avait du mal à comprendre pourquoi une telle position pouvait la déstabiliser à ce point. C'était comme si ils se trouvaient dans un autre monde en l'espace de quelques secondes, un monde dans lequel il ne souffrait plus, mais surtout ils n'étaient plus dans ce bâtiment. Néanmoins, elle reprit ses esprits bien vite et retrouva sa blouse blanche d’infirmière tout en le remerciant et le complimentant sur le fait qu'il était un véritable gentleman. Chose qu'il ne souleva pas, à la surprise de la jeune fille. Se demandant si elle avait dit quelque chose de mal, elle retrouva son professionnalisme et sa bonne humeur pour ainsi lui prescrire de nouvelles recommandations pour l'application d'une crème au niveau de son épaule. Maxence ne rata pas cette occasion pour retrouver celui qu'elle connaissait et lui répondit d'une manière qui lui fit arquer son sourcil sans pour autant daigner répondre. Quelque part, elle était rassurée de le retrouver et lorsque cela passait par ce jeu qu'ils entretenaient, elle avait l'impression d'être la plus heureuse du monde. Préférant ne pas répondre par rapport à la première remarque, elle ne put s'empêcher d'éclater de rire tout en baissant sa tête alors qu'il plaisantait sur cette collègue en question. D'un côté Jaimee commençait à la plaindre, mais d'un autre ce jeu était tellement plaisant qu'elle n'aurait jamais cru pouvoir partager cette complicité avec celui qu'elle considérait comme son patient préféré.  « Ce serait dommage qu'en vous soignant, vous l'emmeniez ici pour cette raison oui. Vous devriez vous justifier auprès de celle qui s'occupera d'elle et imaginez elle tombe aussi dans les pommes. Vous deviendrez un ... » La jeune infirmière essaya de retrouver sa contenance pour reprendre son travail et finit par laisser les mots franchir la barrière de ses lèvres.  « … un chippendale. » Un nouveau rire s'échappa mais elle préféra retrouver son sérieux assez rapidement.  « Je pense que votre mère, votre sœur ou votre petite amie pourraient faire l'affaire. On aura pas besoin d'en arriver là. » Cette fois-ci c'est avec un sourire complice qu'elle reprit son travail. Elle ne savait même pas pourquoi elle avait évoqué une éventuelle petite amie, mais il était tellement unique que cela lui paraissait logique qu'il ne soit pas seul dans sa vie. Néanmoins et pour en revenir à ce qu'il lui avait dit, la jeune fille savait très bien qu'il n'était pas de ceux qui se considéraient comme narcissique ou tant imbus d'eux même que le reste leur importait peu. Et elle lui avait montré par le biais de son regard. Après quoi, elle retrouva son sérieux pour continuer de lui appliquer quelques soins au niveau de son arcade sourcilière. Tapotant doucement à l'aide d'un coton imbibé de désinfectant, elle se doutait qu'il aurait très probablement mal, mais elle le connaissait assez à présent pour savoir qu'il encaissait la douleur. Néanmoins, elle ne put s'empêcher de le regarder avec ses yeux inquiets dès qu'elle l'entendit geindre légèrement après quelques applications. Soucieuse, son regard se fit un peu plus réprobateur mais pas trop quand il lui avoua qu'il se moquait un peu d'elle. Et préférant rester silencieuse, Jaimee continua le plus délicatement possible en veillant toujours à savoir si elle ne lui faisait pas mal. Le silence avait su trouver naturellement sa place dans l'enceinte de cette salle. Un silence qui se voulait naturel et qui n'exprimait pour autant aucune gêne. Bien au contraire, souvent la jeune fille se trouvait gênée devant cela, mais dès qu'elle était en compagnie de Maxence, il planait autour d'elle une sorte de bulle qui faisait en sorte qu'elle se sentait bien. Elle lui donnait des sourires de temps à autres, et il lui rendait avec cette même générosité qu'elle lui connaissait. Jusqu'à ce qu'il ne brise la glace et ose poser la fameuse question de son prénom. La part du mystère était de retour. Et c'est avec un certain amusement qu'elle avait saisi cette opportunité. Osant une nouvelle fois franchir des barrières, la jeune fille commença simplement à lui répondre tournant les choses à son avantage. Chose que Maxence ne semblait pas apprécier à en juger par son regard légèrement renfrogné. Elle s'attendait même à ce qu'il lui dise non et elle l'aurait compris. Mais peut être en aurait-elle était déçue ? Perdant quelque chose qu'elle pensait avoir gagner grâce à lui. Cependant, il n'en fut pas de cet ordre et c'est avec un sourire triomphant qu'elle accueillit sa réponse affirmative vis-à-vis de ce qui allait découler de ce jeu.  « Soyez-en plutôt rassuré. C'est une bonne chose que je le connaisse au cas où on doive vous opérer. Je sais si vous êtes allergique, si vous fumez, si vous buvez, vos antécédents médicaux. En gros c'est tout bénef pour vous. » Elle continua à garder ce sourire intact jusqu'à ce qu'une nouvelle idée ne vienne titiller son esprit joueur.  « A moins que vous désiriez qu'une autre sache tout ça ? » Ses yeux vinrent trouver ceux du jeune homme avec une certaine lueur d'espoir, celui d'entendre qu'il n'en désirait pas une autre. Quoi qu'il en soit, c'est en posant un petite pansement au niveau de son arcade que la jeune fille commença à lui donner quelques prénoms pour qu'il essaie de trouver le sien. Bien évidemment, elle se doutait qu'il ne le trouverait pas directement, à moins qu'il ne cache son jeu lui aussi et qu'il se soit renseigné sur elle, mais dans ce cas il n'aurait pas posé la question. Et quelque part, elle avait envie de le voir réfléchir un peu, mais surtout était curieuse de savoir comment il l'aurait appelé. Allez savoir peut être qu'elle avait une tête à s'appeler Jeannette ou quelque chose dans ce genre là. Et Jaimee aimait tellement jouée avec Maxence qu'elle aurait accepté n'importe quel prénom, du moment que cela égaye la journée de son patient préféré.  « Je vous en laisse deux. C'est gentil quand même. » lui répondit t-elle avec un ton amusé, alors qu'elle terminait son arcade et qu'elle se reculait de quelques pas. Cherchant du regard un tabouret pour s'installer face à Maxence, elle l'entendit commencer à chercher et se retenait de rire au fur et à mesure des commentaires qu'il pouvait lui donner. Elle tira le tabouret pour venir à sa hauteur et prit sa main entre ses doigts afin de vérifier si cette dernière n'avait pas des morceaux de verres ou autres corps étrangers. Elle nota à quel point il pouvait être perspicace et la manière dont il avait analysé sa façon de parler, chose qui lui laissait présager que Maxence était observateur. Cela eut le don de la faire sourire, sourire qui s'accentua de plus belle quand elle l'entendit prononcer le prénom « Jaimee ». Elle le découvrait pour la première fois et autant le dire, elle aimait bien l'entendre de sa bouche. Cependant, elle continua son travail et ses caresses sur sa main avant de la déposer à côté d'eux et de reprendre les mêmes soins qu'elle lui avait administré au niveau de son arcade, mais sur sa main à présent.  « Vous risquez deux questions à la place d'une. » Ses yeux vinrent s'amuser avec ceux de Maxence pour quelques secondes, alors qu'un sourire en coin commençait à se dessiner sur ses lèvres au même moment qu'il lui donnait deux noms.  « C'est Jaimee, enchantée Maxence. » Elle aurait très bien pu continuer ce petit jeu, voire même lui faire croire qu'en réalité elle s'appelait June, mais elle préférait qu'il en soit ainsi entre eux. Et ce fut d'ailleurs pour cette occasion, qu'elle continua à lui sourire encore un peu et qu'elle revint sur ce qu'il avait pu évoquer avant.  « C'est le coup de l'épaule remise en place qui m'enlève le qualificatif de douce ? » Elle se remit à rire une nouvelle fois, sachant pertinemment qu'il n'avait pas voulu être méchant, ni même offensant, mais ils continuaient à s'amuser et elle voulait simplement en profiter encore un peu. Elle continua ses applications de façon consciencieuses afin de guérir au plus vite la main de son patient favoris et attendit quelques petites minutes avant de relever son regard et de s'approcher un peu plus du visage de Maxence pour le regarder avec intensité et sérieux.  « A nous deux. Vous êtes prêt pour votre question ? » Son sourire commençait déjà à trahir le sérieux qu'elle voulait garder.  « Je sais diverses choses sur vous monsieur Hepburn. Je sais combien vous mesurez, combien vous pesez, votre groupe sanguin, votre capacité à être un adepte des accidents en tout genre. Mais il y a quelque chose que j'ignore et dont j'aimerai beaucoup connaître la réponse. » Elle avait fait exprès d'énoncer les choses de cette manière, dans le but de l'inquiéter un peu, de lui paraître prévisible l'espace d'une dizaine de secondes. Elle venait tout juste de passer ses deux mains de part et d'autres des cuisses de Maxence (pas sur lui hein) pour que leurs regards ne se quittent plus, et c'est avec cette même intensité dans le regard et dans la voix qu'elle posa enfin cette question tant convoitée.  « C'est quoi votre couleur préférée ? » A peine avait t-elle posé la question que déjà la jeune fille se pinçait les lèvres et baissa sa tête en se mettant à rire avant de se reculer sur son tabouret et ainsi attendre patiemment une réponse à sa question. Certes, elle allait paraître complètement idiote, mais si elle posait cette question si anodine, il y avait une raison derrière : celle de pouvoir connaître un peu plus celui qu'elle se plaisait à découvrir à chaque fois qu'ils pouvaient se rencontrer.
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside + jaimee   don't get too close, it's dark inside + jaimee Icon_minitimeLun 29 Juin - 21:10

I think I'm moving but I go nowhere
 
When the days are cold. And the saints we see are all made of gold. When your dreams all fail. And the ones we hail are the worst of all. And the blood's run stale. I want to hide the truth. I want to shelter you. But with the beast inside thre's nowhere we can hide. No matter what we breed we still are made of greed. This is my kingdom come. Don't get too close, it's dark inside : It's where my demons hide...
Alors qu’il regardait la jeune femme entrer, ses cheveux bruns encadrant son visage, un sourire accroché au coin de ses lèvres, Maxence devait bien admettre que cela devenait dangereux de trainer dans le coin et de passer son temps à l’hôpital. Peu importe le temps et l’énergie qu’il pouvait mettre à se convaincre lui-même que ce n’était qu’un simple jeu amusant et que tout pouvait cesser à la minute où il l’aurait décidé, quelque part au fond de lui, il savait très bien que ce n’était pas tout à fait comme ça que les choses pouvaient se passer. Que ce n’était pas aussi simple et que tout ne s’arrêterait pas en un simple claquement de doigt. En réalité, le jeune homme n’était même pas vraiment certain de vouloir y mettre un terme. Peu importe à quel point cela pouvait être étrange d’un point de vue extérieur et même pas forcément très recommandé, d’une façon ou d’une autre il s’y était attaché. Même s’il refusait encore de l’admettre. Pour le moment il savait seulement une chose, c’est que c’était en train de devenir un jeu un peu dangereux. Pour elle surement, parce que son chef n’apprécierait pas forcément la façon dont elle se comportait pour peu qu’il soit à cheval sur le règlement. Mais surtout pour lui. A présent que les visites à l’hôpital ne l’ennuyaient plus autant, il ne trouvait plus aucun inconvénient à se retrouver dans la salle d’attente presque toutes les deux ou trois semaines, à attendre, parfois pendant des heures. Il ne ressentait plus cette envie d’en finir au plus vite quand il passait les portes du hall d’entrée. C’était surement un soulagement pour le personnel qui se retrouvait face à lui parce qu’il arrivait à maitriser son impatience et même à se montrer poli, parfois. Alors que Maxence commençait à voir tout cela sous un autre angle. S’il se retrouvait ici, face à elle, presque de plus en plus souvent, c’était de sa faute. Cela l’avait toujours été et il ne pouvait pas le nier. Mais il avait le sentiment que ça n’arrivait pas aussi souvent. Comme s’il était devenu moins attentif. Qu’il se souciait pas mal de ce qui pouvait lui arriver parce qu’ensuite il savait très bien ce qui allait se passer et que quelque part, l’idée lui plaisait. Ou alors était-ce simplement sa vision des choses qui avait changé et jusqu’à présent il ne s’en était pas rendu compte ? Il avait pris l’habitude de ne venir qu’en cas d’extrême nécessité. Quand il savait que ce n’était pas un simple pansement qui pourrait l’aider à soigner sa blessure. Il ne venait jamais à chaque fois : il avait toujours jugé que c’était une perte de temps et il ne tenait pas non plus à éveiller les soupçons. Peut-être qu’à force, l’habitude avait simplement pris le dessus et maintenant qu’il en prenait conscience Maxence admit qu’il était judicieux qu’il recommence un peu à faire attention. Mais seulement à partir de demain alors. Maintenant qu’il était là, assis et qu’elle arrivait, il n’allait pas simplement faire demi-tour. Et puis si la résolution était de ne venir que lorsque la douleur n’était plus supportable, celle qui traversait son épaule à chaque fois qu’il était obligé de bouger allait être largement suffisante pour calmer ses doutes. Finalement peut-être que dès la prochaine fois, le jeune homme serait plus attentif. Il n’était pas vraiment certain de vouloir retenter cette expérience même si elle lui permettait de voir la jeune fille et de l’entendre se moquer doucement d’une de ses collègues. Ou amie ? Peu importe ce qu’elle pouvait en dire, Maxence doutait fortement qu’elles puissent être amies, pas après ce qu’elle lui avait demandé de faire la dernière fois qu’ils s’étaient vues. Relevant les yeux, le jeune homme avait esquissé un sourire devant l’air de la jeune femme. « Si, bien sur ! » Il s’arrêta un court instant comme s’il allait en rester là. « Je ne suis simplement pas certain qu’on ait la même définition d’aider et d’amis. » Son sourire s’accentua alors qu’il lui adressait un clin d’œil. Après tout ce qu’il pouvait se passer entre elle et sa collègue ne le regardait pas et ça ne l’intéressait pas  beaucoup non plus. Il lui avait simplement rendu une sorte de service parce que dans le fond il l’aimait bien et que cela avait été une bonne occasion de rire. Autant pour lui que pour elle. Et pour une fois que c’était lui qui avait pu faire quelque chose pour « l’aider », il ne s’était pas vu en train de lui refuser ça. D’un autre côté, il commençait presque à regretter son geste, une douleur vive lui traversant l’épaule après une remise en place sans aucune mise en garde. Il pouvait comprendre son geste mais ça n’en restait pas moins douloureux. Reprenant ses esprits, Maxence l’avait laissé continuer son travail, s’amusant un instant à lui faire croire qu’il avait mal alors qu’elle était en train de passer le bandage autour de son épaule. Ses yeux inquiets puis réprobateurs l’avait fait sourire avant qu’il ne retourne dans son silence, jusqu’à ce que la jeune femme ne revienne avec ses recommandations et un tube de crème. Pour la forme Maxence acquiesça, sachant pourtant à l’avance qu’il n’en suivrait que la moitié et encore seulement si elle avait de la chance. Mais la réponse de la jeune femme le fit d’abord sourire avant qu’un éclat ne passe pas la barrière de ses lèvres. « Je n’ai jamais vraiment aimé me donner en spectacle alors je passe mon tour. Mais si jamais je dois changer de boulot, je repenserais à votre proposition ça pourrait peut-être m’aider… » Esquissant un sourire, Maxence hocha doucement la tête se demandant comment la conversation avait pu dévier ainsi. Parce qu’il n’avait jamais, ô grand jamais, eu l’ambition de se transformer en chippendale et il n’avait clairement pas assez le sens du rythme pour ne serait-ce qu’y penser. Retrouvant peu à peu son sérieux, le jeune homme finit par relever les yeux retrouvant son sourire. « Ma sœur va être ravie oui. Surtout si elle peut profiter de l’occasion pour me rappeler que je ne fais jamais attention et que ce n’est pas bien ! » Il renonça à imiter sa petite sœur alors que la scène se jouait très clairement dans son esprit. Constance et son inquiétude, il valait sans doute mieux qu’il la laisse en dehors de tout ça. Pour elle et aussi pour lui. Le jeune homme retrouva son calme quand  la demoiselle décida de s’occuper de son arcade. Pour le coup, Maxence était un peu moins inquiet. La blessure avait arrêté de saigner assez rapidement alors ça ne pouvait pas être pire que d’habitude. Il essayait de bouger le moins possible alors qu’elle essayait de trouver une justification quant au fait qu’elle connaisse son dossier par cœur. Maxence était même certain qu’elle connaissait plus de détails que lui. Il se contenta de sourire, amusé de la voir si confiante. « En fait, je pense qu’une seule personne au courant c’est déjà bien assez suffisant… » Il fit une pause, sachant que ce n’était pas vraiment le genre de réponse qu’elle avait attendu et il était bien décidé à l’embêter un peu. « Et puis faut être honnête, avec une autre ça ne pourra jamais être pareil… » Croisant le regard de la jeune fille, il eut un sourire avant qu’il ne se retrouve en pleine réflexion. Lorsqu’il avait posé la question, Maxence s’était attendu soit à ce qu’elle lui dise non, soit à ce qu’elle lui donne simplement son prénom. Il n’avait pas pensé un seul instant qu’elle puisse lui proposer ce « jeu » et pourtant il s’y pliait. Elle s’était assise face à lui, s’occupant à présent de sa main blessée alors que lui essayait de trouver le bon prénom. Deux chances valaient toujours mieux qu’une même si ça ne le rassurait pas complètement. Il finit par tenter le coup, espérant qu’elle soit assez indulgente pour ne pas lui en vouloir de trop si jamais il se trompait. Il retint un soupir de soulagement en constatant que ce n’était pas le cas et eut un sourire quand il prit conscience qu’il avait enfin la réponse à sa question. Jaimee Lockwood donc. Une chose est sure, malgré toute l’imagination dont il pouvait faire preuve, Maxence n’aurait jamais pu le trouver tout seul. « Jaimee alors… ça vous plutôt bien. » Il semblait encore être en train d’analyser l’association quand la voix de la jeune femme -Jaimee-  le ramena à la réalité. Il croisa une nouvelle fois son regard, un sourire amusé s’accrochant au coin de ses lèvres. « Je dois avouer que ça laisse des traces comme souvenir, surtout quand on ne prévient pas… » Son sourire s’agrandit un peu. Si elle avait remis le sujet sur le tapis pour l’embêter, il pouvait bien se permettre de faire pareil. Et comme il s’y attendait elle ne s’en était pas offusquée une seconde. A croire qu’il commençait à assez bien la connaitre pour anticiper certaines de ses réactions. D’ordinaire, il n’y avait qu’avec sa sœur qu’il y arriverait alors il n’était pas certain de ce que ça pouvait vouloir dire, et il n’était pas non plus sur d’avoir envie de chercher la réponse. Jaimee s’était reconcentrée sur ses soins et l’espace d’un instant Maxence crut même qu’elle avait oublié la contre partie de sa propre question. Sauf qu’une fille n’oublie jamais, il le savait très bien pourtant. Esquissant un sourire, il acquiesça malgré lui. Il commença par froncer les sourcils, pas certain de là où elle voulait en venir. En réalité il commençait déjà à craindre le pire. A se dire qu’elle allait lui poser une question à laquelle il avait la réponse mais qu’il ne pouvait pas lui donner. Parce qu’elle ne pouvait pas être au courant. Elle ne devait pas l’être, c’était bien mieux ainsi. Il croisa son regard, s’attendant au pire à mesure qu’elle parlait, gardant son  sourire intact pour faire illusion. Il profita même de sa pause pour rétorquer, gagner un peu de temps. « Je tiens juste à dire que je ne suis pas un adepte des accidents, c’est plutôt eux qui m’aime en fait… Nuance. Mais allez-y, je crains le pire maintenant ! » Il eut un sourire, comme si ce n’était pas vrai. Jaimee semblait tellement sérieuse que lorsqu’il entendit la question, le jeune homme eut du mal à y croire. L’air complètement perdu,  Maxence resta silencieux pendant plusieurs secondes. Est-ce que c’était pour ça qu’il avait craint le pire ? « C’est tout ? C’était ça votre fameuse question ? » Il se détendit alors, son sourire se faisant plus franc. L’espace d’un instant il avait oublié à qui il avait à faire. Il avait oublié qu’elle n’était pas comme toutes les autres filles, matérielles et trop curieuse. Peut-être qu’elle l’était mais elle avait au moins l’intelligence de se contenir. « C’est difficile à dire en fait, je crois que je n’y avais jamais vraiment réfléchi. J’ai toujours bien aimé le gris mais pas le terne, plutôt anthracite, vous voyez ? » Il se trouvait presque idiot à parler de couleur ainsi et avec elle mais il lui avait promis de répondre à la question alors il s’y tenait. Même s’il n’arrivait pas à comprendre la logique de la jeune femme, pour le moment. Il lui adressa un nouveau sourire, à présent c’était lui le curieux. « C’est étrange comme question. Pourquoi avoir choisi celle-là alors que vous pouviez poser absolument tout ? »  Il fit une pause. Il avait craint d’avoir à lui mentir ou pire d’avoir à l’envoyer balader parce qu’elle insistait trop et pourtant rien de tout cela n’avait eu lieu. Elle était restée elle-même tout en restant à sa place d’infirmière, comme toujours et Maxence ne savait pas s’il devait en être soulagée. « Bon nombre de filles, même de personnes, se seraient jetés sur l’occasion pour poser d’autre genre de question mais pas vous… Vous êtes différentes. Pas dans le mauvais sens mais c’est surprenant, j’ai pas l’habitude… » Maxence arborait un air sérieux qu’il aurait pouvoir enlever, sans y arriver. Comme si de savoir que Jaimee ne faisait pas partie de ces filles ‘intéressées’ allait changé quelque chose. Dans le fond il le savait déjà parce qu’elle avait toujours agi ainsi avec lui. Mais à présent il en avait la preuve et il ne pourrait plus imaginer que ce n’était pas vrai. Serrant les lèvres une seconde, il finit par sourire une nouvelle fois, relevant les yeux vers l’horloge accrochée au mur à côté d’eux. « Je… Est-ce que c’est bientôt fini ? » Comme s’il était attendu quelque part… Sur l’instant, Maxence ressentait simplement le besoin de s’échapper un peu et de s’éloigner. Il l’aimait bien la petite mais il fallait qu’il reste son patient et elle, son infirmière.
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside + jaimee   don't get too close, it's dark inside + jaimee Icon_minitimeDim 5 Juil - 16:29

Here we are don't turn away now
 
As a child you would wait and watch from far away. But you always knew that you'd be the one that work while they all play. In youth you'd lay awake at night and scheme of all the things that you would change, but it was just a dream! The time will come when you'll have to rise. Above the best and prove yourself, your spirit never dies!
Certains moments de la vie paraissaient répétitifs, tellement que l'on finissait par se demander quand est ce que la donne changerait enfin. Prenez le quotidien en exemple, il fallait se lever, se préparer, prendre un petit déjeuner, et partir affronter toute une longue journée de travail. Ces habitudes n'en devenaient que des plus attendues et prévisibles dès lors que l'on rajoutait à cela des patients qui venaient le plus souvent pour la même chose. Dès qu'il s'agissait d'enfant, Jaimee savait pertinemment que cela avait un rapport avec leurs petits os, les adultes étaient le plus souvent victimes de maux en rapport avec des contusions ou des pathologies internes visant à pratiquer des lavages d’estomac ou ce genre de choses ragoutantes, enfin les personnes âgées avait surtout des problèmes rhumatologiques ou nerveuses. Jaimee adorait son métier d’infirmière, elle en exprimait une réelle passion dès lors qu’elle pouvait ressentir l’adrénaline monter en elle à des instants cruciaux. Mais ces passages devenaient assez rares depuis quelque temps. Voilà comment, elle se retrouvait enfermée dans cette routine qui lui donnait l’impression d’avoir acquis vingt années d’expériences. Heureusement pour elle, l’opportunité d’avoir quelques relations privilégiées avec des patients avaient tendance à lui remonter le moral. Etirant un sourire à chaque fois qu’elle retrouvait ceux qu’elle connaissait depuis quelques mois à présent, la jeune fille se plaisait à plaisanter en leur compagnie et espérait bien qu’un jour ces pauvres gens finiraient par retrouver leur vie. Car le métier d’infirmière n’était pas seulement celui de soigner son prochain, il y avait aussi cet accompagnement, ce soutient, toutes les qualités humaines requises pour permettre aux gens d’accepter leur maladie et de la combattre sans jamais faiblir. Néanmoins, elle essayait de garder sa place d’infirmière malgré tout, sans aller trop loin dans les déboires de sa curiosité, sans non plus oser espérer en une meilleure option, après tout elle n’était qu’une infirmière. Il suffisait à la plupart de ces patients de franchir l’embrasure de la porte de l’hôpital pour oublier même le nom de la jeune fille. Ce qui lui convenait parfaitement, car elle préférait largement n’être rien pour personne. Le fait de le devenir pouvait en être très douloureux, elle s’en souvenait très bien. Cependant, il y avait quelques exceptions. Notamment celle qu’elle vivait à l’heure actuelle dès lors qu’elle avait pu apercevoir son patient préféré. Depuis le début ou peut être était-ce un peu après leur rencontre, il s’était passé quelque chose qu’elle n’avait jamais connu avant. Un lien de confiance avait su se créer entre eux, et la jeune fille veillait à toujours le garder intact. En sa compagnie, elle avait la sensation de pouvoir laisser tomber le masque de l’infirmière à cheval sur les règles, elle pouvait être à nouveau Jaimee et cela lui faisait beaucoup de bien. Elle ne savait pas trop comment l’expliquer, mais ce qu’ils vivaient ensemble de cette manière là, lui apportait un soutien bien particulier. Il suffisait qu’elle laisse ses yeux se perdre quelques instants dans ceux de Maxence pour avoir l’impression d’être humaine, non pas cette aide soignante qu’on oubliait dès que l’on franchissait les portes, mais quelqu’un à part entière. Cela était légèrement déstabilisant, elle voulait bien l’admettre, d’autant plus que ce jeu allait de plus en plus loin. Vers ou ? Elle ne le savait pas et à vrai dire elle ne voulait pas se risquer à se poser la question tant elle ne voulait pas perdre tout ça. Aussi, elle n’avait pu retenir ses habitudes à l’encontre du jeune homme dès lors que le temps leur avait été favorable pour les rapprocher une nouvelle fois. Bien entendu, elle n’aimait pas le voir arriver dans cet état, mais c’était les uniques chances qu’elle avait pour pouvoir lui parler et passer un instant privilégié avec lui. C’est donc de manière naturelle, cette façon qu’ils avaient prise depuis le début, que la jeune fille exécuta son travail dans un premier temps. Se cherchant mutuellement, trouvant quelques petites choses pour rire, ce jeu là n’allait pas pour lui déplaire bien au contraire, puisqu’elle veillait sans cesse à le renchérir. D’ailleurs, elle adorait lorsque Maxence se mettait à sourire de cette manière. De cette même façon qu’il pouvait adopter à cet instant précis, alors qu’ils faisaient tous les deux référence à un évènement passé. Oui bon d’accord, Jaimee avait des relations très spéciales avec ses amies. Quoi que de nature très protectrice envers les siens, elle aimait bien s’amuser quand les occasions s’y prêtaient. S’amusant avec ce sujet, la jeune fille n’avait pas hésité une seule seconde à prendre un air faussement choqué alors qu’il remettait en question la manière dont elle traitait ses amies. « Ca c’est parce que vous n’êtes pas une fille. » Se mettant à rire de plus belle alors qu’elle lui fit un clin d’œil à son tour de la même manière que lui quelques secondes plus tôt, peut être qu’elle allait top loin. Le protocole de son métier veillait à lui rappeler qu’elle se devait de rester professionnelle quoi qu’il arrive. Elle espérait juste que cette entorse ne lui cause pas d’ennuis. Mais en même temps, elle savait qu’elle pouvait faire confiance à son patient préféré, et qu’il ne prendrait pas mal tout ce qu’elle pouvait lui dire. A vrai dire, même elle ne le prenait pas sous cet angle tant elle savait qu’elle pouvait lui faire confiance. Depuis le début qu’ils se connaissaient, et ce malgré les diverses blessures du jeune homme, les unes plus suspectes que les autres, la jeune fille n’avait jamais porté de jugement à son encontre. Après tout, qui était t-elle pour avoir un avis sur la chose ? L’important pour elle résidait dans le fait que ce jeune homme, ce charmant garçon qui parvenait à lui donner le sourire et à la rendre si particulière, aille bien et continue d’aller bien. Quelque part, elle se félicitait intérieurement de pouvoir s’occuper de lui, d’avoir cette chance de partager ce petit quelque chose qu’elle ne voulait pas perdre. Elle n’osait même pas penser au fait qu’un jour la gravité de ses blessures puissent mettre sa vie en péril, il n’avait pas le droit de la laisser. Enfin, en théorie, car la pratique lui interdisait même de songer à ces pensées. Aussi, et revenant à la réalité tout en s’activant en faisant son travail, la jeune fille se mit à rire en revoyant le visage de sa pauvre collègue alors qu’elle émettait l’hypothèse de faire devenir Maxence chippendale. Oh elle en était persuadée, beaucoup de filles auraient aimé le voir se déhancher au rythme de la musique en même temps qu’il se déshabillerait. Même elle aurait bien voulu voir le spectacle (a), mais encore une fois, elle allait trop ln et la réponse de Maxence lui rappela qu’elle avait des limites à ne pas franchir. Aussi, elle se contenta de lui sourire en guise de réponse alors qu’elle préférait ne plus aborder ce sujet là. Elle ne voulait pas se risquer à perdre ce qu’ils avaient et la jeune fille avait la faculté de savoir s’arrêter quand il le fallait pour certaines occasions. Aussi, c’est en continuant ses soins avec la plus grande attention, elle veilla à lui recommander quelques petites choses vis-à-vis du traitement qu’il devrait suivre. Elle en profita d’ailleurs pour poser une question qui se voulait professionnelle en ce qui concernait la compagnie de Maxence pour l’aider dans sa besogne. Bon d’accord, le message subliminal était un peu lourd, néanmoins le jeune homme ne sembla pas, pour le plus grand plaisir de la jeune fille, relevait son manque de tact et l’informa alors des moqueries à venir de sa sœur. Jaimee aurait presque pu y croire, si elle ne commençait pas à le connaître un peu pour savoir qu’il n’irait pas lui demander de l’aide et qu’il laisserait ce tube de crème dans un coin. « Ah les petites sœurs hein. » Jaimee échangea un sourire avec Maxence. Elle ne savait pas ce que c’était d’avoir un frère ou une sœur, ais elle ne pouvait qu’imaginer par le biais des petites anecdotes qu’elle entendait par-ci par-là. D’ailleurs, elle ne savait pas trop comment l’expliquer, mais elle avait l’impression ou du moins elle ressentait le fait que Maxence devait être le genre de grand frère que toutes les petites filles rêvaient d’avoir. Protecteur, attentionné, sympathique, peut être même un peu trop envahissant, mais toujours à vouloir le bien de celle qu’il aimait. Elle ne savait trop comment elle pouvait le ressentir, mais elle l’entendait dans sa voix et le voyait dans son regard. « Toujours là pour ramener leur frère à la réalité et à les menacer si besoin. » Cherchant à être le plus délicate possible au niveau de son arcade, la jeune fille s’appliquait comme à son habitude de manière à ne pas faire plus de mal à Maxence qu’il ne devait en ressentir. Il s’ouvrait souvent à ce niveau là, et déjà elle pouvait constater qu’une cicatrice qu’il porterait à vie commençait à se dessiner sur cette dernière. Mais soucieuse de son bien être, elle continua son travail sans rien dire. Elle n’aimait pas le savoir mal en point, et aurait tant désiré le soulager plus que ce qu’elle était en mesure de lui donner. Mais malheureusement, elle ne le pouvait et à part essayait de détendre l’atmosphère de manière à ce que le temps d’attente paraisse beaucoup plus rapide pour lui, elle ne pouvait pas faire grand-chose. Le silence commença doucement à s’installer, le sérieux était à nouveau de retour alors qu’elle mettait un strip sur son arcade. Silence qui fut coupé dès lors que la conversation se porte cette fois-ci sur un côté à la fois professionnel et amusant par rapport au dossier médical de Maxence. Jaimee savait beaucoup sur lui, elle connaissait tout ce qui était en mesure d’apporter des renseignements sur sa santé, et quelque part elle était fière de pouvoir les connaître. Elle n’hésita pas à le lui démontrer et c’est en jouant qu’elle tourna les choses à son avantage, enfin à leur avantage à tous les deux. Maxence sembla comprendre son point de vue et répondit dans son sens. A croire qu’ils parvenaient toujours à établir une sorte de connexion entre leurs esprits. Cela avait le don de rassurer la jeune fille et de lui prouver qu’elle n’allait pas si loin que cela. Les barrières qu’ils laissaient tomber étaient conscientes, dans la mesure où ni l’un ni l’autre n’allait à l’encontre de ce fait, comme si le naturel restait là, comme si c’était ce qu’ils voulaient ensemble. Le sourire de la jeune fille se fit beaucoup plus grand, touchée par ce qu’elle venait d’entendre. C’était la première fois que Maxence lui parlait ainsi, lui faisait une sorte de compliment. Et cela avait eu le don de la toucher. Après tout, il était son patient préféré, et entendre de sa bouche qu’elle était aussi son infirmière à lui avait tendance à faire battre un peu plus son cœur contre sa poitrine. Ainsi, il la rassurait sur ce qu’ils partageaient, cette intimité qui leur était propre et qui leur plaisait à tous les deux. « Mais j’espère bien ! » Ria t-elle un peu, comme pour ne pas montrer à Maxence qu’elle avait été ému par cette déclaration. Après quoi, son attention fut détournée en direction de sa main. Elle vérifiait délicatement et avec la plus grande attention qu’aucun corps étranger : fer, verre ou autre ne soit venu se planter dans cette dernière. Mais heureusement pour eux, ce n’était pas de cet ordre. Ce qui lui permit de continuer à lui donner des soins en désinfectant doucement les diverses contusions sur le dos de sa main. Son attention se reporta vers le visage du jeune homme lorsqu’il lui demanda d’une manière détourné son prénom. Souriant à cette question, la jeune fille baissa à nouveau la tête et commença à retrouver son caractère joueur en l’invitant à participer à cette petite devinette. Contente d’elle, Jaimee était parvenue à le surprendre en agissant de cette manière et c’est après deux tentatives qu’elle lui avoua son véritable prénom. Le sourire qu’ils échangèrent n’en fut que des plus sincères, alors qu’elle se présentait de manière convenable et qu’il lui répondait de la même façon. « Contente qu’il vous plaise. » répondit t-elle avec ce même ton amusé, alors qu’elle terminait ses soins au niveau de sa main et qu’elle laissait sécher le désinfectant. Se retenant de rire alors qu’il lui avouait que le petit écart de toute à l’heure n’était pas prêt d’être oublié, Jaimee fit la sourde oreille délibérément et continua son travail tout en cherchant la question qu’elle allait poser à son patient préféré. Bien sûr, elle savait des l’instant où elle lui avait parlé de ce petit deal qu’elle question elle voulait lui poser, mais le fait de faire durer le suspense et surtout de voir l’inquiétude se lire de façon si nette sur le visage de Maxence était quand même assez drôle. Surtout qu’il essayait tant bien que mal de la dissimuler comme il le pouvait. Et même si elle comprenait qu’il puisse avoir peur sur le fait qu’elle lui demande comment est ce qu’il se blessait ? Si il pratiquait un sport de combat ? Ou bien si c’était un passe temps de taper sur les autres ? Jamais, elle n’aurait osé lui poser ce genre de question. La raison en était simple, même si la réponse lui tiquait la curiosité à vif, il n’en restait pas moins qu’elle n’était pas en mesure d’une telle demande. Ni elle, ni personne à vrai dire, si ce n’était la famille de Maxence. Et même si elle s’inquiétait à son sujet, elle préférait le protéger à sa manière, en restant ignorante de certains faits. D’autant plus que imaginez si il était cette sorte de justicier qui veillait au bien de tous et qu’elle trahisse son secret ? Non non non. Elle préférait ne pas y songer. Mais alors qu’il s’inquiétait de plus belle, Jaimee mit un terme à ce suspense insoutenable et c’est en prenant une position bien particulière, comme si il était bloqué entre ses mains posées de part et d’autre de ses cuisses qu’elle lui demanda avec le plus de sérieux possible quelle était sa couleur préférée. Eclatant de rire dans les secondes qui suivirent, la jeune fille allait graver la réaction de Maxence dans son esprit, tant il était drôle. « Vous voyez, c’est pas si terrible. » Répondit t-elle alors qu’il retrouvait peu à peu sa contenance et qu’elle retrouvait le regard joueur du jeune homme qui prenait à cœur à lui donner une réponse sincère. Attentive à cette dernière, ses yeux vinrent naturellement retrouver le regard azur du jeune homme, alors qu’elle apprenait quelle genre de nuance aimait Maxence. Elle n’était pas de ces filles qui pouvaient connaître une personne rien qu’avec la couleur qu’ils préféraient, mais elle voulait simplement connaître une chose qu’elle n’aurait pas pu connaître d’une autre façon qu’en lui demandant. Et puis, elle espérait par ce simple geste que le jeune homme se détende et finisse par trouver en elle une personne de confiance. C’est donc dans cet état d’esprit qu’elle put connaître la véritable couleur de Maxence, le gris anthracite. Un sourire se dessina sur ses lèvres, alors qu’elle essayait de comprendre pourquoi cette couleur là ? Peut être était ce que par le côté grisâtre qui n’exprimait ni une tranche bien définie, ni une nuance marquée ? Ou alors était-ce par rapport à son passé ? Elle n’en savait rien, mais elle trouvait que cette couleur lui correspondait bien. « Bon choix. » Commenta t-elle, alors qu’elle se mettait à sourire et qu’elle s’installait à nouveau sur sa chaise pour appliquer la crème sur la main du jeune homme. Et sans perdre son sourire, elle releva ses yeux vers lui dès qu’elle l’entendit commenter cette question. « J’étais en train de me demander combien de temps vous mettriez à me poser la question. » Le ton qu’elle venait d’employer se voulait une nouvelle fois joueur, alors qu’elle souriait en coin et qu’elle reportait son attention sur l’application de la crème. Dessinant de petits ronds sur le dos de cette dernière, elle s’arrêta quelques instants sans dévier son regard, de peur de croiser les yeux de Maxence alors qu’il lui avouait qu’elle était différente des autres. Une petite part d’elle était en train d’imploser de bonheur, alors qu’elle se rendait compte qu’elle avait gagné une certaine unicité dans le cœur du jeune homme, alors que le côté professionnel était en train de se dire qu’ils étaient allés trop loin. Mais tant pis pour le professionnel, au diable les conventions et tout ce protocole, maintenant ils y étaient et ils ne pouvaient plus faire marche arrière, et de toute manière elle n’en n’avait pas envie. Elle réfléchit une seconde de plus avant de répondre sincèrement. « Je voulais juste savoir ce que ça faisait quand on montre à quelqu’un qu’on lui donne sa confiance. J’ai pas à vous demander plus… » Ses yeux vinrent rencontrer timidement ceux de Maxence, alors qu’elle laissait la barrière de ses sentiments s’écrouler devant lui. « Je préfère quand on me parle, plutôt que poser des questions. » Jaimee haussa ses épaules et lui fit un petit sourire avant de reporter à nouveau son attention vers la main de ce dernier. La tension était palpable aussi bien pour lui que pour elle, et elle ne voulait pas que cela perdure. On pouvait nettement entendre les bruits environnants, comme si la bulle qu’il s’était créée depuis le début qu’ils étaient ensemble dans cette pièce s’éloignait petit à petit et que la réalité revenait de plein fouet. Le masque de l’infirmière revint se déposer sur le visage de Jaimee alors qu’elle crut comprendre qu’elle était allée trop loin cette fois. « Je finis votre main et vous pourrez y aller. » Sa voix était devenue beaucoup plus posée que précédemment, un peu comme si quelque chose avait changé. Et il n’était pas nécessaire d’être un spécialiste pour se rendre compte que quelque chose avait changé. Gênée, elle essaya de se dépêcher de manière ne pas le mettre plus en retard qu’il ne devait l’être et c’est en se relevant sans oser le regarder et en s’empressant d’aller se laver les mains pour ainsi lui tourner le dos que la jeune fille reprit avec ce même ton professionnel. « C’est fait, et n’oubliez pas la crème deux fois par jour. Si vous ressentez des picotements au niveau de votre main, et même si vous connaissez la marche à suivre, vous pouvez y induire de la crème hydratante. Cela aura tendance à vous soulager au niveau des petites craquelures que vous avez. Pour ce qui est de l’arcade… » Elle s’arrêta quelques instants et se retourna pour regarder si Maxence était toujours là avant de continuer sur sa lancée. « Les glaçons sont vos amis. » Sa contenance retrouvée, Jaimee arriva enfin à regarder une nouvelle vois Maxence dans les yeux et c’est avec un sourire timide qu’elle lui tendit la main pour qu’il la lui serre. « Bien monsieur Hepburn, vous voilà en bien meilleur état qu’à votre arrivée. Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne fin de journée et faites attention à vous. » Lui patient, elle infirmière, les choses semblaient reprendre le court habituel, comme si le quotidien allait revenir dès lors qu’il aurait franchis l’embrasure de cette porte. Maxence lui avait permis d’entrer dans une bulle. Une bulle dans laquelle les préjugés, les jugements et autres choses néfastes de la vie s’effaçaient pour laisser place en quelque chose de meilleur. Peut être était-ce même la dernière fois qu’ils se verraient… Au fond d’elle, elle espérait que non, mais le fait d’être allée trop loin ne paraissait pas lui avoir plu. Et c’est ainsi qu’elle perdit son patient préféré, pour laisser place au jeune homme qui l’intriguait et ne la laissait plus indifférente.
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside + jaimee   don't get too close, it's dark inside + jaimee Icon_minitimeMar 14 Juil - 18:40

I think I'm moving but I go nowhere
 
When the days are cold. And the saints we see are all made of gold. When your dreams all fail. And the ones we hail are the worst of all. And the blood's run stale. I want to hide the truth. I want to shelter you. But with the beast inside thre's nowhere we can hide. No matter what we breed we still are made of greed. This is my kingdom come. Don't get too close, it's dark inside : It's where my demons hide...
Il savait que ce n’était pas normal. Que quelque chose clochait. Et qu’il y avait quelque chose de différent sans qu’il n’arrive pourtant à comprendre quoi. Ou alors était-ce simplement qu’il n’avait pas vraiment envie de le comprendre parce que cela ne rendrait que les choses plus réelles encore et une fois que ce serait le cas, il ne serait plus en mesure de faire comme s’il n’y avait rien. Comme si tout était parfaitement normal. Pourtant Maxence ne pouvait pas se mentir, le temps semblait défiler. Il avait l’impression de ne pas voir les minutes passer, de n’être ici que depuis une petite demi-heure alors qu’entre le temps passé dans la salle d’attente et celui dans ce fichu box de consultation, il avait surement du passer les portes d’entrée de l’hôpital il y a plus de deux heures. N’importe qui aurait trouvé cela long. Accompagné de quelques soupirs pour faire comprendre son agacement et le communiquer à ses voisins, tout en sachant pertinemment que ça ne pouvait pas faire avancer les choses. Mais la plupart des personnes le faisaient parce que même si ça ne permettait pas d’accélérer les choses ça faisait du bien. En temps normal, le jeune homme s’en servait aussi et il ne perdait généralement pas beaucoup de temps avant d’y avoir recours. La patience ne faisait pas vraiment partie de sa liste de qualité il ne pouvait pas le nier. Sauf ici sans qu’il n’arrive à expliquer pourquoi. Et même s’il refusait de l’admettre il savait que ce n’était pas tout à fait normal. Il aurait du vouloir quitter l’hôpital le plus rapidement possible, s’éloigner de cet endroit et de tous les médecins susceptibles de vouloir lui faire passer des examens approfondis. Pour comprendre. Comme s’il avait véritablement besoin qu’on lui expliquer de quelle manière il pouvait se blesser autant. S’il y a bien quelqu’un qui pouvait leur fournir une explication, c’était Maxence mais ce n’était pas près d’arriver et le jeune homme y veillait avec soin dès qu’il se retrouvait à attendre son tour dans leur triste salle d’attente. Oui, il aurait du vouloir partir. Pas rester là, avec la jeune femme, plus longtemps que les soins ne le nécessitait.  Il ne se faisait pas d’illusion, il l’appréciait elle plus que les autres. Pour ce qu’elle était. Pour ce qu’elle dégageait aussi surement. Mais aussi charmante soit-elle, il n’était pas certain que cela lui donne une bonne excuse pour s’attarder autant. A chaque qu’elle s’occupait de lui, vérifiant que ses blessures n’étaient que ‘superficielles’ Maxence en profitait pour l’embêter. Il avait pris des gants, au début, pas totalement convaincu de la façon dont elle allait le prendre mais au fur et à mesure il avait bien vite remarqué qu’elle ne se vexait pas si facilement. Pire encore, elle aimait le contredire ou l’empêcher d’avoir le dernier mot et sans même qu’ils ne le contrôlent c’était devenu leur nouveau jeu. Celui dont ils ne pouvaient pas vraiment parler parce que personne ne pouvait vraiment les comprendre. Celui qu’il valait mieux garder secret parce que ce n’était sans doute pas complètement autorisé. Pourtant ils avaient continué. Gardant cela pour eux, comme un secret. Et si au début, le jeune homme avait trouvé cela plutôt amusant, à présent il trouvait ça presque dangereux. Ce n’était pas d’elle qu’il avait peur, elle était bien incapable de lui faire du mal mais plus de lui. De lui et de ses propres réactions. L’habitude aidant il en avait presque oublié de rester sur ses gardes, de garder une certaine distance pour se protéger et pour la protéger. Cela dit même avec ce constat, il ne put s’empêcher de répondre à son sourire, repensant à la manière qu’elle avait eu de lui demander un service. Un service étrange et sans trop savoir pourquoi Maxence s’était plié au jeu, sans doute parce que dans le fond cela l’amusait autant qu’elle. Et qu’ils auraient en plus de ça l’occasion d’en reparler. Il ne prévoyait jamais ses visites mais à chaque fois qu’il passait la porte, le jeune homme savait très bien qu’il finirait par revenir. Il n’y avait que son état qu’il ignorait même s’il faisait toujours en sorte d’être le moins amoché possible. Retournant à la réalité Maxence eut un sourire quand elle lui affirma que leur différence de vision concernant les ‘amis’ venait de leur différence à eux. « C’est vrai. Et très franchement, ça me va très bien ainsi… » Un sourire amusé accroché au coin des lèvres, il releva les yeux croisant le regard de la jeune femme. Non ce n’était définitivement pas une conversation normale entre une infirmière et son patient. Elle devrait être en train de lui demander comment il s’était fait cela, si ça lui faisait mal et s’il voulait qu’elle lui prescrive des antidouleurs. Bien sur, elle le faisait aussi. Elle perdait rarement de vue sa mission première et Maxence ne ressortait jamais de là sans une ordonnance à la main et des bandages à peu près partout. Mais contrairement aux autres, il n’y avait pas que ça. Les questions professionnelles étaient comme noyées au milieu des autres alors qu’ils essayaient de savoir qui aurait le dernier mot cette fois-ci. Et les rares fois où le silence revenait dans la pièce, il y en avait toujours un des deux pour avoir quelque chose à rajouter. Ou même tout simplement à dire. Le jeune homme l’avait laissé faire son travail, silencieux pour ne pas la déranger, à l’image d’un enfant sage. Presque. La tentation trop forte de lui faire croire qu’il avait mal alors que ce n’était pas le cas avant de retourner dans son silence agréable. Il n’était même pas certain de pouvoir dire comment ils en étaient arrivés  à évoquer sa petite sœur et il préféra ne rien rajouter. Maxence se contenta d’hocher la tête après sa phrase parce qu’elle avait raison. Constance ne perdrait pas son temps pour lui faire ce genre de remarque et il ne pourrait rien faire contre elle parce qu’elle n’avait absolument pas peur de lui. Qu’il soit son aîné ou pas. Et alors qu’elle continuait à le soigner, la question fatidique avait traversé la barrière des lèvres du jeune homme. Il s’était déjà posé la question une bonne dizaine de fois mais il n’avait imaginé la poser directement. A croire que son esprit devenait un peu trop autonome mais une fois la question posée il ne pouvait plus revenir en arrière et il n’avait pas pu prévoir non plus les conséquences de cette dernière. Il ne pouvait nier qu’il avait craint qu’elle ne profite de l’instant pour satisfaire sa curiosité. Est-ce qu’il aurait même pu l’en blâmer au final ? Probablement pas parce c’était humain d’agir de la sorte. Mais à sa grande surprise, Jaimee n’en profita pas et la question qu’elle posa paraissait innocente à côté de tout ce qu’il avait pu imaginer. Il ne put s’empêcher de sourire devant sa stupidité alors qu’elle était en train de rire. Non, ce n’était pas si terrible. Encore moins à côté de sa propre imagination. A ce moment-là la curiosité se trouva de son côté, essayant de comprendre pourquoi elle n’avait pas saisi cette opportunité. Pourquoi est-ce qu’elle avait agi différemment ? Et il avait l’impression que la réponse était encore plus surprenante que la question à laquelle il avait eu droit. Ses yeux balayèrent son visage pour guetter sa réaction avant de remonter jusqu’à croiser son regard. Il finit par sourire doucement, la comprenant sans doute plus que ce qu’elle pouvait imaginer. « Alors c’est bien ce que je disais, vous êtes différentes… » Mais pour une fois, c’était plutôt une bonne chose. « Je sais ce que c’est. On est deux dans ce cas là. » Son sourire se fit plus franc alors qu’il semblait retourner à la réalité. Il était sans doute temps de s’éclipser avant qu’il ne soit trop tard. Une partie de lui voulait bien admettre que c’était dangereux de passer du temps avec la jeune femme et qu’il faudrait qu’il fasse attention. Espacer ses visites. Quand l’autre partie n’était pas encore tout à fait prête à renoncer à tout cela. Il la laissa terminer dans un silence presque gêné avant qu’elle ne retrouve sa voix professionnelle et qu’elle lui énonce tout ce qu’il était supposé faire à partir de maintenant. Il esquissa un sourire en la voyant se retourner, se relevant à son tour. « Bien Chef ! » Il attrapa sa mien, qui lui paraissait si petite dans la sienne. Il récupéra sa veste et le tube de crème pour faire bonne figure. S’il oubliait il n’allait plus être en mesure de lui faire qu’il suivait un minimum ses recommandations. « Merci pour votre aide précieuse et puis… à la prochaine mademoiselle Lockwood ! » Il lui adressa un dernier sourire avant de regagner la porte. Depuis qu’il la connaissait, il était toujours parti en lui disant cela mais après avoir ouvert la porte, prêt à sortir il se tourna une dernière fois vers la jeune femme. « Jaimee… » Il lui lança un regard appuyé comme s’il partageait un secret avant de refermer la porte derrière lui. Peu importe ce que son esprit pouvait lui dire, Maxence ne pouvait pas juste faire comme si tout ce qui s’était passé n’avait pas eu lieu. Au mieux il pouvait essayer de le comprendre mais il redoutait déjà les chemins vers lesquels tout cela pouvait le mener.
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