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 if i told you what i was, would you turn your back on me ? (jaimee)

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MessageSujet: if i told you what i was, would you turn your back on me ? (jaimee)   if i told you what i was, would you turn your back on me ? (jaimee) Icon_minitimeSam 9 Avr - 19:54

If I told you what I was would you turn your back on me ?
Even if I seem dangerous, would you be scared ? I get the feeling just because, everything I touch isn't dark enough if this problem lies in me. I'm only a man with a chamber who's got me, I'm taking a stand to escape what's inside me. A monster, I'm turning to a monster and it keeps getting stronger. Can I clear my conscience if I'm different from the rest ? Do I have to run and hide ?
Maxence claqua la porte de chez lui d’un air lointain, trop concentré sur le message qu’affichait l’écran de son téléphone portable. Constance et ses inquiétudes, deuxième acte ! Il y avait déjà eu droit hier soir quand il l’avait vu et qu’elle avait malencontreusement appris pour sa blessure à l’épaule. Pendant plus d’une heure, il avait eu l’impression d’avoir sa mère en face de lui. Et peu importe ses explications, foireuses certes mais des explications quand même, rien n’avait pu apaiser sa petite sœur. A croire qu’elle avait décidé de tirer au clair toute cette affaire ce qui n’était pas pour arranger le jeune homme. Il avait, à son tour, dû passer plus d’une heure à lui assurer qu’il allait bien et qu’il ne sentait plus rien. Et que oui, il était bien allé à l’hôpital cette fois-ci, comme s’il allait s’en priver cela dit. Mais ça, sa petite sœur n’avait pas besoin de le savoir. Maxence pensait tout de même avoir réussi à apaiser ses craintes et voir Constance passer à autre chose pour le reste de la soirée avait endormi sa méfiance. Pourtant il aurait dû le savoir et il aurait surtout dû s’en douter. Sa petite sœur était tenace et elle ne semblait pas décider à le lâcher tout de suite. Elle ne semblait même pas effrayer à l’idée de menacer son frère de cinq ans son ainé. Quoi qu’il devait bien admettre que les menaces de sa sœur ne lui faisaient pas grand effet, si un jour elle arrivait à les mettre à exécution peut-être qu’alors là il reverrait son jugement. Il relut à nouveau son dernier message, souriant en l’imaginant essayer se donner un air autoritaire pour faire flancher son frère. Le supplier aurait sans doute marché plus que cela mais heureusement pour le jeune homme elle n’y avait pas encore pensé. Par contre, il était prêt à parier que ça serait sa prochaine étape. Il finit par répondre en lui promettant de faire attention et d’être sage. Heureusement que son sourire amusé ne pouvait pas transparaitre par message sinon Constance allait définitivement le tuer. Pour lui avoir menti et pour se moquer un peu d’elle, en prime. Mais il devait bien avouer que sa sœur croyait de moins en moins à ses histoires pour justifier de telles ou telles blessures. Il voyait bien son regard suspicieux se poser sur lui quand elle pensait qu’il ne regardait pas. Elle essayait de comprendre quelque chose sans savoir quoi, et Maxence savait qu’un jour où l’autre elle finirait par lui poser des questions et que ce jour-là il n’arrivait plus à lui mentir ou à inventer quelque chose pour la protéger. Dans un sens, sa petite sœur lui rappelait Jaimee. L’une comme l’autre savait qu’il se cachait quelque chose derrière toutes ses petites visites à l’hôpital mais si Jaimee ne poserait peut-être jamais de questions directement, sa sœur n’allait pas se gêner. Bien au contraire. En attendant, il préférait la laisser dans l’ignorance plutôt que de la voir s’inquiéter plus que de raison. Le jeune homme rangea son téléphone dans la poche de sa veste avant de continuer son chemin. Les rues étaient encore calmes si bien qu’il les entendit avant de les voir. Maxence s’arrêta au beau milieu d’une rue peu fréquentée qu’il empruntait tout le temps et se retourna. Il plissa les yeux pour essayer de reconnaitre leurs visages mais ils étaient encore trop loin, pourtant il était persuadé qu’ils étaient là pour lui. Le jeune homme aurait sûrement pu fuir, il avait assez d’avance pour ça mais Maxence ne bougea pas. Les mains dans les poches de son jean il ne paraissait pas impressionné et à mesure que la bande de type se rapprochait, il en reconnut deux. Un sourire ironique étira le coin de ses lèvres : « T’as besoin de tes amis pour ça ? Comme c’est touchant… ! » Il allait les énerver, il le savait. Il aurait pu tout aussi bien frapper le premier que ça aurait eu le même effet.  « T’aurais dû rester en dehors la dernière fois. J’déteste qu’on s’occupe de mes affaires ! » « Tes affaires ? Tu m’excuses mais si j’me souviens bien elle avait pas l’air très consentante. Remarque vu ta tronche j’la comprends ! » Maxence arqua un sourcil, il ne se faisait pas d’illusion, il savait très bien pourquoi tous ces types étaient là. Et même pourquoi ils étaient allés chercher ses « amis » en renfort. Il ne se passa que cinq secondes après sa dernière remarque pour que l’autre perde son calme. Il esquiva le premier coup sans trop y réfléchir, l’habitude sûrement et poing droit rencontra la mâchoire du premier type. Il vit les autres se rapprocher et sentit un coup puis deux toucher le côté gauche de son torse. Deux des types ne semblaient plus vouloir se relever au bout de deux minutes mais cela n’empêchait pas le reste de continuer. Ses genoux se dérobèrent et deux autres types bloquèrent ses bras dans son dos. Il vit leur « chef » se rapprocher avec un sourire victorieux. Il lui dit quelque chose qui ressemblait vaguement à un « je t’avais prévenu » mais Maxence ne répondit rien. Il n’allait certainement pas le supplier. Il sentit sa tête partir sur le côté la première fois, du sang couler le long de son cou la deuxième et troisième fois. Peut-être même la quatrième fois aussi. Il avait déjà arrêté de compter depuis longtemps quand son esprit arrêta de lutter.

Les bips incessants finissaient de le ramener à la réalité. Il avait l’impression que la chaleur lui embrumait l’esprit alors qu’il sentait sous son dos quelque chose de doux et de confortable. Rien à voir avec le béton de la rue et le dernier souvenir qu’il avait en mémoire. Il finit par ouvrir les yeux, confirmant ses pensées. Blanc. Du blanc partout. Et des machines partout aussi. Merde sa sœur allait le tuer. Il n’y avait sûrement pas qu’elle d’ailleurs. La machine avec ses bruits incessants continuait de plus belle et il n’avait pas besoin de relever les yeux pour savoir qu’elle enregistrait les battements de son cœur. Il releva doucement son bras gauche pour passer une main sur son visage et constata qu’ils lui avaient fait une perfusion. Il avait dû être dans un sacré état. Et il avait aussi intérêt à trouver une bonne excuse pour expliquer tout cela. Même si pour une fois rien n’était de sa faute, il n’avait pas l’intention de raconter ce qu’il s’était vraiment passé, surtout à une personne en particulier. Constance pourrait encore le comprendre mais sa jolie infirmière… Il n’en était pas certain. Il était vainement à la recherche d’idée quand la porte de la chambre s’ouvrit et laissa entrer un visage familier. Maxence se redressa doucement constatant, par la même occasion, qu’il avait eu droit à un beau bandage sur tout le torse. « Je me demandais quand est-ce que vous passeriez me voir, mademoiselle Lockwood. » Il lui adressa un léger sourire, retenant une grimace de douleur à cause du mouvement. Mais en relevant les  yeux vers elle, il se rendit compte qu’elle n’était pas dupe et que sa visite n’allait pas être aussi amusante que les fois précédentes. « Pitié, épargnez moi un sermon de n’importe quel genre. Ma sœur s’en chargera pour vous avec grand plaisir, je vous le promets ! » Pour elle ou pour n’importe quelle autre personne, Constance n’allait pas le rater. Il croisa le regard de la jeune femme l’espace d’un instant. Dire que la dernière qu’ils s’étaient vus, ils étaient tous les deux en un seul morceau et il l’avait laissé avec sa collègue pot-de-colle.
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MessageSujet: Re: if i told you what i was, would you turn your back on me ? (jaimee)   if i told you what i was, would you turn your back on me ? (jaimee) Icon_minitimeMer 13 Avr - 10:30

I'll be there as soon as I can.
You could be my unintended choice to live my life extended. You could be the one I'll always love. You could be the one who listens to my deepest inquisitions, you could be the one I'll always love. First there was the one who challenged all my dreams and all my balance, he could never be as good as you.
Les gardes de nuit étaient toujours variées, très originales même parfois, la jeune femme devait bien admettre que contrairement à la journée, l’aspect nocturne de la chose apportait toujours son lot de consolation. Finies les douleurs dues à des chutes ou autres malaises vagaux, généralement les soirées étaient placées sur un cran au dessus et laissaient entrevoir quelques unes des exubérances londoniennes. L’avantage était qu’elle avait l’impression d’apprendre beaucoup plus et que le temps défilait à une vitesse considérable tant le débit était assez fluide. Même si, il advenait que certains jours, et heureusement, ce dernier soit beaucoup plus calme, il n’en restait pas moins que la spontanéité de l’instant perdurait aux travers les urgences et que l’adrénaline était toujours mise en exergue. Le droit de repos était à erroné complètement de tout vocabulaire existant, il fallait tenir debout et rester en alerte et ce de n’importe qu’elle manière. Jaimee n’avait généralement aucun mal pour y parvenir. Son engouement était toujours en émoi et lui permettait ainsi de secouer les puces de ses collègues susceptibles de céder aux premiers signes de fatigue. Parler, rire, essayer de plaisanter, voilà les manières qui lui permettaient de tenir et qu’elle essayait de partager avec son entourage. Mais dès lors que l’urgence arrivait, la jeune infirmière endossait son rôle avec sérieux et laissait de côté toute trace antérieure d’amusement. Sauver des vies, venir en aide aux autres, mais surtout alléger les douleurs qu’ils pouvaient ressentir pour ainsi appréhender leur existence d’une autre manière voilà ce qui animait les volontés de la jeune femme et qui la poussait à vouloir faire de son mieux en donnant entièrement de sa personne. Certes, son jeune âge ne lui permettait pas de prendre du recul pour certains cas, néanmoins, elle adorait son travail et le laissait bien entendre à quiconque voulait bien l’écouter. D’ailleurs, elle venait juste de le redire à sa collègue dans la salle de pause en cet instant précis. Lui affirmant qu’elles faisaient toujours des rencontres inattendues et qu’elles savaient en ressortir plus forte après cela. Cet aveu touchait bien sûr son travail, mais au-delà de celui-ci, il se portait vers une personne en particulier et un moment bien choisi aussi : celui de leur dernière rencontre. Depuis cette dernière, quelque chose s’était opérée à l’intérieur de la jeune file. Ne sachant y mettre le doigt dessus, ce monsieur Hepburn avait su éveiller un réel intérêt pour sa personne et pour ce qu’il faisait. Etait-il réellement son sauveur ? Agissait-il vraiment pour le bien de tous en endossant ce rôle de protecteur ? Ou était-ce simplement le fruit de son imagination qui lui laissait croire en un quelconque justicier défendeur des opprimés ? Un sourire amusé commençait à venait s’installer sur les lèvres de Jaimee alors qu’elle avait l’impression que la fatigue l’assiégeait du haut de son promontoire. Les justiciers n’existaient pas et même si admettre que le costume moulant rendrait encore plus sexy son patient préféré, il n’en restait pas moins qu’il fallait qu’elle garde les pieds sur terre et qu’elle revienne à la réalité. Que se serait-il passé si son amie n’avait pas débarqué dans la foule ? Jaimee n’aurait probablement jamais la réponse à cette question et préférait croire qu’il l’aurait simplement ramené jusqu’au métro et aurait tourné les talons une fois les portes closes. Une vraie scène romantique de cinéma. Certes, mais elle lui faisait du bien et lui redonnait du courage pour la suite. Elle, qui se moquait de son amie collante qui n’arrêtait pas de l’agacer avec son patient préféré, voilà qu’elle réagissait un peu comme elle, à la différence qu’elle gardait tout ça dans sa tête et qu’elle ne laisserait rien transparaître qui aurait pu la mettre dans une situation délicate. Et puis de toute façon, ils étaient différents, appartenaient à deux mondes différents, elle pouvait au moins faire ses films dans sa tête, cela n’embêtait personne. Secouant doucement sa tête de droite à gauche pour essayer de rassembler ses idées, Jaimee gardait ce sourire sur ses lèvres alors que son amie lui parlait de… De quoi déjà ? Ah oui, de la soirée qu’ils avaient décidé d’organiser pour le week-end et dans laquelle elle était conviée. « Je te préviens si je dois te rhabiller comme la dernière fois, j’irai demander directement au chef pour qu’il vienne m’aider. » Un grand sourire moqueur s’affichait sur ses lèvres alors que son amie rougissait comme une tomate bien mûre et la rassurait sur le fait que non, elle ne boirait pas autant et que ce n’était pas la peine d’ameuter tout le monde non plus. Riant aux éclats, Jaimee était contente d’elle, et elle riait encore lorsque leurs bippers se mirent à sonner à l’unisson pour les prévenir d’une arrivée imminente aux urgences. Et c’était partie pour l’euphorie de l’instant. Se relevant rapidement, la jeune infirmière en profita pour glisser un simple « Tu sais bien que je te ferai pas un coup pareil de toute façon. » avant de remettre son bipper en place et de prendre le chemin le plus court jusqu’au sas prévu à cet effet. Le médecin en charge n’était pas encore arrivé au moment où l’ambulance arrivait et que le passager de cette dernière s’avançait vers elle, des papiers à la main. « Homme de trente ans, trouvé dans la rue avec de multiples fractures sur le visage et des contusions sur le torse. C’est une voisine qui a appelé en entendant du bruit, apparemment une bagarre qui a mal tournée. » Les portes arrières du van s’ouvraient dans le même temps, laissant Jaimee avoir un hoquet de surprise alors que ses yeux s’agrandissaient à mesure qu’elle reconnaissait les traits de son visage. Regardant à droite et à gauche, la jeune femme s’empressa de trouver une petite torche et prit une place à côté du brancard pour ouvrir les yeux du jeune homme et laisser filer un jet de lumière pour prendre conscience de l’état de ses rétines. « Maxence, vous m’entendez ? Vous êtes à l’hôpital, on va s’occuper de vous. Restez avec nous. » Son amie fit signe aux brancardiers de faire rouler le lit jusqu’au box adéquat alors que Jaimee se rassurait de voir que ses pupilles réagissaient. « On a pas fais de tests d’alcool, ça ne m’étonnerait pas qu’il soit… » « Il est négatif ! » Elle venait de le couper avec un ton qui laissait nettement présager et de son inquiétude et de sa témérité quant à cette nouvelle. Elle était catégorique là-dessus. « Vous le connaissez ? » demandait le jeune garçon interloqué. « C’est pas la première fois qu’il vient et c’est elle qui s’en occupe toujours. » Son amie venait de la surprendre en répondant avec ce calme et cette sorte de protection dans la voix. Sauf que jamais il n’était venu dans un tel état… Et il fallait que Jaimee se ressaisisse pour pouvoir rester sur son cas et ne pas laisser ses émotions prendre le dessus. « Vous pouvez y aller, on s’occupe de lui. Le docteur va arriver d’un instant à l’autre. » Et elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que ce dernier commenta à son habitude. « C’est parti pour un tour. » Alors que les infirmières restaient à ses côtés pour l’assister et que les brancardiers quittaient la salle pour retourner à leur besogne.

Des heures, de très longues minutes et des secondes interminables se passèrent avant qu’ils n’en viennent à bout et qu’ils stabilisèrent complètement l’état du jeune homme. L’inquiétude de Jaimee n’avait pas arrêtée de lui donner des effets de yoyo, lui donnant l’impression de passer par des stades d’accalmies et d’autres durant lesquels elle craignait plus que tout qu’il ne se réveille pas. Heureusement, son amie était resté tout du long à ses côtés et lui laissait entrevoir de son soutien bien présent. Toutes les deux avaient serré comme il fallait les bandages autour de son torse et elle lui avait laissé de l’intimité au moment où il fallait poser la perfusion. Ce fut d’ailleurs à ce moment là que Jaimee en profita pour dévisager le visage endormi à la fois par la douleur mais aussi par la morphine de Maxence et qu’elle n’avait pu retenir bien longtemps les pensées qui en découlaient. Pourquoi ? Qu’est ce qu’il avait bien pu se passer pour qu’il soit dans un tel état ? Certains bleus laissaient nettement entrevoir le fait que tout ceci n’était pas du à une mauvaise chute, mais bien à une bagarre. Et si c’était ces types ? S’ils l’avaient attendu pour se venger de ce qu’ils n’avaient pas réussi à faire sur elle ? Les yeux de la jeune femme se concentraient sur les détails de son visage à la fois marqué et joufflu par les coups qu’il avait reçu. On aurait eu peine à le reconnaître surtout de loin. Son nez, ses arcades, sa bouche, le sang n’était plus présent, néanmoins tout était différent. C’est en songeant à tout ceci que Jaimee se rappela de la sœur du jeune homme. Il fallait qu’elle la prévienne et ne voulait pas que ce soit une autre personne qu’elle qui lui dise qu’il se trouvait ici. Raccommodant les diverses parts de la perfusion et allumant la machine destinée à enregistrée les palpitations de son cœur, la jeune fille avança doucement son visage près du sien pour ainsi fixer une dernière fois ce dernier. « Je ne vous laisserai pas. » Son chuchotement était à peine perceptible mais il prouvait d’une véritable volonté à son égard. Tournant les talons, Jaimee dut se résoudre à quitter la chambre pour se diriger vers le standard téléphonique. Sa collègue lui demanda ce qu’elle faisait là et cette dernière lui répondit simplement, qu’elle voulait prévenir la sœur de son patient. Ce n’était pas à elle de le faire, elle le savait, mais elle y tenait. Et quelques minutes plus tard ce fut sur la voix endormie de cette pauvre jeune fille qu’elle lui annonçait la présence de Maxence Hepburn dans les soins intensifs de leur service hospitalier.

Le temps fila après cet épisode, tant bien même que Jaimee eut l’impression d’agir comme un robot, de manière mécanique et tellement contrôlée. Elle était là où on lui demandait d’être, effectuait les soins dont on l’assignait, gardait le silence, mais son esprit était dans cette chambre avec Maxence. Il ne lui tardait qu’une seule chose, terminer son service pour ainsi aller prendre de ses nouvelles. Peut être qu’il s’était réveillé et qu’il se voyait seul dans cette grande chambre ? De quoi paniquer… Ou peut être que sa sœur venait d’arriver et ainsi la jeune femme n’en serait que plus apaisée. Une heure encore et elle serait libérée de ses fonctions. Cette heure lui parut durer une éternité. Lorsqu’enfin le temps arriva, Jaimee s’empressa d’aller jusqu’au niveau des vestiaires afin d’enlever sa blouse blanche et se laver pour la énième fois les mains. Que devait-elle faire ? Juste passer ? Lui tenir compagnie ? Attendre que quelqu’un arrive pour lui ? Son esprit lui jouait des tours, mais il fallait qu’elle soit là, elle lui avait promis. Laissant ses affaires dans son casier, elle déambula dans les couloirs de l’hôpital et arriva enfin devant cette porte. Une porte qu’elle avait vu et franchi maintes et maintes fois, mais jamais avec cette peur dans le ventre. Faisant attention à ne pas être bruyante, l’infirmière finit par pénétrer la pièce et fut soulagée de constater que son patient préféré était réveillé. Dans un autre contexte, le sourire qu’il lui adressait aurait pu recevoir une réponse du même ordre, mais là, elle s’était tellement inquiétée à son sujet, qu’elle ne pouvait que le regarder de manière sérieuse et sans même dire un mot. Son soupir laissait nettement présager de son soulagement d’ailleurs, même si son regard restait bien fixé au sien et partageait des émotions comprises entre le soulagement et l’incompréhension. Ses pas la guidèrent jusqu’à la machine dont les bips donnaient un rythme bien particulier et accentuaient l’intensité de cette rencontre, au ment où Maxence lui demandait de ne pas le sermonner. Avait-elle bien entendu ? « Je n’ai pas à vous remettre en place, ni à avoir un jugement. Ce n’est pas ma place. » Elle n’arrivait plus à le regarder et préférait porter son attention sur la machine et appuyait sur les boutons adéquats pour ainsi prêter attention aux résultats enregistrés. Tous bons. Du moins, ils n’affichaient rien qui ne laissait penser que le cœur du jeune homme était en proie à des difficultés. « Cela fait longtemps que vous êtes réveillés ? » Elle continuait ses recherches, ne sachant ce qu’elle devait dire ou même faire. Elle était soulagée mais la retenue était pourtant là, pourquoi ? Parce qu’elle avait peur et parce qu’elle venait de prendre conscience qu’elle avait eu peur de le perdre. « Vous avez des côtes cassées, d’autres fêlées, on a du vous intuber le temps de remettre votre nez en place. Il n’est pas cassé, mais ça se peut que vous ressentiez de la douleur dans votre gorge, au niveau des sinus et des maux de tête. Votre arcade a été ré ouverte, j’ai essayé de rafistoler tant bien que mal tout ça. Heureusement, il n’y a pas eu de commotion cérébrale et votre colonne vertébrale est intacte. » Les mots étaient sortis sans même qu’elle ne puisse s’en rendre compte, dans un ton qui laissait bien entendre ses craintes et ses peines. Ses yeux s’étaient baissés doucement pour se poser au niveau de son bandage, toujours incapables de fixer son regard de peur d’y voir quoi ? Elle n’en savait rien, mais elle ne voulait pas y trouver ce regard amusé dont ils pouvaient s’enticher l’un et l’autre. Pas cette fois, c’était trop grave. « J’ai prévenu personnellement votre sœur. Je pense qu’elle ne devrait pas tarder, je voulais juste venir vous voir. Je suis contente que vous soyez réveillé. » Un sourire peut être fatigué, ou simplement timide venait de s’étirer très rapidement sur ses lèvres. Elle était sincère dans ce qu’elle lui avouait, elle était heureuse de le savoir réveillé et tirer d’affaire. Mais pourtant sa part inquiète n’arrivait pas à se tarir et ne lui laissait pas profiter de lui, comme elle pouvait le faire auparavant.

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MessageSujet: Re: if i told you what i was, would you turn your back on me ? (jaimee)   if i told you what i was, would you turn your back on me ? (jaimee) Icon_minitimeVen 13 Mai - 21:42

If I told you what I was would you turn your back on me ?
Even if I seem dangerous, would you be scared ? I get the feeling just because, everything I touch isn't dark enough if this problem lies in me. I'm only a man with a chamber who's got me, I'm taking a stand to escape what's inside me. A monster, I'm turning to a monster and it keeps getting stronger. Can I clear my conscience if I'm different from the rest ? Do I have to run and hide ?
Maxence se rendait compte qu’ouvrir les yeux lui demandait déjà un effort considérable. Il voulait simplement se rendormir. Replonger dans le sommeil parce que cela lui permettait d’occulter tous les bruits qu’il y avait autour de lui. D’entendre les battements de son cœur à travers une machine ou les infirmières se précipiter d’un bout du couloir à l’autre. Il devait bien l’admettre, dormir lui permettrait aussi d’échapper à la douleur. Il ne s’était jamais vraiment considéré comme quelqu’un de sensible à la douleur. En réalité, il comptabilisait à lui tout seul, sûrement plus de blessures qu’un véritable champion de boxe mais il avait toujours réussi à s’en remettre. Pourtant cette fois, il avait bien l’impression qu’il n’allait pas pouvoir s’en sortir comme ça. Il ne pourrait pas simplement esquisser un sourire, assurer que tout allait bien et repartir sur ses deux jambes. Il n’était même pas certain qu’on le laisse faire, de toute façon. Alors oui dormir représentait à ce moment-là l’échappatoire à tous ces maux. Pourtant il n’y arrivait pas. Le bruit, la douleur. Il lui semblait même que son esprit refusait de le laisser s’endormir de nouveau. Alors le jeune homme fit un effort pour ouvrir les yeux. Les chambres d’hôpital étaient à peu près tout ce qu’il détestait. Trop de blanc. Trop petite. Trop impersonnel. Peut-être même que s’il avait été dans un autre état il aurait tenté de s’échapper. Discrètement. Mais il sentait bien que ce n’était pas le moment de s’amuser à essayer ce genre de chose. D’ailleurs il n’était même pas certain que ses jambes parviendraient à le soutenir plus de dix mètres. Il était condamné à rester allongé là jusqu’à ce que quelqu’un ne se décide à venir le voir. Quoi qu’en réalité, il n’était pas persuadé non plus d’avoir envie de parler à qui que ce soit. Ou peut-être avait-il simplement peur de se retrouver face à elle ? Et de devoir tout lui expliquer. Il avait l’impression de la connaitre assez pour prévoir sa réaction et rien de ce que son esprit pouvait imaginer ne lui convenait réellement. Maxence ne voulait pas qu’elle s’en veuille. Pour lui, elle n’y était pour rien mais il savait parfaitement qu’ils ne partageraient pas du tout la même vision des choses. Mais dans le fond, le jeune homme préférait qu’ils s’en prennent à lui plutôt qu’à elle. Peu importe la douleur ou le temps que ça lui prendrait pour être à nouveau d’aplomb, cela ne pouvait pas être pire que ce qu’ils auraient fait à Jaimee s’ils en avaient eu l’occasion. Mais il était quand même certain qu’elle ne verrait pas les choses sous cet angle. Il pouvait essayer de trouver autre chose. D’inventer une autre histoire. Essayer de lui faire admettre que ce qui lui était arrivé n’avait aucun lien avec ce qu’il s’était passé plusieurs jours auparavant. Maxence pouvait toujours tenter le coup mais quelque part il savait très bien que ça ne marcherait pas. Jaimee n’avait probablement jamais cru à aucun de ses mensonges, même si elle n’avait jamais rien dit, il ne voyait pas pourquoi elle se mettrait à y croire maintenant. Le jeune homme resta immobile un moment. Il n’y connaissait rien en médecine ou en chirurgie mais il se disait que les bruits réguliers de la machine étaient bon signe. Au moins son cœur était encore en état de marche. Il ne savait pas si c’était l’effet du choc ou bien de la morphine qu’ils avaient dû lui donner pour atténuer la douleur mais il avait l’impression que son esprit était encore embrumé. Il ne conservait que quelques brides de souvenirs de ce qu’il s’était passé. La douleur qui traversait son torse venait lui rappeler à quel point se battre à quatre ou cinq contre un était vraiment déloyal. Maxence ne savait pas non plus comment il avait atterri ici, allongé dans un lit d’hôpital. La dernière chose dont il se souvenait c’était simplement quelques coups et de sentir le froid du béton contre son dos. Rien à voir un lit, plus ou moins, confortable. Il n’avait définitivement pas pu appeler les secours lui-même, ça il en était certain. L’espace d’un instant, il se demanda qui avait bien pu le faire avant de se rendre compte que cela n’avait pas grande importance. La seule différence c’est que pour une fois il n’avait rien cherché de tout cela. Il n’avait jamais eu l’intention de se battre. Il n’avait jamais eu l’intention de finir hospitalisé non plus. Dire que la seule fois où rien n’était de sa faute, son état était plus alarmant que tout ce qu’il avait déjà connu. A moins que sa seule faute soit d’avoir empêché des pauvres types de s’en prendre à une fille innocente, et qui clairement n’avait rien à faire au beau milieu de cette rue. Mais si c’était cela et bien tant pis, il était prêt à l’assumer. Il préférait que ce soit lui plutôt qu’elle, même s’il n’arrivait pas à expliquer pourquoi. Après tout, la jeune femme n’aurait pas mérité non plus ce qu’ils avaient prévu l’autre jour mais quelque part au fond de lui, il savait très bien que ce n’était pas l’unique raison qui l’avait poussé à aller l’aider ce jour-là. Il serait probablement allé aider n’importe quelle autre fille mais il n’aurait pas pu s’inquiéter autant que pour Jaimee et il le savait. D’une certaine manière, Maxence trouvait cela étrange. Finalement, la seule dont il s’était toujours préoccupé jusqu’à maintenant c’était sa sœur, jusqu’à ce qu’il ne croise sa jolie fille. Elle et sa façon de toujours s’inquiéter pour lui. Elle et sa façon de le remettre gentiment mais sûrement à sa place quand c’était nécessaire. Elle était différente, Maxence le savait. Et même s’il l’appréciait, il n’était pas certain que ce soit une bonne chose. Pour elle, surtout. Peut-être qu’il aurait mieux fait de tout de suite prendre ses distances, de ne pas laisser cette complicité étrange mais agréable s’installer entre eux. Oui c’était sans doute ce qu’il aurait dû faire. Ce qu’il pouvait toujours faire, d’ailleurs. Le seul problème c’est qu’il n’arrivait pas à s’y résigner. Il n’était même pas sûr d’en avoir envie… Parce qu’aussi étrange que cela puisse paraitre, il aimait la voir, lui parler, l’embêter aussi. Il y avait sûrement une explication qui allait avec mais comme n’importe quel homme digne de ce nom, Maxence n’était définitivement pas prêt à en trouver une. Il retint un soupir déjà certain de passer les prochains jours à s’ennuyer en devant rester allongé là alors que la porte s’ouvrait. Il eut un sourire en voyant Jaimee passer l’encadrement de la porte avant de la refermer. Peut-être que les journées seraient moins ennuyantes que prévu finalement. Quoi qu’il n’en était pas tout à fait certain. Il la suivit du regard alors qu’elle s’approchait de ces machines de la mort bruyantes. Il fronça les sourcils, surpris. Depuis quand elle ne lui disait plus ce qu’elle pensait. C’est ce qu’elle avait toujours été en sa présence, honnête et franche. Maxence ne répondit pas, il n’y avait de toute façon pas grand chose à répondre à cela. Il releva les yeux dans sa direction alors qu’elle était concentrée sur les écrans. « Je sais pas, cinq minutes je dirais. Dix tout au plus. Cela dit, c’est déjà suffisant pour commencer à s’ennuyer. » Peut-être qu’un autre jour, dans un autre contexte il aurait rigolé lui-même à son manque évident de patience. Peut-être qu’elle en aurait rajouté une couche. Mais Maxence avait l’impression qu’aujourd’hui serait différent, il le voyait à son comportement mais il ne pouvait pas lui en vouloir. Elle l’avait quasiment toujours vu blessé mais jamais à ce point. Elle s’appliquait à lui faire l’énumération de toutes ses blessures et le jeune homme commençait à se demander comment il avait fait pour rester en vie. « Une chose est sûre, ils ont pas fait semblant… » Le jeune homme avait fini par abandonner l’idée de lui mentir. Vu l’état dans lequel il était arrivé, il était évident qu’il n’avait pas pu se faire ça en tombant dans les escaliers ou en se battant gentiment avec un de ses amis. Il n’était même pas certain qu’un seul gars puisse faire autant de dégât. Alors il s’était dit qu’il pouvait bien lui dire ce qu’elle aurait, de toute façon, deviné toute seule. Par contre, Maxence était bien décidé à ne pas lui dévoiler qui était les « ils » en question. « Je sais que vous faites ce que vous pouvez, vous en faites pas. Il peut y avoir des séquelles ou pas ? » Dans le fond, c’était sans doute le plus important. Il pouvait bien avoir mal, devoir y aller doucement pendant quelques jours voire quelques semaines, du moment qu’à la fin tout ne soit qu’un lointain et mauvais souvenir. Il croisa son regard rien qu’une demi-seconde alors qu’elle lui annonçait avoir appelé sa sœur. « Constance ? » En même temps, il n’avait qu’une seule sœur. Un léger soupir s’échappa de la barrière de ses lèvres alors que sa tête retombait contre son oreiller. « Vous n’étiez pas obligée de l’appeler, vous savez. Elle va plus vouloir me lâcher maintenant. Je… Comment est-ce qu’elle a réagit ? » Sa petite sœur pouvait être aussi chiante que lui, mais s’il y avait bien une chose qu’il n’aimait pas faire c’était l’inquiéter. C’est sans doute pour cela qu’il prenait toujours soin de la laisser le plus possible à l’écart de tout ce qu’il faisait. Pour la préserver, d’une certaine manière. Mais il ne pouvait pas en vouloir à Jaimee de l’avoir prévenu, cela faisait partie de son boulot et il était assez bien placé pour savoir qu’elle faisait tout ce qu’elle pouvait pour ses patients. Il eut un léger sourire en réponse au sien, bien qu’elle continuait d’éviter son regard. « Merci Jaimee… » Il y eut un instant de silence où Maxence en profita pour la regarder. Son sourire était différent et elle aussi. Le jeune homme avait même l’impression qu’elle se retenait de dire quelque chose ou bien de lui parler tout simplement. Et ça ne lui ressemblait pas. « Vous êtes sûres que vous allez bien ? On dirait que vous êtes…ailleurs. » Voilà qu’il se mettait à s’inquiéter pour elle alors que c’était lui qui était à l’hôpital. Il n’allait définitivement pas s’en sortir. Une idée lui traversa l’esprit en la regardant sauf qu’il ne savait même pas si c’était censé le rassurer ou bien l’inquiéter lui un peu plus. « Vous savez, faut pas vous en faire pour moi. Je m’en sortirais. J’vous dirais bien que j’ai déjà vu pire mais franchement je suis pas sûr que ce soit le cas. Mais ça ira, j’étais entre de bonnes mains donc ça ne peut qu’aller. » Le coin de ses lèvres s’étira en un léger sourire comme s’il cherchait à la rassurer. Ce qu’il voulait faire même s’il refusait de le reconnaitre. « Enfin je dis ça… c’est que sans votre blouse, cette visite ne fait pas vraiment partie de votre planning, non ? Vous pourriez sûrement déjà être chez vous à l’heure qu’il est. » Plutôt ironique en sachant que Maxence n’avait pas non plus envie de la voir partir. La présence de la jeune femme avait toujours eu quelque chose d’apaisant sur lui, et il avait l’impression qu’aujourd’hui c’était encore plus le cas qu’au cours de n’importe laquelle de ses visites.
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MessageSujet: Re: if i told you what i was, would you turn your back on me ? (jaimee)   if i told you what i was, would you turn your back on me ? (jaimee) Icon_minitimeJeu 19 Mai - 10:15

I'll be there as soon as I can.
You could be my unintended choice to live my life extended. You could be the one I'll always love. You could be the one who listens to my deepest inquisitions, you could be the one I'll always love. First there was the one who challenged all my dreams and all my balance, he could never be as good as you.
L’inquiétude était un sentiment humain connu de tous, qui veillait à instiguer quelques états ou des humeurs incontrôlables et imprévisibles. C’était grâce à ce sentiment qu’on se rendait à quel point une personne de notre entourage pouvait compter, à quel point le ressenti primait sur la raison, mais surtout à quel point l’attachement était plus ou moins grand. Cette émotion n’avait pu trouver de repos pendant la sue de la garde de la jeune infirmière. L’amenant à s’impatienter, ou bien à pester contre le temps et même contre certaines personnes qui l’empêchaient d’aller le retrouver. Car une chose était certaine, elle n’arrivait pas à lui laisser quitter ses pensées. Le voulait-elle seulement ? Non, la seule chose qu’elle désirait plus que tout était de pouvoir finir sa garde au plus vite afin de rejoindre Maxence et de prendre conscience de son état. Jaimee avait besoin d’être rassurée, surtout après la manière dont elle avait pu le voir. Le visage complètement méconnaissable, ensanglanté, boursoufflé à cause des maux, cette image resterait surement gravée pendant de longues années dans sa mémoire. Une image qui lui rappelait son métier et la manière dont elle devait appréhender les patients. Ne pas s’attacher, ne pas se livrer mais surtout ne pas franchir la limite qu’on leur imposait au début de leur service était des clés qu’elle avait laissées dans un placard avec lui. Elle s’en voulait d’une certaine manière, mais cette culpabilité n’était rien face à l’inquiétude qui continuait de battre de son plein dans son cœur et dans son comportement. De toutes les manières, elle ne voulait pas faire marche arrière, elle ne voulait pas non plus arrêter ce qu’ils étaient parvenus à construire. Finalement, elle se rendait compte qu’elle était idiote de s’en vouloir de s’être attachée à lui, parce qu’il lui faisait du bien d’une certaine manière et que comme tout le monde, eux aussi avaient droit à avoir ce quelque chose qui les définissait. Comme quoi, l’inquiétude lui jouait des tours, mais sa conscience et sa bonne raison restaient bien là pour lui permettre d’élucider les mystères inexistants concernant son patient préféré. Car oui, il le serait à jamais, son patient préféré, son sauveur, mais surtout son ami en devenir dont elle voulait prendre rapidement des nouvelles. Heureusement, ses prières furent exaucées assez rapidement, enfin tout était une question de jugement, car là encore, Jaimee en avait contre le temps. Cependant, enfin elle avait pu franchir cette foutue porte qui les séparait. Et enfin elle pouvait le voir. Maxence était là, réveillé, calme, il lui donnait l’impression d’aller bien, ou du moins de dissimuler les courbatures qu’il devait probablement ressentir à cause des coups qu’il avait reçus. Pouvait-elle en dire autant sur son propre état ? Malheureusement le courage du jeune homme restait de son côté pour l’instant, tant la déchirure qu’elle ressentait au niveau de sa poitrine lui faisait un mal de chien. Intérieurement, Jaimee ne savait plus ce qu’il en était, ce qu’elle devait dire ou même faire, tant elle était perdue. La colère contre ceux qui lui avait infligé tout cela grandissait, en même temps qu’elle essayait de se persuader qu’il allait mieux et qu’il était là. Mais la peur restait pourtant présente et elle l’immobilisait, l’handicapait à mesure que le temps rattrapait tout ce qu’elle avait perdu jusqu’à maintenant. Une chose était certaine, elle n’aimait pas le voir dans cet état et elle avait l’impression que ses jambes allaient se dérober à la moindre occasion. Mais qui était-elle pour avoir le droit de dire quelque chose ? La réalité l’avait frappé en plein visage au moment où l’ambulance avait ramené son corps inerte et qu’elle avait prit les devants pour le soigner au plus vite. C’est là qu’elle s’était rendue compte que Maxence n’était plus son patient mais bel et bien une personne chère à son cœur. Une personne qu’elle aimerait défendre et dont elle préférait endosser toute sa peine plutôt que le voir dans un tel état. Se rapprochant des machines dont les bips continuaient à rappeler un rythme cardiaque normal, la jeune fille remarquait qu’il ne commentait pas sa première remarque. Peut être en raison du fait du ton qu’elle avait employé ? Ou simplement parce qu’il lui en était reconnaissante ? L’incertitude demeurerait présente à tout jamais surement. Mais cela ne l’empêcha pas de lui répondre comme à son habitude quand elle lui demandait si il était réveillé depuis longtemps. Dans un autre contexte, Jaimee en aurait rit, se serait probablement moquée aussi, ce qui leur aurait rappelé ce qu’ils étaient. Mais ici, dans cet instant présent, elle n’y arrivait pas. « Je suis la première personne que vous voyez dans ce cas. » Son commentaire n’était surement pas nécessaire, mais une part d’elle était contente d’être cette première personne. Elle lui avait promis de rester à ses côtés et elle avait l’impression de remplir à bien cette promesse. Finissant de prendre connaissance des résultats de Maxence, ces derniers la rassurèrent un peu plus sur son état, même si, alors qu’elle évoquait les diverses blessures et contusions dont il souffrait, l’inquiétude réapparaissait et l’empêchait de croiser son regard. Elle déglutit avec difficulté au moment où le jeune homme lui admit qu’ils n’avaient pas fais semblants. Ses craintes se réveillaient à nouveau avec cette révélation, tant elles la confrontaient face à ce qu’elle redoutait tant. Devait-elle réellement poser la question pour savoir que c’était de leur faute ?  Un soupir chargé de cette culpabilité croissante réussit à franchir la barrière de ses lèvres alors que l’infirmière ne savait plus sur quel pied danser. Le moment était peut être mal choisi pour en parler, pourtant il faudrait qu’ils en parlent. Elle s’en voulait de réagir de cette façon, d’avoir l’impression de désirer agir d’une façon mais se sentir immobiliser par ses appréhensions. Elle n’était pas comme ça d’ordinaire, Jaimee était une fille qui agissait selon ses instincts, et là, tous ses repères lui donnaient l’impression d’avoir volés en éclats, parce que ce n’était pas n’importe qui, parce qu’il s’agissait de Maxence. Pour l’heure, elle décide de ne pas commenter ce qu’elle venait d’entendre, préférant juste profiter de son ami avant que les réalités ne les rattrapent. « Les seules séquelles que vous aurez seront sûrement une petite gêne au niveau de vos côtes pendant un temps et plus tard une faiblesse. Mais rien qui ne vous empêchera de continuer votre travail. » Prise d’un instant d’impulsivité, Jaimee continua en lui expliquant ce qu’elle avait fait, à savoir contacter sa petite sœur pour l’avertir de sa présence à l’hôpital. Comme elle lui avait indiqué, l’infirmière s’en était chargée personnellement, jugeant qu’une autre fille n’était pas à sa place pour le faire. Elle tenait trop à lui pour laisser quelqu’un d’autre s’en occuper. La jeune femme nota alors la réaction quasi immédiate du jeune homme à ce sujet. Une réaction qui l’aurait faite sourire dans d’autres circonstances, tant on ressentait la détresse dans cette dernière, mais qui ici, ne lui fit que hocher la tête de manière affirmative. Elle reconnut également le caractère de Maxence qui continuait à vouloir protéger les autres au détriment de sa propre protection dès qu’il continua sur sa lancée. Cela eut le don de la faire légèrement sourire alors que cette fois sa tête hochait de manière négative, signe qu’elle arrivait à se rassurer ou plutôt qu’il parvenait à la rassurer. « La première chose qu’elle m’a dit a été de savoir si vous étiez dans le coma. Je lui ai répondu que non, mais que vous étiez inconscient à cause des coups que vous aviez reçu. Elle a simplement soupiré, mais c’était un soupir rassuré, avant de me demander quand est-ce qu’elle pouvait venir. » Son regard se déporta en direction de la porte perpendiculaire à sa position. « Elle ne devrait plus tarder d’ailleurs. » rajouta t’elle avant de reporter son regard vers un point fixe du lit de Maxence. Encore une fois, son esprit ou plutôt ses désirs la tiraillaient dans diverses directions. Elle avait envie d’agir, envie de parler, mais cette impression d’être bloquée restait là devant elle. Bon sang de bonsoir que tout ceci commençait à l’énerver… La jeune femme venait tout juste de faire un pas en avant comme pour se secouer au moment où elle entendit Maxence la remercier. Fronçant ses sourcils en guise de surprise et d’incompréhension, Jaimee ne comprenait pas pourquoi. Elle n’avait fait que son travail et il était normal de prévenir ses proches mais aussi de s’inquiéter pour lui. Maxence n’était plus son simple patient. Elle releva ses yeux pour croiser les siens, bien marqués par cette nuit, et doucement un sourire s’étira timidement sur ses lèvres de manière à répondre au sien. Le silence donnait l’impression de les bercer pendant quelques secondes, comme si ce simple regard les ramenait l’un à l’autre et leur ouvrait de nouvelles portes. Tant est si bien que Jaimee laissa son caractère parler pour elle et enfin elle réussit à faire ce qu’elle désirait depuis le début de leurs retrouvailles. S’installant doucement sur le rebord du lit pour mieux se rapprocher de Maxence, la jeune femme laissa son côté professionnel prendre le dessus. « Je crois juste qu’il me faut un temps d’adaptation. » répondait-elle en se penchant un peu sur l’arcade de Maxence pour vérifier que les points tenaient bien. « Vous pouvez suivre mon doigts s’il vous plaît ? » demanda t-elle en se reculant et en lui faisant faire cet exercice pour vérifier de la bonne motricité oculaire du jeune homme. Sérieuse, elle écoutait avec attention la manière dont il tentait de la rassurer et sentit une once de colère due à son inquiétude venir s’immiscer en elle au moment où elle cru comprendre qu’il repoussait un peu plus l’ampleur des dégâts pour se persuader que ce n’était rien. « Maxence ! Avec toute la bonne sympathie et toute la reconnaissance que j’ai à votre égard, permettez-moi de vous dire que j’espère vraiment qu’il n’y aura plus aucune autre fois, qu’elle soit moins grave ou même minime. » Elle reposa sa main de manière à mieux le regarder et cette fois-ci croiser son regard sans le dérober. Il lui avait manqué et quoi qu’il puisse penser, quoi qu’il puisse lui dire, quoi qu’il tente pour la chasser, cette fois c’est elle qui resterait. « Je ne partirai pas. Je crois que vous aurez à me supporter jusqu’à l’arrivée de votre sœur parce que je n’ai pas envie de partir. » Elle voulait le convaincre de son idée et pour se faire la jeune femme continuait d’appuyer son regard avec le sien de manière déterminée. Mais bien vite les émotions qu’elle ressentait à l’intérieur vinrent à prendre le dessus et c’est en baissant la tête qu’elle jugea le moment opportun pour laisser son cœur parler pour elle. « D’accord, je baisse les armes vous avez gagné… » Elle haussa les épaules comme pour se résoudre de sa propre défaite à moins qu’il s’agisse en réalité d’une victoire pour leur histoire à eux. « J’ai eu peur en vous voyant. Quand ils vous on amené, vous étiez dans un tel état que j’ai eu l’impression de ne pas vous reconnaître… J’ai pas… Quand ils nous ont rapporté les faits sur le pourquoi de votre état, j’ai de suite pensé à ces types. Quelque part c’est de ma faute si vous êtes là et ça… Jamais de la vie j’aurai voulu vous faire du mal. » Son ton donnait l’impression tout comme son regard d’être complètement désemparé. Ce n’était pas le moment d’avoir ce discours, mais pourtant elle ne voulait plus attendre. « Je vous demande pardon. » Petit à petit, Jaimee relevait son regard alors qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de retenir le claquement de ses dents, signe qu’elle retenait sa colère et sa culpabilité de sortir d’elle. « Qu’est-ce qu’on est censés faire ? S’éviter ? Mettre de la distance ? Agir comme si on était des étrangers l’un pour l’autre ? Je vous avoue que j’ai pas envie de faire tout ça. J’ai pas envie de voir défiler des choses qu’on a et qui nous font du bien parce que c’est dangereux. Mais j’ai certainement pas envie qu’on vous fasse du mal que ce soit par la faute de n’importe qui ou parce que c’est le destin. Je veux pas perdre un ami à cause du mauvais sort. » Là Jaimee avait totalement baissé ses barrières et elle espérait que ce soit en bien. Tout l’effrayait à ce niveau, mais ce qui la tétanisait était bien plus la réaction que Maxence aurait face à ce qu’elle venait de lui avouer. Elle espérait simplement que même si il n’y avait pas de réciprocité, il comprendrait la manière dont elle tenait à lui. Cette manière qui dépasser le simple stade de patient à infirmière et qui mettait en exergue un attachement qu’elle ne voulait plus refouler.

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MessageSujet: Re: if i told you what i was, would you turn your back on me ? (jaimee)   if i told you what i was, would you turn your back on me ? (jaimee) Icon_minitimeMer 15 Juin - 18:58

If I told you what I was would you turn your back on me ?
Even if I seem dangerous, would you be scared ? I get the feeling just because, everything I touch isn't dark enough if this problem lies in me. I'm only a man with a chamber who's got me, I'm taking a stand to escape what's inside me. A monster, I'm turning to a monster and it keeps getting stronger. Can I clear my conscience if I'm different from the rest ? Do I have to run and hide ?
Normalement, se retrouver allongé sur un lit d’hôpital ça donne du temps pour réfléchir. Quand la douleur s’estompe suffisamment pour avoir les idées claires plus de deux minutes, évidemment, mais il y avait fort à parier que Maxence soit coincé ici pour les prochains jours alors il pourrait certainement les mettre à profit pour réfléchir. Seulement, encore fallait-il en avoir vraiment envie. Après tout, n’importe qui à sa place renoncerait. Renoncer à se battre. A risquer sa vie, d’une certaine manière. Parce que c’était bel et bien dans ces moments-là qu’il était possible de se rendre compte des risques encourus. D’habitude, tout parait tellement lointain que personne n’y fait véritablement attention. Mais une fois à l’hôpital avec des bandages de partout, la réalité prend un tout autre sens. Maxence pourrait certainement y penser, à son tour. En réalité, il pourrait le faire à chaque fois qu’il se retrouve dans la salle d’attente, à attendre son tour, avec une lèvre en sang, une arcade ouverte ou une épaule luxée. Ou avec les trois à la fois. Chaque fois qu’il se retrouve entre ses murs blancs et tristes, il aurait l’occasion d’y penser. De se dire que rien de tout ça, rien de tout ce qu’il fait n’en vaut vraiment la peine. Que se battre n’est peut-être pas aussi exaltant qu’il l’a toujours cru. Et qu’en plus de cela, il y perdait souvent plus qu’il n’y gagnait : à devoir attendre qu’une blessure ne cicatrise avant de recommencer. Peut-être que s’il n’y avait pas été habitué, se retrouver dans un lit d’hôpital, abimé de partout, l’aurait alarmé. Peut-être qu’il y aurait enfin vu le signal d’alarme que n’importe qui d’autre aurait vu. Peut-être que, pour une fois, il aurait pu penser à arrêter et vivre normalement, comme tout le monde. Mais l’habitude semblait avoir pris le pas sur le danger, quel qu’il soit. Le jeune homme ne s’était jamais voilé la face. Se battre sans aucune règle était dangereux. Il l’avait toujours su. Tout le monde le savait et pourtant cela ne les empêchait pas de se retrouver. Une part de lui avait accepté les risques et, à présent, c’était comme s’il n’y avait plus de possibilité de faire marche arrière. Est-ce qu’il le voulait vraiment, de toute façon ? C’était à chaque fois, la même chose. D’abord le mélange d’appréhension et d’impatience, avant que l’adrénaline ne traverse l’ensemble de son corps et lui fasse oublier tout le reste. Sur le moment, c’était tellement simple d’oublier le reste. Le danger. Ses amies. Sa famille. La possibilité d’être blessé légèrement ou de finir à l’hôpital entre la vie et la mort. C’était tellement simple d’oublier tout cela quand l’adrénaline prenait le dessus. Tellement simple d’oublier tout ce qu’il y avait en jeu. La première fois, Maxence se souvenait avoir vaguement pensé à ne jamais recommencer. A ne jamais y retourner. Mais il n’avait jamais pu s’y résoudre. C’était bien le seul endroit, le seul moment où la colère qu’il avait en lui pouvait s’exprimer, sans que rien ne puisse vraiment l’arrêter. Il avait commencé pour ça après tout, à cause de ça. Mais les années avaient beau passer, il n’avait pas vraiment envie de tirer une croix dessus. Bien au contraire. Et il savait que même un séjour à l’hôpital, aussi long soit-il, n’arriverait pas à changer sa position sur le sujet. La seule chose que cela risquait de faire était de le rendre encore plus impatient. D’autant plus que la seule fois où il était arrivé inconscient ici, il ne l’avait même pas cherché. A vrai dire, c’était bien la première fois qu’il ne se considérait pas comme fautif dans tout ce qui lui arrivait. A moins que son unique faute n’avait été d’avoir aidé une jolie fille. Dans le fond, c’était bien ce que type lui avait dit. Mais même en admettant que ce soit vrai, Maxence n’avait pas l’intention de s’en excuser pour autant. A vrai dire, il aurait même plutôt tendance à dire qu’ils avaient eu plutôt honte de perdre à trois ou quatre contre un et qu’ils n’avaient pas l’intention de laisser quelqu’un comme lui gâcher leur réputation. Même si, au bout du compte, le résultat était le même.  La seule chose que cela pourrait, éventuellement, changer, c’était le sentiment de culpabilité de Jaimee. Maxence ne se faisait pas d’illusion, elle allait penser que c’était de sa faute. Au moins, en partie. Cela dit, même s’il ne pouvait pas décemment lui mentir vis-à-vis de ce qui était arrivé, il n’avait pas non plus l’intention de tout lui raconter. Sans doute était-ce sa manière à lui de la protéger. C’était bien la seule chose qu’il pouvait faire pour elle. « Oui et je dois avouer que ça me va plutôt bien. » Il retint un sourire, conscient que ce n’était sans doute pas le moment. Il ne suffisait que d’un seul coup d’œil pour se rendre compte qu’elle n’était pas la Jaimee qu’il connaissait. Un peu comme si elle n’était pas tout à fait elle-même. Le jeune homme avait même l’impression qu’elle avait mieux réussi à surmonter sa propre agression quelques jours plus tôt que la sienne. Il la laissa faire son travail, observer les écrans des machines aux bips incessants et se contenta d’hocher la tête quand elle lui affirma qu’il n’aurait pas beaucoup de séquelles. Il retint un sourire quand elle lui parla de continuer son travail. Elle ne pouvait pas se douter que sa question n’était pas totalement liée à ça et Maxence se garderait bien de lui dire. Moins elle en savait à ce sujet, mieux ce serait, il en était certain. Le jeune homme releva finalement les yeux quand il entendit parler de sa sœur. Il allait l’avoir sur le dos, sans après, après un coup comme ça. Il avait déjà eu du mal à calmer ses inquiétudes auparavant alors il n’osait même pas imaginer ce que cela allait être quand elle arriverait. Il avait l’impression de déjà pouvoir l’entendre : « tu m’avais pourtant promis de faire attention… » et encore c’était la version calme… Un soupir s’échappa de la barrière de ses lèvres alors que ses yeux se portaient sur la porte de la chambre, comme si elle allait s’ouvrir d’un instant à l’autre, avant de retourner vers la jeune femme. « D’accord. Merci. » Il ne pouvait pas lui en vouloir, elle n’avait fait que son travail. Même si Maxence se serait bien passé de voir sa sœur débarquer comme une vraie tornade. Peut-être qu’il pourrait toujours lui faire croire qu’il était fatigué et qu’il avait besoin de repos si Constance devenait insupportable. Il aimait sa sœur mais parfois elle pouvait l’épuiser. Comme quand elle usait de ses yeux doux pour qu’il l’aide à faire ses devoirs quand ils étaient plus jeunes. En relevant les yeux, il croisa son regard pour la première fois depuis qu’elle était arrivée et le jeune homme ne put s’empêcher de penser qu’il y avait quelque chose de différent. Ses sourcils se froncèrent légèrement quand elle parla de temps d’adaptation mais il n’eut pas le temps de lui demander pour quoi. Ses yeux suivirent son doigt alors même que son esprit semblait bien loin d’ici. Elle semblait tellement affectée de le voir dans cet état, si bien qu’il ne savait pas quoi faire pour l’aider. Après tout, ce n’était pas à elle de s’inquiéter. Sans trop savoir pourquoi, il essaya tant bien que mal de la rassurer, cependant rien qu’à son changement d’expression il aurait pu dire qu’il s’y était mal pris. Il l’avait bien dit, pourtant, qu’il n’était pas doué ! Elle semblait à la fois inquiète et en colère et le jeune homme releva les yeux, fixant son regard dans le sien. Aussi déterminé l’un que l’autre. Le genre de chose qui, en temps normal, l’aurait énormément amusé. Ses lèvres s’entrouvrirent, il était hésitant et pas franchement certain de ce qu’il pouvait lui dire. Rassurer les gens n’était pas dans sa nature, mais il ne pouvait pas la laisser ainsi. Elle ne le méritait pas. Il réfléchissait encore à ce qu’il pouvait faire lorsqu’elle baissa la tête, haussant les épaules. Pour être honnête, Maxence ne voyait pas exactement ce qu’il avait pu gagner. Il ne l’avait jamais vu ainsi et ça ne lui plaisait pas vraiment. Il l’avait toujours vu forte, maitresse d’elle-même et de ses émotions aussi, la plupart du temps. Il n’avait jamais voulu l’inquiéter, ni même lui faire peur. L’espace d’un instant, il songea à la première fois où il l’avait vu. Il s’était amusé à l’embêter et elle ne s’était jamais laissé faire. Elle l’avait amusé et c’était pour cela qu’à chaque fois qu’il était revenu, il avait essayé de faire en sorte d’être avec elle. Jusqu’à ce qu’il se rende compte à quel point cela pouvait être dangereux. Autant pour elle que pour lui. Seulement quand il s’était décidé à l’admettre, il n’avait pas vraiment envie de la voir s’éloigner. D’une façon inexplicable, il tenait à elle. Il ne voulait pas la mettre en danger mais il ne pouvait pas non plus renoncer au temps qu’il pouvait passer avec elle. Alors il avait mis cette appréhension dans un coin de sa tête, se disant qu’il y avait quand même une chance que ça ne finisse pas ainsi. Pour peu qu’elle soit affectée à un autre service et le problème était réglé. Sauf que cela n’avait jamais été le cas. Et il en avait la preuve aujourd’hui. Il resta silencieux quelques secondes avant de se redresser, glissant sur le matelas de quelques centimètres vers le haut pour être à la même hauteur que la jeune femme. Il renonça à esquisser un sourire, de toute évidence, il n’était clairement pas doué pour les sourires rassurants. Dire qu’il y avait vraiment autant de questions dans la tête d’une fille… Maxence aurait largement pu s’en amuser s’il n’avait pas eu peur que Jaimee ne le frappe pour ne pas prendre la situation suffisamment au sérieux. « J’ai jamais dit que j’avais envie de vous voir partir… » Il releva les yeux, essayant de croiser son regard. Le jeune homme avait l’impression de nager en eaux troubles et bon dieu qu’il détestait ça. Mais il pouvait bien prendre sur lui, pour elle. « Et je suis désolé, je voulais pas vous inquiéter, ni vous faire peur, ni vous énerver d’ailleurs. Vous feriez presque peur, vous savez… Mais je vais m’en remettre, faut pas vous en faire. Même si ça prend plus de temps cette fois-ci, cela dit je promets de suivre à la lettre toutes les instructions de mon infirmière ! » Il arqua un sourcil en même temps que le coin de ses lèvres s’étirait en un sourire. C’était bien ce qu’elle lui reprochait la dernière fois, de ne pas l’écouter assez. « Mais quoi qu’il en soit, c’est pas de votre faute et ça ne l’a jamais été. Vous n’êtes pas responsable de tous les malheurs, et certainement pas des miens, d’accord ? » Il eut un léger sourire. Il ne voulait pas revenir sur ces types et il espérait que le fait qu’il n’en parle pas ne l’incite pas à poser plus de questions. Il ne voulait pas rajouter cela à sa culpabilité. Sans qu’il ne comprenne pourquoi, elle semblait s’en vouloir tellement que Maxence ne voulait pas être celui qui en rajouterait une couche. C’était ses malheurs, après tout, et il valait mieux pour elle qu’elle reste en dehors pour la plupart. « Sérieusement, vous vous êtes vraiment posées autant de questions ? » D’accord, il n’avait pas pu s’en empêcher. En même temps, s’il était là depuis des heures, elle avait eu le temps de retourner le problème dans tous les sens, contrairement à lui. Il leva ses deux mains devant lui, en signe d’excuse. Ce n’était pas le moment de déclencher les foudres de la jeune femme. « Ce que je veux dire c’est que je ne vois pas pourquoi ça devrait nécessairement changer quelque chose... Vous n’y êtes pour rien, j’étais juste au mauvais endroit au mauvais moment. Un peu comme vous, la dernière fois. » D’accord, là il mentait un peu, mais c’était pour son bien. « Et malgré toute votre bonne volonté, je ne suis pas certain que vous réussissiez à influencer le destin comme vous dites. Mais, si vous voulez je peux vous promettre de faire un peu plus attention… » En réalité, c’était à peu près l’une des rares choses qu’il pouvait lui promettre. Il était en train de s’engager dans une voie qu’il n’était clairement pas sûr de maitriser et Maxence ne pouvait s’empêcher de se demander si c’était une bonne idée. Bien sûr que non, ça ne l’était pas ! Alors pourquoi est-ce qu’il n’arrivait pas à se retenir ? Il eut un sourire, croisant son regard. Il leva sa main, la faisant glisser le long du bras de la jeune femme avant de serrer sa main. Il le faisait souvent avec sa sœur, pourtant ça ne lui avait jamais fait cette impression. « Je vous propose quelque chose. Je fais plus de blagues sur mon état et vous arrêtez de penser que c’est de votre faute, parce que vous auriez pu y changer quelque chose ? » Le jeune homme releva les yeux et attendit sa réponse avant de faire une légère pression sur sa main puis de la lâcher. Un sourire un peu plus franc s’installa finalement sur ses lèvres. « Alors comme ça, on est amis ? Vous n’êtes pas du genre à faire passer un test pour savoir qui vous acceptez ? Ou alors, vous faites confiance à votre instinct. Remarquez, ça m’étonnerait même pas, ça vous correspondrait plutôt bien. » Il n’était pas doué pour ce genre de chose, Maxence en avait parfaitement conscience. Seulement, pour une fois, il pouvait bien faire un effort. Parce que dans le fond, il l’aimait bien sa jolie brune et ça faisait bien un moment qu’il avait arrêté de la considérer simplement comme une infirmière.
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MessageSujet: Re: if i told you what i was, would you turn your back on me ? (jaimee)   if i told you what i was, would you turn your back on me ? (jaimee) Icon_minitimeLun 27 Juin - 15:37

I'll be there as soon as I can.
You could be my unintended choice to live my life extended. You could be the one I'll always love. You could be the one who listens to my deepest inquisitions, you could be the one I'll always love. First there was the one who challenged all my dreams and all my balance, he could never be as good as you.
Les émotions de mélangeaient un peu comme si quelqu’un avait décidé de toutes les regrouper dans un shaker et que cette même personne s’amusait à secouer cet objet avec une vivacité extrême de manière à ce que rien ne soit clair. Et autant dire que rien ne parvenait à l’être dans l’esprit de la jeune femme. A la fois inquiète, perdue, en colère, Jaimee avait l’impression que la frustration veillait à agglutiner tout ce qu’elle ressentait en elle pour que tout ceci ne continue à se mélanger encore face à ce désarroi qui s’emparait également de son être à chaque fois qu’elle posait les yeux sur Maxence. Si seulement elle avait pu être là. Mais là encore, la bienséance veillait à s’immiscer dans son esprit pour venir lui poser une simple question concernant ce raisonnement, qu’est ce qu’elle aurait pu faire ? Rien, si ce n’était peut être appelé les secours plus tôt et ainsi épargner quelques dégâts sur le corps meurtri de celui qu’elle apprenait à apprécier de plus en plus avec le temps ? Peut être que cela aurait pu aller dans ce sens là, où au contraire lui infliger des maux plus considérables et autres blessures plus graves, parce qu’elle se serait intercalé. Comment avait-il pu survivre à tout cela ? Comment pourrait-il continuer de vivre avec cette image qui le hanterait probablement pour un très long moment ? La jeune femme avait beau commencer à connaître le jeune homme, il n’en restait pas moins qu’elle se sentait fragile et complètement impuissante face à lui. Face à cet état qui, elle l’admettait volontiers, lui faisait énormément de mal. Jamais, elle n’aurait cru le voir en si piteux état, et ce malgré ce qu’elle savait de lui. Jamais, elle n’aurait désiré assister à cela et pourtant ils étaient bel et bien ensemble dans cette chambre d’hôpital et elle venait tout juste de vérifier que ses constances étaient stables. Devait-elle lui en vouloir ? Non, bien sûr que non, elle n’était qu’une infirmière après tout, son infirmière, elle n’avait aucun pouvoir ni aucune décision à prendre à sa place. Cependant, l’inquiétude persistait encore et tendait à raviver un peu plus cette colère qui n’avait cessé d’avoir des effets de yoyo contre sa poitrine. Maxence ne méritait aucunement un traitement comme celui qu’il avait reçu dans cette ruelle ou peu importe l’endroit. Et plus elle songeait à cette idée, plus sa rancœur à l’égard des visages qui se dessinaient devant ses yeux ne faisait que grandir encore. Elle voulait les arrêter, leur montrer à quel point la violence était un fléau et non pas une solution à un quelconque problème. Mais comment pouvait-elle le faire ? Sa raison reprenait une nouvelle fois le dessus sur le reste alors que petit à petit, la jeune infirmière se sentait plus apaisée en se rendant compte que son patient préféré était réveillé. A présent qu’il était là devant elle, et qu’il essayait d’agir comme à son habitude, en tentant de mêler l’humour pour estomper la gravité des choses, Jaimee avait l’impression que les remords escaladaient sa colère pour ainsi lui prouver que jamais rien ne serait terminé. Son caractère professionnel s’en trouvait mis à mal et c’était de sa propre faute. Néanmoins, pour rien au monde, elle ne désirerait changer tout ce qu’ils avaient pu construire et surtout pas la manière dont ils se percevaient à l’heure actuelle. Si c’était à refaire, alors elle le referait encore une fois, en effaçant juste l’existence de ces pauvres idiots juste pour préserver un peu plus Maxence de cette douleur qu’il devait probablement ressentir. Ses jugements se trouvaient de plus en plus biaisés par ces sentiments qui naissaient en elle. Même si là également, elle était à même de dire qu’elle ne l’avait jamais jugé. Les excuses qu’il lui donnait avaient toujours eu cette tendance humoristique pour laquelle elle fermait à chaque fois les yeux. Et si elle agissait de la sorte, c’était pour lui et maintenant qu’elle se trouvait ici, installée de cette manière à veiller sur lui, la réalité lui ouvrait les yeux sur la véritable raison de cet agissement : leur complicité qu’ils appréciaient tous les deux. Cette dernière les rendait plus ou moins ridicules en fonction des situations, elle veillait toujours à les amener à se dépasser juste pour pouvoir prouver à l’autre qu’ils avaient du caractère et qu’ils se complétaient. Comment Jaimee était-elle parvenue à trouver cette liaison ? A croire qu’être restée silencieuse à ses côtés, lui avait permis d’ouvrir les yeux sur pas mal de choses et ces choses ne cessaient de se faire ressentir pendant qu’ils se parlaient. D’abord distante, la jeune femme n’avait pu que s’enfermer un peu plus dans cette culpabilité qui la poussait à voir là le résultat de ses erreurs, alors qu’elle portait des attentions toutes particulières à l’état de santé de son patient préféré. Non pas des erreurs liées à cette relation qu’ils avaient, mais plus celles qui réveillaient des souvenirs passés. Si elle ne s’était pas rendue la première dans cette ruelle, tout ceci ne se serait pas passé et ainsi Maxence aurait été en meilleure santé. Si seulement, elle pouvait faire machine arrière juste pour changer ce fait là. Mais finalement si elle le faisait, peut être n’auraient-ils pas pu passer un instant ensemble comme la dernière fois ? Et dans ce cas, jamais ils n’auraient pu se retrouver avec cette complicité comme ils pouvaient l’être ou du moins comme ils le seraient peut être plus tard. Perdue dans ses pensées, la jeune femme se contentait alors d’appliquer ce qu’elle savait faire le mieux mais aussi d’apporter une forme certaine de soutien en se présentant comme la seule présente dans cette pièce pour l’instant. Nul doute que la sœur de Maxence prendrait probablement le relais dans pas longtemps et cette idée veillait à rassurer la jeune femme sur le fait qu’il ne serait pas seul. Car, il n’y avait rien de pire selon elle, que de se retrouver seul pendant une convalescence. Une part d’elle aurait désiré rester un peu plus, juste au cas où, juste pour garder un œil sur lui, mais là encore sa raison lui dictait de retrouver rapidement sa place. Et puis peut être ne désirerait-il pas qu’elle reste ici à tenir ? Elle hocha sa tête de manière positive alors que Maxence lui répondait d’une façon plus ou moins rassurante concernant cette question. Si il était content qu’elle soit là, alors peut être parviendrait-elle à l’apaiser à son tour ? Une requête qu’elle se jurait de garder uniquement pour elle, tant cette dernière paraissait complètement inadaptée à cet instant. Elle remarqua toutefois l’inquiétude ou peut être une forme de crainte passé dans le regard du jeune homme au moment où il prenait conscience que sa sœur viendrait à un moment ou à un autre. Dans un autre contexte, celui dans lequel Maxence aurait été en bien meilleur état que celui là, Jaimee se serait moquée de ce regard. Mais là, elle préférait se terrer dans ses remords et sa culpabilité qui ne cessaient de croître à mesure qu’elle vérifiait les diverses blessures. Sa colère grandissait encore, surtout au moment où son patient préféré essaya de la rassurer à sa manière sur le fait que ce n’était pas si grave. Pas si grave… Son pronostic vital aurait pu être engagé si seulement il avait été découvert quelques minutes plus tard… Mais là encore, la jeune femme était prise entre ses sentiments et sa profession. Elle ne pouvait rien dire, ou plutôt si, elle le pouvait et elle ne manqua pas l’occasion de le lui dire. Qu’importe les protocoles, qu’importe les étiquettes professionnelle, Jaimee ne voulait plus le voir ainsi et même si elle n’était rien, elle ne pouvait pas ne pas le lui dire. Elle s’attendait presque à l’entendre lui répondre en la recadrant d’ailleurs. Mais aussi surprenant que cela puisse paraître, il restait calme et il lui donnait l’impression d’admettre ce qu’elle était en train de lui dire. Cela eut le don de déstabiliser l’infirmière, qui pour une des premières fois de sa vie, avait l’impression d’avoir le bec clapé. Apparemment, ils étaient tous les deux sur la même longueur d’ondes, elle n’avait pas envie de partir et lui non plus ne voulait pas qu’elle s’en aille. Cette simple réponse eut le don de lui faire relever son regard afin de chercher de la complicité dans celui de Maxence. Elle la trouva d’ailleurs bien vite et cette dernière lui permit d’apaiser doucement mais surement cette culpabilité qui la rendait aveugle sur un certain point : il ne lui en voulait pas.  Un timide sourire parvint à étirer doucement les lèvres de Jaimee à ce même moment où Maxence lui avouait le fait qu’elle pouvait l’effrayer. Un mensonge à part entière, mais le geste en lui-même et la manière dont il poursuivait son récit parvenaient à ressaisir la jeune femme. Cette dernière ne put que lever les yeux au ciel en signe de rédemption complète au moment où il lui promettait suivre les conseils de son infirmière. Cette fois, la tentation était trop grande pour qu’elle puisse se retenir plus longtemps. « Même si ça veut dire que vous devrez me supporter pour vous expliquer les choses ? » Son sourire accompagnait celui du jeune homme jusqu’à ce que ce dernier n’évoque les remords pour lesquels elle ne cessait de se sentir coupable. D’une certaine manière, Maxence avait raison. La malchance y était pour quelque chose, il avait été au mauvais endroit au mauvais moment. Néanmoins, une part d’elle continuait à croire que s’il ne l’avait pas sauvé alors il n’aurait pas eu à faire avec ces types et il ne serait pas ici aujourd’hui. Perdant son sourire petit à petit, Jaimee préférait ne pas répondre et voulait bien plus voir là, le geste protecteur et d’autant plus attendrissant qu’il lui offrait par ces simples paroles. Il ne lui pardonnait rien, parce qu’il n’y avait rien à pardonner. « Je sais essayer. » se contenta t-elle de lui répondre avec cette même petite voix perdue qu’elle avait pu avoir plus tôt. Et ce fut à cette occasion qu’elle finit par totalement baisser ses barrières et laisser ainsi sa vérité sortir d’entre ses lèvres pour la partager. Elle savait que ce n’était pas le moment, et que ce qu’elle dirait n’aurait peut être aucun écho avec Maxence, néanmoins, il fallait qu’elle se soulage et ainsi elle aurait le cœur net sur ce qu’elle ressentait mais surtout vis-à-vis du fait de savoir si tout cela était partagé. Perdue aussi bien dans son récit que dans son comportement, Jaimee laissa aller ses réflexions, ses questionnements, sans même le ménager. Elle aurait mieux eu fait de le faire, mais son impulsivité ne lui avait pas permis de penser réellement aux chemins à prendre. Comment devraient-ils agir l’une envers l’autre ? Est-ce qu’ils devraient prendre une autre direction ? Jaimee n’avait pas envie de perdre ce qu’ils avaient. Du moins, elle avait l’impression qu’ils étaient amis et elle appréciait cette relation. Le regard perdu en direction de la main de Maxence, elle ne savait même plus si elle devait se relever de ce lit pour aller s’installer sur la chaise plus loin, ou si au contraire elle pouvait rester ici. « Laissez tomber, j’aurai pas du en parler en fait. » Finalement, elle venait d’opter pour le fait de se relever afin d’aller s’installer plus loin, mais elle fut prise au dépourvu au moment où le jeune homme relevait ses deux mains comme pour excuser sa question. Cela eut l’effet de l’arrêter dans son mouvement mais aussi d’oser affronter son regard dans l’espoir d’y lire quelque chose qui parviendrait à la calmer. Attentive à tout venant de lui, Jaimee fronça doucement ses sourcils, perplexe face à son récit. La seule chose qu’elle retenait était le fait que rien n’était obligé de changer, du moins pour l’instant. Et finalement, cette réponse eut pour effet de la faire soupirer de soulagement. Une chose était certaine, à cet instant précis, et ce depuis la veille, Jaimee avait l’impression de respirer normalement sans filtre pour l’empêcher de le faire correctement. Elle acquiesça doucement de la tête alors qu’il continuait en lui expliquant que ni lui ni elle, ne pouvaient quelque chose à ce qu’il s’était passé. « Je sais que le passé appartient au passé, c’est juste que… » Elle s’arrêta en plein milieu de sa phrase, consciente du fait que Maxence avait raison encore une fois et qu’elle voulait lui faire confiance. « Vous avez raison, on y peut rien. Et ce qui compte c’est maintenant, vous êtes réveillé, vous êtes là et ça c’est le plus important. Vous n’avez pas à me promettre quoi que ce soit, personne n’est en droit de vous changer. » Elle remarquait à quel point Maxence essayait de la rassurer et là encore, Jaimee eut l’impression que ses émotions refaisaient un tour dans le shaker, sauf que cette fois, d’autres s’ajoutaient aux précédentes et lui donnaient l’impression d’être plus apaisée. Un mince sourire prit place sur le coin de ses lèvres au moment où elle sentait la main du jeune homme glisser sur son bras. Naturellement, ses doigts cherchèrent à croiser les siens comme pour puiser de cette force qu’il voulait lui offrir mais surtout afin de partager la sienne pour l’aider à affronter ses blessures. Ce sourire demeura pour quelques secondes de plus et s’intensifia de façon sincère et mignonne au moment où il lui demandait de lui promettre de ne plus s’en vouloir. « D’accord, j’accepte, mais à la condition que vous ne vous reteniez pas si jamais la douleur se réveille, je veux savoir où c’est. » rajouta t-elle en appuyant ses volontés à l’aide de son regard qui se voulait quelque peu maternel. Une fois les promesses donnaient, la jeune femme sentit la main de Maxence quitter la sienne et comme par enchantement, il semblait que tout ce qu’il venait de lui dire parvenait à laisser s’envoler un peu le poids qu’elle avait l’impression de porter sur ses épaules. « Tout dépend de vous en fait. J’ai dis que je vous considérez comme un ami, mais je ne sais pas ce qu’il en est de votre côté. »  Cette fois-ci, l’infirmière se leva du lit et se dirigea vers le fond de la pièce afin de rapprocher la chaise prévue pour les accompagnants. « J’en conclus donc que j’ai un test à passer vous concernant. » C’était trop tentant de ne pas s’amuser à le chercher comme ils s’amusaient à le faire normalement. D’autant plus que le sujet était beaucoup plus léger et permettait ainsi d’apporter une certaine bienveillance à tout ce qu’ils venaient de s’avouer. « Moi qui pensais que le fait de partager notre petit secret sur ma collègue était un test que j’avais passé haut la main, je suis déçue. » Intérieurement, elle savait qu’il ne lui en voudrait pas mais que au contraire, il serait plus rassuré le fait qu’elle se porte mieux. L’était-elle réellement ? Pour l’instant, les questions étaient toujours présentes et même si sa culpabilité s’estompait, il n’en restait pas moins qu’une part d’elle se sentait coupable de l’état de Maxence. Car il n’était plus son simple préféré, cela faisait longtemps que ce stade avait été dépassé et ce malgré eux. Il était devenu son ami, mais surtout celui avec qui elle désirait se montrer présente dès qu’il en exprimait le besoin. « Sincèrement, je pense qu’avec tout ce qu’on a vécu aussi bien d’un côté que de l’autre, on peut passer au stade du dessus et se tutoyer non ? » Elle marqua une courte pause et chercha à capter le regard du jeune homme. « Qu’est-ce que tu en penses, Maxence ? » Elle ne parvint à se retenir de rire plus longtemps et rajouta en vitesse. « Ca fait bizarre, mais c’est pas mal en fait. » Elle haussa ses épaules tout en retrouvant un sourire beaucoup plus apaisé et d’autant plus amical et complice, révélateur du fait qu’elle lui faisait confiance et que si il le désirait, elle serait présente à ses côtés pour un très long moment.

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MessageSujet: Re: if i told you what i was, would you turn your back on me ? (jaimee)   if i told you what i was, would you turn your back on me ? (jaimee) Icon_minitimeJeu 8 Sep - 16:27

If I told you what I was would you turn your back on me ?
Even if I seem dangerous, would you be scared ? I get the feeling just because, everything I touch isn't dark enough if this problem lies in me. I'm only a man with a chamber who's got me, I'm taking a stand to escape what's inside me. A monster, I'm turning to a monster and it keeps getting stronger. Can I clear my conscience if I'm different from the rest ? Do I have to run and hide ?
La sensation de vide tout autour de lui. Le froid. Même en plein été. A mesure que le temps passait, à mesure qu’il retrouvait ses esprits, Maxence savait que les souvenirs allaient lui revenir. Doucement mais sûrement. Il finirait bien par se souvenir, peut-être pas de tout, mais au moins d’une grande partie. L’habitude aidait sûrement. Mais il ne pouvait décemment pas le dire. Ni à sa sœur. Ni à Jaimee. Encore moins à Jaimee. Elle paniquerait en le voyant dans ce lit d’hôpital. Elle paniquait peut-être même déjà. Mais le jeune homme savait que ce serait encore pire s’i lui disait quelque chose de ce genre. Ne serait-ce qu’envisager qu’il ait déjà été dans ce genre de situation n’allait pas lui plaire et lui n’avait pas la force de gérer une angoisse et une inquiétude accrue par sa faute. Après tout, il n’avait pas besoin de lui dire. Jusqu’à présent, il s’en était toujours sorti seul. Plus ou moins, il devait le reconnaitre. Mais quand même seul. Ce n’était pas la première fois qu’il finissait à terre après deux ou trois coups. Ce n’était sûrement pas la dernière non plus. Même s’il devait bien admettre qu’il n’avait jamais terminé dans cet état. Cela dit, il ne se battait jamais à trois ou quatre contre un. Sauf quand il n’avait pas le choix. Pour le moment, Maxence devait simplement se faire une raison. Il allait être obligé de se tenir tranquille pendant quelques semaines. Pour une fois, il n’allait pas s’en plaindre, il n’était pas certain que son corps accepte encore de le porter après ce qu’il s’était passé. Sans doute qu’un peu de repos ne pourrait pas lui faire de mal. Seulement, il ne se faisait pas d’illusion, l’acceptation de son état ne durerait pas bien longtemps. Probablement le temps où il serait obligé de rester à l’hôpital. Entouré de médecins et d’infirmières, il n’avait pas trop le choix. Peut-être même, qu’avec un peu de chance, ça perdurerait les deux premières semaines après qu’il soit rentré chez lui. Parce que Constance ne l’aura pas lâché d’une semelle et que la douleur se serait réveillé une ou deux fois au moment où il aurait voulu se la jouer un peu. Mais au-delà de ça, Maxence le savait, il aurait bien dû mal à rester en place. Ce n’était pas son genre. Mais à mesure que la douleur s’estomperait et que les souvenirs remonteraient à son esprit, il n’arriverait plus à tenir. Il finirait par y retourner. Par retrouver ses amis. Peu importe les risques. Peu importe ce que cela pouvait lui coûter. L’adrénaline qui coulait dans ses veines, dans ces moments-là, avait le pouvoir de lui faire tout oublier. Il oubliait ses parents et leur mensonge. Il oubliait ses problèmes. Pendant quelques minutes, il n’y avait plus grand chose qui comptait. Son esprit était libre, ses gestes aussi et il ne pouvait pas nier, cette sensation lui plaisait. Elle lui plaisait même assez pour ne pas la remettre en cause à chaque fois qu’il finissait blessé. Une part de lui, la plus terre à terre, savait parfaitement qu’il refusait de voir la réalité. Que dans ces moments-là, il vivait dans un autre monde et la plupart du temps il n’avait même pas envie d’en revenir. Au moins là-bas, il pouvait laisser parler son impulsivité, sa colère sans que personne ne lui dise quoi que ce soit. Il était libre. Libre et ailleurs. Libre d’être lui-même. Une fois, Maxence s’était demandé à quoi ressemblerait sa vie s’il avait choisi autre chose. Peut-être qu’à l’heure qu’il est, il serait avocat. Une de ces personnes ennuyantes qui ne savent parler de rien d’autre que de leur travail. Avec le recul, il devait bien admettre que ce n’était clairement pas fait pour lui. Il n’aurait jamais eu assez de patience et de sympathie pour défendre quelqu’un qui était, de toute évidence, coupable. Et puis, il devait l’admettre avoir une autre vie revenait à effacer Jaimee de la sienne. Quelque part, ça aurait été sûrement mieux. Au moins pour elle. Mais il était assez égoïste pour ne pas en avoir envie. Il n’avait pas vraiment de voir quelqu’un à sa place. C’était pour lui qu’elle s’inquiétait. C’était lui qui l’avait aidé. C’était pour elle, ou à cause d’elle, qu’il avait adressé la parole à cette pauvre fille qui avait cru, pendant une minute, qu’il était vraiment intéressé. Leur relation était étrange. Pas commune et pas complètement appropriée. Une part de lui le savait, en avait parfaitement conscience même et essayait parfois de le rappeler à l’ordre. Alors que l’autre, elle s’en fichait. Il préférait en profiter tant qu’il en avait l’occasion. Parce que peu importe que ça lui plaise à lui, le jeune homme savait bien qu’à un moment ou un autre, tout s’arrêterait. A cause de lui. Pour elle. Il avait la désagréable impression qu’elle se retrouvait mêlée à ce qu’était sa vie et il ne l’avait jamais voulu. Elle ne méritait pas de se faire agresser en pleine rue par trois pauvres types, même si pour le coup, il n’y était sans doute pour rien. Mais Maxence ne voulait simplement pas que ça recommence, seulement parce qu’il avait été là, ce jour-là. Peut-être que le mieux aurait été de ne plus vraiment lui parler. Mais le mieux cela aurait surtout été d’avoir envie de le faire. Dans le fond, il pouvait bien penser ce qu’il voulait au moment où la jeune femme passa la porte de la chambre d’hôpital, il était déjà moins convaincu. Il avait prit l’habitude. De lui parler. D’être avec elle. Et il n’y avait rien de pire que de vouloir renoncer à une habitude. C’était exactement le genre de chose qui demandait de l’envie, de la patience et pour le coup peut-être même un peu de courage. Exactement tout ce qu’il n’avait pas envie d’aller chercher au fond de lui. C’était tellement plus simple de lui adresser un sourire et de laisser les choses se passer comme elles devaient se passer. Sans forcément y réfléchir. Sans même les anticiper. Plus simple mais pas forcément plus sûr. Il avait réussi à l’énerver. Sans trop le prévoir, sans trop savoir comment. Maxence avait toujours cru ça impossible, ou presque. Depuis le temps qu’il la connaissait et qu’il allait la voir, à chaque fois dans des états improbables, elle ne s’était jamais permis de lui dire quoi que ce soit. Quelque part, il savait que c’était son inquiétude qui la faisait parler. Elle avait eu peur et peut-être qu’au fond d’elle, elle lui en voulait pour ça. Maxence ne pouvait pas lui en vouloir. Jaimee n’allait pas être la seule, de toute façon. Il détestait s’excuser, s’expliquer et pourtant il était prêt à faire un effort. Pour elle. Il lui adressa un sourire, en réponse au sien. « Oui, vous savez bien que vous êtes la seule que j’écoute dans ce fichu hôpital. » Et pour le coup, il ne s’agissait même pas de flatterie. Il ne faisait que peu d’effort pour suivre les prescriptions d’un médecin, même pour une grippe. Malgré tout, il prenait davantage sur lui quand cela venait d’elle. Maxence ne voulait pas qu’elle se sente coupable. Qu’elle se tienne pour responsable de tout ce qui était arrivé. S’il n’avait été qu’un sombre connard, il aurait pu le faire. Lui dire la vérité sur ce qui s’était passé le matin juste pour la voir être envahi par la culpabilité et le remord. Sauf qu’il n’en avait pas envie. Il ne voulait pas qu’elle s’en veuille plus que ce n’était déjà le cas. Elle n’avait même pas besoin de lui pour passer par ces deux phases et il se refusait à être celui qui l’enfoncerait un peu plus. Néanmoins, rassurer quelqu’un n’avait jamais été son fort. Même avec sa sœur il ne s’était jamais trouvé bien doué. Mais à croire qu’il l’était un peu plus qu’il ne le pensait. Au moins, il avait réussi à faire revenir son sourire sur ses lèvres. « Je le ferais, promis. » Il pouvait au moins faire ça pour elle. Si elle arrêtait de s’en vouloir, il pouvait bien être honnête. Finalement, ils allaient peut-être réussir à passer à autre chose. Au moins, pendant quelques minutes. Le  jeune homme ne put s’empêcher de sourire en la voyant rebondir sur un autre sujet. Comme s’ils ne se trouvaient plus à l’hôpital. Comme s’il ne s’était rien passé. « Un test ? Non  j’irais pas jusque là, ça me demanderait trop de temps… » Le coin de ses lèvres s’étira un sourire amusé. Cela lui faisait plaisir de retrouver la jeune femme souriante, confiante et amusée. C’était comme ça qu’il la préférait. Quand elle ne se posait pas trop de questions et qu’elle n’hésitait à lui renvoyer la balle, bien déterminée à ne pas se laisser faire. Un éclat de rire lui échappa quand elle évoqua sa collègue. Dire qu’il ne connaissait même pas le nom de cette fille. Pas que ça l’intéresse vraiment, cela dit. « Ça dépend... Si vous avez d’autres choses à partager à son sujet, je pense qu’on peut trouver un arrangement… » Même si les potins n’avaient jamais été son genre, de temps en temps, il pouvait bien faire une exception. Il eut un nouveau sourire, hochant doucement la tête devant ses essais. Il devait bien admettre qu’il n’avait jamais voulu y penser. Le « vous » lui avait toujours permis de garder une certaine distance. Il avait toujours eu l’impression que c’était qui allait le protéger. Les protéger. Mais dans le fond, c’était sans doute inutile. Il avait déjà abandonné sa soi-disant résolution de s’éloigner d’elle. Perdu pour perdu, autant y aller sans restrictions. « Argument valable. Après tout, t’es la seule à connaitre mon dosser médical par cœur. » Elle avait raison, c’était bizarre la première fois. « Et pour te répondre, y’a pas de test. En général, je me fie à mon instant, ça marche plutôt bien. » Il croisa son regard, esquissant un sourire. Ils étaient amis. Sûrement d’une façon un peu différente des autres. Sûrement un peu plus que la normale. Mais le jeune homme n’avait pas envie d’y chercher d’explications. Sans doute, par peur de la réponse qu’il y trouverait. Il ne savait pas combien de temps Jaimee était restée assise là, à lui tenir compagnie en riant. Un coup à la porte le ramena à la réalité alors que la jeune femme se levait. Constance apparut dans l’encadrement de la porte et il lui sourit. Il croisa le regard de Jaimee avant qu’elle ne passe la porte dans l’autre sens avant de se concentrer sur sa petite sœur. Maxence retint un soupir. Round deux, bien qu’il ne soit pas très enthousiaste à cette pensée.

TERMINÉ
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