Le Deal du moment :
Cartes Pokémon : la prochaine extension ...
Voir le deal

Partagez
 

 weird evening w/ Amadeus

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Anonymous


Invité
Invité

weird evening w/ Amadeus Empty
MessageSujet: weird evening w/ Amadeus   weird evening w/ Amadeus Icon_minitimeLun 4 Mai - 21:55

Je glisse mes doigts dans mes cheveux, face au grand miroir, pour repousser les mèches rebelles qui pourraient me barrer la vue, et attrape le mascara noir posé en face de moi pour l'appliquer sur mes cils avec attention. Je ne suis pas en retard et pourtant, un message m'a déjà été envoyé il y a plus de 5 minutes pour me prévenir de l'arrivée de ma voiture. C'est une règle établie depuis que Bart Hastings-Bass a repris les commandes du Casino. Quand nous sortons pour escorter des clients à l'extérieur tout au long d'une soirée, une voiture nous est affectée. C'est cette voiture qui passe nous prendre - puis le client - et nous emmène à la soirée de destination. Le chauffeur attend en principe deux heures avant de quitter les lieux, juste pour être certain que tout se passe bien - une information que bien entendu, le client ne possède pas. mon chauffeur attitré s'appelle Artie, il est vieux comme le monde et parfois je me demande s'il est vraiment en mesure d'assurer ma protection, mais une fois, il est venu me chercher à une soirée que je voulais quitter et m'a emmenée dans ce vieux restaurant ouvert vingt quatre heures sur vingt quatre, et depuis je lui voue une fidélité sans pareille. Tant pis pour la sécurité, après tout, Hastings-Bass a aussi une horde de gorilles gardes du corps qu'il n'a qu'à envoyer à notre recherche si la soirée tourne au vinaigre. Je préfère faire confiance à Artie, après tout. Je soupire en regardant d'ailleurs mon téléphone professionnel qui continue de clignoter nerveusement et de vibrer sur la petite coiffeuse en bois, et me mord la lèvre. Ce soir, je dois me rendre à une soirée étudiante, organisée par la Central. J'ai parcouru la liste des invités au moins cinquante fois dans le bureau de Bart pour m'assurer de ne connaitre personne, mais je suis quand même un peu angoissée. Parce que le client que je rencontre ce soir ne pourrait définitivement pas faire partie de ma liste de conquêtes personnelles - il me dégoute au plus haut point. Professeur à la Central, pourtant, il a tout du mec qui a réussi sa vie et qui devrait, ne serait-ce que pour l'intérêt de son porte-monnaie, avoir une tonne de groupies à sa suite.

A croire qu'il n'en est rien, puisqu'il a fait appel aux bons services de ce bon vieux Bart. Pour la modique somme de £2000, je dois donc passer la soirée à déambuler en robe longue et talons hauts au bras de ce type qui ressemble de près comme de loin à un rat, tout en prétendant lui vouer une admiration sans faille, les yeux brillants, toute la panoplie de la parfaite admiratrice en somme. Ce qui en soit ne me dérange pas, au contraire, je suis en réalité plutôt habituée. La plupart de mes clients ne m’attirent pas le moins de monde, mais j’ai appris avec le temps, à faire abstraction, à prétendre, pour le bien de tout le monde. Je suis assez douée dans ce que je fais, et si certains trouveront sans doute ça ridicule de s’en vanter, ou de le vivre comme je le vis, être une prostituée ne me dérange pas outre mesure. J’ai toujours eu une vie sexuelle bien remplie d’aussi loin que je e souvienne, et finalement, je ne suis que rémunérée pour ça maintenant, sans compter que toute cette bagatelle me permet d’être nourrie, logée, blanchie, habillée aux frais de la princesse, et me donne la possibilité de poursuivre mes études comme bon me semble.

Je finis par me lever cela dit, parce qu’à force de rêver, je vais bien finir par être en retard et Artie va s’impatienter. J’attrape mon sac qui contient les nécessités habituelles, y fourre mon portable, met mon manteau et m’empare de mes chaussures à la main – elles font presque douze centimètres de haut, je ne cracherais sans doute pas sur quelques minutes de moins. Une fois en bas, je me décide à les enfiler et pars, dehors, à la recherche d’Artie qui m’attend fidèlement et m’offre un sourire radieux. Je grimpe sans me faire prier, sors une petite glace pour m’assurer que tout est parfait et prêt, et m’affale dans la voiture en attendant qu’Artie ne s’arrête devant une gigantesque demeure outrageusement sombre – un peu comme sortie d’un film d’horreur, pour être honnête. Je grimace en voyant le type sortir – la photo ne lui manquait pas de respect, vraiment, et le laisse monter en l’accueillant d’un sourire poli et d’une conversation banale – où s’est-on rencontré, comme s’appelle-t-on, et autres choses qui doivent être prévues pour que tout se passe pour le mieux.

La soirée bat son plein, la salle est remplie d’étudiants et de professeurs. Le mien ne veut pas lâcher mon bras, et pour être honnête, je serai pourtant bien contente d’aller me fondre dans la masse pour prétendre faire partie du lot des étudiants. Je ne sais pas exactement de quoi il s’agit – une sorte de soirée de charité et d’expression des talents personnels – mais je meurs d’ennui. Il me fait danser, me présente à deux trois personnes auxquelles je me force à sourire de manière démesurément enjouée, et puis au bout de quelques heures, finalement, il m’oublie, sans doute emporté dans la valse de ses grands discours. Je me tiens à distance raisonnable cela dit – le pauvre homme a quand même payé – mais me concentre sur le buffet et les verres de bulle à disposition. Je regarde autour de moi, préférant cela dit rester à l’écart en gardant un œil attentif sur celui que je suis censée accompagner ce soir – on ne sait jamais.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité
Invité

weird evening w/ Amadeus Empty
MessageSujet: Re: weird evening w/ Amadeus   weird evening w/ Amadeus Icon_minitimeMar 5 Mai - 19:52


i feel so alone on a friday night




Ça faisait une demie heure qu'Amadeus était sous la douche. Il ne voulait pas sortir. Il ne voulait pas se rendre à cette espèce de gala organisé par son école et où il ne connaîtrait probablement personne. Il s'était dit que c'était peut être un bon moyen de se sociabiliser, étant arrivé en cours d'année, de se faire des amis, peut être même de ramener quelques individus chez lui. Mais à présent, tout ce qu'il voulait c'était de rester chez lui devant la télé, à se nourrir de cornflakes. Il détestait les fêtes distinguées et tous les trucs du genre. En plus, il ne savait même pas ce qu'il allait pouvoir mettre. Tout ce qu'il possédait, c'était deux ou trois paires de jeans, probablement toutes trouées, des t-shirts simples et sombres, une paire de docs. Il n'avait même pas de quoi s'acheter assez de fringues pour survivre une semaine sans lessive, il ne pouvait quand même pas se payer un tux ou un autre truc complètement hors de prix. Il soupira, baissant la tête, laissant l'eau couler le long de son corps fatigué. C'était vendredi soir, en plus, et il avait passé une semaine complètement épuisante. Les journées se réchauffaient, les gens étaient simultanément de meilleure humeur causée par le départ du froid et l'arrivée du soleil, et beaucoup plus ronchons à cause de la chaleur et des pluies de mai. C'était terrible.
Après quelques minutes de réflexion profonde sur le déroulement de sa soirée, il sortit de la douche, secouant légèrement la tête pour égoutter ses cheveux. Il avait décidé qu'il irait - il en avait marre de passer sa vie devant la télé alors qu'il pouvait faire quelque chose de plus productif, la douche l'avait assez remonté et en plus il se sentait atrocement seul depuis quelque temps. Il enfila un t-shirt au hasard, faisant juste attention qu'il soit propre et qu'il ne contienne pas trop de trous. Il s'en fichait de faire bonne impression, il voulait juste ne pas avoir l'air d'un clodo. Il fit de même pour son jean et ses chaussettes - seulement dépareillées - avant de passer une main dans ses cheveux, les séchant et les coiffant un peu. Ils n'étaient jamais vraiment coiffés de toute façon, et ils commenceraient à boucler d'ici dix minutes. Le jeune garçon regarda autour de lui, les sourcils légèrement ridés, vérifiant qu'il avait tout de prêt. Son portable - récemment acheté, son casque audio, ses clés. Il n'avait pas grand chose de toute façon. Il jeta un regard dehors, observant le ciel qui s'assombrissait rapidement. Il avait décidé qu'il prendrait le tube.

L'endroit où avait lieu la soirée s'appelait le Claridge. Amadeus serrait le petit papier entre ses mains, relisant encore une fois l'adresse qui était gribouillée dessus. La dernière chose qu'il voulait, c'était se perdre dans une ville qu'il ne connaissait pas bien. Il reconnut le nom de son arrêt, descendit rapidement du train et monta les escaliers à la même vitesse. Dehors il faisait un peu froid, le ciel était complètement dégagé, mais il y avait un léger vent. Il n'était pas si tard, mais la rue était plutôt silencieuse, il y avait vraiment peu de voitures et la plupart des fenêtres étaient éteintes. Amadeus aperçut un grand bâtiment complètement éclairé au loin, et il commença à marcher en cette direction, après avoir vérifié le nom de la rue.
La salle était pleine. Le jeune garçon n'aurait jamais cru qu'il y avait tant de monde qui allait à son école. Enfin, il y avait les personnes qui accompagnaient, les amis, les conjoints, mais quand même, ça finissait par faire du monde. Il avança avec une petite hésitation, ne sachant pas vraiment où aller. Les gens dansaient autour de lui, parlaient, riaient, buvaient. Aussi Amadeus marcha en direction du buffet, réalisant avec déception qu'ils ne servaient que du punch et du champagne. Il se servit tout de même un de chaque, commençant à boire l'un tandis qu'il se dirigeait vers le fond de la salle. C'était un peu plus calme de ce côté-là, il y avait des fauteuils et des chaises, et il s'assit sur l'un d'eux, entre un couple qui se dévorait le visage et un étudiant pâle et décuvant, complètement étalé sur le canapé.
Amadeus regarda droit devant lui, observant les gens présents dans la salle. Ils avaient l'air de s'amuser, ils avaient l'air heureux de vivre - c'était écoeurant. Certains pourtant ne souriaient pas autant, ils se forçaient devant les autres ou alors ils étaient autre part, regardant le vide, probablement en pensée profonde. Le jeune brun les fixait, tentant de savoir ce qui se passait dans leur tête. Ces personnes étaient plus mystérieuses et intéressantes que les autres débiles qui essayaient de danser tout en se bourrant la face. L'une d'entre elles - une jeune femme, blonde, plutôt jolie - accompagnait un de ses profs. Il ne l'aimait pas, il était vieux, ronchon, bête, méchant. Il le dégoûtait au plus haut point, et le jeune brun se demandait bien ce qu'il faisait avec une aussi belle et une aussi jeune créature à son bras. C'était peut-être sa fille, mais la façon dont il laissait sa main glisser vers ses fesses à chaque fois qu'il approchait sa bouche de son visage pour lui dire quelque chose laissait comprendre que, à part s'il était encore plus ignoble qu'il ne l'imaginait, ce n'était pas une relation familiale. Amadeus observait également la façon dont la jeune fille se tenait, il remarquait que, tout en gardant un bras autour de la taille de son cavalier, elle tentait toujours d'éloigner son corps de cet être le plus qu'elle pouvait, elle ne le regardait jamais dans les yeux, tournait la tête quand il lui parlait, et, surtout, elle n'avait pas l'air d'être contente d'être ici. Il la fixait de là où il était avec le front plissé, observait tous ses gestes et expressions. Elle était franchement canon, en vrai. Il ne comprenait pas ce qu'elle fichait avec un pareil type.

La musique changea, laissant place à un slow. Du Lana Del Rey pour un slow, c'était un peu bizarre, mais bon, soit. Le jeune garçon regarda le verre de champagne encore plein dans sa main, réfléchissant. Le cavalier de la jeune demoiselle qu'il avait repéré quittait la piste de danse, passant une main épuisée sur son front luisant de sueur. Amadeus fronça les sourcils, regardant la jeune fille commencer à le suivre. À côté de lui, l'étudiant bourré, le nez collé au sol, émettait des bruits plutôt troublants et inquiétants. Le jeune brun inspira et se leva précipitamment, marchant rapidement en direction de la jeune fille et l'interceptant avant qu'elle ne puisse s'asseoir. Il lui tendit la coupe de champagne, posant une main légère sur son dos dénudé.

« Tu danses ? » il avait un coin de sa bouche remonté en un rictus dragueur.

Il glissa la coupe entre ses mains, avant de se tourner vers son professeur et d'incliner la tête pour le saluer avec un sourire. Pour le coup, s'il voulait, il pouvait lécher des culs. Il resserra légèrement son étreinte autour de la demoiselle, la tournant vers lui pour la regarder dans les yeux. Elle était légèrement plus grande que lui avec ses hauts talons, et elle avait de beaux yeux bleus. Amadeus lui sourit à nouveau, plus sincèrement, avant d'incliner la tête vers la piste de danse, l'invitant à danser.

petit quelque chose:
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité
Invité

weird evening w/ Amadeus Empty
MessageSujet: Re: weird evening w/ Amadeus   weird evening w/ Amadeus Icon_minitimeVen 15 Mai - 23:35

La valse des étudiants, un phénomène fort intéressant, en réalité. Je ne m'étais jamais prêtée au jeu avant ce soir, évitant soigneusement les soirées organisées par la London School of Arts pour une raison très simple : les soirées passées à boire avec des gens de mon âge étaient autant de soirée passées à ne pas travailler, et travailler, voilà quelque chose qui m'était relativement nécessaire. Bart est un employeur assez compréhensif, ne nous mentons pas, mais tout de même, il s'agit de mon seul moyen de payer pour mes études et je n'aime pas franchement avoir des dettes ou être redevable. Sans doute un rejet du modèle maternel m’a-t-il menée là. Ma mère a passé mon enfance à accumuler les dettes, malgré le nom double qui est le mien, elle n’a pas eu la chance de récupérer l’argent de mon père quand il a décidé de partir peu de temps après ma naissance. Je ne suis pas sûre de pouvoir l’en blâmer, cela dit, disons que ma mère n’a jamais été un modèle de vertu ou de patience. Noyant sa solitude dans l’alcool et diverses addictions pas plus reluisantes les unes que les autres, elle m’a donné un exemple et une éducation largement discutables. Bref, le sujet n’est pas vraiment ma mère mais plutôt cette soirée qui bat son plein sous mes yeux attentifs. Je me suis promis de ne pas abuser sur les boissons alcoolisées ce soir, d’abord parce qu’aucune prostituée sur terre – ou escort, ou peu importe le nom encore – ne devrait abuser de ce genre de boissons un soir de travail, ensuite parce que je dois commencer à répéter sérieusement mes examens pour la fin de l’année et que mon programme d’entrainement s’annonce assez intense. Trop intense pour être pris à la légère, même. J’ai tant donné pour intégré cette école, et j’ai traversé tellement de choses, je ne peux pas juste négliger mes examens. Je dois réussir, obtenir ce foutu diplôme haut la main, et tracer ma route telle que je la mérite. Cesser d’être une prostituée, vivre une vie normale, équilibrée.

Un soudain vertige me prend en songeant à cette fameuse et soi-disant fantastique vie normale que je suis éventuellement susceptible de vivre, qui me pousse à m’emparer aussitôt d’une nouvelle coupe de champagne. Merde. Ma bonne résolution vient de s’envoler dans mes angoisses. Je ferme les yeux quelques seconds – une technique imparable pour reprendre le contrôle de mes émotions – et me pare d’un sourire fantastique pour éblouir les gens autour de moi. Autre chose que je ne dois pas faire : la malheureuse. Surtout pendant une de ces soirées où je suis embauchée pour jouer le rôle de la petite-amie – même si à mon idée, 40 % des gens présents savent déjà quelle est ma profession exactement, et ce que je fais là auprès de ce vieux croulant et dégoutant. Pour la simple et bonne raison que malgré ce que l’on pourrait penser, les gens qui font recours à ce genre de services ne sont pas peu nombreux. Loin de là. Grands, petits, jeunes, vieux, gros, maigres, musclés ou pas, les hommes – et parfois même les femmes mais ça ne me regarde pas – font de plus en plus appel à ces relations fictives construites pour ne durer qu’une nuit ou quelques heures et bâties sur une illusion – mais quelle illusion. L’illusion de la perfection. Pour quelques milliers de livres, n’importe lequel de ces hommes peut cuver son complexe d’infériorité en impressionnant ses meilleurs copains faux-culs ; pas parce qu’il a acheté la plus grosse voiture, mais parce qu’il se balade avec un canon à son bras. Croyez-moi, je ne dis pas ça pour me vanter, bien au contraire. Je suis une espèce de marchandise cotée sur le marché des autres filles canons, voilà un statut qui déplairait à bon nombre de féministes.

Concentration, Vera. Mon esprit ne parvient pas à se focaliser sur une seule information à la fois. Du coup, j’ai raté la moitié de ce que mon cavalier a voulu me raconter, se pencher sans la moindre gêne sur moi en entourant mes épaules ou mes hanches de ses mains baladeuses pour me glisser des mots à l’oreille. J’ai saisi, la première fois – tu es magnifique – avec cette petite voix saccadée du mec qui est en train de faire un effort au-delà de ses capacités physiques réelles. En l’occurrence, je pense qu’il a si peu l’habitude d’être accompagné de belles femmes que c’est cette perspective qui le déstabilise grandement, mais passons. Au bout d’une petite demi-heure – je n’en peux déjà plus – il a sans doute trop chaud pour rester ici et se décide à retirer sa main moite du bas dénudé de mon dos pour s’éloigner vers un endroit plus frais. Je décide de le suivre – c’est mon boulot, après tout, non ? – mais suis interrompue de manière tout à fait inattendue. Mon cœur s’accélère un instant sous la pression et je crains que ce ne soit quelqu’un que je connais qui m’aurait identifiée ici – heureusement, l’intercepteur est le plus parfait des inconnus. Je fronce les sourcils un instant quand il me tend sa coupe de champagne – Diable, on dirait le ballet des coqs au festival de la galanterie – que j’attrape en oubliant définitivement ma résolution du soir – ne pas boire, ne pas boire, ne pas boire – et le malheureux se lance : « Tu danses ? » me demande-t-il sur un ton dragueur très facilement identifié. J’ai toujours été très douée pour ça, attirer les mecs dragueurs. Je n’ai jamais vraiment eu à me plaindre ou à m’inquiéter de mon physique mais depuis que je suis à la fois danseuse et prostituée de luxe, disons que je fais encore plus attention, ce qui ne manque pas d’engendrer des réactions. Je grimace, mais le jeune insolent jette un regard au vieux client – merde, Robert ? Richard ? Soupir. J’ai oublié le prénom de ce gros vieux grisonnant, ce qui est totalement anti-professionnel. Je soupire et, sans lui adresser un mot, décide de me diriger vers la piste de danse. Je pose la coupe vide sur un plateau en argent qui passe – dire qu’il y a quelques années, réaliser un tel geste dans un hôtel de luxe aurait pu faire partie de mes fantasmes – et l’attends plantée là, en penchant un peu la tête. « J’ai hâte de voir comment tu te débrouilles sur une chanson pareille », je lance, d’humeur à lancer des défis idiots. Le gros aux cheveux gris semble un peu mécontent et je songe avec amertume que je risque grandement de me faire engueuler. « Dépêche, mon ami m’attend », je précise pour mettre dès maintenant les choses au clair – et c’est franchement regrettable parce que le jeune coq est physiquement bien plus agréable que le vieux gros.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité
Invité

weird evening w/ Amadeus Empty
MessageSujet: Re: weird evening w/ Amadeus   weird evening w/ Amadeus Icon_minitimeLun 18 Mai - 18:51




he wasn't really looking for some more than some company on the dance floor and does he know what i do and you'll pass this on, won't you and if i ask him once, what would he say? is he willing, can he play?
the knife.pass this on

Amadeus n’aimait pas danser. Il aimait les fêtes, parfois, il aimait la musique - même la musique dansante - mais il ne trouvait aucun plaisir dans cette activité. Il lui était arrivé de danser, dans le passé, lorsqu’il était en état d’ébriété ou bien sous substances quelconques, mais ce n’était pas exactement de la danse. Il bougeait ses bras, ou bien, il tournait sur lui même, mais il n’avait aucun rythme véritable. Il ne dansait pas pour danser, il dansait pour remuer son corps plein d’énergie. Et il ne s’était pas rendu à cette fête pour danser, simplement pour observer les gens et peut être en draguer certains. Donc, au milieu de cette piste de danse, surpeuplé de gens qu’il ne connaissait absolument pas - il était assez nouveau dans l’établissement, donc pas étonnant - avec une musique qui ne l’inspirait franchement pas, il se retrouvait sans vraiment savoir quoi faire en face d’une belle inconnue qui ne semblait pas particulièrement enchantée d’être là avec lui. Il ne s’était pas déplacé jusqu’à la piste pour danser, à vrai dire. La jeune femme avait seulement piqué sa curiosité, chose rare pour le jeune brun. Il voulait vraiment décrypter les motifs énigmatiques de la présence de la jeune femme à cette soirée au bras de cet homme ignoble. Amadeus était loin d’être con - il se doutait de la véritable raison, mais il voulait tout de même en saveur plus sur cette mystérieuse inconnue. Elle l’inspirait. La jeune femme avait descendu la coupe de champagne qu’il lui avait donné et il en déroba une à quelqu’un qui les passait une seconde pour prendre une petite gorgée. Il regarda ensuite la jeune brune dans les yeux, les sourcils haussés, tout en glissant la coupe dans la main d’un inconnu sans détourner le regard.

« J’ai hâte de voir comment tu te débrouilles sur une chanson pareille, » claironna - t - elle.

Elle avait l’air franchement ennuyé, sûrement à cause de l’autre vieux, et elle le défiait sans doute pour s’amuser un peu. Le jeune brun lui fit un petit clin d’œil, avant de glisser son bras autour de sa taille, la tirant vers lui. Sa main était posée sur son dos, et il pouvait sentir sous ses doigts le tissu du vêtement et la peau chaude de la jeune femme. Lui aussi pouvait s’amuser après tout. Il appréciait cette proximité avec elle, et espérait au fond qu’elle lui céderait à un moment ou à un autre et qu’il ne rentrerait pas seul ce soir là. Toute son attention était sur elle, il ne regardait plus autour de lui, ne tenait plus compte de son entourage. Il avança légèrement la tête, approchant sa bouche de son oreille.

« Je ne danse pas, » lui avoua t - il.

Il fit ensuite glisser sa main le long de son bras et la prit par le poignet. Il l’attira légèrement vers lui, se retournant pour avancer dans la direction inverse de celle du vieux prof. Il ne les voyait pas d’ici, il ne se rendrait compte de rien s’ils s’éclipsaient juste le temps d’une chanson. Ils traversèrent les jeunes - et les vieux - en sueurs, tous collés l’un à l’autre dans des étreintes transpirantes et dégoûtantes. Une fois sur le côté, près de la porte d’entrée, Amadeus ouvrit celle - ci et s’adossa contre le mur. Il entreprit ensuite de sortir une cigarette et de l’allumer, avant de tendre le paquet ouvert en direction de la jeune brune, inclinant la tête.

« Dépêche, mon ami m’attend. » elle trépignait, presque de façon exagérée.

Amadeus sourit, excessivement, d’oreille à oreille, plissant les yeux et faisant bouger la cigarette du bout de sa langue. Il sentait bien qu’elle ne ressentait pas véritablement cette impatience de retrouver son cavalier dégoulinant de sueur alcoolisée. Il sentait bien qu’elle préférait rester ici avec lui, loin des jeunes transpirants et complètement bourrés. Et ça l’amusait. Il tira une latte.

« Ton ami, » répéta - t - il, accentuant ce mot auquel il ne croyait absolument pas. « Ton ami, il peut attendre, quand même, il t’a eu pour lui un moment déjà. »

Il tira une autre latte, observant la jeune femme. Elle avait de longs cheveux noirs, plutôt lisses, un maquillage subtil, mais un peu exagéré. Amadeus n’aimait pas vraiment le maquillage, de toute façon. Ça lui était arrivé de se mettre de l’eyeliner autour des yeux et dans la muqueuse, mais il avait du mal à supporter tout ce qui était fond de teint, blush et eye shadow. Surtout dans des couleurs loufoques. Il souffla, se tirant lui même de ses pensées, et offrit un autre sourire, plus sincère cette fois, à l’inconnue. Il la trouvait vraiment belle, et ça ne lui arrivait pas si souvent. Clairement, il lui trouvait quelque chose de spécial. Il fallait qu’il trouve un moyen de la garder pour lui.

« Puis ton ami, il est presque mort déjà, » pérora t - il. « Je suis sûr qu’il se rendra pas vraiment compte de ton absence. »

Il regarda autour de lui, cherchant des yeux quelque chose pour se désaltérer. Ou plutôt pour se torcher la gueule, en vrai, mais c’est moins classe. Il prit deux coupes sur un plateau d’argent - c’était franchement ridicule, il fallait l’avouer, toutes ces coupes en cristal et ces plats en porcelaines - et en donna une à la jeune brune avant de descendre la sienne puis d’écraser sa cigarette contre le verre et d’y lâcher son mégot.
wesh:
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité
Invité

weird evening w/ Amadeus Empty
MessageSujet: Re: weird evening w/ Amadeus   weird evening w/ Amadeus Icon_minitimeMer 20 Mai - 22:36

Bon. Normalement, je ne fume pas, et je ne bois pas non plus avec un client. C’est une règle absolue – sauf s’il le demande, pour la cigarette, en tout cas. Parce que l’hygiène est vraiment un truc important dans mon métier. Mais normalement, je ne m’éclipse pas non plus avec un autre homme, même pour discuter je suis très perfectionniste en réalité, ce n’est donc vraiment pas mon genre de faire n’importe quoi. Ma vie sentimentale est vide, certes, mais ce n’est pas une détresse que je tenterais absolument de combler, par exemple en ruinant une soirée à 5.000 £ pour les beaux yeux d’un type charmeur – bien au contraire. Pourtant, comme une vulgaire débutante, je me laisse entrainer sans broncher. Non pas que je tienne particulièrement à discuter avec cet inconnu que je n’ai jamais vu de ma vie de toute façon, non. Disons que ce que je tiens particulièrement à faire, c’est échapper au gros lourd transpirant qui m’attend dans la salle. Et surtout, lui faire comprendre le plus subtilement possible que ce n’est pas la peine qu’il envisage un quelconque extra à la soirée. D’habitude, Irene, qui s’occupe de choisir et sélectionner nos clients, s’assure de ne pas nous envoyer au casse pipe – sans mauvais jeu de mots – sur des clients trop difficiles à assumer ou à satisfaire. Mais elle n’a pas du faire très attention ce soir, sinon jamais je ne me serai retrouvée ici. Je suis sûre que Bart comprendrait si je devais lui expliquer mon incapacité à travailler avec un vieux aussi dégoutant, mais je préfèrerais pouvoir faire mon travail correctement plutôt que de risquer de le décevoir. Après tout, c’est lui qui me nourrit, qui me loge, qui paye mes études et me verse en plus de tout ça un salaire – à croire qu’il est mon père plus que n’importe qui à sa place.

Je le suis donc, cet étranger, dehors, et m’adosse à la rambarde. Il ne fait pas si chaud que ça dehors, ce qui contraste clairement avec l’humidité ressentie à proximité de mon partenaire d’infortune. Je grimace et quand il me tend son paquet de cigarettes ouvert, m’empare d’une en hochant la tête reconnaissante. Heureusement qu’il ne m’a pas fait danser, en réalité, parce que nous sommes plus discrets ici. Je pourrais au pire prétendre m’être éclipsée pour prendre l’air ou aller aux toilettes et il n’y verra que du feu. Heureusement, je suis équipée en chewing-gums et parfums divers. J’allume la cigarette et tire une longue taffe en laissant mon corps revenir à température ambiante. « Ton ami… Ton ami, il peut attendre, quand même, il t’a eu pour lui un moment déjà. » Je le fixe un instant et penche la tête, tentant de comprendre où il veut en venir exactement – ce que je ne suis pas absolument sûre de comprendre. Je tire une latte de ma cigarette et hausse une épaule. S’il était vraiment mon ami, j’aurais sans doute répondu de manière immédiatement très agressive, mais franchement, l’énergie me manque pour dire quoi que ce soit pour l’instant.

« Puis ton ami, il est presque mort déjà, je suis sûr qu’il se rendra pas vraiment compte de ton absence. » J’hausse un sourire et dois admettre que cette remarque m’arrache un sourire que je ne dissimule pas. J’écrase ma cigarette pour m’emparer de la coupe qu’il me tend maintenant – décidément, il doit avoir envie soit de m’alcooliser, soit d’entretenir mon cancer ou ma débauche, celui là. « Dis, te gêne pas surtout pour faire tes petits commentaires. Que mon ami soit un peu plus âgé que nous ne te regarde pas vraiment, et il est loin d’être mort. D’ailleurs si je ne m’abuse, et si ma logique n’est pas encore défaillante, je suppose que mon ami te rend la vie dure en mettant quelques sales notes à tes copies à l’occasion ? » Je présume bien entendu, rien ne m’assure que le premier soir le professeur du deuxième. « Dans tous les cas, je ne peux pas le faire attendre trop longtemps », j’ajoute en buvant une gorgée de ma coupe. « Qu’est-ce que je peux faire pour toi, au fait ? T’avais l’air bien pressé de m’arracher à mon… ami ».
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé

weird evening w/ Amadeus Empty
MessageSujet: Re: weird evening w/ Amadeus   weird evening w/ Amadeus Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
weird evening w/ Amadeus
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» SRK ♣ On ne dit pas Amadeus est ici mais Mozzarella ! (sonje d'été)
» SWK ▽ I'm not weird, I'm just a limited edition
» AR ∆ I'm one of those regular weird people.
» shit hit the fan and now it's weird w/ nate

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ticket To Ride :: flood & hors-jeu :: this train terminates at morden :: ARCHIVES 2016-2017-
Sauter vers: