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 shit hit the fan and now it's weird w/ nate

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MessageSujet: shit hit the fan and now it's weird w/ nate   shit hit the fan and now it's weird w/ nate Icon_minitimeDim 5 Juil - 3:31

Revenir à Holland Park après les examens est bien la dernière chose que j'ai envie de faire mais il paraît qu'on ne fait pas toujours ce qu'on veut. J'ai sans doute dû entendre mon père dire ça, c'est tout à fait le genre de discours moralisateur qu'il peut avoir. Ce n'est pas le genre de trucs qui me motivent particulièrement mais je n'ai pas vraiment le choix. Et puis quel intérêt de garder ses vieux bouquins de classe quand on sait que c'est bel et bien terminé ? D'accord, je n'ai pas encore reçu de réponse de la LSOA mais je suis quasiment certaine de ne plus remettre les pieds au lycée ou en tout cas pas en tant qu'élève. Écoper d'une amende ne m'intéresse pas des masses, d'autant que maman serait capable de me la faire payer. J'ai donc fait l'effort de mettre un réveil un jour de vacances, pour le plus grand bonheur de Reese, l'oiseau de nuit qui m'héberge le temps que mes parents se calment à propos de Caleb et du sachet qu'ils ont trouvé dans ma chambre. C'est merveilleux de constater à quel point les gens sont perspicaces et ingénieux. Ils n'ont pas posé de questions, ils ne se sont pas renseignés, ils ont simplement tiré leurs propres conclusions. Qu'ils soient tombés juste n'est que plus irritants encore. Je sais qu'ils aimeraient que je rentre mais après leur petite crise de nerfs et les semaines qui viennent de s'écouler, passer du temps avec Reese fait du bien. La seule raison qui l'amène à me juger est mon absence totale de connaissances en matière de jeux vidéos ─ parce que non Hannah, Just Dance ne compte pas. Elle est adorable et elle a bien voulu me laisser dormir dans son lit sans me poser de questions le soir où je l'ai appelée en catastrophe. J'aurais pu aller chez Jackie mais mes parents auraient fini par l'apprendre et ils seraient sans aucun doute venu me chercher. Il y a Caleb aussi mais me pointer chez lui avec mes affaires m'a paru un peu prématuré. Quant à Miles, il a suffisamment de frères et sœurs pour monter une équipe de foot avec remplaçants. Non, Reese est un bon choix, un super choix et elle m'a accueillie à bras ouverts sans dire quoi que ce soit à ses parents. Ni aux miens qui vivent d'ailleurs à quelques mètres. Pas sûre qu'elle soit toujours aussi conciliante après ce matin. Je m'éclipse rapidement, non sans avoir à éviter habilement l'oreiller qu'elle envoie dans ma direction avec une violence que je ne lui ai jamais connu si tôt dans la journée.

La maison est vide quand j'arrive, Leo occupé Dieu sait où avec Dieu sait qui, mais je ne m'attarde pas. On ne sait jamais, maman pourrait rentrer ─ ou papa ─ et je n'ai pas le temps pour un petit tête-à-tête respirant la franchise et la confiance. On verra ça plus tard. Pour le moment, il faut que je rende ces stupides bouquins, empilés sur mon bureau depuis une bonne semaine déjà. Plus vite ce sera fait, plus vite je pourrai retourner m'enfouir sous les couvertures, chez Reese, pour quelques heures encore. Ce programme-là me plaît et c'est presque de bonne humeur que j'arrive au lycée. Presque. Les souvenirs du bal de promo ne tardent pas à refaire surface et j'hésite un instant à lâcher mes bouquins devant l'entrée et à me tirer sans demander mon reste. Non, l'amende. Voilà, ne jetons pas l'argent par les fenêtres, même si cette soirée a été particulièrement désagréable. Certains étaient peut-être un peu trop éméchés pour faire attention à ce qui se passait mais je me souviens en détails de tout ce qui s'est dit. Et lu. Et vu. J'ai la gorge sèche en passant dans les couloirs et je me contente de hocher la tête quand la secrétaire m'explique le chemin à suivre. Ça va, le numéro de la salle m'aurait suffi. J'ai été élève ici suffisamment longtemps pour connaître les lieux comme ma poche. Heureusement il semble être un peu trop tôt pour la populace et je ne croise personne. Presque. De toute évidence, je ne suis pas la seule qui ait pensé pouvoir échapper à toute confrontation en choisissant une heure creuse.  « Salut » je lance, un peu gênée, plus parce que le silence me pèse que par réelle politesse. C'est presque drôle de trouver Carlisle ici, quand on sait ce qui est arrivé au bal et j'ose à peine le regarder. J'ai passé les dernières années de ma scolarité à me moquer des filles qui lui courraient après, ce qui est encore plus marrant aujourd'hui. Seulement je n'ai pas envie de rire, ni même de me payer sa tête, juste de rendre ces stupides manuels et de disparaître vite fait, quitte à lui passer devant lorsque viendra son tour d'entrer dans la bibliothèque. C'est ridicule à quel point ce bal et les petites blagues de Norrington m'ont affectée mais au fond, ce n'est rien à côté de ce qui a été dit sur lui. Je n'apprécie pas ce mec et tous les malheurs du monde n'y changeront rien mais il y a des limites à ne pas franchiir. You don't out people like that. « C'est drôle, je suis à peu près sûre d'avoir entendu dire que tu faisais rapporter tes livres par l'un ou l'autre de tes admiratrices » Ok, lame, really lame joke. J'en ricanerais presque, si j'étais avec Miles ou Jackie. Mais c'est Nate Carlisle qui me fait face et je ne suis même pas sûre qu'il ait le sens de l'humour. Quoi que, vu la situation, personne ne pourrait l'en blâmer.
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MessageSujet: Re: shit hit the fan and now it's weird w/ nate   shit hit the fan and now it's weird w/ nate Icon_minitimeDim 5 Juil - 23:04


Rendre des livres. Je dois me déplacer pour rendre des livres. Je ferme mon ordinateur et fixe le carton qui contient mes affaires personnelles, celles que je veux emporter dans un nouvel appartement dans lequel nous emménagerons d’ici quelques jours. Maman est contente, ça se voit. Elle n’arrête pas de rire. Je réalise maintenant qu’au-delà de garder une maison vide, garder cette maison voulait aussi dire garder les souvenirs de Papa avec lesquels elle n’avait pas envie de vivre. Est-ce que j’ai été égoïste ? Oui, sans doute. Mais moi, moi j’avais besoin de cette maison. J’avais besoin d’un père, j’avais besoin d’une mère capable de trouver les mots. De m’expliquer, de m’aider. Au lieu de ça, elle a pleuré, des jours durant, enfermée dans sa chambre, et elle a débarqué en parlant déménagement, pour plus petit, et vente des meubles. La seule chose qui est restée stable dans ma vie, c’était la popularité du lycée. Je n’avais rien eu à faire pour en arriver là, j’avais été porté, automatiquement, parmi les gens qu’on considère comme les plus amusants, les plus osés, ceux qui tentent des choses et qui jouent les matures avant l’heure. J’ai toujours, à Holland, été considéré comme ce type un peu inaccessible, connard, qui faisait fondre les cœurs et errait de conquêtes en conquêtes. Première cigarette à 15 ans, cuite tous les week-end, soirées gigantesques dans des maisons de gosses riches, comme la mienne. Piscine à l’extérieur, femme de ménage à plein temps. Et tout à coup, la vie s’effondrait, et il fallait que je devienne le pauvre petit Nate, celui qui n’avait plus de père, plus d’argent, plus de maison, plus rien. L’argent ne fait pas le bonheur mais il aide à l’obtenir, j’en sais quelque chose. Désarmé, désœuvré, le mensonge m’a paru la seule solution viable.

Et ça a marché. Ca a tellement bien marché que personne n’a même osé me présenter ses condoléances. Pourtant, un père qui meurt, ça a bien dû s’ébruiter. Mais le reste a été gardé top secret, j’ignore même comment. Je ne sais pas exactement ce qu’il s’est passé, comme l’opération a été un tel succès, mais je suis resté à la tête du lycée, poussant le vice jusqu’à redoubler une année. Une année de plus pour faire le mariole inconscient. J’y étais presque, tellement proche de la perfection. Tout se serait terminé comme ça, sur une note d’illusion, et j’aurais sans doute pu passer à autre chose. Mais maintenant, je ne peux que me souvenir, en boucle, des paroles lancées dans des hauts parleurs, des photos qui illustrent, des yeux qui se tournent, me cherchent. Je n’ai pas compris tout de suite. Un verre à la main, je discutais avec Summer quand le silence s’est répandu pour écouter avec attention une voix brouillée répandre ses horreurs. J’ai mis un moment à réagir, aussi. Parce que personne ne parlait. Personne ne bougeait. Il m’a fallu du temps pour comprendre ce qu’il était réellement en train de se passer. Du temps pour comprendre qu’on venait de déverser tout ce que j’avais de plus précieux à la face de ces gens auxquels j’ai menti pendant si longtemps. Même mon prétendu meilleur ami n’était finalement pas si proche de moi que ça, lui qui avait raté toutes ces informations capitales de ma vie sans faire attention. Tout était révélé, livré aux chiens. Heureusement encore que le lycée se termine, parce que je n’aurais jamais osé y remettre un pied.

Inerte, sur mon lit, face à la pile de livres à rendre, j’observe d’ailleurs la convocation portant mon nom. Félicitations, jeune diplômé ! N’oubliez pas de nous rapporter les ouvrages qui vous ont mené au succès. Je ricane et roule des yeux, pour me détendre, sans doute. Pour être moins angoissé. Paraitre moins angoissé. Moins tracassé. Je soupire, et laisse la feuille. Il faut que j’y aille. Personne ne devrait y être à cette heure là. Du moins je l’espère. Je glisse mon ordinateur dans sa pochette que je pose dans le carton du déménagement et attrape une veste et des lunettes de soleil pour mettre mes livres dans mon sac à dos. Je n’ai aucune envie d’y aller. Je n’ai envie de voir personne. Je veux rester seul, la solitude me va plus que bien. J’ai l’impression d’avoir du mal à respirer. Quand je pense à ce que ces gens savent, maintenant. Pire que le mensonge ou la pauvreté, je resterai à tout jamais Nate, le garçon que même son père n’avait pas réussi à aimer. Même lui. Pourtant, l’amour des parents est censé être acquis. Mais non, moi je n’ai eu droit qu’à un silence. L’absence totale d’explications. Pourquoi je n’aurais pas une part d’héritage, pourquoi n’aurait-il pas pensé au moins à me mettre à l’abri. On a vécu ensemble pendant dix sept longues années. Il n’était pas le père le plus présent, ni même le plus tendre, non. Mais quand même ? Je lui ai tenu la main dans cet hôpital glauque puis ici dans la chambre aménagée pour lui. Je le voyais avec des yeux d’admiration, et lui, pendant ce temps, songeait au meilleur moyen de révéler aux gens qu’il avait une maitresse. En déshéritant les autres personnes de sa vie. Si seulement il avait pu dire pourquoi, comment. Si seulement je savais ce qu’il pensait à ce moment là. Mais non, je n’ai pour seule explication que la douleur intense qui me prend à la gorge à chaque fois que je repense à tout ça. Je soupire et essuie mes yeux humides. Je me fais de la peine. Je suis pathétique. Toute cette histoire était enterrée au fond de moi. Je ne reverrai plus jamais ces gens, de toute façon, alors à quoi bon ressasser éternellement ? Je n’ai qu’à enterrer tout ça. Aussitôt que ces livres seront rendus, je n’aurais plus qu’à oublier. Ranger. Classer.

Je quitte la maison avec mon sac sur l’épaule et arrive au lycée le plus discrètement possible, me faufilant entre les classes pour demander à l’accueil où nous sommes censés rendre ces fichus bouquins. Quand j’arrive, je suis seul – en tout cas, il n’y a personne ni de mon niveau, ni de ma classe. Je m’autorise un soupir soulagé et m’insère dans la file d’attente. Mais comme j’ai la poisse ces derniers temps, naturellement, quelqu’un que je connais finit forcément par apparaitre. Hannah Woods pense sans doute qu’il est utile de me faire la conversation. Je roule des yeux, mais malgré moi, ne trouve pas vraiment la répartie adéquate à cette phrase d’humour. Je me sens ridicule, minable presque. Dépourvu du moindre atout, aussi, maintenant que tout a été révélé. Je n’ai plus aucune légitimité à faire le con, elle a toutes les raisons du monde de m’en foutre plein la tronche. « Je voulais voir le lycée une dernière fois », je lâche, assez froid et distant, j’espère, pour qu’elle me laisse tranquille. Je n’ai pas envie d’une énième joute verbale à laquelle il serait trop facile d’apporter une conclusion cinglante. Je n’ai pas dormi depuis des jours, je suis fatigué. Je préfèrerais être seul.
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MessageSujet: Re: shit hit the fan and now it's weird w/ nate   shit hit the fan and now it's weird w/ nate Icon_minitimeLun 14 Sep - 14:31

C'est tellement bizarre de revenir ici en sachant que c'est la dernière fois, que Jackie et moi ne traînerons plus jamais dans les couloirs pour repousser encore un peu le moment d'entrer en classe, que plus jamais Chloe Norrington et ses copines ne passeront à côté de nous en levant le nez avec une petite remarque acerbe. Que c'est fini. C'est terminé, vraiment terminé et si je n'avais pas reçu les résultats des examens j'en viendrais presque à me dire que c'est un rêve. Ça a tout du fantasme élaboré par un esprit endormi. Le lycée est vide, silencieux. Un rêve ou le début d'un film d'horreur. L'idée me fait rire et j'imagine assez facilement l'un de mes chers camarades, Miles par exemple, fuir en hurlant devant le monstre qui hante les lieux. Norrington ferait un serial killer parfait. Ou une très bonne victime, au choix. Fort heureusement pour moi, elle n'est pas là. Je n'ai pas vraiment envie de l'écouter plaisanter joyeusement sur les charmantes révélations qu'elle a faites au bal de fin d'année. C'est elle, c'est sûr, à en juger par le grand sourire moqueur qu'elle affichait lorsque tout est parti en vrille. Dire que ça ne m'a pas surpris tiendrait du mensonge, parce qu'elle a passé des années à colporter de sales rumeurs à mon sujet. Elle a littéralement écrit traînée en dessous de mon nom dans les toilettes, ce qui en plus d'être un flagrant manque d'originalité était complètement faux. Pourquoi ruiner la réputation qu'elle m'avait elle-même bâtie ? Pour le fun, certainement. Elle aussi, a terminé sa scolarité alors autant partir en beauté.

Dans le fond, je ne m'en suis pas tirée trop mal. Evidemment que ça n'a pas été une partie de plaisir d'entendre tous ces abrutis ricaner en apprenant que la salope de service est en réalité tout à fait innocente et vierge mais Norrington et ses pétasses ne se sont pas contentées de mon petite secret. J'ai un peu honte quand j'y repense, parce que sur le moment, j'ai été soulagée que toute l'attention ne soit pas exclusivement portée sur moi. Je n'ose même pas imaginer ce qui est passé par la tête de Nate Carlisle lorsqu'il a compris ce qui se passait. Personne n'a ri d'abord et les gens ont été trop choqués pour réagir tout de suite. Je n'aime pas ce type, never did mais je ne lui aurais jamais souhaité ça. Il y a des choses à ne pas faire et Norrington a dépassé les bornes.

Au fond, je ne suis pas surprise de le voir là. Après tout, j'ai moi-même tâché d'éviter la foule pour aller rendre ces stupides bouquins et apparemment je ne suis pas la seule. La situation ne se prête pas franchement à la discussion, pas que j'en ai envie de toute façon mais c'est un peu gênant. Et je parle trop quand je suis gênée, ce qu'il n'a pas l'air d'apprécier. Je lève les yeux au ciel devant son ton, clairement destiné à me faire comprendre qu'il faut la fermer. « Ça va, relax, pas la peine de mordre, c'était une blague. Très mauvaise, je veux bien le reconnaître mais bon, juste une blague » je soupire, un peu agacée. Je ne vais pas soudainement commencer à lui cirer les bottes parce qu'une bande d'idiotes a étalé toute sa vie devant l'école, il ne faut pas pousser non plus. « Et je comprends. Que tu sois venu. Seul » D'accord, c'est un peu déplacé et pas franchement sympa mais hé, c'est Carlisle. J'ai passé tout mon lycée à ricaner devant les nanas qui le suivaient, je ne compte pas les remplacer aujourd'hui. « De toute façon, les gens d'ici sont spéciaux et mal élevés donc... » Je ne vais nulle part avec cette phrase et ce n'est pas ce qu'on fait de mieux pour exprimer son empathie mais on a jamais été amis. Loin de là. Le simple fait que ce qui lui est arrivé me dégoûte ne signifie pas que je devrais être sympa avec lui. Il serait capable d'y voir de la pitié.
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