Jesse & Tamsin ❝ Aaaww, you're so cute ❞

Je laissais un fan prendre un selfie avec moi, avant d’en prendre un moi-même depuis mon téléphone, puis de lui lancer un grand sourire, tout en papotant un peu avec lui. J’adorais mes fans. Réellement. Certains jours, je ne me levais le matin que pour eux. Simplement pour ne pas les décevoir. Mes fans m’avaient toujours soutenue, depuis le début. Qu’il s’agisse de ceux qui aimaient mes films à grands budgets, ou ceux qui aimaient mes films plus intimistes. Je me souvenais encore de ma rupture avec William, et surtout des mois qui avaient suivis. J’avais alors réellement touché le fond. Je m’étais coupée du monde, m’enfermant dans la chambre d’amis de ma cousine, qui avait eu la gentillesse de m’héberger – tiens, Rose ! Je me mettais un rappel sur mon téléphone, pour organiser quelque chose avec elle, un de ces jours, bref, lorsque nous trouverions un moment parmi nos emplois du temps de ministre. J’en avais même été au point de ne plus me connecter sur mon réseau social préféré. Bref, pour la Terre entière, j’aurais pu être morte que cela aurait fait le même choc. Les lettres de mes fans s’étaient donc suivies, les unes après les autres. N’étant pas chez moi – puisque j’étais chez Rose, c’était donc logique que je ne sois pas chez moi durant cette période – et ne donnant pas de nouvelles à mon agent, je n’avais pas pu les lire avant un long mois. Puis mon agent avait fini par me retrouver. En voyant l’état dans lequel je me trouvais – c’est-à-dire, à deux doigts du suicide, soyons honnêtes, surtout que j’avais fini par avaler « malencontreusement » une boite de somnifères la semaine précédente, à l’aide d’une bonne bouteille de whiskey – il avait directement fait l’aller-retour entre le domicile de ma cousine et son bureau. Et il était revenu, avec deux cartons remplis à rebord de lettres. Oui, en l’espace d’un peu plus d’un mois, les lettres s’étaient entassées, et il les avait soigneusement classées. Je les avais alors toutes lues, les unes après les autres. Sans eux, je ne sais pas vraiment où je serais actuellement. Peut-être que je serais au même endroit que maintenant. Peut-être que j’aurais fini par me relever de moi-même, comme une grande. Mais ce qui était certain, c’était qu’ils m’avaient aidé à me remettre sur pieds. Et que je les aimais. Plus que tout – à l’exception de ma famille, de Chris et de moi-même, bien entendu. Donc, forcément, à chaque fois que j’en voyais un, je passais un peu de temps avec lui. A chaque fois que je recevais des lettres, je prenais sur mon précieux temps pour les lire, puis pour y répondre. Contrairement à beaucoup de mes collègues, je prenais la peine de leur répondre moi-même. Parce qu’ils méritaient bien ça, en retour de tout ce qu’ils faisaient pour moi, non ? Oui, ils le méritaient bien. Alors je me mettais derrière mon ordinateur, et je tapais. Tous les soirs, c’était la même routine. De toute façon, ce n’était pas comme si je sortais le soir, dernièrement. Non, ça, c’était fini maintenant. Rien que l’idée de sortir de mon loft le matin pour me rendre au travail me tiraillait l’estomac, ce n’était pas pour en sortir la nuit tombée. Alors que mon fan me laissait – après une énième bise et un énième Je vous adore, vous êtes la meilleure qui me fit vraiment chaud au cœur – je continuais mon chemin. Jusqu’à ce que mon chemin croise celui d’une petite fille, qui me regardait. Je lui lançais un grand sourire, me doutant qu’elle me reconnaissait – ce n’était pas comme si mes lunettes de soleil cachait mon identité – puis lui fis un petit signe de la main. Je la vis parler avec une personne à ses côtés – son frère ? vu qu’il semblait avoir mon âge, je doutais qu’il s’agisse de son père, en tout cas – puis me stoppais pour regarder mon téléphone qui vibrait, m’indiquant un nouvel sms, auquel je répondis rapidement.

Mes fans représentaient probablement tout, pour moi. Ils étaient ceux qui me poussaient à me lever le matin. Ils étaient ceux qui me poussaient à me dépasser, à donner le meilleur de moi-même, tous les jours, tout le temps. Oui, mes fans étaient ceux qui m’aidaient à rester moi-même, malgré les derniers événements qui m’étaient tombés dessus. Ils étaient ceux qui faisaient que, malgré ma nouvelle peur panique de sortir de mon loft, je restais dans la rue, en cet instant, simplement parce qu’ils venaient à moi, venaient me saluer, me photographier, et me dire à quel point ils m’aimaient. Je repensais à cette altercation que j’avais eue, il y a quelques mois maintenant, dans un café avec une parfaite inconnue. Sans compter son manque cruel d’éducation, elle avait vu juste sur un point : j’avais peu d’amis, et j’avançais principalement pour mes fans. Mais je ne voyais pas en quoi c’était une mauvaise chose. Et puis, j’avais des amis. Juste, je les choisissais avec précaution, et mes vrais amis pouvaient se compter sur les doigts d’une main. Encore fois, ce n’était pas une mauvaise chose. Je préférais largement en avoir peu mais qui seraient toujours là pour moi, en cas de besoin, qu’une multitude qui n’hésiterait pas une seconde à me poignarder dans le dos s’ils en avait l’opportunité. Quelques vrais amis, mes parents, et mes fans. C’était tout ce dont j’avais besoin pour rester encore debout, malgré tout. Et lorsqu’une de mes fans n’était qu’une enfant, l’émotion n’en était que plus importante. Si je n’aimais pas spécialement les gamins, de par leurs crises, leurs bruits ou attitude en générale, j’adorais les enfants qui m’aimaient – bon, pour être honnête, j’adorais tout simplement toute personne qui m’aimait, mais c’était d’autant vrai lorsqu’il s’agissait d’un enfant. Les enfants étaient toujours innocents, et vous aimaient parce que vous leur procuriez une émotion telle, qu’ils ne pouvaient s’empêcher de vous prendre pour modèle. Et si l’on retirait mes nombreux écarts de cette année, j’aimais être un modèle pour eux. J’aimais leur dire que tout était possible dans la vie, que l’on pouvait faire tout ce que l’on rêvait de faire, à condition de travailler sans s’arrêter. J’aimais les inspirer, tout simplement. Alors autant dire que lorsque j’avais vu cette enfant, sur le même trottoir que le mien, agitant sa tête en ma personne et celui qui devait être son grand frère, je ne bougeais pas d’un millimètre, me contentant de lui lancer un petit signe de la main et un grand sourire, l’invitant à venir me rejoindre si elle le souhaitait. Parce que, oui, plus que tout, j’aimais qu’un fan vienne me voir et papoter avec lui. Et la petite ne tarda pas vraiment puisque, rapidement, je la vis me rejoindre presqu’en courant. « Oh mon Dieu, j’arrive pas à croire que vous êtes là, devant moi ! Je vous adooooore ! » dit-elle à peine à ma hauteur. Je sentis rapidement les larmes me monter aux yeux, puis me passai une main dans les cheveux. « Aaaaawwww. Comment tu t’appelles ? » répondais-je dans un sourire attendri devant toute cette cutiness. « Scarlett ! »Nouveau sourire, alors que je sortais déjà mon téléphone, que je venais à peine de ranger même pas une minute auparavant. « Mon frère aussi est un artiste ! Comme vous ! » Je penchais un peu ma tête sur le côté, toujours autant attendrie, lorsque le frère en question nous rejoignit. « …c’est lui ! C’est mon frère, Jesse ! » Je le saluais d’un petit signe de la tête. « Euh… Bonjour, miss Gresh… » Je descendais un peu mes lunettes de soleil pour mieux le détailler. Il ne connaissait même pas mon nom ? « GRAHAM ! » le corrigea la petite puce, tandis que je roulais déjà des yeux. « Yeah, Graham, whatev… » Je reportais mon attention sur l’enfant, ignorant superbement le mal autrui qui lui servait de frère. « Donc Scarlett … Je peux te prendre en photo ? Parce que t’es vraiment cute ! » reprenais-je en posant ma main sur ma poitrine. « Enfin, si ça ne dérange pas Monsieur l’artiste ici présent ? » demandais-je l’autorisation de son frère – dont j’avais déjà oublié le nom, mais bon, il ne connaissait même pas le mien, alors quelle importance ? – dans un sourire.

Cette petite puce était probablement la chose la plus adorable que l’on m’ait donnée l’opportunité de voir depuis bien longtemps. Bon sang ce que je pouvais aimer mes fans les plus jeunes. Ils étaient si innocents, si mignons et adorables. Ils arrivaient, en quelques mots à peine, à me faire comprendre à quel point je pouvais illuminer leur monde, leur quotidien. Je les faisais rêver, je les aidais à s’évader à des périodes où, peut-être, en avaient-ils particulièrement besoin. Je ne connaissais pas la vie de la petite Scarlett, à part le peu d’informations qu’elle m’en avait donné. Son frère était apparemment un artiste – peintre ? musicien ? je n’en savais rien et pour tout dire, je m’en moquais un peu – donc puisqu’il ne m’était absolument pas familier – et j’avais une très bonne mémoire – peut-être qu’ils n’avaient pas beaucoup de moyens. Ou peut-être qu’ils en avaient, qu’ils étaient de riches héritiers, vivant avec leurs parents dans une maison encore plus grande que celle dans laquelle j’avais passé mon enfance, et que tout allait bien pour eux. Je n’en avais aucune idée, et cela ne m’intéressait pas particulièrement, de toute façon. Ce qui important, c’était qu’à un moment de sa vie, de sa journée, j’égayais le quotidien de cette Scarlett, qui m’admirait pour cela. Comment pourrais-je me formaliser que son frère ne me connaisse pas ou ne retienne même pas mon nom ? Non, il n’y avait qu’elle qui comptait : ma petite fan. Rapidement, je demandais donc à l’intéressée si je pouvais la prendre en photo – j’aimais tellement prendre des photos avec mes fans que j’avais cinq disques entiers remplis de merveilleux souvenirs et moments passés en compagnie d’eux – avant de penser à demander l’autorisation de son frère. Après tout, Scarlett n’était qu’une enfant, et même si je le voyais mal refuser cette faveur – qui ferait autant plaisir à sa petite sœur qu’à moi-même – je savais me tenir. Un peu rancunière tout de même, j’en profitais pour rajouter un Monsieur l’artiste dans ma demande, dans un sourire qui me donnerait le bon Dieu sans confession. « Je ne… Je ne suis pas un artiste. » me reprit-il, me faisant lever un sourcil. Très bien, comme il voulait. Enfin, en tout cas, il en était un dans les yeux de la petite puce, qui d’ailleurs ne se fit pas attendre bien longtemps avant de protester. « Bien sûr que tu en es un ! Tu as quand même obtenu le rô… » « Scarlett ! » la coupa-t-il brusquement. Je fis une petite moue en voyant l’air attristé de l’enfant, avant de pencher ma tête sur le côté comme il s’accroupissait auprès d’elle pour s’excuser. Le sourire de la petite me réchauffa le cœur – je détestais voir mes fans malheureux, même lorsque je n’étais pas en cause, j’avais l’impression de ne pas apporter assez de bonheur dans leur vie lorsqu’ils l’étaient. « Allez, fais une photo avec elle, kiddo. J’en prends même une avec mon téléphone comme ça on pourra l’imprimer et l’accrocher dans ta chambre ‘kay ? » Je fis un rapide signe de la tête, acquiesçant, avant de m’accroupir à mon tour pour me mettre à sa hauteur. Mon téléphone dans la main, je prenais plusieurs photos avec la petite, un grand sourire aux lèvres, laissant son frère en faire de même avec son téléphone. Je me relevais ensuite lentement, gardant la main de Scarlett dans la mienne, sans cesser de sourire, avant de lui montrer les photos que j’avais prises. Reportant mon attention vers son frère, je repris. « Vous avez obtenu quel rôle, alors ? » Sait-on jamais, peut-être qu’il deviendrait un grand acteur et que l’avoir dans mon carnet d’adresses pourrait m’être utile, un jour. Il ne fallait pas oublier qu’il ne suffisait que d’un coup de chance, parfois, pour voir sa carrière décoller – à condition que l’on soit un minimum talentueux, bien entendu, la chance ne faisait pas tout. « Et pour le coup de l’artiste … Enfin, vous êtes un artiste dans ses yeux, et je pense que c’est tout ce qui compte. » reprenais-je dans un petit sourire, les yeux pétillants. Oui, les premiers fans étaient toujours les plus importants.

S’il y avait bien une chose que je savais, c’était qu’il fallait toujours garder de bonnes relations avec des personnes qui côtoyaient le même milieu que moi. S’ils étaient talentueux, et qu’ils avaient un peu de chance, ils pourraient percer dans le métier. Il ne fallait jamais penser que l’on valait mieux, simplement parce que l’on avait un rôle titre. C’était d’ailleurs pour cette raison qu’à chacun de mes films, j’allais à la rencontre de mes collègues qui n’avaient pourtant que de petits rôles dans les films que je jouais. Oui, ils n’étaient pas utilisés à leur juste valeur, probablement, se contentant de nous mettre nous en valeur, mais cela n’avait pas d’importance. Il fallait toujours garder de bonnes relations avec nos collègues ou futurs collègues. Il n’y avait qu’à voir David, par exemple. Je l’avais connu alors qu’il avait un petit rôle dans un des films où je jouais le personnage principal. Un amant, français. Point, rien d’autre. Nous n’avions eu que quelques à tourner. Cela ne m’avait pas empêcher de parler avec lui, de le rassurer lorsqu’il doutait, de lui transmettre un peu de mon savoir, aussi. Et maintenant, il se retrouvait à jouer Sirius, dans la saga des Maraudeurs, avec moi – bon, pour le coup, il s’agissait plus de malchance, étant donné qu’il avait dû remplacer Nevil en urgence, lui ressemblant comme deux gouttes d’eau … Mais là n’était pas le sujet. Il serait mis en avant, et il était fort probable que rejoindre la saga ne lance sa carrière. A partir de là … Il pourrait toujours penser à moi, dans le futur, et me renvoyer l’ascenseur – non pas que j’en ai besoin un jour, cela s’entend. Je m’intéressais donc au frère de mon fan, et continuait la phrase de Scarlett, lui demandant quel rôle il avait obtenu. « Un rôle de doublure dans une comédie musicale du West End, rien de très glorieux, en somme… Destiné à rester dans l’ombre. » Je me passais une main dans les cheveux, passant mon regard entre les deux. « Il joue Marius ! Et sa Cosette est super belle ! » Je lançais un sourire à la petite, sourire qui se fit plus attendri en voyant la réaction de son frère. Peut-être que j’aurais aimé avoir un frère, finalement. Je fronçais des yeux à cette pensée, avant de faire une petite moue. Non, je n’aurais pas aimé. Cela aurait obligé mes parents à lui donner de l’attention – attention qui ne m’aurait, donc, pas été accordée. « Vous savez … Il faut bien commencer quelque part. Mon premier film ? Je n’étais que la fille du personnage principal. Je n’avais que deux lignes de texte à dire. » disais-je en haussant une épaule, pensant mes mots. Il fallait bien commencer quelque part, oui. « Vous jouez dans Les Maraudeurs, c’est bien ça ? Alors vous devez connaître Aisling ? O’Leary ? » Petite grimace, sans le vouloir – je ne portais ma sœur dans mon cœur, même si nous arrivions à nous montrer professionnelles. « Jesse est amoureux ! » J’écarquillais des yeux, avant de grimacer une nouvelle fois. Eeeeww. Comment était-ce possible de tomber amoureux de Laura Ingalls ? Vraiment ? Eeeeww. « Mais non, voyons, c’est pas ça ! On a été amis un jour, c’est tout. » Il valait mieux qu’il ne s’agisse que de ça, en effet, cela me rassurait. « Elle va bien ? » Je haussais des épaules, levant mes lunettes de soleil pour faire tenir mes cheveux, tel un serre-tête. « On n’est pas très proches … » commençais-je doucement, avant de lâcher un petit soupir. « Mais elle a l’air d’aller bien, oui. » Ce n’était pas comme si j’en avais quelque chose à faire, ni que je m’intéressais à la question du moral de ma sœur, après tout. « Elle a de très mauvais goûts en matière d’amis par contre … Donc comme vous avez l’air d’être quelqu’un de … bien, cela m'étonne que vous en fassiez partis ... » reprenais-je dans un sourire franc. Oui, en tant qu’actrice, je ne devais pas casser du sucre sur le dos de mes collègues mais … Enfin … Elle était amie avec Harry Hardy, il ne fallait pas l’oublier …

Je n’avais strictement aucune envie de parler d’Aisling O’Leary. Non pas que j’en ai quelque chose à faire de sa personne, mais disons simplement que tout individu ami avec Harry Hardy ne pouvait qu’être louche. Il n’y avait qu’à voir Adrian. Il osait rompre avec Chris parce qu’il l’avait trompé une seule petite fois et se retrouvait maintenant à coucher avec William, tout en étant encore avec Chris. Donc si son amitié avec mon Nemesis n’était pas la preuve de sa bizarrerie, on pouvait rajouter ça à la liste. Cela m’étonnait donc que le frère de ma petite fan puisse être ami avec elle. Il avait l’air d’être quelqu’un de plutôt intéressant, pourtant. Mais le fait était que je n’avais pas spécialement envie de continuer sur ce sujet qui m’ennuyait déjà au plus haut point. « Non, vous n’y êtes pas du tout, miss Graham... » Au moins, il se rappelait de mon nom, à présent. « On n’est plus vraiment amis, en réalité. En fait… ça fait des années qu’on ne s’est pas vus, elle doit m’avoir oublié maintenant et… Si elle se souvient de moi, ce n’est sans doute pas en bien. » Je feintai un sourire, me forçant à l’écouter, bien que cela ne soit absolument pas intéressant. Enfin, leurs histoires, qu’est-ce que je pouvais bien en avoir à faire ? Je préférais encore parler de comédies musicales avec lui et du rôle de doublure qu’il avait obtenu, c’était bien plus intéressant de parler de passions en commun que d’Aisling O’Leary. « A vrai dire, si par miracle elle se souvient de moi, elle doit très probablement me détester… Non… C’est certain, elle me déteste, n’en doutez pas. D’ailleurs… Même si j’ai le sentiment que vous n’êtes pas les meilleures amies du monde… Il serait sans doute de bon augure de ne pas lui parler de moi… Je ne voudrais pas lui rappeler de mauvais souvenirs... » Je haussai un sourcil amusé, me demandant maintenant ce qu’il avait bien pu lui faire. Est-ce que son cœur d’artichaut en avait pris un coup, en tombant amoureuse de lui ? J’avais presque envie de lâcher un petit rire, mais cela ne se faisait pas, et j’avais tout de même une éducation. Alors je me contentai de passer une main dans mes cheveux, hochant brièvement de la tête. « Je ne lui en parlerai pas, alors. » répondis-je dans un petit sourire. Enfin, sauf si elle commençait à me chercher des noises, bien entendu. Comme … reparler de cet incident qu’il y avait eu entre Harry et moi, quand j’avais perdu le contrôle et l’avais poussé au sol. Oui, pas de doute que, dans ce cas-là, je me ferais une joie de lui rappeler ces mauvais souvenirs, si elle me rappelait les miens. « Vous devez être pressée, je ne voudrais pas que nous vous retardions. » reprit-il ensuite. Je lâchai un sourire en voyant la réaction de la petite, avant de hausser d’une épaule. « Je suis toujours là pour mes fans. » annonçai-je dans un sourire attendri, avant de reprendre. « Je pourrais même vous inviter à prendre un verre, c’est dire … » Je ris un peu, replaçant mes lunettes de soleil à leur place, avant de lâcher un petit soupir. « Vous verrez, lorsque cela fera suffisamment de temps que vous serez dans le milieu. Les fans … C’est réellement tout ce qui importe. » Certains pensaient que c’était l’argent, ou le fait de pouvoir faire des caprices de diva dès que cela nous chantait. Mais non, réellement, ce que je préférais dans mon métier, c’était passer du temps avec mes fans.