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 Jesse & Margaret ❝ All I Want For Christmas Is You ❞

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MessageSujet: Jesse & Margaret ❝ All I Want For Christmas Is You ❞   Jesse & Margaret ❝ All I Want For Christmas Is You ❞ Icon_minitimeMar 22 Déc - 15:37



JESSE & MARGARET
❝ All I Want For Christmas Is You ❞

Maggie n’était pas à son aise, dans ce bar. Non pas qu’elle ait déjà été à l’aise dans ce genre d’endroit. Mais ce n’était pas vraiment ça. C’était plus lié au fait qu’elle était revenue sur Londres, et qu’elle avait perdu l’habitude de la ville. Maggie était une jeune femme d’habitudes. Elle aimait la routine. Elle aimait ce qui la faisait se sentir en sécurité. Elle n’aimait pas les changements. D’où cette terrible peur qu’elle avait ressentie, lorsqu’elle avait déménagé à Oxford. Elle avait cru que jamais elle n’arriverait à rester là-bas. En plus, elle avait même une colocataire, du nom de Barbara. Oui, cela avait fait beaucoup de changements pour la jeune femme, dont la bulle avait été malmenée. Entre le fait de ne plus avoir de contact avec ses amis – certes, elle aurait pu leur envoyer des messages mais, la vérité, c’était qu’elle avait plus peur de les déranger qu’autre chose, et qu’elle n’osait donc pas leur demander des nouvelles, même si ce n’était pas l’envie qui lui en manquait – d’avoir tout autant perdu contact avec ses parents – elle ne s’était pas vraiment remise de l’infidélité de son père, il fallait bien l’avouer, et le divorce était sanglant – de passer d’une maison à un appartement, de changer d’établissement scolaire – en plus, mon Dieu, il s’agissait de l’université, à présent ! – et d’en plus d’avoir perdu tout son personnel et de devoir tout faire seule … Oui, Maggie avait pris peur. Le simple fait de devoir cuisiner lui avait mis une boule au ventre, à l’idée de mettre le feu à la cuisine, tant elle pouvait être maladroite. Mais, finalement, elle avait pris ses marques, plus rapidement qu’elle ne l’aurait cru de premier abord. Elle avait même pris goût à cuisiner elle-même ses plats, goûtant de nouvelles saveurs qui lui étaient, jusque là, interdites. Elle s’était rapidement attachée à Barbara, qui était extrêmement gentille et douce, tout comme elle aimait pouvoir regarder des films jusqu’à des heures pas très correctes en sa compagnie. Alors, si elle avait toujours d’appréhension face à cette soudaine liberté, elle avait fini par l’apprécier. Et, maintenant, elle devait à nouveau faire face au changement. Parce que c’était son anniversaire, qu’elle avait à présent dix-huit ans, et que c’était bientôt Noël. Rentrer sur Londres était normal, donc, même si elle avait peur que ses repères s’en voient de nouveau bousculés. Mais Jesse était là, et à la seconde où il les rejoignit, elle et ses amis, un grand sourire étira ses lèvres. Elle se leva, un peu maladroitement certes, avant de se poser devant lui, un peu hésitante sur la marche à suivre. Jesse était le seul avec qui elle avait réellement garder contact, finalement. D’ailleurs, elle parlait toujours de lui en tant que son petit-ami, et c’était tout simplement parce que c’était ce qu’il était, et restait, à ses yeux. Alors oui, ils ne s’étaient pas vus depuis longtemps. Mais les échanges de sms s’étaient faits nombreux, tout comme les appels qu’ils s’étaient passés. Elle finit, après quelques longues secondes, par se laisser embrasser tendrement, avant de poser sa tête sur son épaule, l’enlaçant. Oui, Jesse lui avait atrocement manqué, finalement.

La soirée se passa donc mieux que ce qu’elle ne l’aurait cru au départ, et elle ne vit pas le temps passer. La nuit était bien entamée, lorsque le petit monde commença à quitter les lieux. Et il était temps pour Maggie de rentrer, elle aussi. Pour autant, elle avait envie de tout, sauf de rentrer chez elle. Parce qu’elle ne savait plus si c’était vraiment chez elle, justement. Si elle avait répondu un vague merci aux sms de ses parents pour son anniversaire, elle n’était pas allée plus loin que ça. Et puis … à quoi ressemblait sa maison, maintenant que son père n’y habitait plus ? Oui, elle lui en voulait. Beaucoup, même. Mais c’était toujours leur maison, à eux. Alors, ses doigts croisés dans ceux de Jesse, elle baissa la tête, timidement, avant de lui demander : « Tu crois que je pourrais dormir chez toi, ce soir ? » Parce que, oui, Maggie savait qu’elle serait bien mieux en sa compagnie, plutôt que seule dans son grand lit. Oh, leurs literies n’étaient peut-être pas comparables, c’était vrai. Et peut-être que son dos apprécierait plus de retrouver son lit à elle. Mais elle savait que, dans ses bras, Maggie passerait probablement une de ses meilleures nuits. Et, en cet instant, elle désirait plus que tout rester en sa compagnie. Finalement, il lui avait manqué bien plus qu’elle ne le pensait. Elle fit donc un signe au premier taxi qui passa, laissant Jesse donner l’adresse au chauffeur, avant de poser sa tête sur son épaule, un sourire presque béat aux lèvres. Oui, ainsi, contre lui, elle était bien. Elle était presque chez elle, finalement. Peut-être que son chez-elle n’était pas un lieu, mais plus une personne. Elle ne vit pas le trajet passer, et sortit quelques billets pour régler le chauffeur, une fois arrivés à destination. Elle le suivit jusqu’à son appartement, ne lâchant sa main qu’une fois dans l’entrée de celui-ci, comme elle retirait son manteau et le déposait sur le canapé – toujours un peu miteux, malheureusement. Puis, un peu naturellement, étrangement d’ailleurs, elle se dirigea vers le coin cuisine. « Tu as faim ? Tu veux que je te fasse quelque chose ? » lui demanda-t-elle, dans un petit sourire. Elle se passa une main nerveuse dans les cheveux, avant de reprendre. « Je me suis vraiment améliorée en cuisine. Bon, okay … j’avais une marge de progression assez conséquente. » avoua-t-elle dans un rire, en repensant à la fois où elle avait tenté de lui faire des substances jaunes dégoulinantes sur les cheveux de Caro brouillés, et où sa poêle avait fini irrécupérable. Elle se demanda si sa petite sœur dormait dans la chambre d’à côté, si elle avait faim, elle aussi – bien qu’elle ne doutait pas une seule seconde qu’il lui avait fait son diner avant de la rejoindre. Et puis, elle l’aimait bien cette petite. Elle était intelligente et vive d’esprit, et discuter avec elle était toujours agréable. Bref, Maggie avait envie de remercier Jesse pour son hospitalité, surtout que c’était loin d’être la première fois qu’il le faisait.
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MessageSujet: Re: Jesse & Margaret ❝ All I Want For Christmas Is You ❞   Jesse & Margaret ❝ All I Want For Christmas Is You ❞ Icon_minitimeSam 9 Jan - 16:09

Il y avait un avantage certain avec les relations à distance. Il y avait un avantage évident, même, au fait que Maggie soit partie étudier à Oxford. Jesse pouvait conserver les avantages de leurs relations sans avoir à en encaisser les inconvénients, comprenez les preuves d’affection quotidiennes et les sorties hors de prix pour montrer son amour. Il lui suffisait généralement d’envoyer quelques SMS dans la journée à la jeune fille, l’appeler le soir pour prendre de ses nouvelles et l’écouter faire le récit de sa journée pour qu’elle soit heureuse et qu’elle continue à les considérer en couple. Autrement dit, cela ne lui demandait pas beaucoup d’efforts, à lui, et c’était tant mieux, au fond, parce qu’il n’aurait sans doute pas tenu aussi longtemps, dans d’autres conditions. Il fallait dire que la jeune fille et lui n’avaient toujours pas consommé leur soi-disant amour et le jeune homme commençait à trouver le temps long à l’attendre. Terriblement long. Alors oui, Maggie étudiant loin de la capitale avait ses avantages, comme celui de lui permettre de vivre sa vie de son côté et de multiplier les conquêtes, tarifées ou non, qu’importait. Il n’allait pas attendre indéfiniment que la prude et jolie Margaret se décide enfin à lui offrir sa vertu tout en restant abstinent de son côté, pas vrai ? C’était bien mal connaître Jesse Andrews… D’ailleurs, depuis qu’il avait fait quelques apparitions comme doublure de Jamie en tant que Marius, il avait encore plus de succès auprès de la gente des deux sexes, ce qui était loin de lui déplaire. Il en venait presque à souhaiter que le jeune homme se casse une jambe, malencontreusement, et qu’il ne puisse plus assurer son rôle. Peut-être même qu’il devrait l’aider, en le poussant, l’air de rien, ou en savonnant les escaliers de son immeuble ? Jouer plus souvent avec lui sur scène aiderait aussi sans doute Gaby à comprendre que toute la soi-disant haine qu’elle éprouvait à son égard n’était que des sentiments amoureux refoulés. Oui, il n’avait pas lâché l’affaire avec la jolie blonde, pas même quand elle clamait encore à qui voulait l’entendre qu’elle préférait les filles. Come on… Personne ne pouvait croire à ça une seule seconde, surtout quand on voyait sa façon de le regarder… La sonnerie de son téléphone le sort de ses pensées quant à sa Cosette à temps partiel et il lit le message de Maggie, un léger sourire aux lèvres. Elle rentrait à Londres pour son anniversaire et elle l’avait invité à le rejoindre dans un bar en compagnie de quelques amis pour fêter ça. C’était le minimum syndical à fournir pour être un semblant de bon petit ami alors il ne pourrait pas y couper, c’était évident. Il était passé dans une bijouterie quelques heures plus tôt, était reparti avec une chaine dorée au bout de laquelle pendait la lettre « M » finement calligraphiée, planifiant de lui offrir un peu plus tard, quand ses amis seraient partis. C’est à la fin de la soirée, lorsque la plupart des invités sont partis et que ses doigts sont entrelacés avec ceux de la jeune fille, que cette dernière lui fait une demande qui le ravit autant qu’elle le surprend. « Tu crois que je pourrais dormir chez toi, ce soir ? » Il acquiesce, parce que ça ne lui coûte rien, à lui et que, si tout va bien, peut-être Maggie acceptera-t-elle enfin de froisser quelques draps avec lui, avant de repartir pour Oxford. Si tel était le cas, il lui enverrait, bien entendu, un SMS d’ici quelques jours, s’excusant pour tout et prétextant que la distance lui était trop dure à supporter et qu’entre eux deux, ça ne pouvait, définitivement, pas marcher. Bien sûr, Jesse avait l’intention de la larguer au moment même où il aurait obtenu d’elle ce qu’il désirait et, malgré le temps passé en sa compagnie, ses intentions premières n’avaient pas bougé d’un pouce. Arrivés dans le petit appartement de Jesse, elle prend soudainement les choses en main, une attitude qu’il ne lui avait jamais vraiment connue jusque là, preuve que l’université changeait les gens. « Tu as faim ? Tu veux que je te fasse quelque chose ? Je me suis vraiment améliorée en cuisine. Bon, okay … j’avais une marge de progression assez conséquente. » Il le lui confirme dans un hochement de tête accompagné d’un sourire moqueur. « Plutôt, oui… » ricane-t-il, clairement amusé avant de hausser les épaules. « La fac a fait de toi une autre personne, on dirait. » constate-t-il, l’air de rien. Il se souvenait encore de la petite princesse qu’il avait accueillie pour la première fois dans son appartement, quelques mois plus tôt, celle qui lui avait balancé tout de go que son canapé était inconfortable, qui avait grimacé en voyant sa literie et qui avait fait de son mieux pour ne pas s’apitoyer devant la taille de son appartement. « Allez, montre-moi tes tous nouveaux talents de cuisinière, j’ai hâte de voir ça ! » ajoute-t-il dans un sourire encourageant, l’invitant à faire ses preuves d’un mouvement de tête amusé. Ses iris glissent jusqu’à la porte de la chambre de Scarlett, sa jeune sœur, qu’il a confiée aux bons soins de la voisine pour la nuit. Il était hors de question que la petite reste seule à la maison pendant qu’il était de sortie, même si elle commençait, sans nul doute à avoir l’âge pour ça. Attendant que la jeune fille soit de dos pour préparer un petit encas, il sort de sa poche l’écrin de velours noir dans lequel il a glissé le collier avant de le déposer sur la table basse, afin que ce soit la première chose qui attire son regard au moment où elle se retournerait. Patient, le temps qu’elle s’affaire en cuisine, ses doigts à lui entreprennent machinalement de gratter les cordes de sa guitare, laissant s’envoler dans les airs des mélodies aux accords simples et mélodieux. Quand elle daigne enfin revenir vers lui avec deux assiettes fumantes, il se fend d’un léger sourire, ses prunelles divagant de la boite aux yeux de la jeune fille. « Joyeux anniversaire… » Avait-elle cru qu’il ne lui avait rien acheté ? Il se le demandait…
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MessageSujet: Re: Jesse & Margaret ❝ All I Want For Christmas Is You ❞   Jesse & Margaret ❝ All I Want For Christmas Is You ❞ Icon_minitimeDim 10 Jan - 21:54



JESSE & MARGARET
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Maggie n’avait pas tant l’impression que ça d’avoir changé. Bien entendu, il était probable qu’elle ait un peu murie. Après tout, elle vivait seule, maintenant, et devait au minimum savoir se débrouiller seule. Bon, au grand minimum, plutôt. Après tout, il n’était pas rare qu’elle commande à manger aux restaurants du coin, en faisant d’ailleurs profiter Barbara, sa colocataire. De la même façon que ce ne serait pas de sitôt que l’on verrait la demoiselle faire le ménage puisque, de nouveau, elle profitait de l’argent qu’elle recevait tous les mois pour engager quelqu’un. « Plutôt, oui… » dit-il dans un ricanement, qui la fit sourire. Parce que oui, ce souvenir était bien drôle, maintenant qu’elle y repensait. « La fac a fait de toi une autre personne, on dirait. » souligna-t-il, lui décrochant un nouveau sourire. Oh, elle avait eu bien honte, sur le moment. Qu’est-ce qu’elle avait pu se sentir mal, d’avoir brûlé sa poêle et d’avoir failli mettre le feu à sa cuisine. Puis elle s’était répandue en excuses, bien évidemment. Mais maintenant qu’elle avait du recul sur la situation, elle réalisait que c’était des moments comme ça, entre eux, qui faisaient qu’elle se sentait si bien avec lui. Parce qu’il l’avait rassurée, s’était montré doux avec elle. Et qu’importe, finalement, qu’elle soit empotée ou bien maladroite. Après tout, s’il l’acceptait telle qu’elle l’était, avec tous ses défauts comme son peu de qualités, c’était tout ce qui comptait, non ? Parce que cela pourrait lui suffire, à Maggie. Savoir qu’il l’acceptait telle quelle, qu’il ne cherchait pas à la changer. Qu’il la voulait elle, sans chercher à la transformer en quelqu’un qu’elle n’était pas. Et c’était aussi pour ça qu’elle l’aimait. Parce qu’avec lui, elle parvenait à oublier tout ce qui n’allait pas chez elle. Tout ce qui n’était pas normal, qui faisait qu’elle n’était pas comme les autres filles. Comme le fait qu’elle réfléchissait peut-être un peu trop. Qu’elle analysait trop, d’ailleurs. Bref, qu’elle pensait trop. Et Maggie n’irait même pas parler du physique. Parce qu’alors elle se demanderait à nouveau ce que Jesse faisait avec elle, cette fille qui avait un peu trop de kilos en trop, qui était incapable de bronzer, qui ressemblait plus à un sac à patate plutôt qu’à une femme lorsqu’elle était habillée d’une robe pourtant plutôt jolie, ou qui ne savait marcher sur des talons sous peine de risquer de se casser la cheville. Elle faillit lui demander si la fac l’avait transformée en une nouvelle femme qu’il aimait bien, mais elle n’en eut pas le temps, comme il reprenait déjà. « Allez, montre-moi tes tous nouveaux talents de cuisinière, j’ai hâte de voir ça ! » reprit-il alors, l’encourageant d’un sourire. Alors elle lui sourit aussi, avant de prendre la direction de sa petite cuisine. Car, oui, la jeune femme avait oublié à quel point elle était biscornue, et à quel point il pouvait y manquer de la place. Elle se mordilla la lèvre, comme elle ouvrait le réfrigérateur, avant d’en sortir plusieurs ingrédients. Puis elle sourit à nouveau, en voyant qu’il y avait tout le nécessaire pour faire une omelette. C’était simple à faire, une omelette, non ? En tout cas, elle y était parvenue à plusieurs reprises, depuis qu’elle avait emménagé à Oxford. Pas de raison qu’elle n’y arrive donc pas chez son petit-ami, donc. Ce fut sur cette pensée que la jeune fille se mit à l’ouvrage, se laissant un peu bercée par la mélodie de guitare que Jesse jouait. Elle ferma brièvement les yeux, puis laissa un énième sourire étirer ses lèvres. Elle était bien, là. Elle se sentait tout simplement bien. A sa place dans cet appartement, auprès de lui. Et elle savait déjà que le retour à Oxford serait bien difficile. Parce qu’en ne le voyant pas, elle avait oublié à quel point elle aimait passer du temps avec lui. Et que maintenant qu’elle l’avait à ses côtés, elle n’avait plus envie de le quitter à nouveau. Peut-être même qu’elle en pleurerait, lorsque cela se ferait. Après un bon moment passé dans sa cuisine – inconfortable, mais bon, elle s’y était faite – elle finit par retourner dans le salon, deux assiettes fumantes à la main. Et alors qu’elle s’apprêtait à les déposer sur la table basse, elle faillit les lâcher, en voyant le petit écrin qui y était posé. « Joyeux anniversaire… » Un immense sourire orna ses lèvres, et ses yeux se mirent à pétiller de joie. Elle déposa donc délicatement les assiettes sur la table, tachant de ne rien renverser, avant de s’emparer de son cadeau. Elle ne s’était pas dit qu’il avait oublié, pour tout dire. Enfin, elle n’avait pas pensé à avoir de cadeaux tout court, encore moins alors que sa soirée d’anniversaire s’était organisée un peu à la dernière minute. Précautionneusement, elle ouvrit l’écrin, avant de se mordiller un peu la lèvre en découvrant le joli collier qu’il contenait. « Oh merci ! Mais fallait pas ! » répondit-elle, les yeux un peu humides par l’émotion. Oui, c’était une belle surprise, mais elle ne voulait pas qu’il dépense son argent pour elle. Elle avait déjà tout, en plus. Et tant qu’elle l’avait lui, cela lui suffisait. Pour autant, elle vint cueillir ses lèvres entre les siennes, l’embrassant tendrement, avant de l’enlacer avec cette même tendresse. Puis elle se retourna, lui demandant de le lui mettre, avant de l’embrasser une nouvelle fois pour le remercier. « Je t’aime … » souffla-t-elle contre ses lèvres, avant de sentir le rouge lui monter aux joues. Peut-être était-ce le cocktail qu’elle avait pris qui lui montait un peu à la tête. En tout cas, elle fut d’un coup extrêmement gênée de sa déclaration, et décida de faire comme si de rien n’était, reportant son attention sur le diner improvisé. « Je t’ai fait une omelette aux tomates ! J’espère que t’aimeras ! » s’exclama-t-elle, toujours autant rougissante, avant de cacher sa gêne du mieux qu’elle ne le pouvait en s’installant sur le canapé – cela eut d’ailleurs le mérite de lui tirer une petite grimace, mais elle se garda tout commentaire pour elle, bien entendu.
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MessageSujet: Re: Jesse & Margaret ❝ All I Want For Christmas Is You ❞   Jesse & Margaret ❝ All I Want For Christmas Is You ❞ Icon_minitimeSam 16 Jan - 17:22

Il avait appris, avec le temps, qu’il n’était pas très compliqué de faire plaisir à une fille ; la plupart du temps, il suffisait d’un compliment et d’un peu d’attention, comme le faisaient les gentils garçons. Parfois, il fallait pousser la flatterie jusqu’à offrir une breloque sans valeur qu’elles chériraient avec amour comme un gage de fidélité éternelle. Oui, les femmes étaient faciles à embobiner et encore plus lorsqu’elles avaient des rêves d’adolescentes et des envie de prince charmant totalement fleur bleue, comme Maggie. La jeune demoiselle était aussi douce que jolie et innocente et, s’il pouvait, parfois, éprouver des remords à lui jouer un tel cinéma depuis des mois, il les envoyait rapidement valser d’un mouvement de la main désinvolte. Il n’allait pas non plus commencer à s’apitoyer sur tout le monde, il avait déjà bien assez de ses malheurs personnels à porter. Bien sûr, la rousse tombe dans le panneau avec toute sa belle candeur et il ne peut retenir un sourire amusé comme elle s’extasie devant le bijou qu’il lui a apporté. « Oh merci ! Mais fallait pas ! » Comme prévu elle le remercie en l’enlaçant et en l’embrassant et il ne peut que ronronner intérieurement en voyant que son stratagème fonctionne. Car oui, Jesse Andrews avait un plan pour obtenir enfin ce qu’il désirait de la jeune fille depuis un long moment. Sa patience commençait à atteindre ses limites et il ne se pensait pas capable de rester enfermé dans cette relation, même clairement adultère et à distance, bien plus longtemps. Il approfondit le baiser, l’air de rien, préparant le terrain, introduisant l’idée qu’il a envie de plus, sans pour autant le dire à voix haute, de peur de l’effaroucher. Oui, Jesse Andrews était un salaud, un de ces types qui, même s’ils ne prenaient pas plaisir à briser le cœur des femmes, n’en avaient pas grand-chose à foutre, au final. Certes, il se sentirait mal pour Maggie, une fois qu’il l’aurait évincée, mais ça lui passerait bien vite, il en était persuadé. Il faudrait expliquer à Scarlett, qui appréciait la jeune fille, mais elle s’y ferait, elle aussi, il n’en doutait pas une seconde. « Je t’aime … » murmure-t-elle contre ses lèvres, les joues brûlantes, de gêne ou quoi que ce soit d’autre. Awkward… pense-t-il sur le coup, dissimulant tout ça derrière un sourire attendri et mielleux. Bon, depuis les quelques mois qu’ils étaient « ensemble », cette étape était sans doute une formalité dans le couple qu’il formait. Pour autant, Jesse n’avait jamais été en couple avec qui que ce soit, il aurait donc eu bien du mal à être certain de cette supposition, tout comme il n’avait jamais dit ces mots à quelqu’un. Pas en les pensant, en tous cas. Bien sûr qu’il en avait murmuré des « je t’aime », au creux des oreilles des petites filles naïves ou dans le cou des hommes qui l’avaient payé pour ça. Il n’y avait bien que sa sœur cadette pour les lui soutirer avec sincérité. Sur le moment, il ne répond pas, pas tout de suite. Trop d’empressement à dire la même chose serait sans doute perçu comme une obligation d’y faire écho, pour ne pas l’humilier. « Je t’ai fait une omelette aux tomates ! J’espère que t’aimeras ! » Il acquiesce d’un léger mouvement de tête, prenant l’assiette sur ses genoux, en détaillant le contenu avec intérêt avant de reporter son attention sur la jeune étudiante. « Ce n’est pas grand-chose, tu sais ? Je veux dire… le collier… Il ne vaut pas une fortune… » Oui, elle avait sans doute des chaussettes qui en valaient trois fois le prix mais il savait qu’elle y accorderait bien plus de valeurs qu’à tous les autres bijoux de créateur qu’elle pouvait posséder. Parce que les filles étaient comme ça… Il pique du bout de la fourchette l’omelette qu’elle a préparée, un peu méfiant tout de même, car il avait encore bien en mémoire la dernière tentative culinaire de la jeune demoiselle dans sa cuisine, mais il finit par goûter, un peu du bout des lèvres. Il est d’ailleurs agréablement surpris, il faut dire qu’il s’était attendu au pire, par le goût que ça a et il en reprend une fourchetée plus franche, mâchant puis avalant dans un sourire doux. « Tu t’es drôlement améliorée, dis donc, c’est plutôt bon, contrairement à ce que je craignais ! » avoue-t-il dans un petit rire cristallin, les yeux pétillants de malice. Il finit son assiette de bon cœur, non sans lui jeter de brefs coups d’œil, de temps à autre ; elle semble toujours atrocement gênée de ce qu’elle lui a dit quelques minutes plus tôt, quand bien même, elle a pris le parti de faire comme si de rien n’était. Une fois son assiette vidée et déposée dans l’évier, il revient vers elle, s’asseyant dans le canapé, son bras passant autour des épaules de la jeune fille pour l’enlacer et la ramener contre son torse. Ses doigts s’enroulent dans les boucles cuivrées de l’étudiante, redescendant parfois le long de sa nuque pour l’effleurer avec douceur. Finalement, il dépose un baiser rapide dans ses cheveux avant de se décaler légèrement, pour mieux pouvoir lui faire face et la regarder dans les yeux. « A propos de tout à l’heure, Maggie… » commence-t-il, lentement, feignant l’embarras. « Moi aussi… » murmure-t-il en détournant les yeux un instant avant d’entrelacer ses doigts au sien et de replonger ses prunelles dans les siennes. « Moi aussi, je t’aime… » reprend-il dans un sourire doux avant que ses lèvres ne viennent se saisir des siennes, ses doigts s’aventurant encore chastement sur sa hanche. Si son professeur de théâtre de la LSOA l’avait vu en pleine action, il lui aurait sûrement donné une note excellente sans prendre la peine de lui faire passer l’examen final. Après tout, il était devenu vraiment bon dans l’art de vendre du rêve aux gens à grands coups de sourires et de poudre aux yeux.
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MessageSujet: Re: Jesse & Margaret ❝ All I Want For Christmas Is You ❞   Jesse & Margaret ❝ All I Want For Christmas Is You ❞ Icon_minitimeLun 18 Jan - 20:25



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Maggie ne savait pas vraiment comment prendre son « La fac a fait de toi une autre personne, on dirait. ». Etait-ce un compliment ? Etait-ce un reproche ? C’était la question qu’elle se posait, alors qu’elle s’attelait en cuisine. Parce que cela pouvait prêter à confusion. Avait-elle réellement changé, d’ailleurs ? Il était vrai qu’elle était, peut-être, un peu plus posée. Un peu moins nerveuse et stressée. Ou alors, c’était ce cocktail qu’elle avait bu lors de sa soirée d’anniversaire, qui la détendait. C’était une possibilité à ne pas négliger. Mais il était vrai qu’aller à la fac l’avait obligée à grandir. Ou alors était-ce le fait d’apprendre que son père avait trompé sa mère. Qu’il avait eu une relation extra-conjugale. Que celui qu’elle aimait plus que tout au monde, celui qu’elle avait toujours mis sur un pied d’estale depuis sa plus tendre enfance, n’était pas celui qu’elle avait cru. Sa bulle avait presqu’instantanément éclaté. Parce que tout ce qu’elle avait toujours cru était finalement entièrement faux. Alors elle avait dû grandir. Elle avait dû se prendre un peu plus en charge, aussi. Et puis, vivre seule avait probablement fait le reste. Oh, Maggie n’était pas un cordon bleu. Elle savait cuisiner des plats simples et basiques. Mais il n’en restait pas moins que, la majorité du temps, elle se faisait livrer à domicile. Parce que c’était plus simple. Parce qu’elle n’avait qu’à utiliser une application sur son téléphone, et le repas arrivait trente minutes plus tard. Et la voilà qui faisait de nouveau des digressions. Il vaudrait mieux qu’elle se concentre sur son omelette, où elle risquait de provoquer de nouveau une catastrophe – et étant donné qu’elle lui avait dit s’être améliorée, il valait mieux pas se ridiculiser une nouvelle fois. Ce fut donc quelques minutes plus tard que la jeune femme retourna dans le salon, deux assiettes fumantes en main. Et puis tout dérapa un peu. Enfin … Elle avait été tant émue par le fait qu’il pense à lui offrir un cadeau, qu’elle n’avait pas pu retenir les mots. Ces trois petits mots. Ceux qui pouvaient tout changer. « Je t’aime », qu’elle lui avait dit, dans un souffle, contre ses lèvres, après l’avoir remercié. Mais elle préféra faire comme si de rien n’était. Comme si elle n’avait rien dit. Parce que c’était bien trop gênant. Et puis, elle ne voulait pas non plus qu’il se force à lui dire quoique ce soit. Si les mots lui avaient échappés, bien malgré elle, il n’était absolument pas obligé de lui répondre. Elle ne savait même pas ce qu’il ressentait à son égard, de toute façon. Et ce n’était pas si important que ça, non ? Enfin si, ça l’était probablement. Au moins un peu. Mais ce qui importait réellement, c’était comment elle se sentait en sa compagnie. Comme si c’était sa place. Oui, malgré l’inconfort de ce canapé miteux, elle se sentait à sa place. Elle se sentait bien. Et elle savait que cela n’en rendrait que plus difficile son départ. « Ce n’est pas grand-chose, tu sais ? Je veux dire… le collier… Il ne vaut pas une fortune… » Elle fronça un peu des sourcils à sa remarque, avant de prendre le pendentif entre deux de ses doigts. Enfin, elle se doutait bien qu’il n’allait pas se ruiner pour un simple bijou. Et c’était le geste qui comptait, surtout. Le reste, le prix, cela n’avait pas d’importance. A ses yeux, en tout cas. Elle avait déjà tout ce qu’elle avait, en terme d’objets ou de bijoux. Alors ce n’était pas bien important, le prix de celui-ci. Elle haussa donc une épaule, se mordillant un peu la lèvre. C’était qu’elle était toujours autant gênée de par sa déclaration, et qu’il allait falloir qu’elle fasse attention à ce qui sortait de sa bouche, à présent. Simplement histoire de ne pas laisser s’échapper une nouvelle gaffe de ce genre là. « C’est pas important. » répondit-elle dans un petit sourire, avant de souffler doucement pour calmer son cœur battant. Puis elle fronça de nouveau des sourcils, un peu inquiète. Est-ce que, pour lui, c’était important ? Le fait qu’elle ait de l’argent, et que lui non ?  Elle ouvrit la bouche, avant de la refermer. Si c’était important pour lui, peut-être valait-il mieux qu’elle n’en parle pas. Mais, dans le même temps, si c’était quelque chose qui le gênait ou le blessait d’une quelconque façon, il valait peut-être mieux qu’ils en parlent, non ? Elle n’en savait rien. Elle n’eut, de toute façon, pas vraiment le temps d’y réfléchir plus longtemps, que son petit-ami reprit déjà. « Tu t’es drôlement améliorée, dis donc, c’est plutôt bon, contrairement à ce que je craignais ! » Il lâcha un rire cristallin, ce qui lui en tira un aussi. Puis elle se mordilla la lèvre, toujours atrocement gênée, avant de se concentrer sur sa propre assiette pour la finir. Elle comptait la débarrasser dans l’évier, suivant Jesse, mais le jeune homme revint sur le canapé pour l’enlacer. Alors elle se contenta de la déposer sur la table basse, avant de caler un peu plus confortablement sa tête contre son épaule. Elle soupira d’aise, avant de frissonner en sentant ses doigts caresser sa nuque. Elle se mordilla la lèvre, comme il se décalait un peu d’elle, avant de tenter de porter toute son attention sur lui. « A propos de tout à l’heure, Maggie… » Jouant avec ses lèvres de ses dents, elle sentit la panique monter peu à peu face à sa gêne. Elle était allée trop vite. Elle lui avait dit trop tôt. Maintenant, il se sentait peut-être pris au piège. Elle avait gâché leurs retrouvailles. Alors qu’ils se voyaient si peu souvent, pourtant. Elle sentit d’ailleurs les larmes lui monter aux yeux à ce constat. « Moi aussi… » Elle se sentit déglutir doucement, comme il prenait ses doigts entre les siens, pas certaine de comprendre.  « Moi aussi, je t’aime… » Un grand sourire vint éclairer son visage, et elle aurait presque lâché un rire lumineux, s’il ne l’avait pas embrassé. Son cœur se mit à cogner fortement contre sa poitrine, bien fort qu’il n’avait jamais battu auparavant. Sa main vint, après une seconde d’hésitation, se poser dans ses cheveux, doucement, comme elle approfondissait le baiser. Et elle crut presque sentir des papillons dans son ventre, qui la réchauffèrent instantanément. Sa main, pourtant accrochée à ses cheveux, trembla un peu. Non. Elle avait l’impression que tout son corps tremblait, en fait. Et la respiration vint à lui manquer. Parce qu’elle avait oublié d’y penser. Encore. Elle avait oublié de respirer. Alors elle se décala un peu, juste un peu, venant poser sa tête sur son torse. Simplement pour cacher ses joues qui devaient probablement être cramoisies, tant elle avait chaud. Et puis, pour cacher aussi sa respiration complètement irrégulière, aussi. Elle resta ainsi un petit moment, ses doigts venant naturellement se poser sur la cuisse de son petit-ami sans qu’elle ne le réalise vraiment. Et elle se sentit tout simplement bien. Même si son cœur battait trop vite. Même si elle avait trop chaud, sans savoir pourquoi. Et elle se mordilla la lèvre, comme elle réfléchissait. Son cerveau surchauffait un peu, lui aussi, et elle avait bien du mal à avoir des pensées cohérentes. Et elle se rappela d’une conversation, qu’ils avaient eu, quelques mois auparavant. Sur ça. Ce ça qu’elle n’osait pas trop nommer, encore. Peut-être n’oserait-elle jamais le nommer, d’ailleurs, ce ça. Elle n’en savait trop rien. Et ce n’était pas vraiment important. Pourquoi pensait-elle à ça, d’ailleurs ? C’était gênant, non ? D’y penser, alors qu’elle était dans ses bras. Mais, en même temps, cela faisait plusieurs mois qu’ils étaient ensemble. Et Jesse était bien plus âgé qu’elle. Même s’il lui avait dit qu’il pouvait attendre qu’elle soit prête. Peut-être n’avait-il pas pensé devoir attendre si longtemps. Elle se mordilla de nouveau la lèvre, profondément gênée. Parce que, non, il ne fallait pas qu’elle fasse ça en fonction de lui. Mais seulement en fonction d’elle. En fonction de ce qu’elle avait envie. En avait-elle envie ? Elle n’en savait rien. Et elle n’avait pas envie de lui dire qu’elle était prête, pour finalement se rétracter ensuite. Non pas qu’elle craignait quoique ce soit auprès de Jesse. Jamais il ne lui ferait de mal, elle en était certaine. Mais plus parce qu’elle n’avait pas envie de lui donner de faux espoirs, avant de finalement dire non. Mais … peut-être n’était-elle pas obligée de dire qu’elle était prête. Surtout qu’elle ne savait pas si elle l’était. Avant aujourd’hui, avant cet instant précis, elle n’avait pas réfléchi à ça. Elle n’y avait pas vraiment repensé, depuis la dernière fois qu’ils en avaient parlé – moment particulièrement gênant dans sa vie, d’ailleurs. Elle cacha un peu plus sa tête dans son cou, ses pensées partant dans tous les sens. Pour tout dire, elle serait bien incapable de dire depuis combien de temps le jeune homme lui avait dit qu’il l’aimait. Depuis combien de temps elle était la tête posée sur son torse, à écouter son cœur battre, à se concentrer dessus pour tenter de calmer le sien, avant de la nicher dans son cou. Oui, elle en serait bien incapable. Et il fallait qu’elle parle. Simplement, elle n’était pas certaine de trouver les mots. Peut-être n’avait-il même pas envie de faire ça avec elle. Peut-être qu’il n’était pas attiré par elle de cette façon-là. Mais elle était bien obligée de retrouver l’usage de la parole. C’était que ce silence devenait pesant, à force que les minutes s’envolaient. « On pourrait peut-être … » commença-t-elle, alors même que ses mains se remettaient à trembler. Elle se mordilla la lèvre un peu plus fortement, tentant de calmer son cœur qui lui donnait l’impression de vouloir s’échapper de sa poitrine, tant il battait à toute allure. « Enfin je sais pas … » Elle se força à expirer longuement, parce qu’elle entendait son cœur battre dans ses tempes. Une longue expiration plus tard, et elle se décalait un peu, se dégageant de cette étreinte pourtant si confortable, pour le regarder un peu. Elle sentit immédiatement ses joues rosir de nouveau, et elle se mordilla une nouvelle fois la lèvre, avant de baisser la tête pour poser son regard sur ses mains. « J’ai pas envie de te promettre quelque chose. Parce que ce ne serait pas juste pour toi. Vraiment pas juste. Mais en même temps je sais pas, parce que c’est important quand même. C’est quelque chose d’important. De très important. Et je sais pas si je suis … prête ? Je sais pas du tout. Mais en même temps, je crois que j’en ai … envie ? Je sais pas. Mon cœur bat très très vite. Et j’ai chaud. Et du coup j’ai du mal à réfléchir. Et faut que je respire. Putain pourquoi j’oublie tout le temps de respirer.  » Alors elle laissa ses poumons se remplir d’air, même si c’était douloureux et que cela la brûlait un peu. Son cœur, pourtant, lui, battait toujours aussi rapidement. Ses mains tremblaient tout autant. Et, surtout, elle se sentait ridicule. Si, par le plus grand des hasards, Jesse avait pensé à elle de cette façon, elle était à peu près certaine que ce ne serait plus le cas à présent. Parce qu’elle était ridicule. Parce qu’elle avait tenté de se montrer un peu plus sûre d’elle, un peu plus confiante, mais que cela avait été un fervent échec. Et que Jesse devait la trouver ridicule. Elle ne comprenait même pas pourquoi elle ne l’entendait pas rire, en cet instant. Mais elle avait fait le plus gros du chemin. Elle s’était, certes, emmêlée les pinceaux et avait fait un monologue complètement incompréhensible, mais elle avait tenté. Elle avait essayé de lui dire ce qu’elle ressentait. Alors il fallait qu’elle respire, qu’elle se concentre sur sa respiration, et qu’elle tente de faire une phrase courte et simple. Une phrase que Jesse comprendrait. « Est-ce que tu m’en voudrais si … Est-ce que tu crois … Est-ce que tu crois qu’on pourrait essayer ? Sans promesse aucune. » C’était peut-être un peu plus long qu’elle ne l’aurait espéré, comme elle avait eu du mal à mettre des mots sur ses pensées. Mais, au moins, elle y était parvenue, pensant même à respirer cette fois-ci. Alors, lentement, elle releva la tête vers lui, simplement pour le regarder un peu. Avant d’immédiatement la rabaisser, les joues rouges plus rouges que jamais.
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MessageSujet: Re: Jesse & Margaret ❝ All I Want For Christmas Is You ❞   Jesse & Margaret ❝ All I Want For Christmas Is You ❞ Icon_minitimeLun 14 Mar - 13:36

Il ne doute pas que ces quelques mots aient eu leur effet ; ça en avait toujours, particulièrement sur les filles, même s’il répugnait, en temps normal, à user de cette technique. Il n’avait, généralement, pas besoin de feindre l’amour pour parvenir à ses fins mais, avec Maggie, c’était différent. Elle était encore bien trop bercée de fleurs bleues et de rêves tendres pour désirer autre chose que des mots d’amour et des promesses futiles, de celles qui faisaient trembler d’émotions les jeunes filles de son âge. Il l’embrasse, pour qu’elle n’ait pas à répondre tout de suite, pour qu’elle n’ait que le temps de ressasser en boucle ce qu’il venait de lui dire et les sentiments que ça éveillait en elle. Elle s’éloigne, déposant sa tête sur son torse, et lui demeure ainsi, lové dans le canapé, ses doigts s’entortillant autour des mèches auburn de la jeune fille. Les phalanges de l’étudiante viennent se poser sur sa cuisse et, s’il se tend légèrement, il n’en laisse rien paraitre, se contentant de mordiller sa lèvre inférieure, retenant à grand peine un sourire presque victorieux. Le silence dure un long moment, pesant, lourd, si épais qu’on pourrait le découper au couteau, mais il ne veut pas être le premier à le briser, il sait à quel point c’est important que ce soit elle qui fasse le premier pas. « On pourrait peut-être … » commence-t-elle, un peu hésitante et il baisse le regard sur elle, attendant avec impatience a suite, se demandant si, enfin, ce soir, elle décide de franchir avec lui ce pas décisif. « Enfin je sais pas … » Elle ne sait pas ? Il hausse un sourcil interrogateur, sans comprendre om elle veut en venir exactement. Si c’était un moyen de se défiler, il était bien mauvais, encore plus quand il n’avait rien demandé du tout, au départ. Enfin, ce n’était pas qu’il n’en avait pas envie non plus mais bon, il n’était pas du genre à forcer les gens, malgré la réputation de salaud sans cœur que certain(e)s voulaient bien lui prêter. Elle rougit et il ne peut s’empêcher de sourire en la voyant si hésitante, sin ingénue, tandis qu’elle se détache de lui avec douceur, sans oser le regarder. Elle était mignonne, Maggie, parfois, à réagir de façon aussi innocente ; il ne pouvait pas nier qu’il s’était attaché à elle, mais ce n’était pas le genre de choses dont il était capable de prendre pleinement conscience. Il était bien malaisé de reconnaitre l’affection et la tendresse qu’on pouvait ressentir pour quelqu’un quand on n’y avait jamais été confronté et, Jesse, qui avait eu un départ difficile dans la vie, s’était toujours refusé à éprouver de tels sentiments. Parce que l’amour, l’amitié, impliquaient des loyautés et des blessures qu’il n’était pas prêt à donner. Pas pour quiconque d’autre que Scarlett mais elle était de son sang et tout ce qui lui restait. Il appréciait Maggie et ça ne l’amusait pas forcément de lui briser le cœur, parce que c’était ce qu’il ferait, il en était plus que conscient, mais c’était, entre eux, la seule issue possible. « J’ai pas envie de te promettre quelque chose. Parce que ce ne serait pas juste pour toi. Vraiment pas juste. Mais en même temps je sais pas, parce que c’est important quand même. C’est quelque chose d’important. De très important. Et je sais pas si je suis … prête ? Je sais pas du tout. Mais en même temps, je crois que j’en ai … envie ? Je sais pas. Mon cœur bat très très vite. Et j’ai chaud. Et du coup j’ai du mal à réfléchir. Et faut que je respire. Putain pourquoi j’oublie tout le temps de respirer. » Il ne peut s’empêcher de sourire davantage en la voyant débiter les mots aussi vite qu’une mitraillette, comme elle en avait souvent l’habitude. Elle trouvait ça ridicule, il jugeait ça mignon, presque attendrissant et, s’il se retenait de rire, à chaque fois, c’était parce qu’il savait bien que cela ne ferait que la blesser davantage et que la jeune demoiselle était un petit oiseau fragile qu’il ne fallait pas trop brusquer sous peine de le voir s’envoler. « Est-ce que tu m’en voudrais si … Est-ce que tu crois … Est-ce que tu crois qu’on pourrait essayer ? Sans promesse aucune. » Essayer ? Il croise son regard un instant avant qu’elle ne le baisse aussitôt, les joues cramoisies. Il ne peut retenir un léger rire, presque tendre, presque doux, comme ses doigts viennent se déposer sous le menton de la jeune femme, l’obligeant à relever la tête pour lui faire face. « Maggie… Ce n’est pas pressé, tu sais… ? Je peux attendre encore si c’est ce que tu veux… » Ou pas. Mais ce n’était pas le genre de choses qu’il fallait dire à voix haute, pas vrai ? Elle risquait fort de claquer la porte sinon et c’était une erreur qu’il ne pouvait pas se permettre, pas après avoir passé tout ce temps, fourni tous ses efforts pour la courtiser. « Ne t’imagines pas que je n’en ai pas envie parce que c’est faux, tu sais ? J’en ai terriblement envie mais je ne veux pas que tu te sentes forcée ou que tu t’imagines que je vais finir par partir si tu ne le fais pas… » Ce qui était complètement vrai mais, une fois encore, il n’allait pas exprimer tout ça à voix haute, ça aurait été bien idiot. Il esquisse un sourire doux tandis que ses doigts remontent du menton de la jeune fille jusqu’à sa nuque, s’enfouissant dans la jungle rousse de ses cheveux longs, avant de l’attirer à lui, l’embrassant avec une passion non dissimulée, une tendresse et une langueur supposée attiser l’envie, faire naître le désir et mettre fin aux dernières inhibitions. « Je t’aime, Margaret, et ta décision, quelle qu’elle soit, ne changera pas ça… » conclut-il dans un souffle doux qui vient mourir sur ses lèvres. Bien sûr, il ne faisait que prêcher le faux pour l’inciter à le faire, distillant les éventualités avant de les écarter, mais il savait, qu’angoissée de nature, elle ne retiendrait que ça et que ça la déciderait à ne pas faire marche arrière…
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MessageSujet: Re: Jesse & Margaret ❝ All I Want For Christmas Is You ❞   Jesse & Margaret ❝ All I Want For Christmas Is You ❞ Icon_minitimeMar 15 Mar - 16:28



JESSE & MARGARET
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Maggie était stressée. Au bord de la crise de panique, même, si l’on voulait être un peu plus honnête. Elle n’aurait pas cru lui dire qu’elle l’aimait. Enfin, elle savait ce qu’elle ressentait, bien entendu. Elle le savait depuis quelques temps, pour être plus exacte. Ou en tout cas elle s’en doutait fortement. Mais le dire à voix haute était autre chose. Encore plus lorsqu’il s’agissait de le dire à l’homme concerné. Et puis, le dire en premier était encore autre chose. Et s’il ne l’aimait pas en retour ? Et s’il se forçait à le lui dire, alors qu’il ne le ressentait pas encore ? Et si c’était trop rapide pour lui ? Lorsqu’il lui avait dit qu’il l’aimait aussi, son cœur s’était emballé. Ou peut-être était-ce lié au baiser qu’il lui avait donné. C’était une possibilité tout autant probable que la première. Elle n’en savait rien. Elle était perdue. Et, pour tout dire, une autre chose la paniquait. Sa première fois. Elle n’était plus une enfant, elle le savait. Elle venait tout juste d’avoir 18 ans. La majorité. Et elle aimait Jesse. Elle l’aimait vraiment. Entre la peur qu’il ne la quitte parce qu’il en avait assez d’attendre, et le fait qu’elle-même commençait à en avoir très envie, la question s’imposait de plus en plus dans son esprit. Mais l’adolescente avait peur. Elle savait à quel point elle pouvait être maladroite. Et si elle était tout simplement mauvaise ? Et s’il n’aimait pas faire l’amour avec elle ? Et puis, faire l’amour voulait dire se mettre à nu. Littéralement. Elle n’avait jamais été nue devant un homme, auparavant. Enfin, peut-être son père, lorsqu’elle était enfant. Probablement. Il devait bien la laver, non ? Ne pas penser à son père. Encore moins maintenant. Ce n’était pas le moment. Elle risquerait de se mettre à pleurer, et cela pourrait bien tout gâcher. Mais, et si elle lui disait qu’elle en avait envie, mais qu’au final, au dernier moment, elle ne se sentait pas prête à passer ce cap dans leur relation ? Et puis, elle avait toujours rêvé d’avoir une première fois romantique. Elle aurait été avec l’homme qu’elle aimait – ce critère-là était rempli – dans une chambre éclairée par quelques bougies. Finalement, en y repensant bien, il ne s’agissait pas tant de romantisme. C’était simplement revenir au point précédent : devoir être nue. Jesse ne l’avait jamais vue dans son plus simple appareil. Et elle avait déjà été extrêmement gênée, lorsqu’elle n’avait été vêtue que de l’un de ses tee-shirts, les quelques fois où elle avait passé la nuit avec lui. « Maggie… Ce n’est pas pressé, tu sais… ? Je peux attendre encore si c’est ce que tu veux… » la rassura-t-il, lui faisant baisser les yeux, rougissante. Etait-il possible pour un homme d’être aussi parfait ? « Ne t’imagines pas que je n’en ai pas envie parce que c’est faux, tu sais ? J’en ai terriblement envie mais je ne veux pas que tu te sentes forcée ou que tu t’imagines que je vais finir par partir si tu ne le fais pas… » reprit-il, lui tirant un petit sourire, qu’il ne vit probablement pas, étant donné que sa tête était encore baissée. Elle voulait lui répondre quelque chose, ou balbutier quelque chose plutôt, la connaissant, mais la rouquine n’en eut pas vraiment le temps, Jesse prenant son visage en coupe pour l’embrasser. Et il n’y eut bientôt plus que ce baiser qui comptait. Sa main, toujours posée sur sa cuisse, remonta un peu, se posant sur sa hanche, sans qu’elle ne le réalise vraiment. Lorsqu’il se sépara d’elle, la laissant pantelante, le souffle court, elle sentit ses mains trembler un peu. Elle avait chaud. Très chaud. Et elle ne voulait même pas imaginer à quel point elle devait être rouge écrevisse, en cet instant. « Je t’aime, Margaret, et ta décision, quelle qu’elle soit, ne changera pas ça… » Son cœur se mit à battre encore plus vite, alors qu’elle n’aurait pas cru cela possible. C’était comme s’il cherchait à s’échapper de sa poitrine. Parce qu’il était parfait. Parce qu’elle n’aurait pas pu rêver mieux, comme petit-ami. Parce qu’elle l’aimait. Et parce que, oui, elle en avait envie. Elle avait envie d’essayer. Et cette envie, presque submergeante, lui semblait évincer ses peurs. Alors elle l’embrassa, pour seule réponse. Elle l’embrassa, et advienne que pourra.
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