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 Mama, life had just begun... Mama, ooooh

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MessageSujet: Mama, life had just begun... Mama, ooooh   Mama, life had just begun... Mama, ooooh Icon_minitimeLun 25 Mai - 17:07

En apprenant pour le terrible séisme qu’il y a eu au Népal, j’ai été, tout d’abord abasourdi. Je n’arrivais pas à y croire. Je me suis tu, et des larmes se sont mises à couler lentement le long de mes joues. J’ai pleuré, sans chercher à m’en empêcher, sans chercher à le cacher. J’étais à la maison, dans le salon. Je n’ai pas bougé jusqu’au lendemain. Je suis resté muet pendant plusieurs jours, surtout parce que je ne savais pas quoi dire. D’abord scotché devant les informations, j’ai fini par éteindre la télévision pour trouver le meilleur moyen de montrer mon respect aux disparus, la meilleure façon de faire mon deuil.
J’ai enfumé la maison de tout l’encens que j’ai brûlé en offrande et en purification. J’ai donné mal à la tête à mes colocataires à force d’écouter mes disques de chants sacrés et de musiques cérémonielles, ou de jouer moi-même d’un instrument ou d’un autre. Pendant plusieurs semaines, je ne me suis vêtu qu’exclusivement de blanc. Et je me suis consacré à différents rituels et cérémonies que j’ai empruntés aux différentes philosophies et courants de pensée auxquels je m’intéresse en y ajoutant des envies, des idées, des fantaisies personnelles. Au fond ce qui compte n’est pas tellement le rituel, les actions menées, ce qui importe le plus c’est l’intention et l’attention qui y sont mises. Pour moi, il s’est agi de rendre hommage aux morts. Mes pensées allaient à ceux qui n’étaient plus, à ceux qui n’allaient bientôt plus être, et à ceux qui continueraient d’être mais qui souffraient. J’adressais des prières et des saluts aux victimes et à leur famille. Aussi, je me suis, à de nombreuses reprises, incliné avec humilité devant la terre notre mère, devant sa force et sa puissance.

Prières, chants, méditations, musiques : je me suis entouré de toutes ces vibrations, de toutes ces vibrations que je recevais, que j’acceptais, que j’émettais, que je transmettais, que je diffusais, que je projetais. Les vibrations permettent de créer des liens entre soi et l’univers, des ponts entre son âme, son esprit et son être et l’âme, l’esprit et l’être du monde autour et de tous ceux sont, de ceux qui ne sont plus, de ceux qui ont été.  La vibration a plusieurs niveaux de réalités, elle permet le contact entre différents plans. Physique, concrète, c’est une agitation des particules, des cellules, des molécules. La vibration s’entend, elle se ressent, elle se propage ; elle est à la fois une porte et un véhicule à l’esprit qui médite qui se laisse à la fois envahir par la vibration et transporté par celle-ci. La vibration est forte et puissante qu’il soit fait appel à elle de façon active, en tant qu’émetteur de ladite vibration, ou de façon passive, en la recevant, en l’accueillant en soi.

Pendant plusieurs semaines, toutes mes décisions, toutes mes actions, tous mes déplacements, le moindre grain de riz que je mangeais, tout ce que je faisais, je le faisais en pensant à eux, je le leur dédiais. J’ai baissé la tête, humble, et j’ai tenté, à ma petite échelle, d’aider le monde à se soigner, à réguler le bouleversement énergétique que cette catastrophe a entraîné ; j’ai essayé d’aider le monde à guérir de ses blessures.

J’étais si bien absorbé que je suis passé à côté de la naissance des jumeaux de mon amie Juliet. Une naissance, et à fortiori, deux, étaient pourtant la plus belle des nouvelles, particulièrement durant une période de deuil. Et c’est, de plus, une belle façon d’honorer les morts que d’accueillir des nouveaux nés. Cependant, j’ai été pris dans le temps, dans le tourbillon de mon deuil. Aujourd’hui, j’ai décidé de changer cela, et de rendre visite à mon amie, et à ses bébés.
J’ai fait mon deuil, et pour achever de tourner la page, je veux célébrer la vie, en allant souhaiter la bienvenue à ces deux nouveaux petits êtres. Ils doivent être si mignons, je suis excité à l’idée de les voir. Jessie m’a dit que Juliet était rentrée chez elle, elle n’est plus à la maternité, je vais lui rendre visite.

Ce matin j’ai fait le tour des fleuristes et jardineries pour trouver un rhododendron bonsaï en fleur, j’ai craqué et j’en ai aussi pris un pour moi. Une fois rentré à la maison, j’ai pris une douche d’eau froide, je me suis habillé avec un sarouel, une tunique, tous deux en lin blanc, et je me suis drapé dans un long châle, également blanc.
Dans un panier, un panier similaire à un panier de pic-nique, j’ai placé un des rhododendrons, j’y ai mis, entre autres offrandes, des figues, un pot de miel, un bol de riz cuit recouvert d’un torchon, trois bocaux remplis de poudres colorées, jaune, orange et rouge. J’ai allumé deux petits bâtonnets d’encens, que j’ai fait tourné dans les airs en direction du panier en trois cercles, puis une double boucle, huit retourné, symbole de l’infini. J’ai ensuite piqué les bâtonnets dans un petit porte-encens situé sur un autel dans le salon, j’ai incliné la tête le temps d’une rapide prière.
J’ai également placé dans le panier une petite boîte contenant de petites statuettes en bois au formes animales ou abstraites, symbolisant différentes qualités, différentes énergies, comme la force, la chance, le courage, la protection, la sagesse : il y a une vache, une louve, une chouette, un arbre, un serpent qui se mort la queue, un huit infini, une figure humaine féminine tenant un bébé dans ses bras ; et enfin j’y ai placé des cadeaux que j’ai préparés pour la mère et ses deux bébés, soigneusement emballés dans du papier recyclé et recyclable : pour eux des vêtements trop ô-mon-dieu-c-est-choupi-tout-plein-trop-gnons-trop-adorable-kawaï, et pour elle, un livre, dont l’auteure s’est inspirée du tantrisme et du Kamasutra, intitulé : Désir et plaisir de la jeune maman.

C’est ainsi vêtu, c’est ainsi chargé, que je me retrouve devant la porte de Juliet. Cela nous avait tous un peu peiné qu’elle déménage, mais c’était plus que compréhensible qu’elle souhaite s’installer avec l’homme qu’elle aimait et surtout qui était le père de ses à-l-époque-futurs bébés. Je me racle légèrement la gorge, j’émets une légère vibration pour m’échauffer les cordes vocales, je prends une grande inspiration, affiche un sourire sur mes lèvres et frappe à la porte.
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MessageSujet: Re: Mama, life had just begun... Mama, ooooh   Mama, life had just begun... Mama, ooooh Icon_minitimeDim 31 Mai - 17:18

Surexcitée. Je suis surexcitée. I mean, il y a eu le stress de l'accouchement qui arrive un peu trop tôt, la difficulté des heures passées à la maternité, l'accouchement trop long, la douleur, la grosse fatigue, les vagues d'émotions non aidées par les hormones, et tout le reste. Oh oui, moi qui ai toujours eu tendance à ressentir les choses de manière assez violente, j'ai été servie, ces derniers jours. Ce qui me rend sans le moindre doute encore plus excitée que le reste, c'est le bonheur d'Henry, aussi. Malgré ses pics d'angoisse, le fait qu'il passe sa vie à faire en sorte que la maison soit immaculée pour être sûr que nos enfants se portent bien et qu'il consacre donc une grosse partie de son temps au ménage ou à l'organisation générale de la vie, je crois pouvoir déceler chez lui sans trop me tromper un grand bonheur qu'il ne dissimule plus vraiment sous l'angoisse. Nous sommes un couple, un vrai, avec une maison et trois enfants maintenant, et si l'adaptation prendra sans doute un peu de temps, pour le moment je ne perçois que du bonheur - et éventuellement cette difficulté à appréhender l'inconnu, mais qui qui ne passera pas.

Ce matin, pour la première fois depuis l'accouchement, je me suis levée, habillée et maquillée pour tenter de ramener un peu de normalité. Je passe mon temps à faire des allers retours silencieux dans la chambre des jumeaux pour tenter de percevoir un bruit, un sifflement, un pleur qui m'indiquerait que mes enfants sont réveillés - vraiment, ils dorment beaucoup trop. Mon instinct maternel - c'est ce que Maman m'a dit quand je l'ai eu au téléphone hier et qu'elle m'a répété quand elle est passée à la maison plus tard - me donne envie de les avoir près de moi à toute heure de la journée. Je pensais que je serai dérangée par les pleurs, et par les courtes nuits incomplètes, mais je ne peux m'empêcher de trépigner d'impatience quand je sais qu'ils sont réveillés et que je dois m'en occuper. Le reste du temps passe assez lentement, je suis seule et pas vraiment prête à sortir seule avec deux bébés tout juste nés. Alors je me contente de lire, de regarder la télé, ou de prendre des nouvelles des gens en attendant Henry, des visiteurs éventuels ou le réveil des jumeaux, ou Violet. Sarah passe aussi sans arrêt - comme ma mère, et même mon père qui semble être un peu déridé. C'est l'engouement général, l'attendrissement est partout.

Aujourd'hui, donc, je suis sortie de mon lit assez tôt pour me préparer en attendant le premier réveil de la journée et me suis finalement installée avec un thé dans le gros fauteuil du salon. Alice a rejoint mes genoux, l'agitation récente de la maison lui donne apparemment l'impression d'être délaissée et elle me le prouve dès qu'elle en a l'occasion. Romeo est plus solitaire et plus aventurier, et donc par définition moins collant. Je lis tranquillement, donc, quand quelqu'un frappe à la porte - une initiative que j'accueille d'un grand sourire, d'abord parce que je suis heureuse que quelqu'un vienne, ensuite parce que la sonnette aurait de toute évidence réveillé les enfants. Je me redresse et abandonne thé, livre et chat à leurs sorts avant de me diriger vers la porte pour l'ouvrir. Un grand sourire éclaire soudainement mon visage tandis que je reconnais mon visiteur. « Jay !!! » je m'exclame en me jetant presque dans ses bras pour le saluer comme il se soit. « Ca me fait plaisir de te voir, comment vas-tu ? »
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MessageSujet: Re: Mama, life had just begun... Mama, ooooh   Mama, life had just begun... Mama, ooooh Icon_minitimeMar 2 Juin - 13:55

Je me demande si We Will Rock You, the musical, joue encore. Oui, je dois avouer, j’ai peur de commencer à me faire gagner par l’engouement des comédies musicales. Je suis un être faible. En même temps il y en a qui valent vraiment le coup. Et il y a des musiques, des chansons qui sont à la fois tellement narratives, tellement théâtrales, que de les mettre sur scène parait naturel. Beaucoup de chansons de Queen notamment me donnent cette impression, pas surprenant qu’ils aient fini par en faire une comédie musicale. C’est tellement un mixte, un mélange, entre des moments de pur bonheur et d’autre de nawak complet. Une chose qui m’amuse, même si cela ne me surprend qu’à moitié, c’est l’engouement qu’a connu la chanson We are the Champions. Je trouve cela ironique et drôle qu’une certaine catégorie de personne la chante, il faut voir un pub pendant un événement sportif, il est impossible de ne pas entendre au moins une fois cette chanson pendant un championnat de football. Et pourtant, nombre de ces hommes qui braillent les paroles à plein poumons, comme si les sportifs s’étaient eux, alors que leur bedaine indique clairement le contraire, nombre de ces hommes sont homophobes. La vie est étrange par moments. Etrangement ironique. Je veux dire, par exemple il est possible qu’un homme, ayant, la veille, tabassé un jeune homosexuel, chante avec conviction cette chanson écrite par Freddy Mercury, et jouée par Queen. Le nom même du groupe, je veux dire, les gens sont-ils si bêtes que cela ?
Pourquoi je pensais à cela d’ailleurs ? Ah oui, j’ai croisé deux jeunes hommes qui jouaient et chantaient une version à la guitare de Bohemian Rhapsody. J’aime bien cette chanson, un très bel exemple de ce que je disais plus tôt, sur le mélange…

La porte s’ouvre. Juliet apparait, rayonnante. Elle est belle la mama. Elle se jette dans mes bras, je l’enlace de mon bras libre. Je venais pour toutes sortes de raisons, mais d’être là, de la voir, je me rends compte qu’elle m’avait manquée. Je suis réellement, profondément content de la voir. Elle est belle. Oui, honnêtement, pour une femme qui a donné naissance à des jumeaux il n’y a pas longtemps, elle se porte plutôt bien. En l’enlaçant je sens une chaleur se répandre depuis mon cœur. « Je vais très bien merci, et toi Big Mama ? Laisse-moi te regarder. » Je me détache de l’étreinte, mais je prends sa main dans la mienne. Je l’observe, amusé. Oui, elle a la forme, bon un peu de ventre, certes, mais well, de ce côté-là c’est normal… Non, sincèrement, elle devrait pouvoir retrouver un corps parfait in no time. Elle n’a pas l’air si fatiguée. Elle s’occupe pourtant de deux bébés, à peine nés. Elle s’en occupe au moins ? Peut-être qu’elle a refilé tout le boulot à Henry et Violet, et qu’elle passe son temps à faire la sieste. Ou alors, elle a peut-être engagé une dizaine de nounous, quatre pour chaque bébés et deux pour s’occuper d’elle. Cette idée me fait rire intérieurement, mais je sais que ce n’est pas vrai. Elle a peut-être simplement eu de la chance.  
« Eh beh, tu es toujours aussi belle, tu m’as l’air en forme. Tu es sûr que tu viens d’avoir des jumeaux ? Je vais avoir besoin de les voir pour croire qu’ils existent et que tu ne les a pas inventés. » Je lui adresse un sourire coquin, mon sourire de gamin idiot.

Je m’invite à entrer, pose le panier dans un coin près de l’entrée, et me tourne de nouveau vers Juliet alors qu’elle ferme la porte. Je l’attire de nouveau vers moi, et l’enlace de nouveau, cette fois des deux bras.

« Moi aussi je suis content de te voir. Pour tout te dire, je suis presque surpris de réaliser à quel point je suis heureux. » Je la serre un peu plus fort contre moi.
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MessageSujet: Re: Mama, life had just begun... Mama, ooooh   Mama, life had just begun... Mama, ooooh Icon_minitimeJeu 11 Juin - 17:17

Jay est un original, et encore, le mot est assez faible pour désigner mon ami. Je l’adore, j’adorais notre vie en collocation et ses délires divers sur plein de choses que je trouve aussi délirantes que géniales, et je suis sincèrement heureuse de le voir aujourd’hui sur le pas de ma porte. J’espère qu’il ressent lui aussi toutes ces ondes positives que je me renvoie à moi-même, plongée dans un bonheur sans borne. Je vais me marier avec Henry, nous avons deux bébés absolument adorables, il m’aime. J’ai l’impression d’avoir accompli déjà plus de la moitié que ce que je désirais accomplir dans ma vie entière. Après avoir tant souffert à cause des autres à Oxford, à cause de cette image qu’on m’avait donnée et que franchement, je ne pense pas avoir mérité, finalement je suis aujourd’hui plus avancée que n’importe lequel de ces types qui appréciaient tellement de se foutre de moi. Henry dit souvent que je l’ai sauvé, que je suis drôle et que j’ai amené de la fraicheur dans sa vie, mais la vérité, c’est que quelque part il m’a sauvée lui aussi. En me prenant sous son aile, en m’aimant comme il le fait depuis, en ne me rejetant pas quand je lui ai appris pour la grossesse. J’ai eu peur, pourtant, tellement peur, mais je ne pouvais simplement pas songer à me débarrasser de deux enfants que nous allions avoir ensemble. J’ai aimé ces bébés dès que j’ai su que j’étais enceinte, et ça ne s’arrange pas maintenant qu’ils sont nés, pour sûr ; je suis une vraie mère gâteuse.

Je le laisse me prendre dans ses bras et lui offre un sourire radieux en le laissant entrer. « Oh crois-moi, si tu veux les voir, tu vas les voir ! » je murmure, amusée. « Deux vraies petites merveilles, j’ai tellement envie de les présenter à tout le monde depuis quelques temps… ». Je me mords la lèvre inférieure et lui prends le bras. « Et j’étais une vache il y a encore quelques temps. J’ai perdu mais pas tout », je marmonne avec une moue un peu boudeuse. « J’ai tout le temps faim, en plus, c’est un vrai enfer. Sérieusement ». Je roule des yeux, et sans que je n’ai le temps de comprendre, je suis de nouveau dans ses bras. Je souris et le serre contre moi en frottant un peu son dos, émue malgré moi. Pourtant, j’en vois défiler des gens ravis et émus eux-mêmes, depuis quelques jours, mais rien n’y fait, je suis beaucoup trop émotive à chaque fois. « Désolée, c’est l’émotion », je murmure en roulant des yeux. Je tousse un peu et me recule, en penchant un peu la tête sur le côté. « L’émotion ou alors les hormones », je corrige dans un haussement d’épaule. « Tu veux boire quelque chose, peut être, avant que je ne te présente les deux petits ? » je propose gentiment en l’invitant à me suivre dans la cuisine. « Avec la chaleur de dehors, je passe ma journée à boire de l’eau à la menthe, et ne me demande pas pourquoi, mais j’ai rêvé l’autre jour que j’étais en train de boire une eau glacée à la menthe et depuis je n’arrive plus à m’arrêter ». Je roule des yeux, amusée par ma propre excentricité. « Désolée, je parle beaucoup. Je crois que les hormones me chamboulent un peu en définitive… » Je l’entraine dans la cuisine et ouvre le frigidaire pour qu’il puisse choisir ce qu’il a envie de boire, prenant sa main pour l’entrainer avec moi. Je ramasse Alice au passage, mon chat, qui vient d’avoir une portée de 5 bébés, d’ailleurs. Elle ronronne et ferme les yeux, visiblement épuisée par sa nouvelle vie de mère. C’est trop drôle, nos vies sont décidément vraiment très accordées.

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MessageSujet: Re: Mama, life had just begun... Mama, ooooh   Mama, life had just begun... Mama, ooooh Icon_minitimeSam 20 Juin - 23:48

Je vous ai déjà parlé de la magie du câlin, n’est-ce pas ? Des études scientifiques sérieuses ont été faites sur les propriétés, sur les bienfaits des câlins. Une thérapie a même été élaborée autour de l’acte à la fois si simple et si puissant que celui de faire un câlin à quelqu’un. Je pourrais vous guider vers plusieurs livres, mais pour une première approche agréable et efficace, je vous conseille celui de Kathleen Keating, Le petit livre des Gros Câlins. Un petit plaisir plein de sagesse, qui fait sourire, c’est un livre illustré par des ours se faisant des câlins de toutes sortes : des dessins amusants et attendrissants. Faire un câlin c’est magique, et il est des personnes à qui faire un câlin est encore plus important, encore plus puissant. Juliet est une de ses personnes. D’une part parce que c’est Juliet, une amie, une personne à laquelle je tiens, que je porte dans mon coeur. Nous nous sommes rencontrés par la colocation dans la maison rose, colocation qu’elle a quitté maintenant, mais même si elle est parti de la maison, elle n’est pas partie de la place qu’elle a trouvé dans nos coeurs. Cependant, ce qui rend ce, ou plutôt ces câlins à Juliet encore plus précieux, encore plus réconfortant, c’est le fait qu’elle ait donné la vie. Elle est mère, depuis peu, son corps est encore en train de se remettre, son corps est encore empli d’hormone. Elle est traversait par des énergies, par des émotions, qui apporte à son être une aura particulière, et avoir la possibilité d’approcher cette aura, de pouvoir en être entouré en étant enlacé par elle est un cadeau des plus précieux.

J’apprécie beaucoup Juliet, elle nous manque un peu à la colocation. La colocation… la maison semble un peu vide en ce moment, la vie nous prend et nous tient éloignés les uns des autres. Je ne me souviens plus la dernière fois que nous avons fait quelque chose tous ensembles. Elle nous manque à la colocation, mais elle est heureuse, cela se voit, cela se sent. Elle est amoureuse, elle est aimé, elle est maman, elle a l’air comblée. Je suis content pour elle. Je me souviens, j’ai parlé avec Ludwig peu après qu’elle leur ait annoncé qu’elle était enceinte. Je n’étais pas à la maison ce soir-là, je n’y étais pas, mais Ludwig m’a raconté à quel point elle était bouleversée, à quel point elle avait peur, à quel point elle était perdue au début… Tout c’est arrangé. Je suis heureux pour elle.

« Désolée, c’est l’émotion » Je ne comprends pas pourquoi les gens présentent des excuses lorsqu’ils montrent leurs émotions, comme si c’était quelque chose de négatif, quelque chose à cacher. Au contraire, il faut laisser les émotions vivre, ne pas les retenir. Vouloir contrôler à tout pris ses émotions est ridicule et négatif. Cela n’est pas bon pour la santé, et aura bien souvent l’effet inverse. Pour ma part, j’aime beaucoup pleurer d’émotion en regardant un film, en lisant un livre, en écoutant de la musique. Etre ému, être touché par l’art, par une histoire ; j’aime quand je pleure pour cela. C’est peut-être bizarre, mais je trouve cela beaucoup plus sain, beaucoup plus agréable. La vie est suffisamment sèche comme cela, pourquoi se retenir d’avoir les yeux humides ?
« L’émotion ou alors les hormones » En plus, donc aucune raison d’être désolée. Je lui souris. J’acquiesce de la tête, tout en la suivant de la cuisine. Il est vrai qu’il fait chaud, et que le temps donne rapidement soif. Et puis, j’ai pour principe de toujours accepter lorsqu’un hôte me propose de me désaltérer. D’autant plus lorsque je me suis invité seul, j’y vois alors un signe d’acceptation de ma présence, un signe positif et favorable, un signe, en somme, auquel la réponse ne peut qu’être, se doit d’être positive et favorable elle aussi.
« Avec la chaleur de dehors, je passe ma journée à boire de l’eau à la menthe, et ne me demande pas pourquoi, mais j’ai rêvé l’autre jour que j’étais en train de boire une eau glacée à la menthe et depuis je n’arrive plus à m’arrêter.Je ris à demi et mes lèvres ne se sont pas départies d’un léger sourire depuis mon arrivée.Désolée, je parle beaucoup. Je crois que les hormones me chamboulent un peu en définitive… » Encore une présentation d’excuses qui n’est pas nécessaire. Déjà, parce que j'aime les gens qui parlent beaucoup, je parle beaucoup, j'aime la volubilité, la légèreté, la joie. Puis, cela m’amuse que les gens ressentent le besoin de justifier, d’expliquer de faire des choses ou d’avoir des envies que je ne remets pas en cause. Je serais très, très mal placé pour critiquer quelqu’un sur ses excentricités. Bien au contraire, je suis plutôt du genre à les féliciter, à les encourager. Je suis le premier à me lancer dans des lubies, dans des expériences, à faire ce qui me passe par la tête pour toute raison le simple fait que cela me soit passé par la tête. Une envie venue d’un rêve ? C’est super ! J’approuve ! Cela veut dire que c’est ce qu’elle doit boire, ce dont elle a besoin. Les envies sont, après tout, là, la plupart du temps, pour nous signaler un besoin de notre corps. Notre corps est intelligent, il sait ce qu’il faut et sait comment nous dire ce qu’il faut lui offrir. Si tant est qu’il soit écouté. Elle m’ouvre le réfrigérateur, et je dois avouer que son histoire d’eau à la menthe est tentante. J’aperçois une carafe, à demi pleine, où des feuilles trempent dans de l’eau. « Je veux bien goûter à ton eau à la menthe, cela a l’air bon. » Alors que je sors la carafe, Juliet prend un chat dans ses bras. Alice ! Cela fait longtemps que je ne l’avais pas vue. Elle est belle, même si elle a l’air un peu fatiguée. J’espère que tout va bien. J’aperçois un instant son ventre, il a l’air un peu flasque, un peu relâché. Aurait-elle eu une portée ? Serait-elle maman, elle aussi ? Ce serait une coïncidence des plus amusante et des plus signifiante. « Qu’est-ce qu’elle a ? Tout va bien ? »

Je referme la porte du réfrigérateur. « Où sont tes verres ? » Je souris devant l’image de cette jeune femme blonde enlaçant dans ses bras son chat. Elles sont belles toutes les deux. Cela a dû leur faire bizarre tout de même,  d’ajouter autant de monde à leur duo…
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