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 jason is in the kitchen w/ noah

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MessageSujet: jason is in the kitchen w/ noah   jason is in the kitchen w/ noah Icon_minitimeJeu 28 Mai - 0:01

Épices, légumes, viande, il avait tout, absolument tout pour préparer LE dîner parfait. Et il allait le réussir. De sa participation désastreuse à cette ridicule émission de cuisine, Jason avait seulement conservé le numéro de sa partenaire d'un jour. En tout bien, tout honneur évidemment. De toute manière, Gabrielle, Gaby ou peu importe comment elle préférait être appelée, n'était pas franchement intéressée. If anything, c'était Foster qui l'intéressait. Mignonne, avait-elle commenté lorsqu'il lui avait montré une photo. Mignonne, pas franchement le premier mot qui lui venait en tête lorsqu'il pensait à Rose mais, eh, elle ne l'avait jamais entendu proférer des menaces de mort contre leurs voisins. Toujours était-il que Gaby avait eu la bonté d'âme de lui donner quelques conseils pour ce dîner qu'il avait décidé d'organiser. Après tout, un an ensemble, c'était le genre d'occasions à fêter. Du moins, c'était ce qu'il pensait. C'était la première fois que ça lui arrivait et même s'il était bel et bien amoureux de Foster, il naviguait encore en eaux troubles avec elle parfois.

Liste en main, il avait quitté le Carling où les ouvriers terminaient les dernières finitions en vue de l'ouverture prochaine. Au début des travaux, Jason passait ses journées et une partie de ses soirées ici, à surveiller, analyser, noter. Ouvrir un bar à seulement vingt-trois ans était une opportunité inespérée mais ça venait aussi avec de grosses responsabilités, et il était passé par quelques périodes de stress. Rien de bien grave, évidemment. Il avait géré tout ça comme un chef, ce qui l'avait amené à penser qu'il pouvait également gérer ce dîner et l'angoisse occasionnée par l'idée de se retrouver derrière les fourneaux. Parce que let's face it, Jason, en cuisine, était un véritable désastre. Mais il allait y arriver, il suffirait de suivre la recette, right ? Right.

Une fois les courses faites et après s'être assuré qu'il n'avait rien oublié, il gagna donc l'immeuble qu'il occupait avec Foster, à Kensington, et grimpa quatre à quatre les escaliers jusqu'au troisième. Rose ne rentrerait pas avant quelques heures, heureusement d'ailleurs, parce qu'il avait beaucoup à faire. Wait, problème. Gros problème. Où diable était passé son trousseau de clés ? Déposant précautionneusement ses sacs sur le sol, il entreprit de fouiller méthodiquement ses poches. Rien dans son jean, rien dans sa veste et il était à peu près certain de n'avoir pas laissé ses clés sur sa moto. Ca lui était arrivé une fois et il avait appris de cette erreur-là, merci beaucoup. Goddamnit, où étaient ses foutues clés ? « Fuck » grogna-t-il en réalisant que non, il ne les avait pas sur lui. Fuck indeed. Alors quoi, il allait devoir attendre que Rose rentre et le trouve assis sur le paillasson comme un imbécile ? Hell no. Peut-être pouvait-il appeler Rachel. Wait, no. Pas à cette heure-là, elle était soit au boulot, soit en train de réviser et elle ne traverserait pas Londres pour lui ouvrir. Qui d'autre alors ? A qui Foster avait-elle bien pu donner un double ? Faure, peut-être, mais appeler Faure revenait à prévenir Rose qu'il était à la porte et il s'y refusait. Alors quoi ?

Jason tourna la tête vers l'appartement d'en face. Oui, peut-être. Oh, Foster serait certainement furieuse d'apprendre qu'il était allé demander de l'aide à leurs voisins. But what Rose Foster doesn't know can't hurt her, right ? Right. Avec un soupir décidé, il ramassa ses sacs et se traîna sur les quelques mètres qui le séparaient de l'autre appartement, le nez dans les légumes. Non sans réajuster les courses, il appuya sur le bouton de la sonnette. Avec un peu de chance, l'un des deux comédiens aurait pitié de lui. « Hi , lança-t-il lorsque la porte s'ouvrit, j'habite en face et, mh, j'ai probablement oublié mes clés au boulot ou à l'intérieur. Le truc c'est que je suis vraiment pressé par le temps, on fête nos un an avec ma copine et, oh, d'ailleurs, si elle s'est attaquée à votre chat, je suis vraiment désolé, elle est sur les nerfs en ce moment et elle n'a pas du tout l'âme d'une mélomane, encore moins l'oreille musicale » Baker, you're rambling. Et ce n'était probablement pas la meilleure des entrées en matière. Great. « Tout ça pour dire que, ben, j'aurais vraiment besoin d'utiliser votre cuisine. C'est possible ? » Quitte à s'entendre dire non, autant mettre les pieds dans le plat. De toute manière, Jason n'était pas franchement un grand diplomate.
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MessageSujet: Re: jason is in the kitchen w/ noah   jason is in the kitchen w/ noah Icon_minitimeDim 28 Juin - 17:44

C’était une journée tranquille. Dieu merci.

Dieu merci parce qu’elles commençaient à se faire rare, et qu’il en avait bien besoin. Noah avait peut-être (ou peut-être pas) commencé à prendre de mauvaises habitudes pendant sa période de chômage (pardon - d’arrêt), et les premières répétitions des Misérables constituaient à elles seules une petite révolution. Oh, il aurait pu tout mettre sur le dos de la pression psychologique et sur le fait de revoir Raphael, mais il devait être honnête deux minutes: il avait pris une certaine habitude de la tranquillité, et le moment était venu pour elle de s’en aller. A nouveau, le stress. A nouveau, les horaires ahurissantes. A nouveau, la fatigue. Oh, à terme, il ne se plaignait pas - qui aurait pu se plaindre d’exercer sa passion en métier, sincèrement? - mais il ne crachait pas non plus sur quelques heures de paix. Enfin. Sa définition de la paix impliquait peut-être un peu trop de temps sur un tapis de course pour le commun des mortels. Mais soit.

Toujours était-il qu’il avait savouré sa journée comme jamais. A sa façon, mais comme jamais. Elle aurait pu être un peu plus grandiose encore, probablement, si Sasha n’avait pas décidé de descendre en ville faire une razzia dans les magasins, abandonnant son meilleur ami et colocataire pour le seul et unique critère auquel il ne répondait pas en matière de grands clichés de l’homosexualité (« De toutes façons, t’as des goûts de merde en far à paupières», qu’elle avait déclaré à ce propos le jour où la terrible vérité avait été révélée à ce propos) - mais il n’avait pas à se plaindre. Il avait l’appartement pour lui, la liberté absolue de beugler n’importe quel air sur lequel s’arrêterait sa fantaisie, et certes, hurler « We pledge ourselves upon this barricade » sur une pile de chaises, de coussins et de couvertures était moins attirant tout seul, mais la pratique vocale était toujours bonne à prendre. Non, en réalité il avait simplement fait du sport et prétendu passer la serpillère en chantant Popular de sa meilleure voix de Glinda avant d’entamer un intense revisionnage de Two Broke Girls, non sans se demander si, à terme, l’opulente poitrine de Kat Dennings et son humour ravageur ne risquaient pas de le ramener de l’autre côté de la sexualité. Un programme bien mollasson, certes. Mais il n’y avait absolument aucun mal à profiter d’un repos amplement mérité, et il n’était pas tout à fait certain d’être en ce moment physiquement capable de traîner en ville sans échouer par un hasard quelconque à Soho, chez son tatoueur. La place commençait, mine de rien, à manquer sur son bras, et il avait l’impression étrange que les maquilleurs lui en voudraient terriblement s’il commettait le suprême affront de laisser son encre s’étaler jusqu’à son torse, ou pire encore, son second bras.

Et puis la sonnette retentit, brisant sa douce quiétude. Un bruit parfaitement disharmonieux par ailleurs – et c’était le professionnel qui parlait. Noah laissa son regard glisser jusqu’à la grande horloge du salon – affichant une heure encore beaucoup trop raisonnable pour sa légendaire colocataire et sa non-moins légendaire carte bancaire qui, de toutes façons, n’avait jamais été du genre à oublier ses clés et à se retrouver à sonner dans son propre domaine. De toutes façons, elle savait parfaitement que Noah et la sécurité élémentaire faisaient deux, et qu’il n’avait jamais eu le moindre scrupule à laisser toutes les portes déverrouillées sous prétexte qu’il « fallait au moins quelques avantages à vivre dans un quartier rupin ». Un long soupir et il entreprit la pénible entreprise de désincarcération du canapé (il avait une excuse : trois heures de tapis et d’haltères. Et toc.), marmonnant à peine un « J’arrive » avant de traîner des pieds jusqu’à l’entrée. Quand il ouvrit la porte, ce fut pour découvrir, non sans un petit sourire narquois, son voisin de pallier. Le sourire narquois n’était pas sans rapport avec une certaine connivence – Noah vivait tout à coup dans cet immeuble depuis dix ans, et n’était plus dupe des activités qu’accueillait, ponctuellement, l’ascenseur. On n’apprenait pas au vieux singe à faire la grimace, tout ça tout ça – même s’il se serait sûrement offusqué au qualificatif de « vieux singe ».

Croisant les bras, il prêta une oreille attentive au discours (monologue – c’était même clairement un monologue) qui s’abattit alors sur lui. A peine répondit-il d’un « Hi » à celui qui lui fut dans un premier temps adressé. Au bout de quelques instants, pour des raisons évidentes, il ne put s’empêcher, presque machinalement, de jeter un oeil sur le canapé, où une Demeter comme toujours altière, élégante et quelque peu glaciale (mais, quoiqu’il arrive, en très bonne santé) les observait d’un oeil méfiant. Damn. Il allait falloir commencer à s’inquiéter des voisins, maintenant, ils n’étaient donc pas sortis de l’auberge. Quoique. Il était à peu près certain que son chat, quelque peu monumental et quelque peu autoritaire, serait capable de repousser n’importe quelle agression, tout en gardant le poil lustré et l’allure digne. Mais bref. Son chat n’était a priori pas le propos. Non, tout s’articulait autour d’un élément bien plus étranger – et c’est ainsi que sa première réponse fut une sorte de bref rire nerveux. « J’ai… aucune idée de comment marche la cuisinière, ou n’importe quelle cuisinière à vrai dire, mais hum… Ouais, oui, bien sûr. » souffla-t-il en passant une main derrière son crâne. Quoi ? Oui. Oui oui, il squattait vraiment l’appartement, et profitait même d’une honteuse demi-pension. Mais hé. Ils avaient leurs petites habitudes, avec Sasha. Il y avait fort à parier que, ponctuellement, Noah servait… à quelque chose, à part de Duet Partner portatif. Il entama un pas en arrière, se ravisa, fronça des sourcils, ajouta : « Juste une chose avant. Tu sais ce que tu fais, toi, hein ? Non parce que j’ai pas tant que ça envie de mourir aujourd’hui. » Un temps. « Et c’est pas un plan super élaboré pour faire la peau à mon chat… ? » On n’était jamais trop prudent. Jamais. Oh, il ne s’inquiétait pas pour Demeter, plutôt pour le gamin en face de lui. Après tout, à la seule mention du mot « chat », le félin avait levé la tête et, yeux élégamment plissé, agitait la queue dans un signal universel de méfiance.
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