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 I couldn't hold his hand, can I hold yours instead? w/ David

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Chuck Sheffields


Chuck Sheffields

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MessageSujet: I couldn't hold his hand, can I hold yours instead? w/ David   I couldn't hold his hand, can I hold yours instead? w/ David Icon_minitimeMer 6 Jan - 1:38

automne 2015


Depuis toujours, le champagne inspirait sourires merdiques et ricanements nerveux à Charlie. Il réagissait de la même manière aux bulles à quatorze ans qu'à (presque) vingt-cinq. Les choses avaient pourtant bien changé. Il n'était plus cet adolescent un peu gauche, empoté, destiné à un avenir peu palpitant dans l'informatique, bercé par la tranquillité de l'anonymat. Il avait grandi, pris un peu de poids aussi, de l'assurance surtout et il portait décidément mieux le costume à vingt-cinq ans qu'à quinze. Et, bien sûr, il était invité à boire du champagne, entre autres choses, au lieu de le voler durant les réceptions données après les divers succès de ses parents. Malgré ça, Charlie souriait encore comme un imbécile heureux après quelques coupes, avant-première mondiale ou pas, maturité ou non. Et, vraiment, il était heureux. Nevil n'était plus là mais il était heureux. Ou, du moins, il commençait à penser qu'il pouvait être heureux, which, really, same difference.

Les habituelles petites interviews sur le tapis rouge s'étaient déroulés sans le moindre problème et il n'avait même pas eu à tourner le dos à Vanderberghe, Dieu merci. Enfin, les organisateurs et autres têtes pensantes de l'événement étaient à remercier, plus qu'une quelconque entité supérieure, puisqu'ils avaient décidé de séparer le quatuor de choc du reste du cast. Charlie avait été un peu déçu, puisqu'après tout il avait pris l'habitude de sentir Leo ou Jessie à côté de lui en interview mais après tout, il n'allait pas se plaindre. Au moins, l'autre n'était pas dans les parages ─ oui, bon, pour la maturité, ce n'était probablement pas encore ça. Le visionnage non plus n'avait pas posé de problème, ils n'avaient même pas été placés dans la même rangée de sièges. Pour finir, Charlie en était presque arrivé à oublier son existence, malgré les presque deux heures passées à l'observer sur grand écran. Well, lui et Nevil. C'était immonde mais on remarquait à peine la différence. Kudos to the makeup team and all that. Mais après quelques coupes, quelques blagues de Will et du reste de la bande, oui, il avait presque oublié son existence.

Il était bien, calé là, entre Aisling et Will sur ce canapé trop confortable, à boire ce champagne trop cher. Bien et bien loin de l'obscurité qui s'était abattue sur sa vie durant les mois qui avaient suivi la disparition de Nevil. Le film lui avait été dédié, évidemment mais au lieu du chagrin attendu à la lecture de la petite note sobre sur fond noir, Charlie s'était surpris à ne ressentir qu'une tristesse légère, presque comme une caresse. De brèves retrouvailles avec une vieille copine qui avait finalement décidé de le laisser tranquille. Et il était bien, vraiment bien.

Pour une raison obscure et totalement indépendante de sa volonté, e champagne finit par laisser sa place au whisky. Changement que Charlie accueillit avec joie. « Don't worry love, tout va bien » glissa-t-il à Aisling, qui parut inquiète devant sa hâte. Comme s'il ne savait pas gérer, franchement ─ pas aussi bien qu'elle, hélas but still. Un frisson le parcourut, en même temps que l'alcool courrait le long de sa gorge, et, d'accord, peut-être que ce n'était pas uniquement lié à l'alcool. Peut-être, oui. Peut-être que la proximité de tout ce monde, le champagne, l'euphorie de l'avant-première, tout ça lui faisait prendre douloureusement conscience de sa solitude et ─ yeah. Il fallait qu'il bouge. Vite. Avant qu'Aisling ne s'aperçoive de quoi que ce soit ou pire, Will. Ew. « Je reviens » bredouilla-t-il avant de se lever brusquement, son verre à présent vide. Jouant des coudes, un sourire gêné aux lèvres, il parvint à éviter producteurs et collaborateurs, verre vide levé en une excuse toute trouvée. Il l'échangea contre un autre, plein celui-là, trônant sur le plateau d'un serveur. Mauvaise, mauvaise, très mauvaise idée. Il fallait qu'il trouve les toilettes, quelqu'un, un peu d'eau. Un peu d'air.

Et, évidemment, il fallut qu'il passe devant lui. « Ne- » Non. C'était le bon profil, la bonne coupe de cheveux. Mais la posture était différente, le regard aussi. Malgré l'alcool qui lui embrumait l'esprit, Charlie ne pouvait pas passer à côté de ça. Là où Nevil se serait tenu avec assurance, un sourire moqueur aux lèvres, David avait l'air plus distant, presque gêné. Ou du moins le semblait-il, de là où Charlie se trouvait, avec les verres que Charlie avait déjà avalé. Peut-être pas, who knows. Whatever, il fallait qu'il dégage. « Daviiid ! » lança-t-il, imbécile inconscient, en s'avançant. Il passa un bras autour de ses épaules, s'assurant que son verre se trouvait toujours au bout de l'autre. Parfait, parfait ─ non, non, nooon, criait une petite voix agaçante dans sa tête parce que non, il n'était pas sensé être là. Ni sourire. Ni, ew, le toucher. Bloody hell, ce n'était pas Nevil mais en même temps, il était si doux, si doux d'imaginer que si. « Tu t'amuses bien ? » s'enquit-il, sans se préoccuper de savoir s'il interrompait une quelconque conversation, tout à fait conscient que son élocution n'était certainement pas aussi claire qu'il lui semblait. Tant pis s'il avait l'air ridicule ou désespéré. Encore quelques verres et il n'aurait aucun souvenir de tout ça demain matin. On lui en tiendrait peut-être rigueur. Sûrement. Certainement. Avec un peu de chance, il aurait l'occasion de sortir discrètement du Claridge's où se tenait la réception. Oui, voilà. Aussi descendit-il son verre avec entrain, accroché à un type qu'il avait passé les derniers mois à éviter avec un vague mépris. « C'est ta première avant-première j'imagine ? » pouffa-t-il, se trouvant fort drôle. Oui, il fallait vraiment qu'il oublie ça le lendemain.


Dernière édition par Charlie I. Fitzwilliam le Jeu 3 Mar - 18:56, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: I couldn't hold his hand, can I hold yours instead? w/ David   I couldn't hold his hand, can I hold yours instead? w/ David Icon_minitimeMar 19 Jan - 23:47

Fêter la sortie du second opus de la saga. Comme il s'en était douté, ces obligations sociales étaient loin d'être son fort. Déjà l'idée de se voir partager à l'écran le rôle avec son défunt prédécesseur lui avait arraché quelques crises d'angoisse dans la semaine. L'idée que les autres pourraient les comparer aussi facilement, leurs performances étant clairement mises bout à bout, sans lui laisser un instant le droit à l'erreur. Et il n'avait pas franchement dormi la veille. Mais le maquillage faisait des merveilles et avait retiré de son visage toutes les traces que l'angoisse avait pu y laisser. On ne pouvait plus voir rien qu'en le dévisageant qu'il avait envie de vomir toutes les deux secondes tant il n'était pas à l'aise. Et une fois le maquillage mis, il pouvait se glisser dans son rôle. Dans son rôle d'acteur, d'interprète du rôle de Sirius, de remplaçant de Nevil. Dans son rôle de mec akward mais qui vit sans trop d'anxiété sociale. De mec à l'aise dans ses pompes et ravi d'être là. David n'était peut-être pas sûr quant à ses talents d'acteur, mais il jouait parfaitement la comédie quand il s'agissait de prétendre que tout allait pour le mieux dans le meilleur des monde. Que tout allait pour le mieux dans sa tête. Il jouait parfaitement la comédie quand il s'agissait de sourire et de répondre aux questions insistantes des journalistes avant la projection. Et tout cet acte avait l'avantage certain de le tirer de ses pensées. Trop concentré qu'il était, il n'avait plus franchement le temps de penser et d'angoisser. Et même quand on lui demandait ce que ça allait donner de voir son rôle partagé à l'écran avec un acteur défunt, il se contentait de quelques mots pour rendre hommage à celui dont il était le sosie mais qu'il n'avait franchement jamais rencontré. Quelques mots pour vanter ses talents d'acteurs, déplorer sa perte, et affirmer qu'il espérait se montrer à la hauteur. Quelques banalité déballées sur ce ton que tout le monde attendait. Ce ton un peu distant mais chaleureux des acteurs qui avaient un film à vendre.

Et après la projection, qu'il avait supportée par un miracle qu'il ne comprenait pas encore, attraper son verre de champagne et recommencer à sourire. Ne pas laisser ses lèvres toucher le rebord du verre. Trinquer, rire avec des inconnus, et disparaître dans le décor. Que personne ne remarque qu'il n'était pas vraiment adapté à l'ambiance. Que personne ne se rende compte que fêter une réussite quelconque dans un verre de champagne n'était vraiment pas ce qu'il préférait au monde. Sa sœur lui avait de toute façon fait promettre que les réjouissances liées à la sortie du film ne le feraient pas retomber dans ses anciennes et mauvaises habitudes. Et malgré l'angoisse et quelques relations tendues au sein du casting, il ne voyait pas vraiment de raison de se laisser aller. Il n'avait pas besoin de l'alcool pour être ravi. Il n'avait pas besoin de l'alcool pour sourire et remercier les gens qui venaient le féliciter de la façon dont il avait repris le flambeau. Il n'avait pas besoin de l'alcool pour supporter l'embarras de devoir accepter les remarques des journalistes, ou des spectateurs divers et variés. Et si sa coupe de champagne qui jamais ne se vidait eut pu attirer l’œil en début de soirée, c'était un risque qu'il avait préféré prendre. Après que les autres en aient enchainé quelques unes, cela passait désormais inaperçu, il en était sûr. Maintenant, il pouvait arrêter de parler à n'importe qui pour faire acte de présence et prendre son rôle favori qui consistait à s'intégrer calmement au décor, à ne faire qu'un avec la tapisserie. En sortant quand quelqu'un venait vers lui pour échanger les mondanités habituelles, parler de la pluie et du beau temps, mais surtout de la saga des maraudeurs.

« Ne- » L'hésitation habituelle, mais il n'en tenait jamais rigueur. Quoi que pour le coup, il aurait presque pu. Celui qui l'avait tant haï parce qu'il n'était pas Nevil ne pouvait pas vraiment se permettre de riper ainsi. Mais l'alcool devait y être pour quelque chose. Puisque sans alcool, il n'aurait probablement pas croisé son regard. « Daviiid ! » Et voilà un bras qui n'a rien à faire là qui passe malgré tout autour de ses épaules et David se crispe un peu, presque involontairement. Parce qu'on ne le touche pas sans prévenir et qu'il ne s'attendait vraiment pas à ça. Et il se dit que ça ne lui avait pas vraiment manqué, de ne pas croiser son regard de la soirée. Il supposait que les gens responsables des évènements les avaient séparés afin d'éviter que Charlie ne s'énerve à son sujet, encore une fois. Il s'était retrouvé avec les acteurs principaux du casting lors de leur arrivée à la salle et pendant la projection... Et ça n'était pas plus mal comme ça. La présence de l'acteur de Rogue ne faisait que le rendre un peu plus mal à l'aise, toujours. Après quelques semaines à lui reprocher ouvertement d'exister, sa simple présence suffisait maintenant à ennuyer David et à le faire se sentir pas à sa place. A la place d'un autre, plus précisément. Ce qui n'était pas faux, mais qu'on lui rappelait assez souvent comme ça, sans qu'il ait besoin qu'on le lui reproche encore plus ouvertement comme Fitzwilliam savait si bien le faire. « Tu t'amuses bien ? » Et nerveux comme il était de cette nouvelle approche de la part de l'autre acteur, il en oublierait presque la personne avec qui il discutait. Qui s'éclipse assez rapidement. Tant mieux. Expliquer le phénomène Charlie devant ledit Charlie n'aurait pas été mince affaire. Surtout pour David.

« C'est ta première avant-première j'imagine ? » Il aurait pu lui expliquer que malgré des débuts foireux dans le cinéma, il avait tout de même eu quelques petits rôles ridicules dans quelques productions sans nom... Ce n'était pas pour rien qu'il connaissait Tamsin. Mais il n'allait pas s'étaler sur le sujet, vu qu'après avoir avaler son verre, l'autre acteur semblait plus intéressé par le jeu de mot dans sa question que par une possible réponse. David doutait même qu'il puisse répondre. Il s'agissait tout de même de Fitzwilliam. Celui qui semblait vouloir lui arracher les yeux à chaque fois que leurs regards se croisaient par mégarde. « Oui, la première avant-première. » Un sourire un brin crispé étira ses lèvres. C'était le mieux qu'il puisse faire avec une personne un peu trop alcoolisée collée à lui. « Et apparemment le champagne coule à flot. » Ce n'était même pas une remarque désagréable sur l'état de l'autre, simplement une remarque à la David. La remarque de celui qui ne voyait pas trop quoi dire et qui se contentait de dire la première chose qui lui vient à l'esprit. As usual. Mais il en profite. Pour une fois que Fitzwilliam lui laisse l'occasion de s'exprimer, il ne voudrait pas la rater. Lui faire connaître le son de sa voix, entre collègues ça peut être bien. Et peut-être que s'il parlait un peu, même pour être akward comme il savait si bien l'être, peut-être que l'autre finirait par accepter qu'il était là. Accepter qu'il n'avait pas d'autre choix que de l'accepter comme un membre du casting. « Et pour ce qui est de s'amuser, ce n'est pas vraiment mon genre de soirée, mais on ne peut pas franchement s'en plaindre. Les gens n'ont pas encore trouvé trop de choses à redire quant à ma performance. » Peut-être que la remarque lui venait naturellement parce que c'était ce qui l'avait angoissé le plus. Et peut-être que ce n'était pas le meilleur moyen pour se détacher du souvenir de son prédécesseur. Mais tant pis. Il n'était pas là pour mesurer chacun de ses propos au millimètre près. Et peut-être qu'avec un Charlie alcoolisé, les pincettes étaient moins nécessaires.
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Chuck Sheffields


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MessageSujet: Re: I couldn't hold his hand, can I hold yours instead? w/ David   I couldn't hold his hand, can I hold yours instead? w/ David Icon_minitimeMar 2 Fév - 23:15

Il avait vaguement conscience de ne pas être tout à fait à sa place ou, en tout cas, à la place à laquelle on l'attendait, à en juger par les regards inquiets qu'on ne cessait de lui lancer. Charlie leva les yeux au ciel, agacé. Screw that, il était loin d'être un gamin maladroit. Sept ans plus tôt, lorsque sa carrière avait commencé, oui, il avait connu quelques soirées gênantes, quelques moments forts embarrassants inspirés par l'alcool mais on ne lui en avait jamais tenu rigueur longtemps. C'était l'euphorie du succès, l'ivresse de la reconnaissance et à l'époque, on estimait qu'il avait raison de profiter de sa jeunesse. Alors pourquoi cette désapprobation aujourd'hui ? Ah, oui, David. David Vanderberghe, David Vanhamburger, something like that. C'était drôle, presque aussi drôle que la gêne de ce pauvre David Vanbigmac dont c'était apparemment le grand saut aujourd'hui. Son verre était vide et cette triste réalité aurait dû lui arracher un soupir désespéré mais il pouffa de rire. Comique, il aurait dû être comique ‒ d'ailleurs qui d'autre était comique ? Nevil, oui, dans le mille ! Enfin, était, avait été, évidemment. Parce qu'il était mort. Mort, mort, mort. Parti. Charlie frissonna, peu enclin à rire cette fois. Par bonheur, un serveur s'arrêta à son niveau, non sans un coup d’œil nerveux par-dessus son épaule, probablement pour son supérieur. Il eut probablement le feu verre, puisqu'il ne tarda pas à remplacer le verre vide de Charlie par une coupe pleine. « Mate, le champagne coule toujours à flot ici. Ils nous baigneraient dans le champagne s'ils pouvaient, tellement ils sont raaavis qu'on leur fasse gagner tant de fric, lui glissa-t-il à l'oreille, un stupide sourire aux lèvres. Mais ça n'a pas l'air d'être ton truc » ajouta-t-il après un instant de réflexion. Ce n'était pas une question,  plutôt une affirmation, ce qui tenait presque du miracle. Parce que Charlie ne connaissait pas David, parce qu'il ne voulait pas le connaître, parce qu'il était ivre et qu'il n'était pas sensé lui prêter la moindre attention. Un peu tard pour ça ceci dit, maintenant qu'il était pressé contre lui, un bras passé sur ses épaules. Tant pis.

Sirotant son champagne comme s'il s'agissait d'un lait-fraise, Charlie détourna un instant les yeux et croisa par hasard le regard surpris de Patrick, planté un peu plus long auprès d'un type qui ressemblait à s'y méprendre à Sean Connery. De dos. De loin. Probablement pas Sean Connery donc. Dommage, Charlie avait toujours rêvé de rencontrer Sean Connery. Il s'apprêtait à le confier à Ne- à David ‒ goddamnit ‒ lorsque celui-ci reprit la parole. Oh, il fallait écouter. Il fronça les sourcils, tâchant de se concentrer sur le visage qu'il connaissait si bien. Ce n'était pas la même voix, pas la même assurance non plus. Ce n'était pas Nevil et il le savait. Il s'était fait à l'idée. Il détestait ça mais il s'était fait à l'idée. La ressemblance, si frappante, si douloureuse, avait rendu la prise de conscience compliqué mais il avait compris. C'était enregistré, assimilé, digéré. Nevil n'était plus là et ce n'était pas juste de persister à le voir en David. Ce n'était pas juste et ce n'était pas dans sa nature non plus ‒ mais après tout, il avait fini par se convaincre qu'éprouver des sentiments ou même simplement du désir pour un un homme ne l'était pas non plus. Pas que ce fut le cas avec David, god no. Certainement pas. C'était simplement troublant, profondément troublant de le regarder aller et venir, jouer et prétendre en s'attendant à retrouver certains tics, certaines habitudes. Il avait beau l'avoir évité comme la peste pendant des mois, Charlie n'avait pu s'empêcher de l'épier, de le surveiller du coin de l’œil. Juste au cas où, dans l'espoir malsain de capter la moindre miette, la moindre micro-seconde où il finirait par ressembler à Nevil, en vain. David n'était pas Nevil. Ça commençait à rentrer, finalement. « Évidemment qu'ils n'ont rien trouvé à redire, ricana Charlie en lui tapotant la joue de sa main libre, tu nous as sauvé la mise, pas vrai ? » Il secoua la tête légèrement puis porta la coupe de champagne à sa bouche, détournant la tête. Ça par contre, il ne l'avait pas encore digéré, cette rapidité avec laquelle les producteurs l'avaient trouvé, ni même le soulagement qui avait été perceptible sur le plateau lorsqu'il était arrivé. « J'ai même entendu, comment s'appelle-t-il ? Ugh, je ne sais plus, aucune importance. Mais il paraît même que certains auraient jugé ta, comment tu dis ? Ta performance ? » Une lueur bien loin d'être innocente passa dans son regard. « Ta performance. J'aime bien ce mot-là, c'est prometteur. Toi aussi, il paraît. Devant une caméra. Tu vois ce que je veux dire ? » marmonna-t-il en haussant les épaules. Mieux valait prier pour ça, tiens, parce qu'il n'était lui-même pas certain de savoir ce qu'il voulait dire. Tout acteur qu'il était, Charlie se plaisait à penser qu'il était resté quelqu'un d'assez simple. Il aurait donné cher pour être chez lui devant un épisode de Daredevil au lieu de passer la nuit dans ce palace londonien avec quantité d'inconnus. Il préférait la junk food et le café aux salades et smoothies dont raffolaient certaines de ses amis, il aimait le foot et Shakespeare, un peu, mais ne comprenait rien à l'art moderne et n'était pas certain de comprendre non plus la renommée de Picasso. Un garçon simple, vaguement empoté qui avait du mal à sortir les mots justes mais savait fort bien les pensées. Le seul problème, c'est qu'il ignorait quoi penser de David maintenant. Ou peut-être que c'était l'alcool. Juste l'alcool. Probablement juste l'alcool, ouais.
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MessageSujet: Re: I couldn't hold his hand, can I hold yours instead? w/ David   I couldn't hold his hand, can I hold yours instead? w/ David Icon_minitimeMer 3 Fév - 2:21

« Mate, le champagne coule toujours à flot ici. Ils nous baigneraient dans le champagne s'ils pouvaient, tellement ils sont raaavis qu'on leur fasse gagner tant de fric » Ca aurait franchement pu faire rire David. Parce que lui aussi était un brin ravi qu'ils lui fassent gagner tant de fric. Il n'avait jamais aussi bien vécu depuis qu'il était parti de chez ses parents, à compter ses pâtes au gramme près pour être sûr d'en avoir encore à manger à la fin du mois. Et même en vivant chez ses parents, il ne vivait pas aussi bien. Il avait à présent un magnifique appart, et il pourrait même y rentrer en taxi plutôt que de s'inquiéter des trop onéreux transports en commun londonniens. Les organisateurs de la soirée lui offriraient peut-être même le voyage du retour. Comme quoi, il faisait bon d'être riche, car c'était bien seulement quand on l'était qu'on se voyait offrir des tonnes de choses. Alors oui. Si on lui offrait du champagne à volonté parce qu'il avait remplacé au pied levé un acteur décédé, il n'allait pas s'en plaindre. Tant pis si ça ne plaisait pas à l'autre. « Mais ça n'a pas l'air d'être ton truc » Il avait un peu perdu le fil et haussa un sourcil. Pas son truc? De? Ah, le champagne. Ça ne sonnait pas comme une question dans la bouche de Charlie, et tant mieux. Parce qu'il n'était pas franchement d'humeur à expliquer à quelqu'un de complètement saoul qu'il ne buvait plus. La sobriété était parfois un concept difficile à accepter pour certains, il en avait fait l'expérience plus qu'à son tour. Alors il ne releva pas, il ne cacha pas non plus son verre vide. C'était gênant en société, quand il craignait de devoir expliquer pourquoi il avait arrêté l'alcool. Mais ce n'était pas gênant quand son interlocuteur n'en avait rien à faire du pourquoi ou du comment, et préférait principalement s'écouter parler. Pas qu'il doutât des capacités d'écoute de l'acteur de Severus Snape, mais de toute évidence, le son de sa propre voix ne lui déplaisait pas. Et David se rendait compte avec un pointe d'étonnement que ledit son ne lui déplaisait pas non plus. Peut-être qu'à force de le voir l'éviter à tout prix, ce simple échange, aussi stupide fut-il, faisait son effet. Oui, s'il y avait mis du sien, David aurait presque pu sourire face au ton léger et à la décontraction de Charlie. Ou du moins sourire de façon moins crispée que ce qu'il ne faisait déjà.

Malgré un taux d'alcoolémie dépassant de toute évidence la moyenne, le brun se resservit en champagne et continua à siroter sa coupe comme si ça ne comptait pas vraiment. Soit il estimait avoir un métabolisme très résistant (que son état ne tendait pas à prouver), soit il se fichait de finir la soirée en rampant. Mais dans les deux cas, ce n'était pas franchement le problème de David, qui se contentait de lui faire la conversation en attendant qu'il se lasse. Parce que David avait l'habitude des personnes ivres et s'il était une règle à laquelle il ne fallait pas manquer en leur présence, c'était bien de ne pas fuir. Fuir un ivrogne ne faisait généralement que l'inciter à vous suivre. Il le savait. Et c'était bien pour ça qu'il ne tentait pas de dégager ce bras sur ses épaules et répondait innocemment aux questions de l'autre. « Évidemment qu'ils n'ont rien trouvé à redire, tu nous as sauvé la mise, pas vrai ? » Mais il avait beau répondre innocemment, ça ne sonnait plus pareil quand Charlie le reprenait. "Leur sauver la mise" n'était pas vraiment la façon dont il aurait formulé ça. Avec ou sans lui, ils s'en seraient sortis. les effets spéciaux pouvaient faire tout et n'importe quoi, mieux que lui surement. Non, il ne leur avait pas sauvé la mise, il avait plutôt attrapé la perche qu'on lui avait tendue. « J'ai même entendu, comment s'appelle-t-il ? Ugh, je ne sais plus, aucune importance. Mais il paraît même que certains auraient jugé ta, comment tu dis ? Ta performance ? » Et s'il se pensait répondre le plus innocemment du monde, le ton de Charlie le fit rougir un instant. Performance n'était peut-être pas le terme adéquat. Et il n'empêchait que le nom de la personne évoquée avec tant de brio l'intéressait, lui. Voilà. Il se concentra sur l'anecdote plutôt que sur ce mot qu'il avait employé par mégarde. « Ta performance. J'aime bien ce mot-là, c'est prometteur. Toi aussi, il paraît. Devant une caméra. Tu vois ce que je veux dire ? »

Il expira en toute discrétion sans que la gène sur son visage ne disparaisse totalement. Ce que Charlie voulait dire, il ne voyait pas vraiment, et son esprit avait quelque peu dérivé vers d'autres questions, impliquant d'autres performances devant une caméra, et qui n'avaient rien à faire dans l'esprit d'un homme sobre. Inspirer, Expirer, éviter de rougir. Il y avait bien une raison pour lesquelles il détestait fréquenter trop de gens, et c'était sa difficulté à gérer son flot de pensées et à rester neutre. Et c'était pour ça qu'il se fermait, généralement. Préférant ne pas parler pour éviter d'ajouter à l'embarras. Là, il préféra supposer que Charlie ne remarquerait rien à cause de l'alcool qui lui embrumait surement un peu les yeux, et que de toute façon, s'il voyait quoi que ce soit, il ne s'en souviendrait pas le lendemain. Surtout s'il continuait à enchainer ainsi les coupes de champagne. Alors il se permit de répondre à la question qui était pourtant sûrement plus rhétorique qu'autre chose. « Non, pas vraiment, mais je m'en remettrais. » Pourtant, ça partait d'une bonne intention d'une certaine manière. Comme pour le rassurer quant à son jeu d'acteur et au jugement des journalistes. Ça devait sûrement être ça, le but premier. Même si ça avait été interrompu par une réflexion quant à son vocabulaire et avait fini dans un charabia que le cerveau de David n'avait pas franchement essayé de comprendre. A frais, il aurait peut-être pu déchiffrer le tout, mais pas avec ce bras autour de ces épaules et ce jeune homme ivre qui lui agitait sa coupe de champagne sous le nez. Alors plutôt que de le laisser continuer dans sa lancée et le perdre à nouveau, il prit la difficile décision d'orienter légèrement la conversation. D'orienter la conversation pour réorienter de la même façon Fitzwilliam vers sa table et les amis qui lui avaient jusque là tenu compagnie pendant qu'il s'enivrait. « Et sinon, pourquoi tu n'es pas resté avec les autres? » Beaucoup de réponses pouvaient venir, plus ou moins intéressantes. Probablement moins que plus. Mais un léger optimisme au fond de David espérait que la réponse soit une certaine envie pressante, et que s'en souvenir rappellerait Charlie a ses besoins naturels.
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MessageSujet: Re: I couldn't hold his hand, can I hold yours instead? w/ David   I couldn't hold his hand, can I hold yours instead? w/ David Icon_minitimeJeu 3 Mar - 0:24

Il en voudrait peut-être plus tard à Aisling de ne pas l'avoir retenu, de ne pas l'avoir empêché de faire cette immense connerie. Plus tard, lorsqu'il serait sobre, lorsqu'il aurait réalisé qu'il avait osé s'approcher de David ‒ et pire, le toucher. Il fallait bien blâmer quelqu'un ‒ quelqu'un d'autre que lui, obviously ‒ mais Aisling n'était peut-être pas le choix le plus évident. Il était à peu près impossible de lui tenir rigueur de quoi que ce soit. Leo peut-être ? Non, he'd tell him to grow a pair and to leave him out of this. Jessie peut-être mais Jessie lui dirait de grandir un peu, après tout ce temps. Il avait pris l'habitude de blâmer autrui pour ses propres ennuis. C'était de la faute de Nevil s'il était dans cet état pitoyable, parce qu'il avait eu la riche idée de mourir en plein tournage, alors qu'ils se retrouvaient à peine. C'était de la faute de la production aussi, pour avoir trouvé un remplaçant si ressemblant si vite. C'était de la faute de ses proches également, parce qu'ils le couvaient tous de regards désolés et compatissants, s'attendant à ce qu'il explose à tout moment. C'était de la faute de David surtout. C'était plus simple de trouver un responsable parmi les gens qui l'entouraient, plus simple d'en vouloir à quelqu'un plutôt que de se décider à avancer. Et avancer, comment pouvait-il donc le faire alors qu'on le noyait sous les mêmes questions encore et encore. How are you, how did you manage to keep on filming after he died, how did you get over it. He didn't, voilà la vérité. He didn't mais il continuait à rassurer les journalistes en souriant, à leur assurer que la fin du tournage s'était relativement bien passé, compte tenu des circonstances, le tout sous l'égide de l'armada d'attachés de presse de la saga. Il fallait sauver les apparences et c'était probablement l'excuse qu'il se trouverait, plus tard, une fois sobre, lorsqu'il réaliserait que ce n'était de la faute de personne s'il s'était retrouvé là, collé à un type qu'il avait passé les derniers mois à mépriser avec une rare violence. Sauver les apparences, le prétexte parfait. Sauf qu'ici, personne ne lui demandait s'il s'était lié d'amitié avec le nouveau venu ‒ d'ailleurs, pouvait-on encore le considérer comme tel après tant de temps ? ‒ et les photos étaient interdites. Des détails, rien que des détails qu'il comptait bien oublier jusqu'au fatidique tête-à-tête avec la cuvette des toilettes.

Le champagne ne le dégoûtait pas encore, ce qui n'était pas vraiment bon signe. Il pétillait encore contre son palais, léger et frais. Tout le contraire de Charlie qui se sentait lourd, lourd, lourd. Ses mouvements se faisaient plus lents et il lui semblait plus difficile de porter la flûte à ses lèvres. Heureusement que David était là pour lui éviter de s'étaler en beauté sur le parquet ciré du Claridge's, réalisa-t-il en pouffant de rire. David, le sauveur, toujours là au bon moment manifestement. A croire que c'était son destin, really et il semblait l'avoir accepté. Après tout, il avait bien signé pour remplacer Nevil et il ne s'était toujours pas dérobé au bras que Charlie avait passé autour de ses épaules. C'était presque agaçant, ce calme olympien avec lequel il acceptait sa présence. N'importe qui d'autre aurait été mal à l'aise, irrité même peut-être, mais pas lui. Il restait là, stoïque. So annoying.

Lorsqu'enfin, Charlie le vit rougir, il ne put retenir un éclat de rire ravi, presque enfantin. Ah, at last, une réaction. Peut-être qu'il n'était pas si à l'aise que ça finalement ou ‒ oh. « Moi je pense que tu sais » ricana-t-il tout bas. S'engager sur ce chemin-là était dangereux, surtout dans son état. Si l'alcool avait tendance à développer son imagination, ça réduisait tout autant sa subtilité et il n'était pas à l'abri d'une allusion foireuse, lorsqu'il ne mettait pas les pieds dans le plat sans détour. Qu'il l'ait compris ou non, David changea brusquement de sujet, pour le plus grand plaisir de Charlie qui s'esclaffa une fois de plus en terminant sa coupe. Un peu de champagne glissa sur son menton, tâchant le col de sa chemise jusque-là immaculée. Tant pis, il réglerait avec plaisir la note de pressing avant de renvoyer tout ça chez Yves Saint-Laurent. « La véritable question, c'est pourquoi toi, tu n'étais pas avec nous, répliqua-t-il en s'essuyant du revers de la main, toujours accroché à son camarade. Parce qu'on est une famille tu sais. A very dysfunctional one, I'll give you that but still. Totalement incestueuse, c'est clair, mais d'un autre côté, c'est un peu un rite de passage, tu vois. Voyons voir, Tamsin ‒ il la désigna d'un mouvement un peu trop brusque, manquant de renverser le reste de sa coupe ‒ est restée avec Will pendant un moment et on peut pas fréquenter une fille comme elle en restant totalement chaste. Quoique, Will est pas mal non plus, mais c'est mon cousin donc c'est peut-être un peu bizarre comme réflexion. Toujours est-il que voilà, ils n'ont pas dû passer leur temps à se tenir la main, si tu vois ce que je veux dire. Et puis il y a aussi Leo, je suis à peu près sûr que ces deux-là ont déjà joué à la bête à deux dos. Leo et Tamsin je veux dire. Donc Leo, Tamsin, Will. Oh, that would be a hell of a threesome, tiens. Et il y a Jessie aussi, je te parie qu'ils se contentent pas de répéter leur texte quand ils sont tous les deux. Reste Aisling et il y a Sully aussi. On a beau dire qu'ils sont amis, you could cut the sexual tension with a knife with those two. Et évidemment Nevil et moi, même si Nevil n'est plus là et que c'est arrivé qu'une fois. It still happened. Wow, c'est une vraie tradition en fait. Ce qui nous ramène à toi, le Belge. Personne s'est occupé de toi, non? » Il lui ébouriffa les cheveux avec un grand sourire. « A shame, really. Il paraît que les toilettes du Claridge's sont très confortables et sans vouloir me vanter, j'ai une bouche merveilleuse. So, what do you say, want me to blow you in the loo? » Il descendit le reste de son champagne avant d'apostropher une serveuse avec le même sourire éclatant qu'il avait servi à David un instant plus tôt. « Vous pourriez m'en apporter une autre ? Ce serait adorable, merci, lui glissa-t-il en rendant la coupe vide avant de reporter son attention sur l'autre acteur : tu sais quoi, ça me rappelle une chanson, un truc qui passait souvent à la radio il y a quoi, trois ou quatre ans ? Ça te dit rien ? Enfin bref, on y va ? » Dangereux et pourtant il s'y était engagé tête baissée, même si une petite voix dans le fond de son crâne hurlait que c'était une très, très mauvaise idée.
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MessageSujet: Re: I couldn't hold his hand, can I hold yours instead? w/ David   I couldn't hold his hand, can I hold yours instead? w/ David Icon_minitimeJeu 3 Mar - 5:29

« Moi je pense que tu sais » Il ignora la pique. Il ignora le ricanement. Ou il tenta d'ignorer. Si la légère rougeur ne disparu certainement pas de ses joues, au moins elle n'empira pas. Pas tout de suite. Pas pour ça. Pas alors que cet idiot renversait la moitié de ce qu'il lui restait de champagne sur sa chemise et s'essuyait le menton avec sa manche comme si c'était évident. Comme s'il ne portait pas un putain de costume qui coûtait plus cher que deux mois de salaire. Enfin, deux mois de ses anciens salaires. Mais il tiqua à peine. Ce n'était pas le moment d'être tatillon. Ce n'était pas le moment de s'agacer du manque de mesure de son collègue. Pas tout de suite. Pas pour ça. Et plutôt que d'essayer d'expliquer à Fitzwilliam pourquoi lui n'était pas avec eux, il l'écouta stoïquement déblatérer un tas de conneries sur la belle famille que ce cast était. Oh, des raisons de ne pas être avec eux, il en avait. La principale se trouvant à ce moment précis un peu trop avachie sur lui, à lui expliquer avec une bonne volonté déconcertante les coucheries qui avaient eut lieu depuis qu'ils se connaissaient, tous. Et il le laissait lui raconter les histoires des autres sans moufter. Rien qui ne tienne du secret défense, rien de bien surprenant en réalité. Et par un miracle quelconque, il réussit à rester tout aussi neutre à l'évocation de Nevil Munroe. Et si les rumeurs sur les deux-là n'avait pas manqué de lui arriver aux oreilles, et que l'attitude de Fitzwilliam pendant ces derniers mois devait bien s'expliquer d'une façon ou d'une autre, c'était différent de l'entendre dans la bouche du principal concerné. Ce n'était pas le genre de sujet que les gens proches de Charlie avaient pu aborder avec lui, tant Munroe semblait être un sujet tabou en présence de son remplaçant. Et il ne s'en était sûrement pas plaint. Mais malgré le silence des autres, la remarque de l'acteur n'avait rien d'une révélation. Et si Charlie oubliait tout le lendemain, David ne manquerait pas de prétendre qu'il n'avait jamais entendu quoi que ce soit.

Un petit soupir lui échappa alors que l'autre lui ébouriffait les cheveux, souriant et fier de lui. Qu'est-ce qu'il voulait? Le caser avec un des membres du staff? L'idée n'enchantait pas David. Et il s'apprêtait mentalement à refuser les noms que l'autre pourrait lui proposer. Il avait l'habitude, sa sœur était la première à tenter de le caser contre son gré avec le premier venu. Pénible mais pas insurmontable. « A shame, really. Il paraît que les toilettes du Claridge's sont très confortables et sans vouloir me vanter, j'ai une bouche merveilleuse. So, what do you say, want me to blow you in the loo? » Ses yeux descendirent un instant sur les lèvres de Fitzwilliam, comme par réflexe, avant que le message n'atteigne réellement son cerveau. Et qu'il ne manque de s'étouffer. Et l'autre lui laissa le temps de récupérer alors qu'il s'adressait à la première serveuse venue, comme si de rien n'était. Well, that would be quite a way to make peace. Il se demanda un instant comme cela pouvait être sa première réflexion, mais après tout, l'absurde répondait à l'absurde. Et rien qui ne passait dans son esprit ne pouvait faire sens à cet instant précis. Et quand l'attention de Fitzwilliam se reposa sur lui, il avait déjà eu le temps de se demander s'il n'avait pas fait erreur. S'il n'avait pas mal entendu. S'il n'avait pas disjoncté un moment et imaginé cette proposition absurde.

« tu sais quoi, ça me rappelle une chanson, un truc qui passait souvent à la radio il y a quoi, trois ou quatre ans ? Ça te dit rien ? Enfin bref, on y va ? » Non. Définitivement. Ce n'était pas son cerveau qui faisait des siennes. De toute évidence, c'était celui de Charlie. Tout ceci n'était sûrement qu'une blague. Une très mauvaise blague. Et si David avait commencé à rougir alors qu'il tentait de gérer toutes les informations et de comprendre ce qu'il se passait, il rougit encore un peu plus. Pas vraiment de gène, pas cette fois-ci. De colère. Il n'avait jamais manqué d'être cordial avec Charlie, et il avait subit sagement sans un mot plus haut que l'autre, vraiment. Il savait que l'alcool pouvait faire dire bien des conneries, il en avait fait les frais plus qu'à son tour... Mais ce n'était pas pareil. Sûrement parce qu'il ne supportait pas qu'on se foute de sa gueule. Ce n'était pas vraiment nouveau de la part de Charlie, mais c'était une nouvelle façon de faire. Trop tactile, trop souriante. Se rendant enfin compte que le bras de l'autre était toujours autour de ses épaules, il se dégagea un peu brusquement. « Don't... » Et après avoir prononcé un mot, il réalisa aussi vite qu'il avait du mal à prononcer une phrase complète. « Just don't. » Deux mots, c'était déjà difficile. Et il s'efforça de respirer pour se calmer. Mais pour une fois qu'il parlait à Charlie, son ton ne respirait pas la gène. Oh, si l'on cherchait bien, on pouvait définitivement y trouver une pointe de malaise, quelque part, bien cachée derrière l'irritation qui lui brulait les joues. « I'm not a bloody joke Fitzwilliam. » Et il s'écarta un peu plus de Charlie comme s'il existait une distance minimale pour être pris au sérieux. « Je sais pas comment t'as pu te dire que ce serait une bonne blague. Garde ça pour le reste de ta "famille", la prochaine fois, it's not like you want me in it anyway. » Les poings un peu trop serrés, la mâchoire crispée, il se força à inspirer profondément dans une tentative un peu ratée de retrouver son calme. Il ne voulait pas dire des choses qu'il regretterait. Ce n'était qu'un abruti ivre en face de lui. Il aurait pu se barrer sans autre forme de procès, mais les règles étaient simples. On ne fuit pas un homme qui a trop bu, ça ne fait que l'inciter à vous suivre. Et il y avait aussi un semblant de fierté en lui qui lui criait de ne pas bouger. Surtout ne pas bouger. Se tenant bien droit, comme seul un homme sobre en était capable, le menton levé. « J'ai accepté ton comportement de merde jusque là, mais ne vient pas gâcher cette soirée en te foutant de ma gueule. » Parce que ce n'était pas n'importe quelle soirée. Pas pour David. Et qu'il était hors de question qu'il laisse qui que ce soit transformer ça en mauvais souvenir.


Dernière édition par David I. Vanderberghe le Dim 6 Mar - 22:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I couldn't hold his hand, can I hold yours instead? w/ David   I couldn't hold his hand, can I hold yours instead? w/ David Icon_minitimeJeu 3 Mar - 22:20

Il y était peut-être allé un peu fort cette fois. Juste un peu. Un tout petit peu. Jouer la carte de l'allusion vaguement graveleuse, c'était facile. Easy, safe. Ça n'avait pas d'importance, pas vraiment et il ne s'en souviendrait pas le lendemain. Balancer ce genre de propositions avait déjà plus de conséquences et, évidemment, Charlie n'avait pas réfléchi avant de parler. Ce n'était pas dans ses habitudes pourtant, il avait plutôt tendance à se poser des questions pendant quinze à vingt minutes avant d'ouvrir la bouche en présence d'inconnus ‒ et aussi familier que semblait son visage, David était un inconnu. L'alcool ne le faisait définitivement pas apparaître sous son meilleur jour, c'était certain. Couplé à la présence de David ‒ well, c'était clairement la catastrophe assurée.

Il ne réalisa pas tout de suite que la réaction de l'autre acteur n'était clairement pas celle escomptée, trop occupé à chercher la petite serveuse des yeux, des fois qu'elle se soit perdue. Non, il comprit que quelque chose n'allait pas après quelques secondes, lorsque David se déroba presque violemment à son étreinte. Décontenancé, Charlie perdit un peu de sa superbe. Son sourire disparut lentement, au fur et à mesure que son bras retombait le long de son flanc. Il n'était pas idiot, il était parfaitement capable de comprendre ce qu'il entendait, oui. Oui mais non. Sa gorge était sèche soudain et il n'avait plus vraiment envie de ricaner ‒ où diable était cette serveuse, for fuck's sake ? Il se sentait idiot, empoté, sans verre à la main, sans répartie dans la bouche. Idiot, ivre et triste, bien trop triste pour cette soirée, bien trop triste pour faire face à ce type qui, clairement, ne le portait pas dans son cœur. Et comment aurait-il pu en être autrement ? Il avait passé les six derniers mois à se comporter comme le dernier des connards. Pas seulement avec David, non, mais c'était probablement avec lui qu'il avait été le plus insupportable. Et c'était lui qui l'avait supporté le mieux. Evidemment qu'il devait finir par exploser, sooner or later. Evidemment, oui, mais Charlie n'avait pas les idées suffisamment claires pour se montrer compréhensif ou même voir plus loin que son propre nombril. Il avait essayé d'être sympa, d'être plus ouvert, fuck, il avait essayé. Il lui avait fallu plusieurs verres et une bonne heure à écouter Aisling et les autres papoter sans but pour atteindre le niveau d'emmerdement nécessaire, mais il avait essayé. Il avait fait un effort, chose qui ne lui était pas venu à l'esprit depuis que l'autre s'était pointé comme une fleur sur le tournage, par un beau matin de printemps ‒ ha ! ‒ il avait fait un effort et voilà comment on le récompensait. Well, fuck that shit.

Il enfonça ses mains dans ses poches, reculant d'un pas à son tour, et secoua la tête, la bouche tordue par un pli amer. Il avait la désagréable impression d'être un gamin pris la main dans le sac et, merde, il détestait ça. Surtout dans la bouche de quelqu'un qu'il appréciait si peu. A plus forte raison dans la bouche de quelqu'un qu'il appréciait si peu et qui, bien sûr, était en train de refuser sa proposition indécente. Charlie gérait mal le rejet. Très mal. « Ah, yes, a joke » reprit-il, ricanant sèchement. Il se rapprocha et pointa un index accusateur sur David. D'ya really think I'd joke like that when I'm not even out? Don't be a bloody fool » Il avait fait une bêtise, il avait trop bu et il n'y avait franchement pas de quoi en faire toute une histoire. N'importe qui d'autre ‒ oui mais pas David, et c'était David que Charlie avait en face de lui. David dont c'était le premier grand rôle ou whatever. Comme si c'était une raison pour jouer les rabat-joie moralisateurs. « Tu crois que c'est la routine pour nous peut-être ? reprit-il, sans reculer ‒ un pas en arrière lui aurait certainement fait du bien pourtant. Qu'on fait ça tous les trois ou quatre mois et que ça ne compte pas ? Oui, peut-être que c'est ton premier rôle mais ce film est tout aussi important pour nous que pour toi. Et tu devrais le savoir mieux que personne, puisque tu l'as remplacé. Pourtant, tu ne nous vois pas planté dans un coin à faire semblant d'écouter des producteurs rasoirs qui ne t'ouvriront aucune porte sinon celle de leur chambre. Parce que ouais, on est une famille et on a perdu quelqu'un. J'ai perdu quelqu'un, ok, mais on essaye de, d'avancer. J'essaye, d'accord ? Et toi, tu... never mind, c'est pas le problème. Reste donc dans ton coin, see if I care. No one does anyway » ajouta-t-il dans un murmure. La petite serveuse avait réapparu, probablement depuis un moment déjà, et elle semblait prête à laisser le parquet l'avaler. « Merci » lui fit-il, légèrement trop sec. Elle irait peut-être raconter ce qu'elle avait vu et entendu à la presse, tant pis. Les tabloïds n'avaient pas besoin d'employés indiscrets pour colporter rumeurs et ragots à son sujet et à propos de sa sexualité. Fût une époque où il s'en souciait mais la mort de Nevil avait remis les choses en perspective. Ce qu'il ne se pardonnerait pas, en revanche, ce serait les articles étalant sa discorde avec le remplaçant de son regretté ami et camarade de jeu. La production n'apprécierait sans doute pas, pas plus que son agent ou le reste du monde d'ailleurs. Et il n'avait vraiment, vraiment pas envie de démentir, pas après avoir souffert le regard suffisant de ce type sorti de nulle part, que seule sa belle gueule avait fait entrer dans le cast. « And you know what? Fuck you. Pas littéralement, évidemment. Je ne voudrais surtout pas que tu prennes ça pour une autre blague » cracha-t-il avec un regard noir.

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MessageSujet: Re: I couldn't hold his hand, can I hold yours instead? w/ David   I couldn't hold his hand, can I hold yours instead? w/ David Icon_minitimeVen 4 Mar - 3:37

Il tenait à rester là et à gagner. C'était la réflexion un peu trop naïve qu'il avait eu. Un peu trop naïve et qui ne lui ressemblait pas vraiment. Parce qu'il n'avait pas trop de possibilité de gagner cette connerie. Mais à force de fuir pour laisser à Charlie le temps de digérer tout ce qu'il avait à digérer, lui laisser l'espace dont il avait besoin... A force de fuir, il finissait pas constater que ce n'était pas la solution. Alors il aurait pu comprendre que s'affirmer au moment précis où l'autre acteur était ivre mort n'était pas forcément l'idée du siècle. Il aurait pu se dire que tenir tête à quelqu'un dans l'état de Charlie était une très mauvaise idée. Peut-être même pire que de le fuir. Oui, définitivement pire que de le fuir. Il aurait pu y réfléchir. Et après deux secondes de réflexion, il s'en serait surement rendu compte. Mais malgré son éternel calme olympien qui ne servait qu'à dissimuler tant bien que mal son malaise constant, il lui arrivait de perdre pied. Et s'il y avait bien une chose qu'il ne supportait pas, c'était qu'on prétende s'intéresser à lui pour le tourner en ridicule. Difficile souvenir d'enfance? Peut-être, il faudrait qu'il en parle à un psy un jour, maintenant qu'il avait les moyens de s'en payer un. Pour le moment, il se contentait d'enrager. D'enrager sans même être capable de se raisonner. Ce n'était qu'un ivrogne face à lui. Il aurait pu faire bien pire. Sûrement. Il avait pourtant l'habitude que Charlie se foute de sa gueule, ouvertement ou moins. Mais allez savoir pourquoi, la dernière en date ne passait pas. Et c'était sûrement juste la remarque de trop. Quelles que fussent les circonstances, atténuantes ou pas, David avait atteint sa limite. Ou bien était-ce autre chose. Le simple fait que la proposition ait pu lui paraître sérieuse pendant une seconde, avant qu'il ne réalise que cela ne pouvait qu'être un moyen de se foutre de sa gueule... Mais il n'avait pas vraiment besoin d'une raison, il n'avait pas besoin de chercher à comprendre. Il avait toutes les excuses du monde, et ça lui suffisait largement. Il regretterait bien assez vite de n'avoir pas simplement fuit, de toute façon.

« Ah, yes, a joke » Et un ricanement un peu sec. David n'avait pas envie d'en rire. Il n'était pas là pour le divertissement de l'autre. Il n'était pas là pour qu'il passe ses nerfs. Il avait assumé le rôle un moment, oui, en espérant que ça aiderait cet idiot à faire son deuil, mais de toute évidence, il y avait trop pris goût. Et si ce n'était pas le meilleur moment pour mettre les choses au point, c'était celui qu'il avait choisi. D'ya really think I'd joke like that when I'm not even out? Don't be a bloody fool » Mais il ne s'attendait pas à ça. Vraiment pas. Et ça le coupa un instant dans son élan. Coupé dans sa rage, coupé dans son envie d'attraper Charlie par les épaules et de le secouer jusqu'à ce qu'il arrête d'être le petit con qu'il savait si bien être. What the hell was he saying? Et David ne savait pas franchement ce qu'il préférait. Que tout ça ne soit qu'un moyen pour Fitwilliam de se foutre de sa gueule, ou que la proposition soit sérieuse. Et alors que ses poings se desserraient un peu, et que sa mâchoire se détendait bêtement alors qu'il la retenait de justesse de tomber, il ne put s'empêcher d'imaginer la situation. Décidément, son esprit était bien trop imaginatif ce soir, et il se félicita d'avoir déjà les joues rouges. Son cas ne pouvait plus empirer. Et il se félicita que Charlie fusse en train de lui expliquer quelques conneries sur le fait qu'il ne servait à rien de parler avec les producteurs, pour qu'il n'interprète nullement ses yeux qui se perdirent un instant sur ces lèvres trop occupées à parler. Mais dont il détourna bien vite son attention quand il s'en rendit lui-même compte. What the bloody hell is wrong with me.

« Parce que ouais, on est une famille et on a perdu quelqu'un. J'ai perdu quelqu'un, ok, mais on essaye de, d'avancer. J'essaye, d'accord ? Et toi, tu... never mind, c'est pas le problème. Reste donc dans ton coin, see if I care. No one does anyway » La conclusion manqua de lui faire un pincement au cœur, mais finit surtout par le remettre sur la bonne voie. Et à nouveau, son regard qui s'était perdu un moment redevient un peu plus tranchant alors que l'autre idiot récupèrait un verre de champagne auprès de la pauvre serveuse. Il aurait bien besoin d'un verre d'eau, mais ce n'est évidemment pas quelque chose qui traîne dans le coin. Et hors de question qu'il se laisse à aller boire du champagne juste à cause de lui. Juste à cause d'une phrase un peu trop bien trouvée. Après tout, Charlie lui envoyait tellement de piques quand ils avaient le malheur de se parler, il fallait bien que ça tombe juste de temps en temps. Simple question de probabilité. « And you know what? Fuck you. Pas littéralement, évidemment. Je ne voudrais surtout pas que tu prennes ça pour une autre blague » Et cette fois-ci, un ricanement un peu sinistre passa les lèvres de David. Il se surprit lui-même, un peu. Non, ce n'était pas vraiment son genre ricaner comme le premier connard venu. Non. Mais là, l'absurdité du moment le dépassait. Oh, il était le plus sobre des deux, sobre comme un chameau, alors oui, probablement que c'était à lui de calmer le jeu et d'être compréhensif. Sauf que ivre ou non, c'était toujours la même chose avec Charlie. Les mêmes reproches débiles. S'ils avaient besoin d'un moment ensemble pour se remémorer un proche perdu, il n'avait certainement rien à foutre avec eux. Non, il n'était pas content que Nevil soit mort. Non, ce n'était pas qu'il n'en avait rien à foutre. Mais il ne le connaissait pas, et il n'avait rien à faire avec ceux qui avaient pu l'apprécier sincèrement. « Wow, what a comeback. » Il se passe une main fatiguée sur le visage. « And I don't even know what's the worst. Tu crois vraiment que tu peux prétendre que tu "essaie" quand tu me propose... ça?! I don't call that trying. » Si c'était ça passer à autre chose pour lui, c'était inquiétant. « Et je sais que ça va être dur à croire, but you're not the first to lose a loved one, you know. The others are not all huge asshats. » Et il s'en voulut un peu, à peine eut-il prononcé ces mots. Mais après tout, si Charlie était déterminé à le détester, autant qu'il lui en veuille pour quelque chose.
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MessageSujet: Re: I couldn't hold his hand, can I hold yours instead? w/ David   I couldn't hold his hand, can I hold yours instead? w/ David Icon_minitimeMar 8 Mar - 3:24

Dans la grande liste de ses regrets, toujours plus longue au fur et à mesure que le temps passait, croiser le chemin de David Vanderberghe n'occupait même pas la première position. Non, c'était s'être laissé tomber stupidement amoureux de Nevil et de son humour foireux, de son regard rieur et de ses cardigans affreux, c'était cette masse de sentiments sans fin ‒ dans tous les sens de l'expression, really, since he never really got closure and would never have any ‒ qu'il regrettait amèrement. Falling for your co-star, avait-on vu plus cliché, vraiment ? Heureusement qu'ils n'occupaient les rôles de deux amants maudits que dans l'esprit de quelques fans et dans les chapitres de leurs fanfictions sur Tumblr et Archive of Our Own. Not that he checked ‒ except he totally did.

Non, David n'était pas un regret, pas vraiment. Il n'était pas assez important pour en être un, il n'était rien que le type qui avait la malchance de ressembler un peu trop à un défunt. Ce que Charlie devenait à son contact, en revanche, c'était une autre histoire. Quelque part, il savait qu'il était sur une pente glissante, qu'il s'éloignait à grands pas de l'homme qu'il aspirait à devenir. Pourtant, il avait réellement commencé à aller mieux, à se dire qu'il finirait par passer outre le chagrin et la rancœur ‒ rancœur qui, d'ailleurs, n'avait aucun fondement. On ne pouvait pas détester quelqu'un pour son apparence. Ou sa sexualité. Il aurait dû avoir honte. Il aurait certainement honte, plus tard. La honte et les regrets, voilà à quoi se résumait sa triste existence à présent. Tout ça parce que l'imbécile dont il était tombé amoureux avait jugé utile de prendre le risque de trop pour une cascade complètement idiote. Leave it to Nevil Munroe to be the only actor to die during the 21th century. Ah, ça, oui, il avait marqué les esprits.

Cette soirée aussi marquerait les esprits. Probablement pas celui de Charlie si cette coupe de champagne n'était pas la dernière mais il n'en serait assurément pas de même pour David, lequel se tenait bien trop droit pour ne pas être tout à fait sobre. Pity, really. Qui ne buvait pas à une première ? Personne parmi le cast des Maraudeurs. Personne à part David, manifestement. It was probably for the best. Quelqu'un d'autre, quelqu'un d'un peu plus enivré aurait déjà écrasé son poing sur le nez de Charlie. He sure would have already punch himself. Non, au lieu d'un crochet du droit, David lui servit un ricanement sec, le premier qu'il ait jamais entendu. D'ordinaire si stoïque, le petit nouveau de l'équipe avait presque l'air en colère à présent. Good, songea Charlie malgré lui. Evidemment, oui. Il cherchait une réaction, qu'il veuille bien l'admettre ou non. Une réaction, n'importe laquelle, pourvu qu'elle soit plus violente que le calme effarant dont l'autre avait fait preuve face à lui jusque-là. Tout le monde restait si silencieux, si rempli de pitié qu'il aurait pu en vomir. Et Charlie n'avait que faire de leur pitié. Peut-être que c'était exactement ce dont il avait besoin, dans le fond. Un peu de colère, un peu de violence, un peu moins de cette douceur empruntée dont ses proches faisaient preuve depuis des mois. Peut-être qu'enfin, quelqu'un allait penser à lui remettre les idées en place parce qu'il serait allé trop loin.

And did he, now? Ce n'était pas vraiment une blague, cette proposition d'aller se familiariser avec les toilettes du Claridge's ‒ and mostly with each other. Ce n'était pas une blague, plutôt la conséquence de mois de tristesse et de solitude. Sans être le party animal que certains torchons dépeignaient dans leur semblant d'articles, Charlie n'était pas exactement un ermite. Il aimait la quiétude de son appartement mais il lui arrivait de sortir, de s'abandonner dans la foule d'un club ou de se fondre dans la masse des habitués d'un pub quelconque, de sourire à une inconnue et de danser avec un type qu'il ne rappelait pas le lendemain. Il était seul et toujours perdu au fond du placard, mais il n'était pas abstinent. Du moins il ne l'avait pas été jusqu'à ce qu'il se roule dans ses draps avec Nevil. And, man, it was a long time ago. L'alcool aidant, tous ces mois d'un célibat triste l'avaient manifestement fait déraillé ‒ parce que franchement, David would have probably not been his first choice to hook up, not by a long shot. Not in a million years, enfin, presque. Alors ce n'était pas une blague but it probably should have been. La situation aurait certainement été beaucoup plus simple si ça avait été une blague. Ou, en tout cas, un peu moins compliquée.

La serveuse avait probablement senti la tension qui régnait et elle déguerpit sitôt qu'il eut pris sa flûte de champagne. Clever girl. Ou peut-être pas. Après tout, si elle était de ces employés indiscrets qui vendaient les secrets et ragots captés sur leur temps de travail, elle aurait probablement dû rester pour entendre le fin mot de l'histoire. Charlie l'aurait fait, à sa place. Au lieu de ça, il avait juste envie de disparaître, lui aussi. Envolée sa verve d'un peu plus tôt, disparue la profonde envie d'écraser ce type et le voir tiquer sous une remarque blessante. Il était vide, vide et fatigué. Even the champagne tasted like shit now. Il avala la dernière gorgée presque avec dégoût. « Yeah, I guess I am. But try to watch the person you love die right in front of you and have the world know about it without really knowing anything. Try to deal with all of those bloody journalists asking you about it and about how you grieved as if it's over, as if it's in the past. Try to watch a bloody stranger take his place in a room full of people who are happy about it. Try that, then you'll be able to judge me. Until then, you have no right to » Il retint l'insulte qui lui montait à nouveau aux lèvres avec un goût de bile. Peut-être était-ce l'injure de trop. Ou il allait être malade, au choix. Probablement la seconde option, réalisa-t-il un peu tard. Sans réfléchir, il colla sa coupe vide entre les pattes du Belge. « I'm gonna be sick » souffla-t-il avec un frisson. Il s'éloigna à grands pas, tâchant de se rappeler où étaient ces fameuses toilettes. Il y avait probablement une bonne blague, lost right there mais il n'avait pas le temps de penser à ça. He wasn't even the funny guy, Nevil was.

Nevil, ses vannes et son horrible sens de la mode se laissèrent rapidement éclipsés par le dégoût et les haut-le-cœur qui se répercutèrent sans élégance ni classe contre les parois de l'une des cuvettes immaculées des toilettes du Claridge's. Il faudrait complimenter les propriétaires sur la propreté des lieux, tiens. Charlie se sentit presque mal de les souiller ainsi, assis sur le sol froid. Si tant est qu'il était possible de se sentir plus mal en point encore. Quel foutu imbécile il faisait. Et la lucidité qui revenait par timides vagues était aussi amère et écœurante que les restes de son dîner, à présent perdu dans les canalisations de l'hôtel. Avec un peu de chance, on le laisserait se perdre dans sa gêne en paix. Ouais, avec un peu de chance, comme si c'était encore possible après tout ce qui était arrivé l'année passée.
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MessageSujet: Re: I couldn't hold his hand, can I hold yours instead? w/ David   I couldn't hold his hand, can I hold yours instead? w/ David Icon_minitimeVen 11 Mar - 0:15

Et il écouta stoïquement Charlie lui expliquer que lui, ce n'était pas pareil. Pas pareil que les autres qui perdaient ceux qu'ils aimaient. Parce que... Parce que quoi, David ne savait pas très bien. Oh, il comprenait les excuses de Charlie. Mais c'était tout ce que c'était. Des excuses. Pour continuer à se morfondre et à se comporter comme le dernier des cons, tout en s'auto-persuadant qu'il en avait le droit, qu'il était légitime. Qu'il avait le droit d'emmerder le monde entier et que le monde entier le méritait. David n'aurait jamais prétendu que l'épreuve qu'il traversait était facile, mais ce n'était pas plus dur que pour une autre mort. Voir Nevil mourir devant lui avait du être horrible, mais en quoi pouvait-il prétendre que c'était pire qu'autre chose. La célébrité n'arrangeait rien, certes, mais c'était son boulot de savoir gérer ça. Alors oui, c'était difficile. Certes. Mais des mois après, ce n'était plus une question d'avoir du mal à gérer le deuil et les journalistes. Il avait eu des vacances, la production lui avait laissé le temps de récupérer. Peut-être pas assez, mais c'était le principe. Nevil était mort, mais pas le reste du monde. La vie continuait. Et toutes les personnes endeuillées se retrouvaient à un moment obligée de retourner à leur boulot. Et au fait de voir la place que leur proche occupait remplacée petit à petit dans la vie des autres quand ils savent qu'elle ne sera jamais comblée dans la leur. Non, David n'était pas un professionnel du deuil, et il n'aurait jamais prétendu que c'était si simple que ça à comprendre. Il était compatissant, il partageait la peine des autres quand il les voyait face à ces évènements qui pouvaient chambouler une vie. Et c'était bien pour ça, qu'il était toujours resté aimable avec Charlie quoi qu'il fasse. C'était bien pour ça qu'il avait tout laissé passer ces derniers mois sans jamais relever les remarques désagréables ou les regards assassins. Mais même lui avait ses limites. Et s'il pouvait laisser passer beaucoup de chose, il ne pouvait pas laisser Charlie croire que ses excuses valaient quelque chose. Il ne pouvait pas le laisser se croire en son bon droit, quand il se comportait comme un abruti fini.

Mais il n'eut pas vraiment le temps de le reprendre qu'il se retrouvait avec une coupe de champagne vide dans les mains. « I'm gonna be sick » Il resta un instant planté là comme un con alors que Charlie s'enfuyait vers les toilettes. La coupe de champagne vide dans les mains, ses doigts jouant inconsciemment sur le rebord de celle-ci. Il se retrouvait là, tout seul, idiot. Il aurait pu s'assurer que tout allait bien pour l'autre idiot dans les toilettes. Il aurait pu. Et le fait qu'il se doutait qu'il était simplement en train de vomir et tout à fait capable de se gérer lui-même ne fut même pas ce qui l'incita à ne pas le suivre. Le fait qu'il a envie de le remettre à sa place non plus. Plutôt la chaleur qu'il sentait monter dans ses joues à la simple idée de suivre Charlie dans ces foutus toilettes où il lui avait promis de l'"aider à s'intégrer dans le cast". L'impression désagréable qu'il ne pourrait plus vraiment regarder l'autre acteur de la même façon, et certainement pas se retrouver aux toilettes en même temps que lui. Sa décision de fuir était purement égoïste mais après tout, Charlie était suffisamment grand pour se débrouiller seul. Et quelqu'un finirait bien par aller s'occuper de lui. Quelqu'un de sa chère famille. Pour ce qui était de David, sa fin de soirée était foutue. Il serait bien resté un peu plus longtemps, faire semblant d'être à l'aise, et assumer son rôle de Sirius... Mais il sentait qu'il n'en était pas capable. Il posa la coupe vide sur une table quelconque sur son chemin vers la sortie. Il fuyait sans même s'excuser, mais les autres ne s'en rendraient probablement pas compte. Il avait besoin de rentrer chez lui, se foutre dans son lit, et dormir. Dormir pour éviter de penser à tout ça. Pour éviter de penser à Charlie, et d'angoisser quant aux critiques du films. Pour éviter de penser à Charlie surtout, et s'énerver tout seul. Et il prierait pour que son subconscient ne trouve pas le moyen de lui inventer quelques rêves un peu trop louches dont il se réveillerait en haletant et le feu aux joues. Prières vaines.
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