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 open your eyes, there's no one by your side [fabien & reese]

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MessageSujet: open your eyes, there's no one by your side [fabien & reese]   open your eyes, there's no one by your side [fabien & reese] Icon_minitimeLun 7 Mar - 8:20

« open your eyes, there's no one by your side »
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Tout ce qui existe est le tonnerre. Tout n’est que tonnerre. Furieux, il gronde dans les veines de Fab copiant le battement de la musique. Il ferme ces yeux, puis les éclairs, la foudre disparaissent et il ne reste que le tonnerre et sa danse. Il bondit sous ses commandes, la gravité se jouant de lui, le fustigeant pour son indécence. Pourtant, plus rien ne lui est souverain, c’est le néant, le vide, l’oubliette où seul le cisaillement du tonnerre l’enrage. Fab y est seul, au summum de sa solitude. Parfois, il tourne, jonglant avec son être et perdant ses pensées dans le mouvement. La chaleur de l’exercice lui monte à la tête et il suffoque mielleusement. Le contour du précipice s’embrouille alors que sa foi se dessine dans la noirceur. Il s’approche, tend son corps, respire ou oublie de le faire, imagine la distance qui le sépare du sol, se décrit sa chute, présent son vertige, soulève ses orteils, glisse dans l’air, s’y jette, tombe librement et se fracasse le crâne contre ce même tonnerre, avant de revoir son délire se défiler devant ses paupières closes.

Puis, Fab ouvre les yeux. La fête rugit sa terreur, les stroboscopes convulsent alors qu’y est incendié l’hérésie des traîtres de la nuit, blafards et ennuyants. Sur la piste de danse, les disciples de l’hédonisme convulsent, prient à la fête, souhaitent sa rédemption et sa miséricorde. Ils s’échappent du tumulte du jour, hideux, laid, sincère, pour plonger dans une nausée nocturne. Ils échangent le sommeil pour la liberté, mais, au fond, dorment dans ce rêve multicolore, s’enchantent en guettant l’engouement de leurs démons, tapis en eux, libérés par la hantise du soir. Parmi eux, Fab, yeux ouverts, aperçoit ce culte en sueurs, s’excite à la vue des épidermes humides qui ondulent dans le brouillard de la fête. C’est magique. Puis, il referme les yeux.

Et voilà, qu’à nouveau, tout n’est plus que tonnerre. Sous ses paupières, il ne reste que le son de la musique qui arrache la réalité, emprisonne Fab, le torture, omniprésente. Seul face au bruit, il est nu et désarmé, face à une déesse sans pitié qui gronde, gronde fort, encore plus fort, terrible est son rythme, impitoyable est son son, assourdissant. Néanmoins, Fab y est seul, abandonné, libre de garder pour lui seul l’univers. Il se déroge à ce partage forcé et nauséeux du réel, vit de sa propre sincérité et pleure sa paisible démence.

Hélas, il rouvre les yeux. Afin de voir qu’il n’y a personne sur le dance floor. Il n’y a que lui, l’homme à la mer, dans la marée violente et ardente, les vents et les vagues le frappent, le punissent. Mais personne n’est à ses côtés. Son délire devient réalité. Fab saisit que sa solitude n’est plus optionnelle ou volontaire : il s’y est maladroitement condamné. Ces gens qui dansent autour de lui, dans son appartement, sous le gueulement de ses hautparleurs et la psychose des néons, sont ses collègues de fête, voire les membres de sa paroisse délirante, mais aucun d’eux n’est son ami. A-t-il seulement déjà eu un ami? Évidemment, mais Fab les abandonne. Ottawa, Montréal, Vancouver, New York et Seattle se décomposent les macchabées de ses feues amitiés. Lui-même n’est qu’un défunt qui danse sous le tonnerre. Voilà pourquoi il ne voit pas la foudre qui vient tout juste de l’annihiler.

Une blonde se colle à Fab de manière lascive et dépose entre ses lèvres un pétard qui traverse le champ de bataille. Il respire le cannabis avec avidité, la fumée lui brûlant vivement l’esprit. Alors qu’il confie le joint au fêtard le plus proche, la courtisane l’embrasse avec passion, déplaçant sa main sur le membre avivé de l’hôte, lequel répond avec une tendresse violente, laquelle lui est caractéristique. Sa bouche, motivée par les pulsions des amphétamines, se bat contre la sienne et remporte leur guérilla buccale, la vénusté se laissant abattre par le baiser. Plusieurs minutes s’écoulent pendant lesquelles Fab se délecte de la passion soudaine, en raffole même, cet oaristys au milieu des danseurs se prolongeant furieusement. Alors qu’il s’arrête afin de reprendre son souffle, il étudie le visage de la jeune blonde et la reconnait, sachant qu’ils ont déjà baisé ensemble. Souvent, ceci ne l’empêche pas de répéter les ébats, si ceux-ci se sont avéré un minimum mémorable. Néanmoins, ce soir est différent. La solitude de Fab pèse davantage, un isolement qu’une baise anonyme et prévisible ne saurait apaiser. Ce soir, cette nuit, le jeune homme cherche, doit débusquer une expérience plus puissante. Quelque chose qui le sortira de son spleen spontané.

Sans plus tarder, il s’éloigne de la blondasse, laquelle tombe dans les bras du danseur voisin. Fab se rend près du comptoir de sa cuisine, où l’alcool coule à flot et les rasades prennent une telle vigueur qu’elles rappellent les chutes du Niagara. Alors qu’il se sert une bière, l’envie lui prend de prendre un comprimé d’ecstasy, une envie à la limite entre l’amour de la vie et le goût du suicide. Sa chambre est la seule pièce verrouillée de l’appartement, la chambre d’invités servant aux âmes en peine en plein ébats, souvent plusieurs partageant l’espace, dans une lascivité à la limite orgiaque. Fab s’en moque un peu, ne visitant que rarement cette pièce de son chez soi londonien.

L’étudiant déverrouille la poignée et s’enferme quelques instants dans sa chambre et dans la noirceur de celle-ci. Le bruit du tonnerre y est légèrement réduit et il ne reste des lumières festives qu’une mince bande alternativement bleue et verte sous la craque entre le bas de la porte et le plancher. Fab en profite pour écouter ses pensées, lesquelles ne sont plus interrompues. Il reste quelques secondes à apprécier le calme, la sérénité du moment, avant de replonger dans la fête, faire la java jusqu’à l’aube. Il tourne l’interrupteur, déniche un comprimé d’ecstasy, l’avale et, avec un regain de vie, s’apprête à se dédier à la débauche qui a lieu.

Du coin de l’œil, il aperçoit une fille, sirotant un breuvage, le dos appuyé contre le mur. Jamais ne l’a-t-il vu auparavant. Ce n’est pas la seule qu’il ignore parmi la trentaine, voire quarantaine de fêtards. Néanmoins, il n’a aucune idée d’où elle vient ou de qui l’a mené ici. Il ne peut s’empêcher, peut-être sous l’impulsion des amphétamines, d’être intrigué par sa présence, son existence même. Qui est-elle, se demande-t-il en l’abordant.

«Hello. I’m Fab, I live here. What’s your name?»
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MessageSujet: Re: open your eyes, there's no one by your side [fabien & reese]   open your eyes, there's no one by your side [fabien & reese] Icon_minitimeJeu 17 Mar - 23:39

Elle fit un gros effort pour se concentrer sur sa respiration, tout en conservant les yeux clos. Putain de merde, c’était quoi ça encore l’idée conne de sa mère de passer l’aspirateur, alors que le soleil était même pas levé ?! Elle ne voulut même pas ouvrir une paupière, afin de vérifier l’heure exacte. Un coup à l’éveiller complètement, alors qu’elle le sentait, elle avait encore cruellement besoin de sommeil. La soirée d’hier c’était prolongé jusqu’au bout de la nuit, et elle ne se souvenait même pas comment est-ce qu’elle avait réussi à ôter ses vêtements, s’enfiler un tee-shirt, et ne plus penser à sa grosse cuite, au fond de ses draps chauds, moelleux, et confortables. Le vrombissement sourd de l’aspirateur s’approchait dangereusement du côté de sa chambre – l’engin du diable était dans le couloir, avec Mrs Peters au bout. Parfois, elle l’a soupçonnait de faire exprès, comme ça, juste pour le plaisir de la faire chier. Go to hell, please.

Elle était suffisamment épuisée en plus, pour participer à une autre engueulade. Elle s’était prise la tête avec une meuf, alors que Reese était déjà bien éméchée, une sale connasse, qui avait tout fait pour foutre le bordel entre une de ses potes et son mec, et qui était parvenue à ses fins. Des histoires de gonzesses quoi. Sauf que les petites merdeuses avec des soutifs push up, et maquillée comme un camion, elle aimait bien leur refaire le portrait à coups de poings, histoire de l’embellir un peu plus. Ce qui n’avait pas manqué. Les multiples boutades avaient très vite dégénérées, et la jeune femme avait terminé avec terminé avec la lèvre inférieure ensanglantée, à cause de l’autre salope, là. Oh, ouais, ça commençait à lui revenir progressivement là, les événements commençaient à s’enchaîner progressivement dans son esprit, et c’était pas du joli joli. Elle était bien mieux au fond de son lit, ça c’est clair.

Et ce connard d’aspirateur…

Elle poussa quelques insultes, mais pas assez fortes pour être entendues. Elle n’avait pas envie de déclencher une affaire d’état, même si avec tout le bordel qu’elle était en train de foutre, franchement, ça risquait pas. Elle se laissa émerger lentement, consulta son réveil. Pas loin de quatorze. Sérieux, ça lui prenait souvent, son délire de faire le ménage à quatorze heures ??! Elle se passa une main sur le visage, la glissa vers sa bouche, là où c’était plus douloureux. Elle l’avait pas loupé, l’autre débile, là. Mais elle non plus, et bonus, elle l’avait même fait chialer, ce qui constituait une grande victoire. Elle finit par se redresser, juste assez pour être bien adossée contre les coussins de son lit, et tendit le bras pour attraper la manette de sa console, qui trainait un peu plus loin sur son lit. Elle avait la tête comme une pastèque, la langue pâteuse, son ventre pesait du plus. Elle avait un peu la dalle aussi. Mais bon. La flemme. C’était quand même moins compliqué d’allumer la Playstation, bien que a gueule de bois qu’elle se tapait corsait un peu l’affaire. Même quand elle n’était pas en contact direct avec elle, elle s’arrangeait pour lui pourrir la vie. Il fallait pourtant qu’elle meuble son aprèm : ce soir, rebelote, soirée.

Okay, ça faisait trois fois d’affilées qu’elle niquait sa partie, autant dire que c’était même pas la peine d’insister pour le jeu, et ce qui n’arrangea pas sa mauvaise humeur, mais eu pour mérite de l’irriter un peu plus. Les cheveux dans les yeux, elle se dégagea de sa couette, dans l’intention d’aller prendre une bonne douche. Elle ne pris la peine d’aller saluer ses parents, de retour à l’autre bout de la maison, en sortant de sa piaule. Pas trop d’humeur à causer, encore moins avec sa mère contre qui elle avait une dent aujourd’hui. Elle monta progressivement la chaleur du jet d’eau, dans la cabine de douche, ce qui ne tarda pas à embuer les parois, ainsi que le miroir de la salle de bain. Elle aimait ressentir les petits picotements, dû à une présence prolongée sous le pommeau de douche, qui réveillait ses membres, petit à petit. Well, well, comment est-ce qu’elle allait se fringuer ce soir ? Elle enroula une serviette autour de ses cheveux trempés, de même avec  son corps, pour se traîner de nouveau jusqu’à sa chambre, sans se soucier de laisser de grandes flaques d’eau derrière elle. Reese n’avait clairement rien foutu de son après midi, et Cole n’allait pas tarder pour venir la prendre en bagnole, il fallait qu’elle se grouille un peu, même si bon, au pire, elle le ferait attendre, il allait pas lui chier une pendule pour ça ! Il lui avait vendu du rêve, en même temps, avec sa soirée, il y avait ce type qui était pote avec un groupe d’amis, avec le type qui avait proposé à Cole de venir était assez proche de ces types là, et avait assuré que ça ne posait pas de problème s’ils se ramenaient à plusieurs. De toute façon, qu’est-ce qu’elle en avait à foutre, ça ne l’avait jamais dérangé pour s’incruster dans des soirées ! Cole ne lui avait pas menti, ce que Reese constata direct en pénétrant tant bien que mal dans l’appartement enfumé, deux bonnes heures plus tard, et aux multiples odeurs de shit, mélangé au bacon, ainsi qu’à l’alcool. C’était blindé, les lumières étaient tamisés, mais lui défonçaient les yeux quand même. D’accord, elle n’était pas tout à fait remise de sa cuite, mais alors, ils pouvaient tous aller se faire voir s’ils pensaient qu’elle n’allait pas s’éclater ce soir !

- I’m thirsty, déclara t-elle à Cole, en lui montrant la cuisine, où un bar improvisé avait été organisé. I’m thirs-ty, répéta t-elle en beuglant, pour couvrir les notes de musique qui s’échappaient des enceintes. Il l’observa, puis eu un geste de la main avec l’air de dire j’entends rien, je comprends pas, damn, you’re a jerk or what ?! On l’avait compris, elle n’avait pas spécialement la patience ce soir. Comme cet aprèm. Comme aujourd’hui, quoi. Drink, whouhou ! Il ne l’écoutait déjà plus de toute façon, et il pouvait aller se faire voir pour qu’elle lui ramène une canette de bière. S’approcher ne fut pas une si mince affaire que ça, et elle joua des épaules et des coudes pour arriver jusqu’à la table où se trouvaient  toutes les boissons. Elle s’empara d’une bouteille de multi fruits. Okayyy, bon début. Where’s the vodka ? demanda t-elle au premier gus qui lui passait sous la main, et qui par le plus grand des hasards, avait carrément attaqué la dite bouteille au goulot. Come on please, give it to me ! Elle aussi elle avait envie de sombrer dans cet état, et de sombrer, enfin ! Elle associa alcool et jus de fruits, avant d’en prendre une bonne gorgée, qui lui brûla la gorge, environ deux secondes après qu’elle l’ait ingurgité. Sûrement le temps nécessaire qu’il fallut au gars, à présent dans ses pattes, pour se la ramener, et se présenter. Elle eu un petit hochement de tête entendu dans sa direction, avant de le ver son verre, comme pour lui faire signe de trinquer. Wow, so let me tell you it’s a good place to spree ! Enfin du peu qu’elle en avait vu quoi, mais c’était bien son genre, de juger, au premier coup d’œil, sans chercher à creuser derrière les petites facettes. I’m Reese. Well, your parents will be so happy tomorrow morning, when they discover this place ! ironisa Reese, en rigolant. Non parce qu’il devait peut être un peu plus vieux qu’elle, mais aucune chance qu’il puisse avoir un appart de dingue comme ça, à lui tout seul ! Et clairement, ils n’étaient pas là ce soir pour assister au désastre… And no, I don’t help you to clean your home, it’s not my business ! But alcohool, it is ! plaisanta t-elle, en buvant de nouveau. Hell yeah !

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MessageSujet: Re: open your eyes, there's no one by your side [fabien & reese]   open your eyes, there's no one by your side [fabien & reese] Icon_minitimeSam 19 Mar - 0:53

Faire la java, c’est bien ce à quoi est destiné cet appartement. Les vertus de la vie d’adulte, la liberté folle, la zizanie obligatoire, la bonté défoncée. L’appartement qui tremble sur la force des sauteurs, l’alcool, alléchante, qui titille toujours le coin de leur regard et les stroboscopes qui fustigent les danseurs transis. Tous crachent sur ce qui les énerve, aucun compromis, aucun regret et aucune rancœur, seulement un espoir muet et naïf. Par moments, il semblerait que l’édifice tombe en ruines, que la fête devient révolte, les rebellés gueulant leurs stridents propos révolutionnaires par-dessus le bruit lourd des haut-parleurs. La fumée des pétards se transforme en l’incendie des palais, des institutions, les malfrats, libérés, s’emparent du pouvoir. L’étudiant en droit raffole de ce sentiment d’anomie, cette prise de contrôle ou plutôt cette prise d’otage de l’univers et du temps. Et cette fille, peut-être à son insu, s’apprête à joindre cette danse révoltée, ce délire motivé par la crise et l’abus. Suivant son invitation, Fab trinque avec la nouvelle venue, de plus en plus intrigué par sa présence, par son existence.

« Yeah, try leavin’ this place not complety fuckin’ hammered, trust me, s’fuckin’ impossible! How come it’s the first time I see you? »

Avec son aisance caractéristique, Fab se sert un verre de rhum brun et en glisse un autre à la belle intruse. Tout chez elle lui plait, son anonymat, sa transparence dans le décor. C’est la fille ce soir que, sans être alerte, il n’aurait peut-être pas remarqué, trop dément pour s’attarder à ce nouveau visage. Pourtant, il émane d’elle quelque chose d’unique. Certes, ses qualités charnelles s’avèrent indéniables, mais elle possède une aisance, une désinvolture qui n’est pas commune à tous les invités. Elle rigole déjà avec lui, comme si elle retrouvait un vieil ami. Pourtant, surement jamais n’avait-elle entendu parler des fiestas chez Fab, ou du moins n’en avait pas été témoin. Sinon, elle n’aurait aucun doute sur l’ardeur des nuits en ce flat londonien, lequel attirait l’élite des défoncés de la cité. Étudiants de droit, de médecine, de pharmacie, de psychologie, de finances, surtout de Cambridge, exténués, viciés par des études exigeantes et impitoyables venaient ici célébrer leur animosité et oublier la rigueur de leur apprentissage.

« Actually, my folks are way too busy wanking off in the Carabeans to care ‘bout the shit that’s goin’ down here! I actually live here alone, all they do is pay the rent! »

Cette Reese. Si intéressante et captivante dans sa nouveauté. Étrangement, Fab savoure cette rencontre, comme il ne l’a pas fait depuis un moment. Après tout, la beauté de cette fille n’est que supplanté par son corps désirable, séduisant. Peut-être finira-t-il par la baiser, songe-t-il. Ou peut-être autre chose. Peu importe la conclusion, ce soir, c’est avec cette fille qu’il veut être, ce mystère qu’il désire élucider, percer. Fab se sent attiré par elle, sa chevelure nourrie et éclatante, son regard déterminé et bombé d’ironie.

« No worries mate, I wasn’t countin’ on it. You see the crazy haired brunette snogging the red headed chick? Her name’s Mini, and she usually helps me clean, when she’s not too high on MDMA. She gets kinda… OCD-ish in the mornings. She was actually supposed to move in with me, but… long story short, she ODed and was hospitalized and her parents are not quite in the her movin’ out spirit. »

Par moments, vivre seul ennuie Fab. Les deux dernières années qu’il avait vécues à Montréal, en collocation avec son meilleur ami Aedan, avaient été démentes. Étudiants en droit, deux mecs d’excès, les fêtes avaient inondé leur appartement d’alcool et d’autres substances. Aedan et lui avaient planifié cette session à l’étranger ensemble, néanmoins, seul l’inscription de Fab avait été retenue. Depuis, Aedan avait dérivé de programmes, apprenant dorénavant des notions sur la gestion d’affaires. Depuis, la solitude avait envahi son chez-soi, vide que Fab remplissait bien avec ces fêtes démentes et interminables. Tout en discutant avec Reese, son regard convoite la frénésie des autres, enivré par l’idée de la fête, à laquelle il veut participer en compagnie de l’attrayante inconnue.

Soudainement, l’effet du comprimé d’ecstasy commence à se faire sentir. Fab tape du pied, ses jambes se secouent irrésistiblement au son de la musique. Ses longues mèches ruissèlent contre son visage, ces yeux s’y noient, le chatouillement de la fibre chevelue contre sa peau l’amène à sourire, la MDMA l’inondant de plaisir. Lui, normalement si détendu, tant qu’il en est reconnu, pour sa décontraction presque ennuyante par moments, dépose, amusé, sa main contre l’avant-bras de Reese. Ces yeux sont animés par l’excès dont il se nourrit, par les vices qu’il confronte, invitant la jeune fille à se déplacer vers le troupeau dansant. Déjà, sa main contre la peau de cette fille lui donne envie de frissonner. Alors qu’il se met à délirer avec joie sur la piste de danse, les contacts, les frottements se font nombreux, s’intensifient. Tout son corps se sensibilise, chaque touché est synonyme d’un vif agrément. Son être s’agite, d’extérieur comme d’intérieur, sa passion extatique se cristallise. La musique redouble d’ardeur sous sa suave transe. De la masse, son amie Michelle s’extirpe, serpentant entre les corps. Ses pupilles dilatées et la rougeur dans ces yeux révèlent son état déjà très désinhibé. Envolée, elle se jette sur Fab, l’embrasse langoureusement, avide. Michelle et Fab ont baisé quelques fois, animés par une chimie sexuelle indéniable. Néanmoins, à ce moment, la jeune fille est trop avide pour se contenter d’un seul partenaire. Elle dérobe un pétard à Wolfgang, un de leurs mates, en aspire une gargantuesque bouffée, impressionnante sans même s’étouffer. Puis, elle fourre le joint entre les lèvres de Fab, tournant sur elle-même, avant de river son attention sur Reese. Elle lui jette un regard révélateur, avant de se laisser à nouveau engouffrer par la foule. Un pétard tout frais entre les dents, le jeune étudiant se penche vers sa nouvelle rencontre, lui proposant à l’oreille d’aller se défoncer ailleurs.

« So, do you wanna get spliffed up? »
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MessageSujet: Re: open your eyes, there's no one by your side [fabien & reese]   open your eyes, there's no one by your side [fabien & reese] Icon_minitimeLun 28 Mar - 23:20

L’humeur inébranlable, constante de Reese amuse Fab, lequel sourit, le pétard fumant sur ce même sourire. L’entendre vilipender sur le dos de ces parents surtout. Certes, l’ambiance semblait monotone et pénible à la maison familiale. Néanmoins, parfois Fab aurait souhaité que ses propres parents s’intéressent davantage à lui, à sa personne, à son individualité. Il se sent souvent comme un projet, une étude menée par ses géniteurs, sa vie à Londres n’étant qu’une étape de l’exercice empirique. Le fils reflète leur lignée, il apprend et représente la prospérité de ses aïeux. Au fond, Fab se limite à n’être qu’un symbole aux yeux de ses parents, l’incarnation de leur réussite. L’aime-t-il tout simplement ou n’est-il que le fruit de leur production, l’investissement résultant de leur capital? Après tout, ils l’ont mené aux quatre coins de l’Amérique du Nord, avant de le l’abandonner à Montréal pour s’enfuir vers les mers ensoleillées du sud. Sans Aedan, Fab ignore encore à ce jour s’il aurait traversé ses premières années d’abandon. Dorénavant seul, cet appartement ne pouvait se vider de vie trop longtemps, sans que le jeune étudiant tombe dans son inéluctable et vicieux spleen. Ces fêtes, ces débauches, où tous et chacun, intrus et amis, inconnus et habitués, égaraient leurs inhibitions le temps d’une nuit folle, échappaient à leurs responsabilités, à leurs fiels, à leur réalité afin de sombrer dans une mielleuse discorde. Ici, ils peuvent être empereurs et impératrices de la volupté, emballés par la musique, enivrés par mille et une drogues, sauf, bien évidemment, celles desquelles ils s’évadent des lourdes cloisons en dansant, baisant jusqu’à l’aube. Voilà ce qui permet à Fab de survivre dans l’abysse infernal qu’est Londres. La Tamise, sur laquelle ruissèle la nuit de l’eau ébène, rappelle davantage la profondeur du Styx et les lueurs torturées de la ville, écartelées tous azimuts, les yeux glauques des damnés égarés. Lui-même en est un. La nuit, les ténèbres s’éveillent et se tiennent à sa porte, prêt à hanter ses songes, à enlever vie à ses rêves et les souiller de leurs remords incandescents. La musique sert à le tenir éveillé, hors d’atteinte des Érinyes, et l’alcool, à gâcher son sommeil, à le faire sombrer trop loin pour que les bras de Morphée ne l’atteignent. De cette manière, il échappe à la nuit et à ses monstres. De cette manière, Fab survit. Ou meurt. Lentement, mais surement.

Reese et lui flottent dans ce bain urbain, plein de rancœur et de turbidité. Ils trépident dans ce ballet lugubre au déplaisir d’un dieu muet. Après tout, tous deux vivent en marge, dérogent du système, dans leur ferme dissidence. Et maintenant, les rebelles se croisent, prêt à tout. Diverti par l’audace de sa nouvelle proie, Fab glisse son bras contre sa taille, la mène à la chambre inoccupée de l’appartement où son mate Teddy est sur le point de s’envoyer en l’air avec une belle inconnue. Le bel étudiant en business, avec sa chevelure chocolat, soyeuse et mi-longue, et ses yeux bleus profonds, sait charmer toutes les beautés s’aventurant dans l’appartement, et parfois même les garçons. Néanmoins, tout ce qui intéresse Fab à l’instant, c’est Reese dont les longs cheveux plongent derrière elle, après qu’elle lui ait dérobé son pétard. Sa gorge, arrosée par la fumée tendre du cannabis se déploie et la bouche du fêtard devient humide, son corps vrombit sous l’impulsion de la libido, provoquée par l’idée de la chair, moite et espiègle contre la sienne. Ses seins trônent sur sa poitrine et la tête de Fab s’enivre à l’idée de les voir, de les prendre entre ses mains, de les embrasser jusqu’à menacer tendrement de les mordre. La tépidité de leur corps qui se réchauffe, l’un contre l’autre, la timidité de leur peau nue qui s’évanouit. Leur valse charnelle qui s’enchaine, dans un élan presque musicale, amoroso. Fab n’est pas du genre à attendre, a contrario, ses pulsions libidineuses le droguent avec aisance, lui montent à la tête, lui rongent l’esprit et taraudent sa vue, de sorte qu’il n’y existe plus autour de lui autre chose que l’envie hargneuse et honteuse du cul. Il se dresse, se rapproche de la jeune femme, laquelle est prêt d’entamer sa transe psychotrope. Quelques centimètres séparent le cadavre en fusion de Fab des restes de Reese. Il laisse la tension gravir des échelons entre leurs deux macchabées, leurs haleines crépitantes les plongeant en un nuage lascif. D’une seconde à l’autre, l’un d’eux risque d’attaquer l’autre, de saisir l’instant et la chair, d’assouvir un désir ancestral et viscéral. Enfin, Fab tend la main vers la bouche de Reese, attrape le pétard, avant de le glisser entre ses propres lèvres.

« Your parents look like a piece of work. If you want, you can stay here as long as you want, this room’s free and, you know, if you wanna flee the torture that is family. Well, as long as I do not find a roommate, ‘cause, as you asked earlier, I am indeed still looking for someone to live here. But as long as my research for a roommate is unsuccessful, I wouldn’t mind you hanging out here. You seem quite entertaining. »

Après avoir susurré la douce invitation, Fab remarque que le pétard touche la fin de sa courte et euphorisante existence. Doucement, il glisse ce qu’il en reste entre les dents de Reese, celle-ci mordant tendrement sur le joint, profitant de la dernière bouffée d’espoir. Plongeant la dépouille dans une bouteille de bière à proximité, son attention se redirige vers la vénusté dérapée. La séance de tension se terminant, Fab ne se gêne pas pour permettre à ses mains louvoyer les minces hanches de Reese, coinçant allègrement le corps de celle-ci contre le sien. Le vrombissement de sa chair s’intensifie et son plaisir se dégage dans ses veines, son membre se gonfle contre le corps de la Londonienne. La poitrine de celle-ci s’appuie fermement contre le torse de Fab, mêlant ce dernier d’un engouement prompt et agréable. Prenant plaisir à ce jeu, le jeune homme enfonce sa tête dans le cou de sa conquête d’une nuit, déposant contre sa peau filiforme de vifs baisers, dans l’espoir de l’agacer. Leurs cheveux se battent dans une querelle qui les chatouille, les plongeant dans une intimité des plus lascives. L’ecstasy dans son sang tambourine contre ses tempes, gicle contre les parois de ses veines dans une désharmonie frustrée. Le contact de sa chair contre la sienne provoque en lui une espièglerie qui ne lui est pas inconnue.

Le jeu reprend et une autre manche débute.
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MessageSujet: Re: open your eyes, there's no one by your side [fabien & reese]   open your eyes, there's no one by your side [fabien & reese] Icon_minitimeJeu 28 Avr - 21:19

De gamineries en gamineries. La nuit prend vie, ses fantômes s’amusent et son obscurité se ravive. Il y a quelque chose dans l’ambiance qui déchire sa personnalité, qui embrase sa volonté. C’est un domaine différent du jour, parallèle. Rien de ce qui se produit la nuit ne rejoint les murmures de l’aube, au contraire, ces moments s’évanouissent dans la brume matinale. La rosée est la dernière preuve de ces existences muettes et vandales, les pleurs d’histoires anonymes qui ne seront jamais racontées. Peu importe le statut détenu ou la prestance accumulée sous la lumière, la noirceur, elle, empêche les ombres de se reconnaître en elles. Tout est obscurci, les psychés, les ambitions, les rêves, les essences et les personnes. Des personnages se créent et prennent vie pour le compte de la nuit, pour améliorer la trame des étoiles. Les loups crient à la Lune, mais eux ne sont que des louveteaux qui batifolent ici et là, évincés par leurs envies débonnaires, éperdus par leurs sens en cavale. C’est tout ce qui compte, c’est tout ce qui s’anime. Les moments passés sous les astres, à courir ou dormir, dans toute l’atmosphère teintée d’une animosité sauvage. Alors que les souvenirs du jour s’avèrent indélébiles à la frénésie, à la dynamique de ce monde, leurs escapades dans la nuit s’oublient, s’égarent, s’effritent, puis s’effacent les premières, empressées de disparaître, de ne plus exister, alors que leur éphémère présence est essentielle à la survie de tant d’hommes, de tant de femmes qui, dans une cavale fugace, perdent toute notion du temps et de l’espace, mais aussi tout apprentissage civil et politique. N’en demeurent que des misérables animaux, vifs et vides de dévotion, de rigueur. Rien n’est mieux. Les hallucinogènes, les amphétamines, les alcools ne sont que les compagnons inébranlables de ces fuites. Des fuites dans la tuyauterie fébrile de l’univers. Des gouttes qui frémissent quelques instants avant de se fracasser contre un sol froid et lugubre. Seulement, comment savoir si ce sol froid et lugubre est le jour et la nuit? Où réside le bonheur? Prend-t-il vie à l’aurore ou au crépuscule?

Pour le moment, Fab est merveilleusement bien, mais quelque chose le tracasse. Cette fille, aussi merveilleusement bien, et si elle pourrait être vivre à ses côtés et tuer son animosité envers la solitude forcée? Il a longtemps imaginé que Mimi serait sa salvatrice, néanmoins, ce n’est pas le cas. Ainsi, c’est maintenant à Reese qu’il aimerait s’accrocher, d’une autre manière que l’acrobatie qu’elle performe sur ses cuisses, bien que celle-ci ne lui déplaise pas non plus. Fab réalise de plus en plus qu’il ne peut poursuivre son rythme de vie de cette manière, quelque chose manque, quelque chose cloche. Ce n’est pas réel, ce n’est pas lui. Sa forêt boréale, vivante, où pérorent entre eux les hérons avant de s’envoler vers des cieux libres et inexplorés, où les cerfs se chamaillent dans des ballets pendant lesquels les sabots s’entrechoquent dans des querelles animales des plus grandioses. Étrangement, sa vie a une énergie similaire, une dynamique bestiale établie. Les premiers mois lui plurent, le satisfirent. Néanmoins, la nécessité de construire quelque chose de supplémentaire le titille, l’obnubile. Ces amis sont géniaux, mais aussi fous et problématiques que lui-même, qu’il songe à Mimi, Breandan, Stacey, Michelle, Wolfgang ou Terrence. Tous des enfants du vice. Orphelins d’une déesse incohérente et irresponsable, élevés par eux-mêmes, éduqués par les livres. Sans parent, sans instituteur, mais avec instinct et sincérité. Parmi les trémolos et les grognements, Fab a trouvé une vérité différente, unique, mais qu’il ne peut rattraper. Tous les jours cherchent-ils par mille et un moyens, tous plus vifs et sans sens de raviver la flamme de son aphrodisie heureuse. Sans succès. Il supplie le chaos que Reese puisse leur apporter, dans sa compagnie folle, un semblant de paix éclectique.

Puis, elle l’embrasse. La chaleur et la douceur de ses lèvres contre les siennes, la saveur de sa bouche contre sa langue ravivent les ardeurs de sa chair, sa virilité se gonfle, hérissée par le corps sublime de Reese, par la volupté de leurs étreintes. L’haleine de Fab se mouille, humide à l’idée de baiser la blonde fugace et tant d’idées traversent son esprit qui ne s’en peut plus. Il voudrait déposer ses paumes contre les hanches de la fille et la renverser contre le sol dur, déchirer ses vêtements dare-dare, glisser sa langue contre sa poitrine, goûter à ses seins, les embrasser avec ses élans mouillés, alors que son membre en feu pénètrerait sa féminité sans gêne et sans patience. Motivé par ses idées, son bassin commence une lente ondulation, laquelle se met à prendre un rythme plus saccadé, plus continu, tant l’orgasme l’obsède. L’ecstasy, le cannabis et l’alcool n’aidant en rien, il s’en remet à abandonner son souhait d’attachement à Reese : elle ne sera qu’une autre de ses conquêtes et il ne sera que l’une autre des siennes. Cela fait du sens. Après tout, Fab fait partie de ceux-là, ces croyants qui souhaitent toujours un sens à tout hasard, toute action, toute impulsion, l’est l’un des païens dans ce monde boursouflé de raison. Pourtant, les réponses s’avèrent généralement toutes absurdes et dénudées de logique. Peut-être a-t-il abandonné avec trop d’empresement l’espoir que cette fille puisse être une confidente lors des jours et des nuits sans fin, une oreille tendre et compréhensive, à laquelle il pourrait rendre le même service. Au même moment où ses remords reprennent vie, Reese lui ouvre la porte qu’il convoitait.

« Someone like you actually. Free-spirited. Not complicated. »

Puis, Michelle et Wolfgang prennent d’assaut la chambre, leurs mains accélérées martelant le corps de l’autre, leurs langues volatiles s’égorgeant l’un l’autre, avant qu’ils sombrent sur le matelas où l’autre couple n’a plus aucune gêne, mis à part la couverture. Amusé par la situation, Fab rigole face à ce spectacle romain. Ensuite, il tourne ses yeux vers Reese, plonge son regard vif dans le sien.

« I dare you to follow me. »

Sans précision, Fab s’élance vers la fenêtre, l’ouvre et s’y glisse, ses pieds retombant contre l’escalier de secours.

« The roof is awesome and the London night sky is even more. »
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MessageSujet: Re: open your eyes, there's no one by your side [fabien & reese]   open your eyes, there's no one by your side [fabien & reese] Icon_minitimeSam 30 Avr - 18:24

C’était lorsqu’elle se laissait porter par les événements qu’elle se sentait le plus vivre. Pourquoi s’encombrer de culpabilité et de pensées sages, qui finalement n’étaient qu’un frein aux palpitantes aventures qui la poussait à aller plus loin ? Les effets de la drogue décuplait le sentiment à son paroxysme, et qui fort heureusement, était partagé avec son partenaire. Elle était frissonnante, non pas parce qu’elle avait froid, mais parce que chaque fois que ses mains se posaient sur sa peau, elle se sentait frémi, comme si le désir d’appartenance à l’autre devenait soudain vital. L’instinct de la chair était, et demeurait le plus fort, et il n’y avait qu’un seul moyen d’assouvir les sensations : aller jusqu’au bout. Ils avaient entamé la danse du plaisir, elle avait le souhait de s’enivrer encore plus, en rapport avec ce que son corps lui guidait de faire, sûrement proche d’imploser. Tout n’était que gestes saccadés, mais au moins, Reese n’avait pas à réfléchir, portée là où elle en avait envie, grâce à ses envies de sexe. Réfléchir dans des moments comme ceux ci étaient bien trop surfaits, et elle laissait logique et raison, bien rangées dans un petit tiroir de son esprit. En même temps, on ne pouvait pas dire que même lorsqu’elle avait les idées claires qu’elle se permettait d’être une gentille enfant sage, à la chevelure blonde bien bouclée. Elle reconnue la sensation d’étouffement, qui survenait généralement alors que l’acte n’était pas loin d’apparaître à son tour, qui serait salvateur, lorsque enfin, elle laisserait exploser toute cette énergie accumulée. Le rythme devint bientôt trop lent à son goût, elle n’était plus la petite adolescente en fleurs courant après les préliminaires, mais plutôt cette âme animale qui cherche à assouvir ses besoins. Intuitivement, elle écarta un peu plus les jambes, écoutant les paroles de son partenaire, son souffle venant rejoindre ses oreilles.

- Good answer, expira t-elle, le haut de ses poumons bloqués par tant de convoitise. L’ecstasy était en train de la faire planer, ses gestes n’étant pas assez assurés pour être aussi entreprenante qu’elle le souhaitait.

Sur sensible à cause des effets, les autres figurants de la pièce vinrent interrompre leur propre démonstration, le temps d’un partage. Elle se laissa glisser, retrouvant la terre ferme, même si chacun de ses pas ressemblait à un flottement. Attirée inévitablement par cette petite lumière que Fab lui présentait maintenant, elle le suivit, la curiosité décidant d’en avoir le cœur net, sur ce qui était promis. L’air de la nuit, lorsqu’ils atterrirent sur les toits lui raviva les esprits temporairement. Son sourire béat ne quittait toujours pas ses lèvres. Elle s’approcha de Fab, avec une nouvelle lueur de défi dans le regard

- I bet you can’t follow me, I’m like the alley cats ! But more prettier. Elle fit volte face et s’engagea dans la nuit, certainement pas intimidée. Le danger était absent de toute initiative, tandis que le moindre faux pas pouvait rapidement leur devenir fatal, puisqu’ils n’avaient pas toute leur tête. Reese s’en battait l’œil, elle était à des années lumières de ces pensées funeste et préférait largement s’adonner à son jeu, d’abord initié par le garçon.

Elle s’élança, amusée, ses désirs primaires étant atténués par cette montée d’adrénaline qu’elle était allée chercher, et qui faisait d’elle la reine de Londres. C’était de vieux toits qu’il fallait traverser, et elle se sentait vraiment comme l’héroïne des jeux vidéos auxquels elle arrêtait jamais de jouer, rendant le challenge, plus gratifiant encore.

- Queen Reese, just for you, attesta t-elle, lorsqu’ils arrivèrent à une destination inconnue, un moment plus tard. And all of the stars… Le ciel était dégagé, rendant l’atmosphère plus frais qu’il ne l’était habituellement, mais elle n’avait pas froid, oh putain non, elle n’avait pas froid, parce qu’elle était en feu. Whoouuuuuuuuuuuh !!!!!! lâcha t-elle dans la nuit, en levant les mains comme si elle cherchait à toucher les astres, se faisant probablement entendre par une partie des voisins.

Prise d’un éclat de rire incontrôlée, elle se mit à tourner sur elle-même d’abord, la démarche toujours incertaine, avant d’attraper Fab par la main pour l’entrainer à sa suite, pour lui faire esquisser quelques pas. 

- Do you like dancing ? I looooove to dance.. ! rit-elle, sans prendre un instant garde au vide qui les entourait. Pourquoi faire, alors qu’elle contrôlait tout, hein, même la pesanteur ?
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MessageSujet: Re: open your eyes, there's no one by your side [fabien & reese]   open your eyes, there's no one by your side [fabien & reese] Icon_minitimeMar 10 Mai - 6:44

Passé minuit, Londres grogne et ces sons bestiaux sont magnifiques. La musique urbaine hulule des notes nocturnes toutes plus enivrantes les unes que les autres. Certaines séduisent, certaines amusent, certaines passionnent. Néanmoins, toutes ces harmonies participent à la mélodie métropolitaine. À ce chant s’ajoutent les trémolos des ivrognes de la nuit, parmi lesquels figurent Fab et Reese, tous les deux enchantés par l’essence du moment qu’ils partagent. L’ecstasy brûle ses veines, alors que les vents froids de la nuit l’écorchent sans qu’il s’en aperçoive. Habilement, il poursuit l’ombre de Reese. Leur escalade dans l’obscurité, nonobstant les dangers qui les guettent, lui procure une allégresse qui, ces derniers temps, ne lui est pas familière. Ses mains s’agrippent fermement au métal glacial d’une échelle de secours, alors qu’il gravit l’immeuble à la conquête du toit. Il profite de l’ascension pour rigoler avec sa nouvelle amie.

« Much more prettier! But always beware of no-name slobs. » rétorque Fab, charmé par sa propre référence à Breakfast At Tiffany’s.

Le sommet atteint, Fab, ou l’ecstasy qui le possède, ne peut se retenir de pivoter sur lui-même, émerveillé par les feux des étoiles. Son esprit s’envole, puis se déchaine en apesanteur. De cette hauteur, il se sent invisible, transi. London n’a plus de secrets pour lui, il remarque chaque détail, l’architecture précise de tous les bâtiments, l’étincelle vive de chaque lueur, ainsi que chaque feuille de Hyde Park et chaque éclaboussure de la Tamise, au loin. La vue est si belle, si délicieuse. Fab ne peut se retenir. Des larmes déferlent contre ses joues devant la splendeur de l’instant, la splendeur de London. Entre la mélancolie et la joie, il sèche ses pleurs avec une gêne énervé, espérant que Reese ne les ait pas aperçus. Le moment est si prompt et cher, d’une rareté prisée par tant. Fab ne veut pas laisser les souvenirs d’un autre continent, les lieux d’une autre époque rompre la beauté quintessentielle de l’instant présent. Les photographies de son passé, parmi lesquelles Cassie est imprimée en couleurs, sont restées en Amérique. Leur hantise sur lui s’estompe, au moins l’espace d’une nuit, semble-t-il.

« People like us are born to be kings and queens. But we’re the children of nonsense, raised without purpose, except the one we saw for ourselves. »

Suivant l’impulsion de Reese, Fab se met à hurler à la Lune, sa plainte couvrant même la distorsion de la fête se poursuivant sous leurs pieds. Maintenant, les constellations sont le seul toit qui les recouvre. Voilà tout ce dont Fab est en quête, à la recherche de. Un brin de liberté, un brin de folie même. Car accepter sa liberté, l’apprécier et, encore pire, la savourer, retient de la pire des folies. Pure madness, songe-t-il. Et pourtant, nothing feels quite as right as this. Danser et gueuler sous le ciel sombre et étoilé. Pourquoi vivre une existence diurne quand les rêveries de la nuit se révèlent aussi mielleuses? Si l’obscurité totale est en mesure de l’effrayer, ce n’est le cas de la pénombre, laquelle, bercée par les astres lumineux, s’avère candide, pleine d’espoir même. Le monde devient plus grand à la suite du crépuscule, les rues se vident, les bruits s’estompent et le moteur humain s’évanouit. Les mouvements se font rares, le tonnerre se sérénise et de cette quiétude nait ce sentiment chez Fab que le monde s’affiche enfin tel qu’il est réellement, dénudé d’artifice et d’imposture. Tous s’agrandit, la rue s’ouvre à lui, alors que, dans ces moments, il se permet de déambuler au centre des avenues, insensible au danger. Un peu sa manière de se venger du tumulte quotidien, vicieux et inhumain de la dynamique métropolitaine. Sa vendetta bestiale, qu’il dissimule sous ses airs studieux et assidus le jour, éclate au grand jour dès le coucher du soleil. Est-il un poète, un troubadour, un vagabond, ou tout simplement un héros des temps modernes? Il ne peut croire, ni même penser le contraire. Son cœur n’a jamais battu à l’unisson, n’a jamais rythmé selon le pompage cardiaque de ceux et celles qui l’entouraient, mais toujours bien selon sa propre cadence indifférente et prononcée. Enfant, lorsqu’un exercice exigeait de ses camarades et lui une description quelle qu’elle soit, d’un lieu, d’un objet ou d’une forme de vie, Fab fut toujours le gamin éperdu décrivant avec un flegme délicat, puissant et surtout empreint de passion, la vision qu’il en avait, l’extasie que les choses simples ou complexes de la vie lui insufflaient. En ce moment, Reese, sa tignasse entremêlée, valdinguant au gré du vent, sa peau blanchie par les bourrasques glaciales de la fin de l’hiver, ainsi que le désir curieux résidant au fond de ses prunelles lui donnent l’envie de vivre, l’envie de sauter du haut du toit afin de ressentir l’adrénaline de la chute. Il se laisse guider par elle dans leur danse maladroite et périlleuse, s’esclaffant à l’idée du danger. La drogue imbibe son sang, sa peau et son esprit, son inhibition s’est évanouie depuis longtemps, rendant toute alternative intrigante et possible. Cet état, certes le comble, mais le partager est d’autant plus merveilleux. Enfin, ses yeux s’ouvrent grands. Sur ce toit, il ne danse pas seul comme il le fait si souvent, pendant des nuits entières dans son appartement. Sa solitude se tarit, grâce à elle.

« Do you often hang out on building’s roofs? » l’interroge-t-il, amusé par l’idée des situations dans lesquelles une fille telle que Reese aurait pu se retrouver pavanant sur les toits.

Il poursuit leur valse avec une énergie qui s’inspire du rythme emballé de ses veines. À travers leurs éclats de rires, les rafales presque printanières, la tempête de la fête et les autres parasites sonores de Londres la nuit, seuls leurs pas résonnent, seul leur délire s’entend. Enivré, emballé, Fab redouble d’ardeur, leur danse devenant presque course, jusqu’à ce que le souffle le quitte et que son corps s’effondre contre le sol glacé du toit, entrainant Reese dans sa chute. Le pauvre ne peut s’empêcher de rire aux éclats, aux larmes même. Leurs fous rires s’endorment lentement dans le charme ambiant. L’instant est si parfait, Reese est si parfaite. Fab saisit les mains glacées de la blonde et la regarde avec une tendresse qui ne lui est pas familière. Sans pouvoir reconnaître à quel point son élan est dû à l’ecstasy, la sincérité de ses envies l’emporte, alors que ses yeux se plongent dans ceux de Reese, plus vifs et dilatés que jamais.

« Seriously Reese. Come live here! Don’t let the best years of your life be passed trapped. We suffocate enough as it is in this shitty old world. Start breathing, you’ll be amazed by how good it does feel ! Free yourself ! »
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MessageSujet: Re: open your eyes, there's no one by your side [fabien & reese]   open your eyes, there's no one by your side [fabien & reese] Icon_minitimeLun 6 Juin - 12:20

Sur les toits de Londres, Reese se sentait happée par l’instant présent, plus que jamais. Un air qu’elle respirait à plein poumons, qui la faisait flotter, et ce n’était pas forcément qu’à cause de ce qu’elle avait inhalé juste avant, même s’il était impactant. Elle avait ces frissons d’une excitation inexpliquée qui lui faisait s’hérisser les poils de ses avants bras, sa chair se crispant au contact de la brise, mais elle n’avait pas l’impression d’avoir froid pourtant. Là, maintenant, tout de suite, elle était bien, et surtout, elle aimait ce sentiment, celui qui lui laissait croire qu’il n’y avait rien après. Se soucier de descendre de leur piédestal avec Fab, perdus dans la ville de Londres, et sans un sou en poche. La belle affaire, qu’est-ce qu’elle en avait bien à carrer, le métro, elle savait le frauder comme jamais, la ville, c’était son terrain de jeu qu’elle connaissait bomme jamais, la nuit, une autre drogue dont elle s’alimentait. Sérieux, c’était quoi l’intérêt de s’enfermer dans le passer, et par dessus le marché, enfiler la camisole de force du futur. No thanks. Non, ça c’était pour toute cette petite bande de flipettes, et leur petite vie bien rangée. Qui avait décrété toutes ces règles à la con, sérieux ? Dès qu’elle avait compris, elle les avait envoyé chier, clairement, la vie allait pas l’attendre, et elle, elle était bien décidée à pas la laisser filer. C’était déjà bien assez une sale chieuse, alors si un plus Reese faisait pas ce qu’elle voulait quand elle le voulait, elle était foutue. En plus, elle pouvait profiter de l’état abruti des gens, qui eux avait décidé de participer à cette mascarade organisée, comme ses parents, pour l’exemple. Tant pis pour eux hein, ils l’avaient choisi, il fallait juste qu’ils arrêtent de l’emmerder en lui suggérant sans arrêt de faire pareil.  Si elle tentait de l’expliquer, les gens ne comprenaient jamais, perdre son temps avec des relous de service, ce n’était pas dans ses préoccupations. C’était plutôt de quoi était fait demain, qui la faisait flipper, même si elle le cachait derrière sa contenance toujours désinvolte et négligée. Connaître sa vie à l’avance, la prévoir, et la voir ainsi déjà toute faite : ça lui donnait envie de partir en courant, en levant bien haut le doigt pour dire fuck, inquiète de passer le reste de son existence à coup de « et si », et de « mais », quand ce n’était pas « peut être ». Quand elle avait saisi que les regrets était ce poison qui vous pourrissait l’existence, elle les avait envoyer chier aux aussi. Rien ni personne ne pouvait la contrôler. Non, comme le temps, les saisons et les sentiments, elle était incontrôlable. C’était ça qui la faisait vibrer.

- Yeah, once. With one of my friend, déclara t-elle en faisant mine de réfléchir, comme si elle avait trop de souvenirs entassés, pour prendre note de chacun d’entre eux. It was when I was teenager, woah, it was a long time ago, I guess. Elle esquissa un sourire, à la pensée de Cassie, et de cette première escapade qu’elles avaient eue ensemble. Comme des nombreuses autres qui avaient suivies ensuite. Escape the world, story of my life, conclus t-elle, avec cette théâtralité qui la caractérisait.

Comme souvent dans ces moments là, elle fouilla dans ses poches trop grandes et pleine de bordel, pour y chercher ses clopes et un briquet en état de marche. Elle porta chacun des objets à sa bouche, et masquant sa cigarette de sa main en cloche pour la bloquer du vent et l’allumer. Elle tira dessus, expira, et la fumée traversa l’air de la nuit, avec cette odeur qui la caractérisait tant. Les paroles de Fabien résonnaient comme un écho qui lui titillait de plus en plus l’esprit ces derniers temps, la cohabitation avec sa mère venant à poser de plus en plus problème. Après, dans la balance, il fallait peser le pour et le contre, parce qu’elle allait pas cracher sur le fric de ses parents, sa piaule dans laquelle elle avait toujours vécu, et la bouffe qu’elle trouvait dans le frigo, toujours rempli. Tout un tas d’éléments à prendre en compte qu’elle pouvait pas juste balayer d’un revers de main. En même temps, même si elle était adulte, son indépendance était toujours mise à mal à cause de la façon de penser pète sec de sa mère qui voulait la forcer à adopter la même attitude qu’elle même, et ça commençait vraiment à l’emmerder sévère ces histoires. Trop compliqué. Pourquoi est-ce que c’était toujours trop compliqué, et juste se défoncer la gueule suffisait pas ?

- Well, I don’t know… Maybe. We’ll see. Putain, c’était tentant quand même, mais il y avait quand même un sérieux problème qu’elle était pas capable de régler pour l’instant. I don’t have money anyway. Ce qui faisait chier car ça la rendait dépendante de ses vieux, mais en même temps, c’était relou de bosser aussi pour casser la croûte alors merde, il fallait bien faire une concession quelque part. Seriously, it’s really sucks sometimes.

Elle se pinça l’arrête du nez, et ferma les yeux, sentant le mal de crâne la guetter, ce connard. Sa cigarette désormais terminée, elle l’envoya valser dans les airs, pour la laisser se volatiliser plusieurs mètres plus bas, dans les ruelles sombres de Londres. Ce temps mort lui avait fait du bien, mais elle commençait à se les geler sévère, et l’inactivité n’allait pas aider. Elle s’étira, avant de se relever et de faire signe à son partenaire pour qu’il fasse de même. La soirée avait totalement basculé dans un angle qu’elle n’avait pas envisagé et c’était justement ça qui était bon. Ses pensées anarchiques et désordonnées voulurent enfoncer le clou un peu plus loin.

- The real party begin now, we have all the night. You come with me or what ? Reese était la bonne personne à suivre, il ne fallait pas avoir de doutes là dessus. Cependant, l’inverse n’était pas impossible.

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