Liv & Connor ❝ First female client ❞

Connor prenait son job très au sérieux. Généralement, il était surtout payé pour des prestations sexuelles, et l’escort venait après. Enfin, sauf avec le bourge, où c’était généralement un mélange des deux. Il était son escort pour la soirée, et finissait la nuit avec lui plus tard. Ce qu’il n’avait jamais vraiment fait, par contre, c’était être escort pour une femme. Liv – ça, au moins, c’était un prénom facile à retenir, pas comme celui du bourge – était serveuse au casino, et ils s’étaient croisés au bar, où Connor avait savouré son verre gratuit. C’était l’un des autres avantages de son job : il avait à disposition les services du casino, et c’était plutôt cool. Bref, elle lui avait alors demandé s’il pouvait l’accompagner à un mariage, ou bien était-ce une soirée d’anciens étudiants ? Il ne savait plus vraiment, et ce n’était pas si important que ça – dans les deux cas, il devait porter un costard, anyway. Apparemment, il y avait une fille qu’elle détestait au lycée qui y serait aussi, et elle était fiancée, et belle, et avait réussi professionnelle, et bla-bla-bla – oui, il avait retenu plus de détails là-dessus que sur la dite soirée, et alors ? Le truc, c’était que Connor était gay. Irrémédiablement gay. Voilà pourquoi il n’escortait que des hommes, ou ne se prostituait que pour eux. Alors, s’il avait accepté de l’accompagner à cette soirée – c’était une question de vie ou de mort, presque, alors bon – il lui avait bien fait comprendre qu’il ne passerait pas la nuit avec elle – il avait failli rajouter « peu importe combien tu es prête à me payer » mais s’était finalement retenu, elle était serveuse, il doutait donc qu’elle ait, de toute façon, les moyens de se payer une relation sexuelle tarifée avec lui.

Le voici donc au lieu de rendez-vous, à quelques patés de maisons de la soirée, où il attendait sa cliente– uuurg ce que cela pouvait lui faire bizarre, de penser cliente au lieu de client, mais qu’importe – et il avait bien entendu fait l’effort vestimentaire. Un des costards que le bourge lui avait donné, lors d’une précédente soirée. Bref, il était sur son 31, et attendait sa cavalière – toujours aussi étrange, mais peut-être un peu moins. Lorsqu’elle arriva enfin, il lui offrit un de ses plus beaux sourires. « Pas trop stressée par la soirée ? J’espère que je vais être convainquant ! » s’exclama-t-il, posant son bras derrière son dos, comme il s’était mentalement préparé.