| Sujet: tah ~ this is our lives on holiday! Jeu 19 Mai - 21:38 | |
| toni aedan horta hear the sound of the falling rain, coming down like an armagedden flame
| introductionÀ l'Église, j'ai appris à me tenir droit et à m'intéresser au sort de mon prochain. Je déconne, j'ai jamais assisté à mes cours de catéchisme. Je m'appelle Antoni MacMahon. Je viens d'un monde où, mis à part la perfection, peu est toléré. Pour un sociopathe, c'est le pire des mondes dans lequel grandir. Je suis une bombe, précaire et incontrôlable. J'avais 14 ans, quand mes premiers pétards se sont incendiés. En échange étudiant à Londres. Et m'y revoilà, en douce. Ce n'est qu'un jeu. Que le terrain soit London, Dublin Orlando, Montréal ou Ibiza, Nous sommes tous des joueurs et tout n'est qu'un jeu. Je suis Toni Aedan Horta. ▬ âge : 21 ans (en 2016) ▬ nationalité : irish, canadien & català ▬ métier : tantôt étudiant, tantôt toy boy ▬ quartier : camdem town ▬ orientation sexuelle : m'agrada tot (pan) ▬ statut : vénal ▬ groupe : single ticket ▬ avatar : diego boneta |
en 2005en 2009aujourd'huiorlando
« Pour une dernière fois, ayons du plaisir, éclatons-nous la tête! »
Je gueule mes commandes vers l'océan déchaîné, vers sa fougue impétueuse, laquelle reflète l'énergie de mon esprit. Je lance un ultime coup d’œil à mes amis, à la fois hilares et terrifiés, une longue mèche brune glissant contre mon visage. Alors, je me libère de ma camisole, de mes bermudas, afin de plonger à moitié nu dans les vagues. Nous ne devrions pas nous baigner, les autorités l'ont souligné, la tempête approche. Mais je m'en moque. Je brave les torrents des eaux, nageant à en perdre le souffle quelque part dans cet abysse bleuté. Enfin, ils me joignent, avec une certaine réticence d'abord, puis un entrain marqué. Après tout, nous sommes des Floridiens, d'excellents nageurs. La houle est impressionnante, nous montons et descendons une dizaine de mètre suivant son élan. Nous nous marrons, imprudents, inconscients. J'ai 14 ans depuis quelques temps, l'école est terminée. Nos parents se noient dans leur travail, tandis que nous sombrons dans la folie de la mer, évitant de justesse la noyade.
Nous retournons sur la plage, comme la pluie vrombit tant son écho est puissant, tenace. Malgré ses efforts, notre feu de joie brandit ses flammes en hauteur. Notre course effrénée destinée à le nourrir réussit à vaincre les torrents, et ce, jusqu'à ce que les nuages se distancient, jusqu'à ce que les gouttes d'eau deviennent sporadiques. Néanmoins, notre bûcher n'a pas d'égal.
La pluie a cessé, mais le tonnerre poursuit son grondement. La musique de notre chaîne stéréo lui suggère d'aller se faire foutre. Rien ne peut nous effrayer! Nous avons de la bière, des coolers, même du rhum. Nous dansons une dernière fois sous la pluie.
Dans quelques jours, je m'envole pour Londres. ibiza
« No sóc un home. Sóc un brau. »
Lilian rigole. Ses cheveux descendent en cascades contre son visage, couronnant celui-ci. Au lit, cette femme est une lionne et son âge se transforme en précision, en dextérité. Norman nous guette, à fleur de peau, le membre à vif. Il ne sait se retenir devant notre coït, ses mains se baladent contre son épiderme cuisante. Je l'aperçois du coin de l’œil, amusé, excité surtout par son voyeurisme moite. Mon bassin se déhanche contre sa femme, mes lèvres louvoie la poitrine de celle-ci, mais mes yeux l'avuent, lui rendent son regard énervé. Déjà, il tremble dans sa fébrilité toute lascive. Je veux qu'il cède, succombe, faillisse.
Mes iris s'embrasent. Goûtant le sein de Lilian avec cette passion qui est mienne, je lâche un murmure.
« Vine. »
Et il s'en vint.
Après les avoir fait jouir, je les embrasse, puis les quitte, dare-dare. Je les crois heureux. Et moi? Je vais danser dans les boîtes d'Ibiza.
Le lendemain, j'ai congé. J'ai toujours congé le samedi. Parfois, le dimanche, je dois travailler, quand Lilian et Norman n'en peuvent plus. Toutefois, c'est toujours sur leur terrasse, sous l'éclat d'étoiles et de chandelles, bercé par le son de la mer des Baléares.
Mais le samedi n'est pas négociable. Pas même du champagne d'une cuvée de prestige, ou même une escapade en Sicile ne peut marchander la liberté du samedi. J'en profites pour me remettre de la veille, de l'alcool que j'ai bu, de l'herbe que j'ai fumée, des pilules que j'ai gobées et de la poudre que j'ai prisée.
Puis, l'après-midi venu, Laia et moi nous promenons. Elle est minuscule, toujours vêtue de robes légères de couleur crème. Pourtant, la voir conduire son bateau à moteur autour des îles Pityuses est un spectacle renversant, magnifique. Surtout quand le dernier éclat du jour se coince dans l'antre de ses yeux. Le Soleil disparu, nous rentrons chez elle, puis faisons l'amour.
Mais le plus beau, c'est qu'avec elle, je parle enfin catalan.
« M’estimaràs sempre demà al matí? »
Voilà ce qu'elle me demande, alors que sa tête repose dans le creux de mon épaule et que ça main remonte et descend contre ma poitrine brûlante. L'aimerais-je toujours demain au matin? Je déplace sa longue crinière marron, redécouvrant son visage aux imperfections de miel. Je l'embrasse.
« Si, el meu amor. »
Je ne peux imaginer autrement.
Est-il possible d'aimer plus d'une personne à la fois? Fabien l'a bien fait lui... Fabien, le nouveau Londonien.
Le lundi, je retourne au travail, nerveux. J'arrive d'avance. De la porte de leur bureau, les murmures m'intriguent. Lilian et Norman ne sont pas du genre à tamiser leurs voix. Je repense à hier, dimanche. À Agustí, mon collègue. Au détour que nous avons pris, aux hommes en noir qui nous ont croisé, à la balle qui a traversé sa poitrine. Au... regard, terrifié qu'il m'a confié. Son dernier...
Hier, j'ai dû travailler. Un dimanche. Sans chandelle, sans étoile. Lilian et Norman m'ont fait promettre de ne rien dire. Ils craignaient qu'Agustí trahissent leur confiance. Et maintenant, ils craignent que je la trahisse.
« Alors, c'est décidé? » interroge la voix de Norman.
Le silence qui s'en suit est long, pénible. Puis, le timbre de Lilian tranche l'air.
« Oui. Tuez-le. Et tuer sa petite amie, Laia. Que personne ne remarque sa disparition. »
À peine une heure plus tard, Laia et moi sommes là où s'envolent les avions. Elle, Séville. Avec ses proches. Moi, Londres. Peut-être recroiserai-je Fab. Peut-être pas. Où vais-je? Pourquoi y vais-je? Qu'y faire? Ce sont des questions qui me hantent, lesquelles me sont imposées, lesquelles me pèsent. Et si le bonheur était ailleurs? Et si je n'écoutais plus, si je me bouchais les oreilles, quelques minutes, quelques heures, toute une vie?
La Tamise scintille alors que l'avion entame sa descente. L’atterrissage est... libérateur. Les traces de mon adolescence sont toujours présentes, vives et passionnées. Ils me comprendront, ou bien ne me connaîtront pas.
« He acabat volant. S’alça un nou matí. » songè-je, en respirant l’air frais de l’aéroport, ses quais remplis de promesses.
dublin
« M’agrada la música, perquè dóna’m alegria i quan estic alegre, desitjo ballar. I quan ballo, jo canto cançons d’amor... »
« Antoni! Please, speak English. »
« Per què? »
« Antoni! I said English! »
« Whatevs. Xanerga... »
« Sorry Antoni? »
J'en ai marre. De cette merde. De tout mon coeur, j'ai aimé Dublin et l'Irlande. Sa beauté spectaculaire, son fervent patriotisme, son unicité. Et me voilà à détester, à rejeter cette identité que j'ai forgé mienne. Mon coeur autrefois charmé bat au rythme d'une nouvelle aventure, dont les refrains résonnent ailleurs. Mais ça, personne ne le saisit. Surtout pas cette enseignante grotesque.
Le mariage de mes parents s'effondre. Le destin inévitable de la romance de l'Irlandais et de la Catalane. MacMahon et Horta. Le Nord et le Sud. Les mers d'eau salée et celles d'eau douces. Ils croient que le Nouveau Monde les sauvera. J'y suis né et ceci est loin de me sauver.
« Antoni MacMahon. »
L'interphone me réclame. Je me rends chez le directeur. Mes parents y sont. Ça va barder.
Le directeur se plaint avec abondance de mon comportement. Il cite mes devoirs non-remis, mes querelles avec mon enseignante, mes bagarres avec les autres, les mensonges, les vols. Tout est faux! Ce connard manipule mes actions, les modifient afin qu'elle réponde à son agenda draconien et puéril. Personne ne devrait pouvoir me dire quoi faire. Je suis ici contre mon gré. Pourtant, je n'ai commis aucun crime. Alors pourquoi suis-je enfermé dans cette école, pourquoi suis-je obligé de réaliser leurs moindres souhaits?
Je retourne en classe, les chaînes au pied. Après tout... Et si la Floride nous sauvait tous? ─ pseudo/prénom : albatross ─ âge : 20 ─ fréquence de connexion : 5/7 ─ comment avez-vous découvert ticket to ride et qu'en pensez-vous ? en cherchant le fofo' parfait ─ inventé ou pévario ? inventé ! ─ code : je vais essayer d'y aller de mémoire, c'est patrick n'est-ce pas? xD ─ crédits : la seule et l'unique shiya & tumblr pour le gif | |
Dernière édition par Toni A. Horta le Dim 29 Mai - 22:46, édité 9 fois |
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