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  don't strain your brain, paint a train w/JULIET

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MessageSujet: don't strain your brain, paint a train w/JULIET    don't strain your brain, paint a train w/JULIET Icon_minitimeMar 26 Mar - 21:21

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don't strain your brain

Pauvre génération, qui erre sans but et sans pourquoi. Je laissais mes esprits divaguer du coq-à-l'âne au son de émanant de mes écouteurs et appréciais pleinement la drogue d'il y avait quelques minutes qui circulait encore librement dans mon corps. Je n'avais aucune idée de ma présence à cet endroit particulier, ni de pourquoi j'avais préféré un couloir vide plutôt qu'une cour ou que ma propre chambre, car quitte à sécher les cours, autant être productive à la place. J'étais bien trop amorphe et en pleine inertie pour raisonner correctement, alors je laissais le temps défiler sous la voie à la fois rauque et stridente de Blondie et ne contrôlaient plus mes pieds qui tapotaient au rythme de la batterie. A travers les écouteurs, je percevais la voix de l'enseignant de la classe contre laquelle j'étais adossée. Je devinais grâce au vocabulaire barbare et spécifique de la matière qu'il faisait cours de psychologie mais même si je l'avais désiré, je ne pouvais rien discerner de correcte ni comprendre ce dont il s'agissait. De temps en temps, un étudiant au pas pressé me dépassait dans le couloir et croisait mon regard puis disparaissait. Je n'arrêtais personne, et voyais leurs visages mais ne les observaient pas, si bien qu'après avoir bifurqué j'étais incapable de dire à quoi ils ressemblaient. J'aurais bientôt besoin d'une compagnie lorsque la drogue m'aura laissée vulnérable et esseulée. Heureusement que la voix de Debbie Harry était là pour parer mon angoisse. Je fermais les yeux, juste un instant, quelques secondes... quelques minutes...

Bon, je n'étais pas toujours comme ça, c'était quelque chose que je devenais, quelque chose d'apathique, éteint, à la limite du végétal. Et c'était dans ces instants là que ma vulnérabilité pouvait prendre le dessus. Soudain, un bruit sourd me tira de ma somnolence. J’ôtais machinalement les écouteurs de mes oreilles et dirigeais vers le bruit un regard d'effroi. Une porte s'était violemment refermée sur une jeune étudiante blonde sortant de la classe en trombe. Je ne l'avais jamais vue auparavant. Je décidais d'ignorer la compagnie dont on m'avait forcé pour me remettre à écouter la musique, mon cœur se remettant tout juste de ma frayeur. J'allais presser le bouton disposé à changer de chanson quand sa voix se manifesta près de moi. « Je déteste cette université ». Selon mes humeurs je pouvais réagir de deux manières contrastées : une belle indifférence ou prêter une réelle attention à mon interlocuteur. J'ignorais si elle s'adressait à moi et si elle attendait une réponse de ma part où si elle se plaignait de son sort, si bien que je me contentais de tourner mon visage vers elle impassiblement pour y trouver une réponse. Je comprenais réellement son manque d’enthousiasme pour les cours qu'on nous infligeaient et une certaine compassion grandit soudainement en moi. « Psychologie? Je sais. C'est pour ça que je suis là au lieu de là-dedans » répondis-je en désignant la pièce qu'elle venait de quitter du menton. J'enlevais intégralement mon matériel de mes oreilles et le rangeais dans mon sac. Je sentais mes facultés me revenir peu à peu et trainais mes jambes pour glisser jusqu'à sa hauteur. J'allais lui tendre la main mais me ravisais. Au lieu de cela, je lui dirigeais mon plus sincère sourire. Je me demandais de quoi on avait l'air, alliées là, dans un couloir, dans l'ombre, brûlantes de mépris pour ces classes. Allez viens, voulais-je lui dire, on s'arrache. Je ne connaissais rien d'elle mais l'aventure et le risque ne faisaient-ils pas tout? « Shea. 3ème année de psychologie. »

« Juliet, je ne suis qu'en deuxième année ». Sa voix douce et rieuse m’accommodait et m'attendrissait, j'observais ses moindres faits et gestes, "déformation professionnelle" m'amusais-je à penser. « Je devrais songer à sécher moi aussi, ça m'éviterait de me faire virer. ». J'hésitais un instant puis, en observant les couloirs vides, et en écoutant les paroles de l'enseignement, elles vides de sens, j'eus une idée pour me sortir de cette torpeur et l'aider à satisfaire ses envies quitte à prendre pour moi toute la responsabilité. « Si tu veux tu peux me suivre, je suis experte en séchage de cours. Mais avant tu vas m'expliquer ce que tu fais ici. » lançais-je en me levant et en tendant la main vers celle que je considérais déjà comme ma nouvelle complice. J'évitais de paraître trop étrange en premier lieu, mais j'avais si peu d'amis qu'il m'était difficile de savoir réellement comment me comporter, si bien que j'en devenais gênée et souriait nerveusement et malgré moi. Où j'allais l’emmener, je n'en avais moi-même aucune idée, mais j'étais prête pour son initiation, et cherchais réellement à savoir ce qui poussait quelqu'un à suivre des cours de psychologie pour des raisons qui n'étaient pas les miennes. "Juliet 2ème année de psychologie", attrapa ma main en souriant. Souriant à mon tour je l'aidais à se relever. « Je fais de la psychologie pour satisfaire mes parents... Mon père, c'est lui qui dirige la faculté. C'est pour lui faire plaisir que je suis là. » Je comprenais par sa grimace qu'elle s'était divulguée plus que souhaité. J’acquiesçais en silence. Je préférais ne porter aucun jugement, après tout nous avions tous des contraintes auxquelles il fallait se plier. « Hé bien, je ne voudrais pas m'attirer les foudres de ton père, et j'imagine que ton absence serait notée si tu n’assistais plus aux cours? » Je me tus aussitôt et réfléchis à mes propos. J'avais paradoxalement envie de la voir se rebeller mais je ne pouvais me mettre son père à dos, pas après trois ans d'études qui me poussaient à bout. Maintenant que j'étais sur la dernière ligne droite, je ne pouvais déraper. « Tu veux aller faire un truc sympa? Dis-moi quel endroit tu préfères à l'Université, et allons-y. ». Je constatais à nouveau que malgré moi mes penchants destructeurs avaient parlé et manifesté leur ascendance sur ma raison. « L'auditorium ? C'est la seule partie de l'université que j'aime, la seule... ». Choix loin d'être fastidieux étant moi-même adepte des arts dramatiques. L’art c'était le stimulant de mon existence. « Pourquoi l'auditorium? Tu fais du théâtre? » questionnais-je alors que je commençais à marcher avec mes affaires sur l'épaule, en la devançant légèrement. Je ne me retournais pas pour voir si elle me suivait. Visiblement elle n'avait pas non plus beaucoup d'attaches à l'Université. Je me demandais qui étaient ses amis, où ils étaient, combien ils étaient. J'espérais ne pas la déconcerter avec mes questions incessantes mais quelque chose me poussait à vouloir connaître les détails de sa vie, à la forcer à se dévoiler car son Histoire m'intriguait. « Oui, depuis que je suis à Oxford... J'aimerai en faire ma vie, mais je doute que l'idée ne plaise à mon père s'il venait à l'apprendre, alors en attendant j'ai atterri en psychologie... ». « Tu sais je connais beaucoup de monde dans ce domaine qui pourrait t'aider ». Un pieu mensonge qui servait uniquement à me mettre en avant. Je ne connaissais personne en théâtre, d'ailleurs je ne connaissais presque personne à l'Université d'Oxford à part quelques pèlerins qui avaient tous arrêtés de me fréquenter les uns après les autres. Tous les scénarios, du plus pertinent au plus invraisemblable, se succédaient dans mon esprit embrumé pour solidifier ce mensonge.




Dernière édition par Shea Cavendish le Lun 13 Mai - 11:10, édité 9 fois
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MessageSujet: Re: don't strain your brain, paint a train w/JULIET    don't strain your brain, paint a train w/JULIET Icon_minitimeMer 27 Mar - 16:36

Je pianote allègrement sur mon téléphone portable pour rechercher les prochaines soirées dignes de ce nom à fréquenter sans faute. Ma vie a rarement été aussi cauchemardesque, et la jalousie que j'éprouve à l'égard de Sarah Jones ne fait que s'accroitre au fil des jours qui passent. Mes études me perdent complètement, je ne trouve pas ma place ici, définitivement pas. La rumeur a commencé à courir il y a quelques jours que j'étais enceinte, et même les réconforts d'une nuit me deviennent inaccessibles quand les garçons viennent prétendre m'offrir un verre et se rétractent en riant, non sans lâcher un commentaire sur les effets nocifs de l'alcool à l'égard du bébé. J'ai envie de partir, de plaquer tout le monde ici et de quitter la ville sans laisser le moindre avis de départ. Les envoyer tous chier me semble encore une solution plus enviable qu'étouffer ici, dans une salle de cours qui me donne l'étrange impression d'être prisonnière d'un cercle vicieux que je ne peux pas rompre. Je finis par abandonner mes recherches et adresse plutôt un SMS à Lysander, que j'ai rencontré lors des portes ouvertes de l'école d'arts de Londres, pour lui demander si une sortie le tente. La réponse est positive et l'espace d'un échange, je me sens soulagée, sauvée pour la soirée à venir, libérée. Mais c'est sans compter le charmant professeur qui semble avoir saisi mon désintérêt généralisé pour son cours et me demande en élevant la voix : « Mademoiselle Russel, mon cours n'est pas assez bien pour vous ? » La classe éclate généreusement de rire et je relève les yeux en soupirant, me gardant de répondre. « Allez donc gérer vos problèmes de ministre ailleurs, merci ». Super. Encore un truc qui risque très franchement d'arriver aux oreilles de mon père, même si tous les profs que j'ai eu se targuaient d'une espèce de neutralité bidon. Je me lève, ramassant mes affaires, et finis par quitter le cours dans un théâtral claquement de porte qui sera ma seule forme de protestation. Je laisse mon sac rencontrer le sol et m'adosse contre un mur, me laissant tomber à mon tour pour m'asseoir un instant, non sans soupirer. Quelqu'un est là, aussi, dans la même position que moi, quelques mètres plus loin. « Je déteste cette université », je lâche, pour engager la conversation ou pour moi même, je ne sais même pas si elle m'entend.

Elle retire ses écouteurs de ses oreilles cela dit, et après quelques minutes, décide de ne pas me laisser seul dans le silence résonnant des couloirs vides. « Psychologie? Je sais. C'est pour ça que je suis là au lieu de là-dedans » Psychologie, mais si ce n'était que ça. Les gens, les profs, l'ambiance, le cadre, mes études, chaque matière qu'on essaye de me faire rentrer dans le crâne, je déteste tout, l'intégralité, le package complet. Je soupire un peu et acquiesce lentement, jouant, songeuse, avec mon collier. Mais la jeune femme s'approche et s'installe à côté de moi, se présentant simplement : « Shea. 3ème année de psychologie. » Je souris un peu et pose mon menton sur mes genoux. « Juliet, je ne suis qu'en deuxième année ». Je ris un peu et inspire, songeant aux réprimandes à venir de mon père. « Je devrais songer à sécher moi aussi, ça m'éviterait de me faire virer. » Elle rit un peu, puis me fait une proposition en or que je ne peux pas franchement refuser : « Si tu veux tu peux me suivre, je suis experte en séchage de cours. Mais avant tu vas m'expliquer ce que tu fais ici. » Je souris et attrape sa main qu'elle me tend pour m'aider à me relever. Ce que je fais ici ? Je replace mon sac correctement sur mon épaule et me mords un instant la lèvre. « Je fais de la psychologie pour satisfaire mes parents... Mon père, c'est lui qui dirige la faculté. » Je grimace, je devrais peut être arrêter de répandre cette information partout autour de moi, parce que de toute évidence, elle fait plutôt fuir les gens. « C'est pour lui faire plaisir que je suis là. »

Elle ne met que quelques secondes avant de faire le lien logique qui s'impose. « Hé bien, je ne voudrais pas m'attirer les foudres de ton père, et j'imagine que ton absence serait notée si tu n’assistais plus aux cours? » Je ris un peu et secoue la tête. Ma présence serait remarquée, sans aucun doute, mais pas imputée à la faute de quelqu'un d'autre, je suis seule responsable de mes gestes. Cela dit, avant que je n'ai pu la rassurer sur son sort dans cette histoire , elle me demande : « Tu veux aller faire un truc sympa? Dis-moi quel endroit tu préfères à l'Université, et allons-y. » Je ris un peu et hoche vivement la tête. « L'auditorium ? C'est la seule partie de l'université que j'aime, la seule... » Là où on répète le théâtre, aussi. Elle ne semble pas contre l'idée et se décide à me suivre, en m'interrogeant, au passage. « Pourquoi l'auditorium? Tu fais du théâtre? » J'acquiesce vivement en serrant mes affaires contre moi, sentant la passion et l'intérêt se mêler à la conversation. « Oui, depuis que je suis à Oxford... J'aimerai en faire ma vie, mais je doute que l'idée ne plaise à mon père s'il venait à l'apprendre, alors en attendant j'ai atterri en psychologie... » Je souris légèrement, un peu gênée par tant de déballage émotionnel. « Tu sais je connais beaucoup de monde dans ce domaine qui pourrait t'aider ». J'écarquille les yeux, soudainement curieuse même si ce n'est pas une option envisageable pour moi pour l'instant.« C'est vrai ? Tu pourrais nous mettre en contact ? Non pas que j'y songe vraiment, mais les gens me disent que je suis plutôt douée, et je n'ai pas envie de faire des études toute ma vie, alors... ».
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