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 come on maggot brain ▼ libre

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MessageSujet: come on maggot brain ▼ libre   come on maggot brain ▼ libre Icon_minitimeVen 30 Oct - 19:20


maggot brain.funkadelic

Amadeus arpentait les rues de Londres tel une sorte de papillon aptère, ou peut être simplement un vulgaire cancrelat rampant a même le sol. Il éprouvait une sorte de lassitude, ou peut être était-ce de la simple fatigue, il ne savait plus faire la différence, mais son rythme de vie était devenu tellement redondant, il avait besoin d'un break, et Dieu, ce qu'il avait envie de peindre. Mais l'inspiration n'y était pas, ni l'énergie, et le courage ne se présentait toujours pas. La main dans la poche, il caressait pensivement les petites perles en bois de son chapelet. Il l'avait retrouvé la veille, dans un de ces cartons jamais déballés et souvent oublié à jamais, alors qu'il cherchait //truc à chercher lmao//. Il n'était plus du tout croyant, s'il l'avait même été, mais il appréciait la présence de ce talisman qui avait toujours eu une place protectrice et réconfortante auprès de lui, dans les pires moments comme dans les bons. Et puis, il lui rappelait son frère. Ce petit être, si innocent avant, si naïf et candide, qu'il avait tenté de protéger comme il pouvait. Tous les soirs, le garçon demandait à son grand frère, son ange gardien, de lui réciter le rosaire, tout en le serrant dans ses bras. Le jeune brun s'exécutait, ne récitant que ses prières préférées, omettant de dire le nom du Seigneur. Son frère l'écoutait jusqu'à s'endormir, serrant d'une main le petit crucifix argenté tandis que l'autre lui servait à sucer son pouce. C'était de la qu'était née leur complicité, et même si elle s'était un peu estompée avec les années suivantes, elle demeurait toujours aussi présente et toujours aussi forte. Enfin, jusqu'à ce qu'elle soit complètement brisée et oubliée.

Il longeait les murs, traînant des pieds et frottant ses genoux entre eux. Ses doigts passaient sur chaque petite perle du chapelet, les comptant, ses références étant le crucifix, les plus grosses perles et une des petites qui était ébréchée. Le bois verni vieillissait, il pouvait le sentir sous ses ongles, et il avait remarqué que l'argent avait terni. Mais ça lui était égal, après tout. Cela faisait peut-être une demie heure qu'il marchait sous la pluie - ou peut être trois quarts d'heure, il n'était plus vraiment conscient du temps, et il se rendit brusquement compte qu'il avait très faim. Il jeta un coup d'œil à sa montre. 15h37. Il ne se souvenait même pas pourquoi il était sorti dans le premier temps, peut être était-ce pour prendre un peu l'air - ou dans le cas présent, l'eau. Il regarda aux alentours mais il n'y avait pas grand chose qui semblait correspondre à ses critères, et il ne savait pas vraiment où il était. Il prit abris dans une embrasure de porte d'immeuble, reposant son dos contre le béton glacé, et se dit qu'il ferait peut-être mieux de sortir son smartphone pour chercher un endroit où manger. Machinalement, de sa main qui était déjà dans sa poche, il sortit le chapelet et le glissa autour de son cou, ses doigts entourant toujours le petit crucifix argenté. De son autre main, il tapotait sur l'écran de son téléphone, recherchant un endroit pas trop cher où manger, et pas trop loin non plus parce que là son ventre hurlait à la lune. Il trouva finalement ce qui semblait être une sorte de pub-restaurant, et marcha dans la direction que lui indiquait google maps. Après un quart d'heure de marche or so, il arriva enfin devant le lieu tant désiré. Il hésita un moment avant d'entrer, repérant les prix sur le menu présenté à l'entrée, mais décida qu'il commençait à être tard et que ça n'avait plus d'importance maintenant. Après tout, ça faisait des mois qu'il ne faisait que manger des nouilles ramen, des pâtes sèches et des salades sodebo. Il avait bien le droit à un petit plaisir tout de même. Il entra dans cet endroit luxueux - vu les prix il était obligé de le qualifier de luxueux, ou alors il allait pleurer.

Il s'aventura dans le restaurant, secouant légèrement la tête pour faire tomber l'eau de ses cheveux. Il y avait pas mal de fumée à l'intérieur et une forte odeur d'alcool, et l'endroit était bondé. Il regarda autour de lui, ne trouvant aucune place de libre. Il allait repartir quand il remarqua que le banc d'une des tables bondées avait encore une place. Il se glissa entre les gens qui circulaient autour de lui, manquant de se prendre au moins trois serveurs, quand enfin il atteignit la place à l'autre bout de la salle. Il se laissa tomber sur le banc, ne faisant pas attention aux personnes autour de lui. Il n'en pouvait plus, il était crevé et il avait les crocs.

« Je peux me caler ici ? » il demanda à la personne se trouvant à côté, ne voulant quand même pas se mettre tout le monde à dos.

La table était remplie de nourriture, et il ne savait pas à savoir si le groupe de gens qui se trouvait devant et à côté de lui était un groupe d'amis ou pas, mais honnêtement, il s'en contrefichait un peu. Ou pas, puisqu'il remarqua qu'une créature absolument adorable était convenablement assise le plus loin possible de lui. Il soupira, grimaçant et cherchant un serveur autour de lui. La première étape déjà, c'était de se mettre quelque chose dans le ventre, on fera la conversation plus tard. Il l'intercepta un des serveurs, qui semblait déjà débordé, et lui demanda ce qu'il avait de moins cher sur la carte. Le garçon le fixa un moment avec des yeux perplexes, mais quand Amadeus haussa les sourcils, il dégagea sans dire mot. Le jeune brun attrapa la carafe à moitié vide qui se trouvait devant lui et rempli son verre retourné, avant de boire d'une traite absolument toute l'eau qu'il s'était servie. Après quoi il fit un grand « aaaaaaahh » en reposant le verre et se retourna vers la personne à côté de lui.

« Alors .. la bouffe est bonne ? » il essaya, se sentant un peu bavard.

Ca faisait des jours qu'il n'avait interagit avec personne, il fallait le comprendre. Et fallait absolument qu'il adopte un chat, maintenant c'était clair, s'il ne voulait pas faire amis-amis avec tous les inconnus qu'il croisait.

(absolument libre mais obv pas des gens qu'amadeus connait déjà)
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