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 NC || love is overrated anyway

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MessageSujet: NC || love is overrated anyway   NC || love is overrated anyway Icon_minitimeDim 19 Oct - 17:55

Je me présente, je m'appelle Nathaniel Carlisle, 18 ans ans. Je suis né(e) le 1996, à Londres (UK) et j'habite à Londres, dans le très particulier quartier de Notting Hill. Je suis par ailleurs ta gueule, et puisque la question vous brûle les lèvres, je suis malheureusement célibataire. Que vous dire de plus si ce n'est que dans la vie je suis  actuellement lycéen et que mon rêve le plus fou serait de gagner de l'argent. Oh, par contre, il y a ce léger détail que vous devez savoir sur moi, je suis, plus ou moins attiré par les hommes. Voilà, c'est tout pour l'instant. And by the way, nice to meet you!
Groupe ▬ feat. avatar
« Imagination is the golden-eyed monster that never sleeps. It must be fed; it cannot be ignored. »
Je suis né le 25 février 1996 dans une famille bourgeoise de Kensington. Soyons clairs, dès le début, mes parents sont partis avec un handicap de taille. Quand il était jeune, mon père pensait qu’il parviendrait à passer au dessus de la barrière sociale existant entre lui et ma mère. Mais il n’y est jamais parvenu. Ou alors, peut être y-est-il arrivé jusqu’à ce qu’il échoue de nouveau. Elle était la fille d’ouvriers, élevée à la Campagne et ayant pris ses affaires pour s’entasser dans une petite chambre ridicule pour poursuivre des études d’infirmière dans une école spécialisée de Londres dont elle était boursière. Lui, à la tête de la fortune familiale, a voyagé, intégré Oxford en finances, passé quelques années en France, en Espagne, au Mexique et en Australie, est revenu à Oxford faire un peu de droit, a monté sa propre société de placement tout en reprenant les rennes de la société familiale, exportatrice de médicaments pour les pays pauvres. Un énorme bagage familial, une popularité sans limite, et surtout, un nom très vendeur. Carlisle, comme la vieille famille imposée ici, à Londres, depuis dès années.

Mes parents ne se sont jamais séparés. Parce que ma mère a toujours été un peu naïve, du genre à se battre jusqu’au bout pour sauver les meubles, les apparences, et tout le reste. Du genre à espérer jusqu’à la dernière minute qu’une bonne étoile pourrait la sauver. Chez mon père, divorcer serait revenu à reconnaitre qu’il s’était trompé dans le choix de celle qui partagerait le reste de sa vie ; or il s’était battu tellement dur pour imposer ma mère, cette paysanne, à ses parents, qu’il n’était pas possible de reculer. Sans mentionner le fait que, chez nous, divorcer aurait été très mal vu, et mon père ne l’aurait sans doute pas supporté, n’aurait pas supporté que l’on salisse son nom.

Alors ils ont vécu comme ça, sur deux lignes parallèles infichues de se rencontrer. Elle aimait la musique de Wagner, lui préférait Mozart, elle le violoncelle, lui le piano, elle la Campagne, lui la ville, elle les séries policières, lui les documentaires, elle le sucré, lui le salé, elle les choses simples, lui les choses compliquées, elle le footing et lui le golf. Du lundi au dimanche, leur emploi du temps a toujours été un perpétuel désaccord, désaccord presque organisé pour être sûr qu’ils n’auraient pas à se faire face, qu’ils n’auraient pas à se parler. Ma mère a essayé, de lui préparer un dîner, de le convier chez ses parents, de lui offrir un week end en amoureux. De renouveler son stock de cigares. Elle a pris 10 kg, puis elle en a perdu 20. Plus elle se faisait belle, plus il la trouvait repoussante, et c’est sans doute ce qui est le plus tragique. Ma mère n’a jamais été repoussante, je le sais, même aujourd’hui alors que nos relations sont au plus bas.

Je me souviens d’une gigantesque réunion de famille – les Carlisle étaient nombreux, à défaut d’être proches. Ce cousin discutait avec mon père d’un autre cousin, qui avait eu le culot de s’enticher d’un homme et la question avait franchi mes lèvres malencontreusement « What’s a fag, Daddy ? » « Fortunately, something you’ll never be ». Fin de la discussion, rires d’adultes, petits fours au saumon et canapés au foie gras. J’ai grandi comme ça, dans une ambiance austère et élitiste à laquelle j’ai toujours pris goût.

Ce goût de la supériorité s’est révélé dès mon plus jeune âge, je crois. Dans le choix de mes amis – plus stratégique qu’affectif – dans mon comportement en général. J’ai compris très rapidement que mettre à profit mon intelligence supérieure serait une erreur pour ma popularité – les gens n’aiment pas les intellos qui se contentent d’obtenir d’excellentes notes à l’école. Ce que veulent les gens, ce sont des marginaux, des gens en dehors de la norme, qui se tapent des sales notes sans en avoir rien à foutre, qui discutent de sujets qu’ils ne comprennent pas vraiment en rejetant le système. Ce n’est pas moi qui doit m’adapter au système – c’est lui qui aurait dû s’adapter à moi. Cet état d’esprit stupide, primaire et laxiste est celui qui passionne les foules, alors c’est devenu mon cheval de bataille, mon idéal. J’ai arrêté de travailler, passant les années avec mes capacités sans briller. Je suis devenu insolent, récoltant régulièrement les cris de mon père et les pleurs de ma mère.

J’ai toujours su ce que je voulais faire. Je veux être chirurgien, neurochirurgien. Explorer le cerveau, sauver des vies. Seulement, je ne veux pas faire ça maintenant. C’est trop bête, de s’enfermer dans les études, d’oublier de vivre. Ca donne des gens tristes et seuls, comme ma mère. Il faut vivre tant qu’on a encore le temps, on aurait bien assez de temps pour s’ennuyer, après, non ?

Toute ma scolarité jusqu’à présent a été rythmée par les mêmes choses. Les reproches des parents, l’école privée hors de prix, la popularité. Les gens qui vous adulent, qui vous font vos devoirs de maths, qui veulent faire partie de votre répertoire, les filles qui font la queue, qui tendent leur numéro un soir où elles ont assez bu pour se racheter une confiance en elles. En vérité, j’adore me fondre dans cette masse, ma masse, mes habitudes. Mais je déteste ces gens. Je les déteste tous, sauf mes amis les plus proches.

Seulement ce n’est pas une question d’amour, juste celle de savoir comment les autres vous voient.

Ma vie a pris un tournant plus complexe fin décembre 2013. Il était tard, nous étions seuls à la maison, ma mère et moi, moi au téléphone avec ma petite amie de l’époque, elle en train de feuilleter un bouquin, se torturant sans doute pour savoir où se trouvait mon père, question à laquelle elle n’a jamais du trouver de réponse, elle qui était si naïve. Moi, je savais. En train de sauter sa secrétaire, ou une autre, ou n’importe qui. En train de s’éclater. Et elle, seule ici, avec moi, tentant de conserver le self control imposé dont elle s’armait toujours.

Le téléphone a sonné, et elle s’est levée, renversant le thé posé sur ses genoux. Elle a juré, je m’en souviens parce que ma mère ne jure jamais.

« Ton père est mort ».

La vie n’a pas changé parce que mon père est mort. Il n’était jamais là, alors son absence n’a pas été significativement dérangeante. La vie a changé parce que mon père, dans un instant de sagesse, ou de folie, ou de méchanceté, de dépit, de haine, a fait retirer nos deux noms de son testament. Et qu’une fois qu’il n’est resté que ma mère pour subvenir à nos besoins, pour payer l’entretien de la grande maison de Kensington, pour payer l’école, bref, pour tout, les choses sont devenues nettement plus compliquées.

Je lui en veux beaucoup. De ne pas avoir été capable de conserver l’amour de mon père, de ne pas avoir été capable de prévoir la chose. Son rôle à elle, c’est de me protéger. C’était de me protéger. Pas de me laisser sombrer dans la merde avec elle comme un vulgaire pauvre. Je n’ose même pas imaginer ce que deviendra ma vie au lycée si la rumeur se lance, si les gens l’apprennent.

Je ne suis pas triste. Je ne suis jamais triste. Je suis en colère, par contre, je la sens qui gronde. Parfois, je perds le contrôle, du coup ma mère m’a un jour déposé chez un psy. Je refuse de lui parler parce que je n’ai pas besoin de ça – la seule chose dont j’ai besoin moi, c’est qu’elle gagne assez d’argent pour me permettre de vivre comme je l’ai toujours fait.

Le plus difficile, c’est de garder la face. Personne, personne de mon entourage n’est au courant. Je suis seul, je dois me contrôler et faire attention au moindre de mes faits et gestes, sans quoi je risquerai d’être démasqué, ce qui ne peut pas arriver. D’autant plus que mon problème se double d’un autre ; j’ai la nette impression, en ce moment, d’être attiré… par les hommes. Ce qui ne peut pas arriver. Ce qui m’énerve encore plus – du coup, je m’envoie encore plus de femmes que d’habitude. Tous âges confondus, celle du lycée ou d’ailleurs, peu m’importe.

Je ne peux pas aimer les hommes.

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─ pseudo/prénom: Bohemian Rhapsody/Charlotte. ─ âge: 23 ans. ─ fréquence de connexion: 7/7.  ─ comment avez-vous découvert ticket to ride et qu'en pensez-vous ? écrire ici. ─ inventé ou pévario ? si pévario, merci d'indiquer qui l'a posté.  ─ code: écrire ici. ─ crédits : écrire ici.
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