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 Vera & Nicolas ❝ We're having a situation ❞

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MessageSujet: Vera & Nicolas ❝ We're having a situation ❞   Vera & Nicolas ❝ We're having a situation ❞ Icon_minitimeDim 21 Juin - 22:37



VERA & NICOLAS
❝ we're having a situation ❞

Nicolas s’étirait longuement, avant de récupérer ses vêtements épars sur le sol, un à un. Il regarda la jeune femme – vraiment délicieuse, soit dit en passant – encore allongée sur le lit, avant de lui lancer un sourire en coin. Oui, ce début d’après-midi s’était révélé être très … intéressant. Il ne s’était pas vraiment attendu à ça en sortant du Tribunal après avoir gagné avec brio un procès. En même temps, généralement, il évitait de coucher avec des témoins – sait-on jamais, des fois que cela s’ébruite, il ne voulait pas non plus que sa réputation en prenne un coup – mais comme à son habitude lorsqu’il croisait une jolie femme, son cerveau semblait avoir du mal à s’irriguer convenablement et il se retrouvait dans des situations comme celles-ci. « Tu ne veux pas rester ? On pourrait … s’amuser encore un peu ? » lui proposa-t-elle dans un sourire qui ne laissait aucune doute sur ce qu’elle entendait par « s’amuser un peu ». Mais non, ce ne serait pas vraiment raisonnable. Parce que oui, depuis plus de six mois, Nicolas tentait de se montrer plus responsable et raisonnable qu’il ne l’avait été durant la très grande majorité de sa vie. La découverte de son cancer – et surtout le calvaire que lui avait fait vivre la chimiothérapie – lui avait fait l’effet d’un électrochoc sur la vie qu’il menait. S’il s’autorisait quelques écarts de temps à autres – il n’était pas un surhomme, après tout, et il avait des besoins à assouvir – il essayait d’être plus prudent. Et finalement, il n’en ressentait aucune frustration. Il pensait que cela serait plus difficile que ça, d’abandonner ce qu’il avait cru être sa vie durant si longtemps. Mais non, au contraire, il appréciait tout à sa juste valeur, à présent. Il trouvait chaque verre de vin délicieux, quand par le passé il n’en buvait que pour s’amuser. Il appréciait chaque cigarette qu’il s’accordait. Et il en était de même avec les femmes dont il volait quelques heures de leur temps. Comme si un pouvoir supérieur voulait lui faire un signe – bien qu’il n’était pas réellement croyant, il y avait des moments où il ne pouvait s’empêcher de voir des signes partout – son téléphone vibra, annonçant un appel. Il décrocha avant d’acquiescer de la tête en entendant la voix de Bart, avant de se passer une main dans les cheveux. « Désolé, love. Mais le devoir m’appelle. » finit-il par lui dire, une fois son portable rangea. Il s’habilla en vitesse, avant de glisser ses doigts dans les cheveux de son amante d’un jour et de l’embrasser. Puis il partit, sans demander son reste.

Pour tout dire, Nicolas aurait bien aimé rester et continuer à « s’amuser ». Son client lui avait brièvement expliqué la situation et autant dire qu’elle ne lui plaisait absolument pas. Finalement, il savait pas ce qui était le pire : être obligé de se retrouver en présence de Vera ou que la jeune femme ait été obligée d’en venir aux mains avec un client apparemment trop désagréable. Probablement se retrouver en sa présence. Il n’en avait que faire, après tout, de ce qu’il pouvait bien lui arriver lorsqu’elle était avec un client. Pourtant, d’un pas probablement un peu trop vif, l’avocat rejoignit le casino avant d’entrer dans la chambre où avait apparemment eu le drame. Pourquoi est-ce qu’il lui avait demandé de la rejoindre dans cette chambre, déjà ? Qu’est-ce qu’il lui était passé par la tête, en voulant comprendre exactement comment les choses s’étaient déroulées ? Oui, c’était habituellement ce qu’il faisait lorsqu’il s’apprêtait à prendre une affaire qui relevait du pénal mais … Habituellement, il n’avait pas déjà passé une heure dans cette même pièce, en la très charmante compagnie de sa future cliente. Il souffla longuement devant cette porte, fermant les yeux, avant de l’ouvrir et de pénétrer à l’intérieur. Voyant qu’elle était encore vide – tant mieux, cela lui laisserait le temps de reprendre ses esprits et de se rappeler qu’il fallait, cette fois-ci, qu’il fasse fonctionner son cerveau – il s’essaya sur le bord du lit, avant de sortir son téléphone pour regarder ses mails, même s’il s’agissait plus de se donner contenance qu’autre chose. Il se releva presqu’à l’instant-même où il entendit la porte s’ouvrir, puis croisa ses bras contre sa poitrine. « Vera … » la salua-t-il brièvement de la tête, avant de reprendre. « Et si tu m’expliquais ce qu’il s’est passé ? » C’était dans ce genre de moment que le Français regrettait sa langue natale. Mettre de la distance s’avérait être bien plus compliqué en anglais, alors qu’il ne suffisait que d’un petit vouvoiement pour généralement rendre les choses bien plus professionnelles – et avec un moindre risque de dérapage.
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MessageSujet: Re: Vera & Nicolas ❝ We're having a situation ❞   Vera & Nicolas ❝ We're having a situation ❞ Icon_minitimeDim 21 Juin - 23:43

Je ne suis pas une petite fille. Je ne suis pas faible, je ne suis pas facilement effrayée, je ne crie pas devant un film d’horreur, je n’ai pas peur des araignées, je ne pleure pas quand je me casse un ongle. Il y a un tas de choses que je ne fais pas ou qui ne me caractérisent pas en tant qu’individu, et pourtant parfois, quand j’ai un client en face de moi qui vraisemblablement ne comprend pas bien la réalité des relations sociales, j’ai l’impression d’être réduite à pire que rien. Une femme, la sous-espèce humaine, bonne à servir ces messieurs, à leur servir de jouet. Bonne à rien. Le métier de prostituée rajoute une couche délicate à ces vérités générales qui composent les esprits de certains hommes ; quand on en vient à parler sexualité, ils se croient d’autant plus tout permis. Comme si le fait d’avoir payé rendait la femme malléable, vulnérable. Moins humaine, plus jouet encore. Je ne suis pas comme ça. Je suis prête à beaucoup pour mes clients, j’aime écouter leur fantasme, les aider à les réaliser. J’aime recevoir les mêmes habitués et que se créé ce lien un peu particulier. J’aime vraiment toutes ces choses là qui pour d’autre sans doute n’ont pas tant d’importance. Ainsi, je suis prête à jouer les femmes fragiles pour un client habituel, à jouer les demoiselles en mal de mâle. Mais dans le respect, la compréhension, les limites de la décence. Et ce type qui me traite comme si nous étions revenus au Moyen-âge et que je devais lui servir des faveurs sexuelles de son choix sans piper mot ne mérite qu’une chose : mon poing dans la gueule. Que je finis d’ailleurs par lui mettre après qu’un charmant mot soit sorti de sa bouche, accompagnant sa main rugueuse jusque dans ma culotte en se refusant à se soumettre aux consignes d’hygiène les plus élémentaires. Mon poing dans la figure, qui m’a valu une claque, et si j’ai cassé le nez de ce charmant monsieur, on peut dire qu’il m’a largement rendu la faveur. J’ai naturellement appelé la sécurité aussitôt, faisant escorter Monsieur jusqu’à la sortie tandis qu’il vociférait menaces de crise judiciaire et de représailles.

J’ai refusé de voir Bart qui semble à la fois inquiet et tellement en colère que je ne serai pas surprise qu’on retrouve le fameux client mort quelque part. Je regarde ma lèvre enflée et rouge et soupire, en songeant que je vais être contrainte de ne pas travailler pendant quelques jours – j’aurais sans doute plus de temps consacrer aux examens qui battent leur plein à la LSOA, cela dit, ce n’est peut être pas plus mal. Trop de pensées qui agitent déjà mon cerveau alors que je réfléchis à cent à l’heure. Ne tolérant plus mon silence, Bart finit par faire irruption dans ma loge en me privant d’intimité et m’assène une petite leçon de morale – pas parce qu’il m’en veut d’avoir frappé ce type, non. Plutôt parce qu’il s’inquiète de ma propre sécurité. Et après le remontage de bretelles, il me balance un geste d’affection maladroit et m’assène le coup de grâce. « Nicolas est là, il t’attend ». Pause. Je fixe la glace, à mi-chemin entre la lassitude profonde, la fatigue et la crise de nerfs. Nicolas est l’avocat de Bart, ce type à la fois beaucoup trop arrogant et beaucoup trop beau, qui a eu la bonne idée, sans me prévenir de ses relations privilégiées entretenues avec le patron, de me payer pour une heure. Forcément, une heure très agréable. Nettement moins quand je me suis rendue compte qu’il était le bras droit de Bart qui me prenait pour sa fille. Complexité, quand tu nous tiens. J’enfile un pull et un jean pour monter le retrouver dans la chambre indiquée – pourquoi est-ce que tout doit se passer dans des chambres dans cet hôtel, à la fin ? et le rejoins bien trop rapidement à mon goût. Il est là, fidèle à lui-même, toujours avocat, toujours grand, toujours beau, et je soupire un peu. Il me demande de raconter – ce dont je n’ai objectivement que moyennement envie. A vrai dire, si cet entretien pouvait être court, ça m’arrangerait grandement. « Nicolas », je réponds en m’asseyant sur le bord de la coiffeuse qui orne la chambre – une suite archi-luxueuse. « Rien de particulier. Il était trop lourd, trop insistant, s’est cru dans je ne sais quel livre de littérature pseudo érotique pour pré-pubères, ça m’a agacée alors je me suis défendue ». Je croise les bras et soupire. « De toute façon, tu crois qu’il va aller porter plainte pour agression par une prostituée ? »

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MessageSujet: Re: Vera & Nicolas ❝ We're having a situation ❞   Vera & Nicolas ❝ We're having a situation ❞ Icon_minitimeLun 22 Juin - 9:22



VERA & NICOLAS
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Nicolas n’était probablement pas l’homme le plus respectueux envers les femmes qui existait sur Terre. Oh, il aimait parfois se rassurer et se dire qu’il ne promettait jamais rien aux femmes qu’il croisait et, qu’après tout, lorsqu’il rencontrait quelqu’un dans un bar, elle devait avoir à peu près les mêmes idées en tête que lui. Pour autant, peut-être qu’il pourrait se montrer un peu plus honnête avec elles dès le début. Mais non, il continuait à faire son beau-parleur, flirtant sans aucune considération sur ce qu’elles pouvaient bien espérer. Parfois cela passait et ses partenaires souhaitaient la même chose que lui – à savoir quelques heures pour s’évader et s’amuser – et d’autres pensaient qu’il souhaitait autre chose. Nicolas avait plusieurs téléphones sur lui, dans son attaché case, en permanence. Un pour le travail, un personnel – il ne se servait finalement jamais de celui-ci et ne savait même pas pourquoi il le conservait, ce n’était pas vraiment comme s’il avait gardé des contacts avec son oncle – et un exclusivement réservé à la gent féminine. Et malgré ses bonnes résolutions et le fait qu’il était parvenu à se calmer, il n’empêchait pas que ce téléphone ne cessait d’être rempli de nouveaux contacts. Femmes qu’il ne rappelait jamais, donc, ou si rarement que le nombre d’entre elles pouvait se compter sur les doigts d’une main. Cela voulait bien dire que, quelque part, il n’était pas franc et une fois qu’il s’était servi d’elles pour obtenir ce dont il avait envie, elles repartaient dans les méandres de ses souvenirs pour ne plus jamais en ressortir. Il pourrait leur dire, dès la rencontre, qu’il ne cherchait rien d’autre que partager leurs draps. Il pourrait leur dire, lorsqu’il se rhabillait, et qu’elles souhaitaient lui donner leur numéro de téléphone, qu’il ne comptait pas les rappeler maintenant qu’il avait obtenu ce qu’il avait voulu. Mais il n’en faisait rien. Il se contentait de leur tendre son téléphone pour qu’elles y ajoutent leur numéro – oui, il les laissait faire depuis la fois où l’une d’entre elles avait piqué une crise parce qu’il lui avait, un peu naïvement certes, demandé son prénom qu’elle lui avait apparemment donné dès le début et qu’il avait malencontreusement oublié – avant de leur lancer un de ses plus beaux sourires et de partir sans demander son reste.

Donc non, Nicolas savait qu’il n’était pas particulièrement un homme respectueux envers les femmes. Oh, il les aimait. Probablement un peu trop, même. Mais il n’attendait rien de plus d’elles que quelques parties de jambes en l’air. Pour autant, jamais il ne s’était montré violent ou désobligeant avec l’une d’entre elles. Jamais il n’avait levé la main, ni tenté des choses qu’elles pourraient ne pas vouloir ou apprécier. Il avait des fantasmes, oui, comme tous les hommes. Mais pour tout dire, il ne s’était jamais posé la question de les réaliser, n’ayant jamais voulu établir une quelconque relation de confiance qui pourrait le permettre. Donc oui, l’avocat avait bien du mal à rester posé et parfaitement calme en entendant ce que Vera lui disait. Même son statut de prostituée ne voulait pas dire qu’un client pouvait se permettre tout ce qu’il voulait. Ce n’était pas parce qu’il payait qu’elle lui appartenait tel un vulgaire objet. Pour autant, il ne montra rien. Il laissa vaguement son regard se poser sur sa lèvre amochée, avant de serrer un peu plus les points et de forcer un sourire en coin à sa question. « Si tu savais … Une fois, aux Etats-Unis, j’ai défendu un cambrioleur. Il était rentré dans une maison par effraction dans le but de la dépouiller, mais les propriétaires avaient laissé leur chien à l’intérieur. Chien de garde, cela s’entend. Il s’est retrouvé trois jours au-dessus d’une armoire. Il a porté plainte et a demandé des dommages et intérêts pour ce traumatisme. » Nicolas lâcha un petit ricanement avant de secouer la tête. « J’ai gagné le procès, bien entendu. Des fois que tu te poserais la question. » Nouveau petit sourire, avant de lâcher un soupir. « Donc oui, porter plainte pour agression par une prostituée … Cela ne me surprendrait pas. » reprit-il d’une voix un peu plus lasse, avant de se rapprocher. Il leva sa main avant de poser son pouce sur la commissure de ses lèvres, dans une grimace. « Je vais prendre une photo. Ça pourra toujours nous servir. » dit-il en sortant son téléphone pour prendre la photo en question. Puis en remarquant la très faible distance qu’il y avait à présent, il se recula vivement – trop pour que cela ne paraisse naturel – de quelques pas, avant de se racler la gorge. « Reprenons. Qu’est-ce qu’il t’a demandé ? Enfin … S’il t’a demandé quoique ce soit … Qu’est-ce qu’il voulait ? » Il croisa ses bras contre son torse, essayant de se concentrer sur les détails qu’elle pourrait lui fournir plutôt que sur ce pull qui, maintenant qu’il y pensait, la moulait probablement un peu trop.
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MessageSujet: Re: Vera & Nicolas ❝ We're having a situation ❞   Vera & Nicolas ❝ We're having a situation ❞ Icon_minitimeLun 22 Juin - 10:13

Je le vois venir, avec ses yeux qui me toisent et ses émotions qui le traversent à tout va. Son instinct de mâle, sans doute, à la vision de la fille blessée que je suis. Je roule des yeux et ne m’en formalise pas, l’écoutant plutôt raconter ces histoires. J’ai un peu chaud aux fesses, d’ailleurs, parce que s’il dit vrai et que ce client se fiche effectivement de sa réputation et décide de porter plainte contre moi, c’est ma propre réputation qui risque d’en prendre un sacré coup. Et je n’entends pas ça au sens où je suis célèbre, loin de moi l’idée d’avoir la grosse tête, seulement il faut bien admettre que je suis une étudiante de la London School of Arts et que si mon petit métier-passe-temps venait à être découvert, je risquerais ma place. Or même si mon avenir est incertain, je veux finir ces études qui ont rythmé une énorme partie de ma vie. Je veux vraiment le faire, aller au bout. Je soupire quand il annonce qu’il va prendre une photo. Je déteste ça. Cette position de faiblesse, de victime, contre laquelle je me suis battue toute ma vie pour me détacher du modèle maternel pitoyable avec lequel j’ai été élevé. Il s’approche dangereusement, glisse une main sur ma lèvre et je grimace malgré moi, non pas que ce soit si douloureux mais la surprise du geste me prend un peu de court. Je le laisse prendre sa maudite photo en fermant les yeux, que je ne rouvre qu’une fois que j’ai entendu le bruit significatif de l’appareil, comme si fermer les yeux pouvait m’empêcher d’assister à cette humiliation que je prends clairement pour moi. Mon dieu, parfois, je déteste les hommes autant que je les apprécie. Je soupire, et le fixe, lui qui a soudain l’air effrayé par la proximité installée… Well, par lui-même en fait. Je croise les bras à mon tour et le fixe, retenant de justice une remarque ironique sur sa capacité de maitrise et de résistance.

D’ailleurs, je fais claquer mes doigts quand ses yeux se perdent à détailler mon pull. Pourquoi fallait-il qu’il soit l’avocat de la maison ? C’est vrai ça, un client comme Nicolas aurait été assez agréable à gérer. Il aurait pu devenir un habitué, j’aurais pu faire jouer ma vraie conscience professionnelle avec lui, me donner à ma tâche. « Je ne doute pas de tes capacités d’avocat, mais tu ne peux pas le laisser me trainer à un procès. Tout le monde connaitrait mon nom, je serais renvoyée de l’école et j’aurais fait tout ça pour rien ». Je soupire mes mains se joignent devant moi. Je glisse l’une d’elle dans mes cheveux et tire la chaise de la chauffeuse pour m’y asseoir, soupirant un peu. « Il n’a pas demandé grand-chose, mais ce qu’il voulait était assez clair. Ce n’est pas de la compagnie d’une femme dont il avait envie, simplement de celle d’un jouet, et moi je ne suis pas un jouet ». Je croise les bras de nouveau, à moitié déterminée, à moitié en colère, toujours, contre ce type insupportable qui a ruiné ma journée et les quelques jours à venir de travail. « Encore un type qu’on a un peu trop bassiné avec 50 Shades, si tu vois ce que je veux dire ». Je roule des yeux, regrettant amèrement et éternellement cette espèce de torchon qui revient à faire lire la sexualité mal expliquée par les nuls à toute la planète, tous idiots confondus. « Il n’a pas été violent, c’est moi qui ai réagi, mais il aurait pu le devenir si je l’avais laissé faire ». J’hausse une épaule et me redresse finalement pour gagner la console à alcool qui orne chaque chambre de luxe. Je remplis deux verres de whisky et lui en tend un sans le moindre scrupule pour l’heure ou pour sa vie professionnelle, regagnant mon fauteuil en trempant les lèvres dans le mien. Je soupire et ferme les yeux quelques instants. « Qu’est-ce que tu comptes faire, Monsieur le Grand avocat ? » Je me demande un instant combien Bart va le payer pour ça. Encore une dette dont je suis redevable, sans doute.
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MessageSujet: Re: Vera & Nicolas ❝ We're having a situation ❞   Vera & Nicolas ❝ We're having a situation ❞ Icon_minitimeLun 22 Juin - 13:18



VERA & NICOLAS
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Nicolas ne serait réellement pas surpris si le client de la jeune femme portait plainte. Même si Londres n’était pas New York et qu’il n’avait jamais vu dans les journaux une personne portant plainte contre une célèbre chaine de fastfood pour s’être brûlé avec un café apparemment trop chaud – et oui, la chaîne de fastfood avait été condamnée à payer quelques dommages et intérêts – plus rien ne le surprenait. Il se rappellerait probablement de l’exemple qu’il avait cité à la jeune femme à propos de ce cambrioleur se retournant contre les propriétaires. Oh, la seule raison qui avait alors motivé l’avocat à s’occuper de ce cas était tout simplement le challenge. Il s’agissait d’un procès ridicule et, bien entendu, le cambrioleur aurait dû être pénalisé et non les propriétaires qui, après tout, n’avaient pas demandé à ce qu’un inconnu pénètre chez eux pour leur dérober leurs affaires. En voyant cette affaire dans les journaux, Nicolas avait tout simplement eu envie de s’en occuper, comme pour se prouver qu’il était bien le meilleur, au point de gagner un procès aussi ridicule que celui-ci. Donc un client attaquant « sa » prostituée ? Pourquoi pas ? Il y avait après tout un contrat entre les deux parties qui, bien que non signé, était consensuel et nécessitait qu’il soit respecté. Sous-entendu : l’homme avait payé pour une prestation, bien que peu morale selon les codes, et même si rien n’avait été signé, Vera aurait dû respecter sa part de marché. S’il avait été du côté de la défense de l’homme, Nicolas aurait ainsi mené le procès. Mais ce n’était bien évidemment pas le cas, et l’avocat devait donc se préparer mentalement à la possibilité qu’un procès n’éclate et éclabousse le casino.

Pour autant, la jeune femme crut que c’était le fait que son nom puisse devenir public qui était sa priorité numéro une. How cute she was. Il ne put s’empêcher de laisser un sourire en coin étirer ses lèvres à cette pensée. Il ne savait même pas qu’elle suivait des études à côté et, pour tout dire, moins il en apprendrait sur elle, mieux il se porterait. Et puis, ce n’était pas comme s’il en avait quelque chose à faire. Bien entendu. Il roula des yeux en l’entendant rentrer un peu plus dans les détails, imaginant parfaitement à quelle catégorie d’hommes il faisait partie. Malheureusement, il n’avait pas été celui à réagir violemment en premier. Nicolas comptait de toute façon éviter d’aller jusqu’au tribunal, mais cela ne changeait rien au fait qu’elle avait été celle à porter le premier coup, et qu’il pourrait aisément dire qu’elle avait suréagit. Il s’agissait ici de sa parole contre celle de Vera et autant dire qu’au tribunal, la parole d’un homme riche était souvent bien entendue que celle d’une prostituée. Et si Nicolas ne doutait pas une seconde qu’elle racontait la vérité – après tout, lui aussi avait fait appel à ses services et si ce n’était pas de passion dont elle manquait, il fallait plutôt avouer qu’il ne s’agissait là que preuve de ses nombreuses qualités professionnelles ; ou ce serait ce qu’il dirait s’il devait témoigner, chose qui n’arriverait jamais – son opinion sur la question n’était certainement pas ce qui importait. Et était tout à fait hors de propos, soit dit en passant. Il se contenta donc de hocher de la tête à ce qu’elle disait, prenant mentalement des notes. La voyant lui servir un verre whisky, il s’apprêta à refuser, avant de finalement garder le verre en main. Il n’y toucherait pas. Ce n’était pas vraiment le moment d’embrumer ses pensées – encore moins en sa présence, il valait mieux éviter. « Ce que je compte faire ? C’est simple. Je vais obtenir le plus d’informations possible sur cet homme. Puis j’irai le voir et le convaincrai que ce n’est clairement pas dans son intérêt de faire un procès. » Il marqua une courte pause, avant de préciser. « Je lui dirai probablement que nous dirons qu’il est celui à t’avoir agressée. Qu’il a voulu te forcer à faire des choses que tu ne voulais pas. Que tu t’es montrée diplomate au début, jusqu’à ce qu’il lève la main sur toi. » reprit-il, avant de finalement porter son verre en bouche, comme s’il s’agissait d’un vieux réflexe non oublié. « Quelque chose dans ce goût-là. » Il lui lança un petit sourire, avant de hausser d’une épaule. « L’objectif étant que le casino ne soit pas mêlé à un procès. » Nouvelle pause, il reporta son verre en bouche pour apprécier le goût du liquide ambré qu’il buvait. « Non pas que ce ne serait pas un drame si tes … camarades de classe venaient à apprendre ce que tu fais pour gagner ta vie. » Oh, peut-être que Bart se souciait tout autant de la réputation de son employée que de l’image de son casino. Après tout, la seule raison qui faisait qu’il n’était pas en train de faire quelque chose de bien plus plaisant avec elle dans cette chambre était bien le lien qui l’unissait avec Bart. S’il ne se faisait pas du souci pour elle et ne voulait pas la protéger, pour sûr qu’il aurait fait une nouvelle fois appel à ses services. « Mais tu te doutes bien que ce n’est pas ma priorité. » rajouta-t-il, préférant être clair et honnête avec elle dès le début : c’était son client et ses intérêts qu’il souhaitait protéger avant tout, et pas elle. Et ce ne serait pas ses formes avantageuses qui le feraient changer d’avis. Après tout, ce n’était pas parce que ses yeux semblaient être hypnotisés par cette poitrine, malheureusement cachée par son pull, qu’il en perdrait le sens de ses priorités. S’il pouvait éviter la casse la concernant, ce serait bien sûr ce qu’il ferait. Mais s’il devait choisir entre les intérêts de Bart et ceux de la jeune femme … Il n’hésiterait pas un seul instant avant de prendre sa décision.
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MessageSujet: Re: Vera & Nicolas ❝ We're having a situation ❞   Vera & Nicolas ❝ We're having a situation ❞ Icon_minitimeLun 22 Juin - 15:28

Nicolas est un type tellement aimable. Le genre d’homme que vous pouvez apprécier avoir dans votre lit si vous n’êtes pas du genre à tomber pour le bad boy de service. Le genre d’homme qui peut vous faire passer de véritablement bons moments à condition qu’il n’ouvre la bouche pour autre chose que pour soupirer son plaisir à votre oreille. En dehors de ça, il vaut mieux se méfier des types dans son espèce. Ce genre d’homme à succès qui vit pour le business et qui oublie parfois, à force de vouloir désespérément le cacher aux autres, qu’il a été conçu avec un cœur et une bonne dose de faiblesses en prime. J’aurais préféré que Nicolas s’avère un simple client régulier qu’il aurait été assez simple de satisfaire – et même en admettant que ce ne soit pas le cas, j’aurais préféré qu’il ne s’occupe plus jamais de moi. Qu’il se tienne à distance, que Bart le tienne à distance. Je n’irai pas jusqu’à dire que je peux me débrouiller seule face à un client qui menace de me trainer en justice, évidemment je ne peux pas, et mon égo est trop développé pour m’autoriser à lui proposer une nuit gratuite en compensation de son énorme préjudice. Non, je veux que ce type aille se faire voir hors de ma vue. Je ne suis pas du genre à me laisser marcher sur les pieds, encore moins du genre à ramper pour obtenir le pardon d’un sale type. Je trempe mes lèvres dans le whisky de nouveau, agacée rien qu’à l’idée des évènements qui se sont produits un peu plus tôt dans la journée. Mais ce qui m’agace encore plus, c’est d’être à présent en face de Nicolas auquel je suis censée rendre des comptes, raconter ma vie, et tout ça pour quoi ? Pour l’entendre répliquer avec un sens de l’ironie assez amusant qu’il est en réalité ici pour le Casino. Ce n’est pas une grande surprise. Peu importe la carrière, l’énergie dépensée, l’argent fichu en l’air à tenter d’intégrer une grande école. Peu importe les quelques semaines passées dans la rue aussi, parce que mieux valait la rue que la maison familiale et la mère alcoolique. Peu importe tout ça, Nicolas s’en contrefiche, ce qui lui importe à lui – comme à Bart – c’est la préservation de l’intérêt du Casino.

Je ne suis pas censée protester, je le sais. Je devrais boire une gorgée, amère, et me taire. Me mordre la langue, ravaler mon égo, ma fierté, pour faire abstraction de ce qu’il en train de me dire et puis, au bout de quelques minutes, regagner mes quartiers et maudire mon sort en attendant d’être finalement délivrée, dans un peu plus d’un an, de cette liberté dont on me prive. J’aime le métier de prostituée, j’aime le sexe. J’aime vivre au Casino, avec Bart, et je suis reconnaissante de tout ce qu’il fait pour moi. Mais parfois, souscrire ce contrat qui m’est dans les termes totalement bénéfiques revient à céder son âme au diable. Et qu’est-ce que je peux faire, moi, par rapport à ces types surpuissants qui ont investi un monde qui de toute évidence me dépasse ? Pas grand-chose. Pourtant, plutôt que de rester en face de Nicolas, écrasée par ses sarcasmes et ses remarques teintées d’une évidence insultante, je perds mes moyens plutôt que de rester calme. « Comme c’est étonnant », je lâche, sarcastique. J’abandonne mon verre – avec un peu de violence – sur la coiffeuse que j’avais réinvestie, et croise les bras de nouveau. « Je ne suis pas une enfant, Nicolas, pas la peine d’arborer cet air dédaigneux quand tu parles de ma vie minable. Je me contrefiche de ce que mes camarades de classe pensent que je fais de mon temps libre – d’ailleurs s’ils avaient ton témoignage je serai sans aucun doute beaucoup plus populaire – ce qui m’importe c’est de pouvoir terminer les années que j’ai commencé et pour lesquelles j’ai dû me sacrifier parce que Papa et Maman m’ont pas vraiment donné la chance de faire ce que j’avais envie de faire ». Ma langue claque contre mon palais et je prends une inspiration pour tenter de calmer mes ardeurs. « Si tu es là pour défendre les intérêts exclusifs du Casino, je comprends pas très bien pourquoi Bart m’a fait venir ». Je récupère mon verre que j’avale d’un trait et soupire. « Il aura sans doute une très bonne solution pour défendre les siens, d’intérêts. Un chèque et ça repart, c’est pas comme ça que ça marche ? » Je suis sarcastique, bien entendu, mais je n’en pense pas moins. Malgré toute l’affection que je porte à Bart, j’ai l’habitude d’être déçue par les gens. « Je peux y aller ? » je demande, sèche, en me levant, les bras toujours croisés sur la poitrine.
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MessageSujet: Re: Vera & Nicolas ❝ We're having a situation ❞   Vera & Nicolas ❝ We're having a situation ❞ Icon_minitimeLun 22 Juin - 20:42



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Il n’y avait qu’à voir la réaction physique de la jeune femme pour comprendre qu’elle avait mal pris – et probablement plus que ça encore – ce qu’il lui avait dit. En même temps, l’avocat avait préféré être honnête. S’il n’avait aucune idée de ce que déciderait son patron s’il se retrouvait au pied du mur entre protéger la jeune femme et son casino, il osait espérer que Bart se protégerait lui-même. Et s’il n’avait pas à lui poser la question, alors Nicolas n’hésiterait pas une seule seconde et sauverait le casino en priorité. Il savait, pourtant, que son client ne pourrait que lui en vouloir s’il en venait à trainer Vera dans la boue simplement pour le protéger lui. S’il ne savait pas exactement quel lien les deux entretenaient – il osait pourtant espérer, sans savoir réellement pourquoi, qu’il s’agissait de quelque chose de purement platonique – il savait que Bart était attaché à la jeune femme. Peut-être autant, sinon plus, qu’il n’était attaché à lui. Et étant donné qu’il l’avait soutenu lors de son cancer, l’avait hébergé et l’avait poussé à penser à autre chose qu’aux contraintes liées à son traitement … autant dire que s’il était autant attaché à la jeune femme qu’il ne l’était à lui, alors il souhaiterait la protéger. Jusqu’à quel point, ça, il n’en savait rien, mais Nicolas avait intérêt à faire son maximum pour veiller à ce qu’elle aussi soit protégée. C’était d’ailleurs pour cette raison qu’ils n’étaient pas déjà en train de se déshabiller, faisant valser leurs vêtements à l’autre bout de la pièce, avant de réitérer la délicieuse expérience qu’ils avaient vécue quelques semaines plus tôt. Parce que Bart tenait à elle, qu’elle lui était précieuse, et qu’il ne pouvait pas se permettre de coucher avec elle. Si le fait de ne pas savoir qui elle était, lorsqu’il avait fait appel à elle, rendait les choses plus pardonnables – bien qu’il était hors de question que Bart ne l’apprenne, bien entendu, et qu’ils n’avaient pas eu besoin d’en parler tacitement pour se mettre d’accord sur la question – il savait qu’il était maintenant hors de question pour lui de craquer. Il était bien trop loyal envers Bart pour se permettre ce genre d’écart et il pouvait, avoir toutes les femmes qu’il souhaitait avoir dans son lit. Elle n’avait rien de plus que les autres, après tout, ou en tout cas rien qui ne vaudrait qu’il ne gâche sa relation avec son patron.

Pour autant, il ne pouvait pas vraiment s’empêcher de la regarder avec une certaine lueur appréciatrice dans le regard. Rien qui ne lui ferait rompre la promesse qu’il s’était faite, bien entendu, mais il n’empêchait pas que les souvenirs de l’heure qu’ils avaient passée ensemble ne pouvaient que lui remonter en surface, surtout dans cette chambre. Mais ce n’était pas le moment de penser à ça, il y avait bien plus important en jeu. Il lui lança un regard mi-amusé, mi-agacé, alors qu’elle parlait déjà de papa et maman ne lui ayant jamais payé ses études. Pauvre petite. Bientôt elle allait le blâmer d’exceller dans ce qu’il faisait et d’avoir plus à cœur les intérêts de son patron que les siens. « Parce que Bart veut que je réfléchisse à comment te défendre si on doit en venir à là. Voilà pourquoi il t’a fait venir ici. » finit-il quand même par lui répondre, dans un sourire en coin. « J’ai parlé de ma priorité. Ne fais pas semblant de ne pas savoir qu’il s’inquiète pour toi. Tu me parais être plus intelligente que ça. » ajouta-t-il en roulant des yeux, avant d’humer son verre en fermant les yeux, sans pour autant y toucher. Il faillit reprendre, lui disant que si ça n’avait pas été le cas, cela aurait fait bien longtemps qu’il l’aurait payée à plusieurs reprises – et qui sait, peut-être même qu’au lieu de passer son début d’après-midi avec la charmante témointe de son procès, elle n’aurait pas eu à faire à ce client aimant prendre les femmes pour des jouets – mais se retint en essayant de se rationaliser : il était fort probable que si elle n’avait pas été inaccessible, il s’en serait lassée, comme de tant d’autres avant elle. Alors autant apprendre à vivre avec cette nouvelle frustration, sans en rajouter outre mesure. « Je tâchais juste de me montrer honnête en t’informant que je ferais passer les intérêts de Bart en premier, et ça sans même hésiter un instant. » Il chercha son regard, avant de lui lancer un sourire en coin. « Tu as beau être délicieuse, love, ça ne me fait pas oublier à qui va ma loyauté. » Il ne se gêna pas pour la détailler un peu plus, comme pour souligner ses mots, avant de lâcher un petit soupir. « Donc reprenons, veux-tu. Tu serais prête à témoigner contre lui et à l’accuser d’agression sexuelle, si nous devons en arriver là ? » Il valait mieux assurer que son plan C fonctionnerait, juste au cas où, et qu’elle serait capable de faire un faux témoignage sans rechigner outre mesure.
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MessageSujet: Re: Vera & Nicolas ❝ We're having a situation ❞   Vera & Nicolas ❝ We're having a situation ❞ Icon_minitimeMar 23 Juin - 9:31

Je fixe Nicolas, un peu ébahie, un peu blasée. Ce type a quand même une sacrée dose de confiance en lui et d’assurance – je me demande d’où ça lui vient, tout ça. D’une série de succès, sans doute. Mais je ne peux pas croire qu’il ne se soit jamais pris une claque dans la figure. Il y a cette légère faiblesse de temps à autre – et particulièrement quand il s’est trouvé être mon client pour une petite heure – qui me laisse à penser qu’il n’y a pas que cet avocat à succès dans la carapace du français. Pour autant, loin d’éprouver la moindre once de pitié là tout de suite, j’ai plutôt envie de lui en coller une. J’hésite à prendre la porte immédiatement, mais prends une inspiration pour me calmer un peu – c’est si peu drôle, de piquer une crise et de le planter là. Non, je décide plutôt de prendre mon parti de son manque complet de tact et de sentiment humainement compréhensible pour le torturer un peu. « Moi qui croyais que tu pourrais faire les deux sans le moindre problème. Ne jamais surestimer les gens qu’on ne connait pas vraiment – voilà qui devrait me servir de leçon ». Je lui offre un soupir légèrement dramatique et hausse une épaule. Oh, je sais que Bart tient à moi. Presque comme un père tiendrait à sa fille, même si tout le monde sait que la fille Hastings-Bass est indétrônable, la copie conforme de son père. Mais ce n’est pas vraiment le sujet. Le sujet, c’est ce type, en face de moi, qui m’indique défendre en priorité les intérêts d’un Casino qui de toute façon s’en sortira toujours. Sauf concurrence imprévue, les autorités en place dans la ville de Londres connaissent Bart. Personne n’est dupe, tout le monde sait que le Casino recèle des secrets. Les gens ne parviennent juste pas à analyser lesquels.

Je m’approche de Nicolas, dont les fesses – délicieuses – sont toujours vissées sur son fauteuil, et pose mes mains sur les deux accoudoirs, me penchant au-dessus de lui, juste assez pour que mon pull dévoile un peu ma poitrine. Je sais qu’il me toise. Je sens son regard depuis que je suis entrée. Je sais que, comme moi, il ne dirait pas non à réitérer cette expérience vécue quelques semaines plus tôt. Mais je sais aussi que contrairement à moi, il n’est pas habitué à la frustration. A la difficulté. Je ricane un peu et plante mon regard dans le sien. « Ce n’est pas parce qu’on a passé une heure délicieuse que tu as le droit de m’appeler love, Nicolas. Je suis très intelligente, voilà une de mes nombreuses qualités – il me semble que tu as eu le privilège d’en constater un certain nombre d’autres… » Je baisse d’un ton, prends une voix suave, basse. Mon genou remonte lentement jusqu’à se déposer subtilement sur le fauteuil, entre ses jambes. « Est-ce que tu me demandes de faire un faux témoignage pour te permettre de gagner un procès ? » je demande en penchant la tête. « Il fait chaud, non ? » Hors sujet complet, toujours la même voix basse. J’adore jouer – il ne sait pas vraiment à qui il a affaire. Je me penche encore un peu jusqu’à ce que mes lèvres se déposent près de son oreille. « Je n’arrangerai pas tes affaires. Si tu veux gagner ce procès pour Bart, débrouille-toi. Je me débrouillerai toute seule pour ma part, pour défendre mes propres intérêts… » Je reste immobile un instant, au-dessus de lui, forçant ma respiration exprès. Puis sans prévenir, me redresse et me dérobe pour m’éloigner jusqu’à la porte. « Bon courage pour ton procès, Nicolas. Si tu me laisses le choix entre deux façons de ruiner mes études, je n’ai plus rien à perdre ». Je hausse une épaule et lui adresse un sourire insolent, attrape mon verre pour le terminer – cul-sec – et me diriger vers la porte.
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MessageSujet: Re: Vera & Nicolas ❝ We're having a situation ❞   Vera & Nicolas ❝ We're having a situation ❞ Icon_minitimeMar 23 Juin - 13:23



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Si Nicolas se révélait être un beau parleur lorsqu’il s’agissait pour lui d’obtenir les faveurs de ces dames, il l’était bien moins dans d’autres circonstances, en particulier lorsqu’il était gêné. Oh, heureusement, cela ne lui arrivait que très rarement. Il avait cette éloquence singulière et n’avait généralement aucune difficulté à se faire comprendre – qu’il s’agisse de ce qu’il voulait obtenir des femmes ou lorsqu’il était au tribunal. Là … Disons que le simple fait qu’il ait ressenti le besoin de se reprendre prouvait qu’il n’était pas à son aise. Mais qui pourrait véritablement l’en blâmer, alors que ses yeux étaient comme hypnotisés par le corps de la jeune femme et qu’il n’avait plus le droit d’y toucher ? Nicolas n’était pas très familier avec la frustration. Il avait globalement toujours eu ce qu’il avait eu envie, et même s’il avait toujours énormément travaillé pour cela, il n’empêchait pas que la vie lui avait toujours souri. Puis son médecin lui avait détecté un cancer, lui changea probablement sa vie à jamais. Lui qui avait toujours été vif d’esprit, et pleinement bon vivant s’était retrouvé à resté cloitré chez lui pendant une bonne partie de son traitement, incapable de faire de plus longs trajets que celui de son salon à sa salle de bain. Même lorsqu’il avait posé bagages – ou qu’un des employés de Bart l’avait fait pour lui, plutôt, sans vraiment même lui demander son avis – chez son employeur, il évitait tout de même de trop marcher ou de faire de trop gros efforts. Si son cancer lui avait paru être synonyme de l’enfer, Nicolas était retombé sur ses pattes et s’était finalement relevé sans trop de mal. Encore aujourd’hui, donc, la frustration ne faisait absolument pas partie de son quotidien. Et il y avait elle. Vera. Cette femme qu’il avait payée pour passer une délicieuse heure et avec laquelle plus jamais rien ne pourrait se passer, malgré l’envie qu’il pouvait avoir d’elle, même à cet instant précis alors qu’elle était simplement habillée d’un pull et d’un jean. Difficile donc de se concentrer sur les mots qui sortaient de sa bouche alors même qu’il ne pouvait s’empêcher de s’imaginer lui retirer un à un ses vêtements, là, maintenant, tout de suite. Pour autant, il roula des yeux à ses mots, avant de lâcher un petit rire. « Oh, mais c’est ce que j’ai prévu de faire. Désolé d’envisager toutes les possibilités. Ce n’est pas comme si j’étais payé pour ça, après tout. » Il lui lança un sourire en coin, hésitant à reporter son verre en bouche pour se détendre d’une façon qu’il savait efficace – même si elle n’impliquait malheureusement pas les doigts de la jeune femme parcourant son corps.

Et voilà qu’elle l’allumait, maintenant. Parce qu’il n’y avait aucun autre terme que celui-ci. Elle se penchait vers lui, lui laissant tout le loisir de poser ses yeux sur son décolleté un peu plus plongeant à présent. Il s’humidifia ses lèvres, passant lentement sa langue dessus. Tout en sachant parfaitement à quel jeu elle jouait, il se faisait avoir comme un bleu. Oh oui, il faisait chaud. Encore plus maintenant que son genou touchait allégrement son entrejambe, et qu’elle était si proche de lui qu’il n’avait qu’un mouvement à faire pour agripper ses cheveux et l’embrasser. Il pourrait presqu’en rire, comme il était prévisible. Pour autant, il n’en fit rien. Il ne bougea pas d’un millimètre, se contentant d’apprécier la vue qu’elle lui offrait et de tenter de l’entendre parler – même s’il n’y avait bien qu’un mot sur deux qu’il parvenait à capter ; rien de surprenant quand on savait que son cerveau avait tendance à mal fonctionner dans des situations comme celle-ci. Puis il soupira – de frustration ? d’agacement ? de soulagement ? probablement des trois – alors qu’elle s’éloignait enfin de lui. « Toi faisant un faux témoignage est le plan C, love. » dit-il d’une voix probablement encore un peu trop grave pour que cela ne soit naturel, insistant bien sur ce surnom qu’elle ne semblait pas apprécier, alors qu’elle était déjà si proche de la porte. « Le plan A est qu’il abandonne tout idée de poursuite. Le plan B est qu’il ait une compensation financière contre son silence. Le plan C est toi rendant cette agression en légitime défense. » reprit-il, roulant des yeux, avant de porter son verre en bouche et d’en déguster le liquide ambré. « Toi te débrouillant toute seule doit être le plan E. Ou F. Car je trouverais un plan D, fais-moi confiance là-dessus. » Bref, elle se débrouillant toute seule était le dernier plan. Celui qui la trainerait elle dans la boue pour préserver le casino. Peut-être qu’il aurait pu commencer par ça. Et il aurait pu, en effet. Si seulement sa tenue pourtant si simple ne la mettait pas autant à son avantage.
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MessageSujet: Re: Vera & Nicolas ❝ We're having a situation ❞   Vera & Nicolas ❝ We're having a situation ❞ Icon_minitimeMar 23 Juin - 22:26

Au pays des prétentieux, Nicolas serait le Roi, sans aucun doute. Oh, je ne remets pas en question sa belle carrière, son don évident pour les prestations orales, sa façon de parler de charmeur de première ni tout le reste. Il a sans doute fait de très longues études très difficiles pour en arriver là, a fait preuve d’un courage sans faille – il faut rendre à César ce qui appartient à César. Oui, nul doute que Nicolas est un type intelligent et travailleur qui mérite pleinement d’être ce grand avocat. Seulement quand il s’agissait de personnalité, Nicolas avait encore de gros progrès à faire. Evidemment, comme la réalisation à lui tout seul d’un gros cliché tiré de ces films de carriéristes, Nicolas enchaine sans doute les femmes comme le macho de première qu’il semble être. Ce n’est qu’un jeu pour lui, à qui lui versera le plus gros chèque. S’il savait comme Bart s’en fiche. Bart connait du monde partout ; il a engagé un avocat pour prévoir, garder la face devant les petits incidents de la vie, mais si quelque chose devait se passer au Casino, un truc vraiment sérieux, nul doute qu’il se déplacerait lui-même tout seul pour régler le problème. Les Hastings-Bass sont doués pour régler seuls leurs problèmes. D’ailleurs, Blair est connue pour les quelques fois où elle a du récupérer son père en garde à vue, qui est lui-même connu pour la mort soudaine de sa femme à l’hôpital, alors qu’elle était souffrante, que les médecins lui prédisaient encore quelques semaines et qu’elle demandait à mourir. Un tissu de secret sur fond d’infractions pénales, voilà ce que représente la famille Hastings-Bass aux yeux du monde. Ce n’est très certainement pas un obsédé sexuel un peu trop entreprenant et sans gêne qui va donc effrayer Bart – en tout cas je ne le pense pas.

Pourtant, Nicolas s’entête. Ce qu’il est agaçant, avec ses petits surnoms qui ne me vont pas le moins du monde. Je roule des yeux et m’arrête dans mon geste, faisant volte-face pour le regarder dans les yeux. « Arrête avec ce surnom. Je ne suis pas une enfant, et au cas où tu n’aurais pas encore saisi, je ne suis pas un jouet non plus. Peut être que Bart est émerveillé par ton jeu de manches mais ce n’est pas mon cas alors cesse donc de me traiter comme une petite fille. Je m’en fiche de l’ordre de tes plans, de ce que tu comptes faire, de quelle femme tu compte t’envoyer pour régler le problème. Fais ce que tu veux pour aider Bart, je surveillerai mes arrières toute seule, mais la prochaine fois qu’un client fichera sa main dans ma culotte pour obtenir plus rapidement et plus directement ce qu’il veut de moi, je penserai surtout à ne pas le frapper pour éviter de te compliquer la tâche. Je m’allongerai là, sur le lit, et je le laisserai faire ce qu’il veut, soulagée à l’idée de te simplifier le travail et de protéger l’image du Casino. Ouf, tout va bien ». Je soupire, il n’a rien compris. Rien compris à ce qu’on fichait là. Je me demande s’il me prend pour une gamine mal famée, trop conne pour faire des études, tombée là par hasard ? Une pute bien agréable qu’il se referait bien à l’occasion. Peut être que c’est son tripe à lui aussi, de payer une femme pour une heure, de se sentir un peu en dehors des règles. Qu’importe. « T’as fini, je peux y aller maintenant ? » je demande d’une voix sèche, fortement agacée. Ce qui m’agace encore plus par-dessus le marché, c’est qu’il est vraiment sexy, et ça ne fait pas du tout mon affaire. Je le hais.
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MessageSujet: Re: Vera & Nicolas ❝ We're having a situation ❞   Vera & Nicolas ❝ We're having a situation ❞ Icon_minitimeMer 24 Juin - 9:09



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Apparemment, aujourd’hui, Nicolas semblait être bien incapable de tenir toutes ses bonnes résolutions. Il avait gagné un procès ce matin-même et il se retrouvait déjà avec une nouvelle affaire, qu’il ferait passer en priorité. C’est à dire qu’il ne se coucherait pas tant qu’il ne saurait pas le choix que ferait le vicieux client. Non, une fois que l’entrevue avec la jeune femme toucherait à sa fin – probablement bientôt, vu les gaffes qu’il enchainait apparemment les unes après les autres – Nicolas ira à la rencontre du client et tentera d’appliquer le plan A ou, au pire, le plan B. Et s’il n’y arrivait pas, alors il saurait quel plan il devrait utiliser et ne dormirait pas tant que ce ne serait pas le cas. Ensuite, il était très tenté par le verre de whisky que Vera lui avait servi. Oh, il n’en buvait que quelques gouttes et les appréciait à leur juste valeur mais … disons simplement que ses bonnes résolutions impliquaient boire moins, et surtout lorsqu’il ne travaillait pas. Il pouvait boire quelques fois, le soir, tant que ce n’était pas à profusion. Ou alors un bon verre de vin pour accompagner un divin repas. Et enfin, l sortait de la chambre d’une charmante demoiselle il y a même pas une heure, et le voilà qui n’arrivait pas à décoller ses yeux de la – certes magnifique – poitrine de Vera. Ce qu’il ne donnerait pas pour la rapprocher de lui, la prendre sur lui – la prendre tout court. Oui, son petit jeu n’avait pas aidé mais, la vérité, c’était que Nicolas avait eu envie d’elle à la seconde où elle était entrée dans cette chambre. Autant dire que dans quelques minutes, il sortirait une cigarette de son paquet puis en enchainerait plusieurs à la suite, vu comment il était parti. Normalement, ses bonnes résolutions ne le frustraient pas une seconde. Il savait que c’était la meilleure chose à faire pour avoir une vie plus saine et donc rester en bonne santé. Mais aujourd’hui … Oui, l’avocat était plus frustré, dans tous les sens du terme.

Pour autant, il s’amusait de sa réaction au surnom qu’il lui donnait – et lui donnerait à chaque fois qu’il la croiserait, cela ne faisait aucun doute. Mais rapidement, sa mâchoire se serra, comme elle continuait de parler – et surtout de dire des atrocités. Nicolas n’était clairement pas le plus respectueux des hommes, surtout lorsqu’une femme était en jeu. Pour autant, jamais il ne forcerait une femme à faire quelque chose qu’elle ne voudrait pas faire. Prostituée ou non – d’ailleurs, pour tout dire, il était fort probable que Nicolas considère toutes les femmes comme des prostituées, sauf que certaines d’entre elles étaient réellement payantes … Ou alors, il considérait les prostituées comme des femmes comme les autres. Oui, peut-être que si on le lui demandait, il devrait plutôt répondre ça, histoire de ne pas passer pour le pire des goujats. Mais après tout, dans sa tête, c’était logique : lorsqu’il en voulait une, il l’obtenait. Toujours. Sauf Vera. « Ne dis pas de sottises, veux-tu. Ce n’est pas parce que tu es payée pour un rapport sexuel que tu ne mérites pas d’être respectée, love. » Il roula des yeux face à sa dramatisation, avant de reprendre. « Et vu ce que tu dis, il s’agit bien d’une agression sexuelle. Donc de légitime défense. Donc tu n’aurais pas à faire de faux témoignage, si on doit en venir à un procès. » Il se releva, avala son verre d’une traite avant de le poser sur la coiffeuse. Il s’avança vers elle, dans un sourire en coin, puis s’humidifia les lèvres en laissant, une nouvelle fois, ses yeux apprécier le délicieux spectacle qu’offrait la jeune femme. Il rapprocha son visage du sien, avant de murmurer à son oreille. « Et je pense qu’il vaut mieux que tu y ailles, oui. La tension sexuelle dans cette pièce est à son comble. Love. » Puis il se décala un peu, dans un sourire en coin, avant de sortir – en effet – son paquet de cigarettes et de s’en allumer une. Disons qu’aujourd’hui serait une journée remplie d’exceptions, et que tout redeviendrait normal demain.
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MessageSujet: Re: Vera & Nicolas ❝ We're having a situation ❞   Vera & Nicolas ❝ We're having a situation ❞ Icon_minitimeJeu 25 Juin - 15:32

Je soupire et roule des yeux, agacée par ce que j’entends. Nicolas n’est définitivement pas doué pour les rapports humains, et je me demande un instant s’il est sérieux. Il ne sait vraisemblablement pas parler aux gens, ce qui me parait assez étrange étant donné qu’il est quand même un très bon avocat, d’après ce que j’entends de lui de manière générale. Alors je me demande s’il est capable d’écouter de temps à autre, où s’il ne fait qu’appliquer ses théories, froid et distant comme il se montre maintenant. Je me contrefiche qu’il soit froid, intolérant, qu’il se fiche de mon problème ou qu’il le trouve trop peu important à son goût. Je me fiche du dégoût qu’il a pour ma future carrière, de l’indifférence totale affichée pour mon cursus ou ma propre réputation. La réputation, c’est un risque que j’ai accepté en acceptant de travailler pour Bart. J’étais prévenue – pire sans doute, mise en garde – et pour autant, je suis restée et j’ai signé – façon de parler. Je ne me dégonflerai pas, et je n’ai pas peur d’être trainée dans la boue. Il peut me trouver dramatique, abusive, bornée, peut-être même qu’il trouve que j’ai l’air d’une enfant. Je m’en fiche. J’ai cet avantage unique, sans doute lié à mon éducation, qui fait que je ne me préoccupe pas le moins du monde de ce que les gens pensent de moi. Ma propre mère avait pour habitude de me traiter de trainée, de ratée – ce qui était assez ironique sortant de sa bouche. Je roule donc des yeux, tandis que lui continue de me surnommer « love » comme s’il avait des droits que les autres n’ont pas, le droit de se foutre des autres, de leur opinion, de leur vie. De tout. S’il pense que je l’admire, du haut de son costume trois pièces hors de prix, il se met le doigt dans l’œil. Il a réussi, c’est certain. Dans deux pays, c’est merveilleux, et il mérite des félicitations approfondies. Une tape affectueuse sur l’épaule. Mais il choisit la voie de la facilité. Ce n’est pas compliqué de défendre Bart. Bart paye, Bart contacte les gens qu’il connait et qui sont susceptibles d’avoir une influence. Alors oui, si ses premières options sont des tentatives de conviction ou d’utilisation de la fortune Hastings-Bass, rien de plus facile que de défendre le multimilliardaire.

Je roule des yeux et prends une inspiration. Reste zen, Vera. « T’as déjà défendu une prostituée, Nicolas ? » je demande d’une voix ferme en plantant de nouveau mon regard dans le sien. « Tu veux que je t’apprenne ce que les gens pensent habituellement de mon métier ? L’agression sexuelle, c’est le pire argument que tu puisses trouver pour défendre qui que ce soit dans cette affaire. Quand je dis que je vais me débrouiller toute seule, je le pense. Fais ce que tu as à faire avec Bart. Si tu as besoin que je sois au procès, soit. Prends la défense du Casino qui est si difficile à défendre – je te le répète, j’ai pas besoin de toi. Je vais me débrouiller comme une grande fille sans un avocat à 800 £ de l’heure. De là où je viens, on se débrouille tout seul. » Je soupire, agacée moi-même par ce combat sans le moindre sens. Si le type attaque le Casino et que je me retrouve mêlée à cette sombre histoire sans un avocat pour me défendre, nul doute que je suis fichue. Nicolas n’est pas le seul à ne pas avoir de considération pour les prostituées – le monde entier fait partie de ces gens. Il est tellement plus facile de condamner le Casino pour ce que j’ai fait subir à ce pauvre type – et si ça arrive, Bart aura tout autant intérêt à me foutre à la porte que la London School of Arts à me rayer de la liste des étudiants. Les deux le feront, je n’en doute pas. Pas une seconde. Et là, retour à la case départ, sans ami, sans famille, et sans endroit pour vivre. Au moins, il me restera ma fierté.
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MessageSujet: Re: Vera & Nicolas ❝ We're having a situation ❞   Vera & Nicolas ❝ We're having a situation ❞ Icon_minitimeVen 26 Juin - 9:30



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Nicolas ne comprenait même pas pourquoi cette discussion prenait cette tournure. Il ne s’agissait ici que de parler d’une éventualité, de quelque chose qui, de toute façon, n’arriverait probablement pas. Vera, devant témoigner et plaider la légitime défense ? Ne comprenait-elle pas qu’il devait simplement se parer à toute possibilité, à tout dérapage ? Son client ne porterait probablement pas plainte. D’une, c’était généralement mal vu pour un homme de faire appel à une prostituée – même si Nicolas ne comprenait pas vraiment pourquoi, il fallait bien l’avouer, cela ne changeait rien que les mœurs n’approuvaient pas de faire appel à une travailleuse du sexe – et sa réputation s’en verrait entachée. Nicolas connaissait les tarifs de Vera, pour avoir déjà fait appel à elle, une fois. Elle était payée à sa juste valeur, cela ne faisait aucun doute, mais justement, tout le monde ne pouvait pas se le permettre. L’homme avait donc des moyens, et probablement une carrière fleurissante. Mettrait-il son entreprise en péril, simplement pour se venger ? Risquerait-il de donner une mauvaise image à sa société, parce qu’une femme s’était défendue ? Il était fort probable que non. Encore moins alors qu’il n’était ici le seul responsable, et qu’il s’agissait bien d’une agression sexuelle. Sous prétexte qu’il la payait, cela ne lui donnait pas tous les droits sur son corps  - il serra d’ailleurs des poings à cette pensée, sans réellement s’en rendre compte.

Donc pourquoi se montrait-elle si virulente à son égard, alors qu’il n’y avait là finalement aucune raison de s’inquiéter. A moins que cette petite histoire ne lui ait prouvé qu’il avait été un très bon client, et que sa rage n’était finalement que liée à sa frustration, aussi intense et puissante que la sienne. C’était une possibilité, aussi. Il sourit à cette pensée, laissant pour une fois ses yeux croiser les siens, plutôt que de regarder un peu plus bas. « Je n’ai jamais défendue de prostituée, non. » Ce n’était pas comme si elles avaient eu les moyens de le payer, pensa-t-il en complément. « Mais je me suis déjà occupée d’une victime de viol. Et ce ne sont pas les cas les plus faciles. C’est généralement parole contre parole, parce qu’il n’y a que rarement des preuves d’agression. » Il porta sa cigarette en bouche, savourant chaque bouffée de nicotine qui remplissait ses poumons, avant de reprendre. « Et c’est à ça qu’un avocat à 800 £ de l’heure est utile. » Même si, bien entendu, il lui avait proposé d’être rémunéré seulement en pourcentage de ses dommages et intérêts. Il le faisait toujours, évidemment, en plus de sa facturation habituelle. Mais il y avait certains cas pour lequel il prenait le risque de ne pas être payé, parce qu’ils avaient besoin de la meilleure défense possible – de lui, donc. Il rejoignit la coiffeuse pour éteindre sa cigarette dans son verre, avant de revenir vers elle. Il rompit la faible distance qu’il y avait entre eux, comme il approchait ses lèvres de son oreille. « Tu peux faire comme « là d’où tu viens », et te débrouiller seule. Mais si c’est l’argent le problème, sache qu’on trouvera toujours un moyen de s’arranger. » y murmura-t-il, avant de s’éloigner d’elle, dans un sourire entendu. Même si, étant donné qu’elle ne pouvait pas vraiment le payer en nature – enfin, elle le pourrait, mais disons simplement que lui ne pourrait accepter ça – il n’avait pas vraiment d’idée qui lui venait. Il la contourna, avant d’ouvrir la porte. Une fois à l’entrebâille, il se retourna pour la regarder une nouvelle fois, photographiant chacune de ses formes avantageuses – et si agréable à admirer – avant de reprendre. « Bye, love. » dit-il dans un sourire, en marchant à reculons. Puis il s’engouffra dans le couloir, bien décidé à rendre une petite visite à cet homme qu’il exécrait déjà.
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