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 CHRISTOPHER ☆ the sound of my tears.

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MessageSujet: CHRISTOPHER ☆ the sound of my tears.   CHRISTOPHER ☆ the sound of my tears. Icon_minitimeMer 22 Juil - 10:00


L’alcool glisse le long de sa gorge et il grimace. Le goût est âcre sur sa langue. Et sa tête tourne, effaçant le monde autour de lui. Effaçant toutes ces images indécentes de Dexter et lui. Il a couché avec son beau-frère. Il a couché avec son beau-frère. Il a couché avec son beau-frère. La phrase semble se répéter inlassablement depuis le matin où il s’est réveillé, nu, dans les draps du brun avec le souvenir de ses caresses et de ses baisers sur sa peau frémissante. Et plus elle tourne dans sa tête, plus ça rend la réalité dégueulasse. Affreuse. Plus il a envie de vomir. Isaac se sent mal, se sent si mal. Il n’aurait pas dû ; ils n’auraient pas dû. C’était une erreur. Pas vrai ? Oui, c’était une erreur. Une erreur douce et tendre qui laisse comme un goût de sucre sur ses lèvres. Une erreur qui laisse ce feu au creux de son ventre et de ses reins. Il ne sait pas quoi faire, il ne sait pas quoi penser. Il devrait tout stopper, tout arrêter. Il devrait fuir. Et c’est ce qu’il a fait. En quelque sorte. Mais reste en lui ce besoin de son beau-frère, ce besoin du jumeau. Insatiable. Comme une main agrippée à son cœur. Et l’image du jumeau se calque sur sa rétine, lui rappelle combien il se sentait bien entre ses bras. Mais maintenant qu’il a retrouvé son appartement, maintenant qu’il a retrouvé son monde en noir et blanc, tout n’est plus aussi joli. Tout n’est plus aussi rose qu’avant. Parce qu’il entend la voix de Thomas qui siffle à ses oreilles, qui lui répète combien il le déteste, combien il l’a trahi. Et parfois, Isaac a juste envie de hurler. De se boucher les oreilles et de lui intimer de se taire parce qu’il sait. Il sait qu’il a mal agi, il sait que ce n’était pas bien. Mais c’est arrivé. C’est arrivé parce qu’ils le voulaient tous les deux et ils ne peuvent pas l’effacer. Ils ne peuvent plus revenir en arrière et réparer l’erreur commise cette nuit-là. Que lui dira-t-il la prochaine fois qu’il le verra ? Il n’a pas osé frapper à sa porte depuis, il n’a pas osé l’appeler. Et Isaac se sent mal pour ça aussi. Parce que Dexter doit avoir besoin de lui, comme il a besoin de Dexter. Il doit ressentir ce même manque, ce même creux, ce même vide au fond du ventre. Ou peut-être pas. Et si Dexter s’en fichait, au fond ? S’il était plus satisfait d’être débarrassé de lui, finalement ? Non, impossible. Pas après tout ça. Pas après toutes ces douceurs, toute cette tendresse. Pas après tous les mots chuchotés dans l’intimité de son lit aux draps froissés. Avalant sa salive, le brun imagine son beau-frère dans les bras de ces autres, pour combler l’absence. La douleur, la jalousie s’invitent entre ses côtes, envahissant sa poitrine avec la fureur d’un ouragan. Non, il ne peut pas. Dexter ne peut pas lui faire ça, leur faire ça. Pas vrai ? Mais c’est peut-être ce que mériterait Isaac. C’est peut-être tout ce qu’il mériterait après avoir simplement déserté sans rien dire, sans prévenir. Un goût de bile se pose sur sa langue et il retient tant bien que mal une violente nausée. Il ne veut pas être séparé de son beau-frère, quitter définitivement cette petite bulle qu’ils ont construite tous les deux. Mais il n’a pas encore la force, le courage de l’affronter. Pas alors qu’il se sentirait complètement nu sous ses yeux sombres.

Quelques coups à sa porte le font sursauter. Pendant une seconde, il se dit que ça doit être Dexter, qu’il est venu le chercher. La peur s’infiltre dans ses veines, mélangée à une dose étonnante de joie qui vient faire palpiter son cœur trop fortement dans sa cage thoracique. C’est peut-être ça qu’il attendait. Que Dexter revienne – même si ce n’était pas à lui de faire ce pas-là, même si ce n’était pas à lui de revenir auprès d’Isaac. Une petite voix dans sa tête lui souffle de faire le mort, de ne pas répondre. Il n’est pas douché, il sent l’alcool à plein nez. Sa vision est trouble. Il a honte, tellement honte. Il a envie de pleurer. Et puis il y a cette voix qui filtre à travers la porte d’entrée. Une voix qu’il connaît bien. Trop bien. Ce n’est pas Dexter – et Isaac est presque soulagé. « Chris… ? » Il ne sait pas s’il est vraiment là, ou s’il a juste rêvé. Lentement, il se lève de son canapé et va jusqu’à la porte, son estomac faisant comme des sauts périlleux à l’intérieur de son ventre. Il a trop bu, trop vite. Il a voulu noyer les angoisses et les souvenirs dans l’alcool sans même y arriver. Parce que rien ne veut effacer le sourire de son beau-frère, rien ne peut effacer le souvenir de ses caresses sur sa chair. Avec appréhension, Isaac ouvre sa porte d’entrée et observe un instant la silhouette fine de son meilleur ami qui se découpe dans la lumière trop crue du couloir. Il plisse les yeux, peu habitué à tant de luminosité. « Chris ? Qu’est-ce que tu fais là ? il marmotte d’une voix pâteuse et endormie de whisky. Entre, je t’en prie. » Il s’écarte, laisse la place au blond pour pénétrer dans son appartement. « Fais pas attention au désordre, lâche-t-il à mi-voix comme une excuse mal ficelée. » Il y a encore la bouteille à moitié vide qui traîne, la poussière sur les meubles. Mais ça ne s’aperçoit qu’à peine dans la semi-pénombre des volets fermés. « Je suis content de te voir. » Même si ça fait une éternité qu’il ne l’a pas contacté. Même si ça fait une éternité qu’il n’a pas pris de ses nouvelles. Isaac se sent minable, il n’est plus vraiment un bon ami depuis que Thomas est mort. Et Christopher avait sûrement besoin de lui. Lui qui voyait son couple battre de l’aile, essayer tant bien que mal de le remettre à flot. Mais le brun est resté cloîtré ici ou bien enfermé dans la chambre rassurante de Dexter où il se permettait d’oublier le monde autour de lui. C’était plus simple quand rien d’autre n’existait à part eux. C’était plus facile quand il n’avait pas à se préoccuper du monde qui continuait de tourner sans eux. Mais le retour à la réalité était toujours amer, compliqué. Parce qu’il se rendait compte que, malgré les instants de bonheur entre les bras du jumeau, rien ne changeait à l’extérieur. Il y avait toujours cette absence qui le tuait à petit feu, il y avait toujours ce silence qui l’assourdissait. Thomas était toujours mort et ça, rien ni personne ne pourrait le changer. « Chris, je… » Silencieusement, les larmes se mettent à couler. « Je crois que j’ai fait une bêtise… » Bruyamment, Isaac éclate en sanglots en même temps qu’il plonge contre le torse de son meilleur ami. Parce qu’il est perdu. Parce qu’il ne sait plus où il en est.
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Christopher J. Grayson


Christopher J. Grayson

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MessageSujet: Re: CHRISTOPHER ☆ the sound of my tears.   CHRISTOPHER ☆ the sound of my tears. Icon_minitimeLun 14 Sep - 16:09

D'aussi loin qu'il s'en souvienne, Christopher a toujours eu une vie tranquille et sans histoire. Bien sûr il y a eu Ethan, la découverte de sa sexualité, mais on peut pas dire qu'il ait souvent été confronté à la dureté de la réalité. Depuis peu c'est malheureusement comme s'il la découvrait sous un nouveau jour. Lui, d'ordinaire si insouciant regarde à présent le monde qu'il connaissait s'écrouler doucement sous ses yeux. Pourtant, il lutte, tente de garder la tête hors de l'eau du mieux qu'il le peut. Mais Adrian s'éloigne comme la promesse d'un avenir heureux et tout tracé. Thomas est mort, laissant celui qu'il a toujours considéré comme le plus fort d'entre eux dans cet état de léthargie lamentable qui ne lui ressemble pas. Et Chris, dans un cas comme dans l'autre ne sait pas vraiment comment arranger la situation. Il n'a jamais été à cette place avec Isaac, Isaac n'a jamais renoncé. Isaac lui a toujours donné la force de se battre pour ce qui avait de l'importance à ses yeux, quitte à ne pas mâcher ses mots et se montrer un peu rustre avec son ami parfois. Aujourd'hui Chris ne le reconnaît pas, ne sait pas comment l'aborder. Il aimerait être là pourtant, et c'est ce qu'il essaye de faire en lui rendant visite très souvent, en apportant de la nourriture à emporter et une bouteille de vin quand ses horaires le permettent. Il a pourtant la désagréable impression de ne pas en faire assez. La période elle même n'aide pas. Tous deux devaient se marier cette année, et tragiquement aucun d'eux ne le fera. Chris souffre de la situation, tout en culpabilisant finalement énormément d'être capable de penser à lui dans des moments pareils. Il aimerait pouvoir trouver ses propres problèmes insignifiants, il tend à prétendre qu'ils lorsqu'il en est capable, mais la plupart du temps son cœur se déchire rien qu'à l'idée d'y penser, parce qu'Adrian est tout ce qu'il a de plus cher et que l'idée de le perdre lui est impensable. La mort de Thomas a été un choc, pour lui comme pour son compagnon, mais la vérité c'est qu'il a bien du mal à imaginer l'ampleur de la détresse de son ami, qui survit en laissant derrière lui une grande partie de lui même. Rencontrer Isaac amène toujours les mêmes questions, la même détresse, la même incapacité à atténuer sa douleur ne serait-ce qu'un tout petit peu, mais c'est toujours avec la meilleure volonté du monde que Christopher se rend chez lui pour vérifier qu'il va bien, qu'il survit.

Ce jour là n'est pas différent des autres et Chris ne s'attend pas à trouver Isaac en grande forme. Lorsqu'il arrive, ses pupilles indiquent déjà qu'il a trop bu et sa démarche n'améliore en rien le tableau. Isaac semble d'ailleurs surpris de le voir, comme s'il ne croyait pas vraiment à sa présence. Chris s'approche dépose le sac de provision qu'il a apportées sur la table avant de lui donner l'accolade et de chercher une façon de l'aborder qui ne paresse pas gênée ou inamicale. Mais bien vite, c'est Isaac qui entre dans les confessions. Quelque chose est arrivé et le blond qui ne peut pas s'empêcher d'imaginer le pire accueille alors son meilleur ami dans ses bras, caressant doucement son dos pour l'inciter à calmer la détresse qui l'agite. « De quoi tu parles ? Tu n'as pas... » Chris cherche ses mots puis tente : « Tu as pris quelque chose avec tout cet alcool Isaac ? De quelle bêtise tu parles ? » Chris reste interdit sans pour autant stopper leur étreinte. « Tu sais qu'on est tous là, personne ne va t'abandonner dis moi que tu le sais Isaac...Est-ce qu'il faut que j'appelle une ambulance Isaac ? » Chris le questionne vraiment angoissé pour le coup.
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MessageSujet: Re: CHRISTOPHER ☆ the sound of my tears.   CHRISTOPHER ☆ the sound of my tears. Icon_minitimeMar 15 Sep - 10:56


Quelque part, ça le soulage de pleurer. Isaac ne se sent pas mieux pour autant mais c’est comme si ça allégeait le poids sur ses épaules, sur sa poitrine. La douleur reste là, bien ancrée entre ses côtes. Mais à défaut de vomir tout le dégoût qu’il ressent pour lui-même, le brun espère se décharger d’un peu de sa culpabilité entre les bras de son meilleur ami. Il ne sait pas s’il est heureux de le voir ici. Si, il est heureux mais Christopher est arrivé au plus mauvais moment et Isaac n’a plus la force de faire semblant. Il n’a plus la force de prétendre d’aller un peu mieux, juste un peu ; il n’a plus la force de prétendre arriver à remonter la pente. Parce que ce n’est pas le cas. Parce que c’est faux. Isaac est encore au fond du trou, un trou noir et profond, et il ne sait pas s’il arrivera un jour à en sortir réellement. Sa nuit dans les bras de Dexter a redonné comme un peu de lumière à son quotidien en noir et blanc. Depuis qu’il se laisse aller contre le jumeau, tout devient peu à peu différent. Son existence n’en est pas plus douce, plus agréable, juste un peu moins amère. Un peu moins douloureuse à anticiper. Mais quand il se retrouve tout seul, quand les griffes de la souffrance solitaire se referment sur son cœur déjà morcelé, Isaac ne sait plus comment faire pour ne pas se noyer. L’alcool est alors un doux refuge dans lequel il plonge avec délice, se laissant dériver au fil des méandres brûlants de la boisson. Sa déchéance est inscrite sur les traits de son visage affaissé et fatigué. Il n’a plus le courage de rien et aujourd’hui que Chris est là, juste là, contre lui, le brun se permet de craquer. Parce que c’est trop, bien plus qu’il ne pourrait encaisser. Il aurait dû être fort, il aurait dû pouvoir rester dans cet appartement après leur nuit ensemble. Mais il n’a pas pu. Il n’a pas pu et voilà qu’il est seul. Seul avec sa détresse qui coule de ses yeux éteints. L’étreinte de son ami est douce et pourtant acide sur sa peau. Son cœur. Isaac a besoin de soutien mais se répète encore et encore qu’il ne le mérite tout simplement pas. Pressant les paupières, les sanglots bruyants au fond de la gorge, il s’accroche désespérément à ce seul pilier qu’il est en mesure d’approcher. Que va-t-il penser de lui ? Est-ce qu’il va le détester comme Isaac le redoute ? Certainement. Isaac ne mérite que ça, après tout. Il a trahi Thomas, leur histoire et leur amour. Pire encore, il a repris vie dans les bras du frère jumeau – trahison ultime d’une âme qu’il chérissait plus que sa propre vie. Comment en est-il arrivé là ? Comment a-t-il pu faire ça ? Il ne sait pas, il ne sait plus. Les inquiétudes de Chrisopher dansent autour de son esprit encore un peu embrumé, les mots arrivent à faire sens et, inexplicablement, Isaac se met à rire. Un rire fou, un rire dément. Un rire éperdu, comme lui. Si seulement il avait pris des cachets avec tout cet alcool, ça n’aurait pas été si terrible. Si seulement ça n’avait été que ça – de simples petites pilules blanches faites pour dormir. Isaac aurait pu – Isaac aurait dû ? « Non, je n’ai rien pris, il lâche, perdu entre larmes et rire. Pas besoin d’une ambulance. » Parce que c’est bien pire encore. Bien pire qu’une overdose de somnifères.

Isaac a honte. Tellement honte. Et il a pourtant ce léger battement de cœur agréable quand il pense à Dexter, à leur dernière nuit ensemble. Où est-ce que tout ça va les mener ? Que vont-ils devenir ? Aura-t-il le courage de revenir auprès de lui ? Dexter lui manque. Déjà. C’est incroyable comme le besoin de lui se fait violent quand il n’est pas là. Tête enfouie, cachée contre le torse de Christopher, le brun se mordille la lèvre inférieure. Il faut lui dire, il doit le lui dire. Il doit se décharger de ce secret qui le hante. « Je… j’ai… » Les mots sont pourtant là, se pressant à sa bouche mais ils restent finalement coincés, emprisonnés jusque dans sa gorge. « Tu vas me détester… il murmure, la voix tremblante. Vous allez tous me détester… » Et ce ne serait que le prix à payer pour sa faute. Même s’il n’arrive pas à regretter, pas complètement, il sait que personne ne comprendra. Personne n’approuvera. Parce que la blessure est encore trop fraîche, parce que la douleur trop vive. Et que dira la famille Simmons ? Que pensera-t-elle de ce fils, ce seul fils sur les deux, qu’il leur reste ? Avalant sa salive, Isaac serre les mâchoires. « Dexter et moi, on… On a passé beaucoup de temps ensemble depuis la mort de Thomas, il reprend, lentement, comme si chaque mot lui faisait mal. » Comme si chaque mot était une lame qui lui déchirait la bouche et les lèvres. Leur histoire est pourtant simple, simple comme une addition : la douleur, la perte les ont rapprochés, ils se sont vus plusieurs fois, ont pris soin l’un de l’autre jusqu’à devenir plus intimes qu’ils ne l’auraient imaginé. Qu’ils ne l’auraient voulu. Et voilà qu’Isaac connaissait désormais le goût de sa peau, la saveur de ses baisers et de ses caresses. Mais c’était sûrement allé trop loin, ils étaient allés trop loin. Plus loin qu’ils n’auraient dû, par respect pour Thomas, pour la famille des jumeaux, pour leurs amis. « On a couché ensemble… » Il n’y a pas vraiment de façon différente de le dire. Isaac aurait pu user de métaphores, de jolies phrases mais ça n’en aurait pas rendu la chose plus jolie pour autant. Plus acceptable. Les faits restent tels qu’ils sont : Dexter et lui avaient franchi cette limite. La limite du raisonnable et de l’acceptable. S’il n’y avait eu qu’eux, que la culpabilité, Isaac aurait sûrement pu vivre avec. Faire avec. Le sentiment le rongeant comme un acide aurait tout simplement été sa punition et il l’aurait accepté. Ça n’aurait rien changé au fait qu’il veut avoir Dexter près de lui, tout le temps. Et il aurait été plus simple pour lui d’accepter ce sentiment dans sa poitrine. Mais la vérité c’est qu’il y a tous ces proches qui finiront par les haïr, les regarder comme s’ils n’étaient que des monstres. Et peut-être le sont-ils. Peut-être sont-ils des monstres d’avoir cherché le réconfort dans les bras d’une personne pour qui Thomas comptait ; peut-être sont-ils des monstres d’avoir trouvé en l’autre une porte de secours, une bouée de sauvetage. Les pleurs redoublent soudainement, la souffrance arrivant comme une vague au creux de son estomac. C’est violent comme un coup de poing. Et maintenant que la vérité a été lâchée, Isaac ne se sent pas mieux pour autant. Il ne se sent pas plus soulagé, pas plus léger qu’il ne l’était auparavant. Sa poitrine est toujours aussi lourde, son cœur toujours aussi douloureux. Il avait espéré que ça l’aiderait – ça n’est pas le cas. « Je suis complètement perdu, aide-moi, implore-t-il tout en ayant le secret espoir que son meilleur ami le rejette. » Au fond, Isaac espère que Christopher lui hurlera dessus, il espère qu’il le repoussera en lui disant combien il le dégoûte. Juste pour apaiser la culpabilité, juste pour se faire un peu plus de mal encore.
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MessageSujet: Re: CHRISTOPHER ☆ the sound of my tears.   CHRISTOPHER ☆ the sound of my tears. Icon_minitimeVen 18 Sep - 15:46

Chris ne put s'empêcher de pousser un soupir de soulagement en apprenant qu'il n'aurait pas besoin d'appeler une ambulance. Ça n'aurait pas été la première fois qu'il aurait eu à le faire cette année, mais évidemment, il était bien content de pouvoir s'éviter ça. Isaac allait bien, du moins assez bien pour ne pas que sa vie soit menacée, ce qui lui laissait une certaine marche de manœuvre pour la soirée à venir. Pour autant, il semblait dans tous ses états, plus que d'ordinaire en tout cas ce qui alertait tout de même son ami. Bien sur, on pouvait mettre tout ça sur le compte de l'alcool, ce qui aurait été logique vu sa démarche mal assurée et ses pupilles dilatées. Isaac était diminué sans doute possible, mais quelque chose d'autre le tracassait, quelque chose de bien plus inavouable finalement. Alors sans que Chris n'ait besoin de le pousser à la confidence plus que ça, son ami s'épancha de lui même sur le sujet de son malaise. Christopher resta interdit une seconde en tentant d'analyser l'information aussi délicate soit elle. Si il ne voyait pas la famille de Thomas très souvent, il savait parfaitement qui était Dexter. Son jumeau, l'homme que tout le monde n'avait pas pu s'empêcher de dévisager à l'enterrement. Un double parfait de son ami décédé. Chris ne savait pas comment réagir, et c'était évidemment une réaction qu'attendait Isaac après de telles révélations. Très mal à l'aise avec son aveu, le brun s'attendait probablement à ce que Chris le rejette ou lui dise que ce qu'il avait fait était inacceptable et malsain. Malsain ça l'était sans doute, et Chris aurait aimé que son ami s'en rende compte avant de se lancer dans une relation sans grand avenir avec le frère de l'amour de sa vie. Pour autant il ne se permettrait pas de le juger non plus. Tout ce qui lui importait finalement, c'était qu'il se remette et qu'il trouve la force de surmonter cette épreuve et peut importe comment en fin de compte.

Seulement Chris ne pouvait pas non plus s'empêcher de s'inquiéter pour son ami qui ne s'y prenait pas vraiment de la meilleure manière selon lui. Il le disait de lui même, il s'agissait d'une erreur. Une erreur compréhensible somme toute, Chris ne savait pas comment il réagirait si Adrian était décédé et si il passait beaucoup trop de temps avec un homme physiquement identique. Sans doute aurait il envie de lui, plus que de n'importe quel homme, mais il ne pouvait qu'imaginer le vide dans son cœur à l'idée qu'à un moment ou un autre, le ressenti soit juste différent de ce qu'il avait avec Adrian, qu'il lui rappelle que dans le fond rien n'est réel et que si le corps est similaire, l'esprit et l'intimité construite sont eux perdus pour toujours. Il ne pouvait pas non plus prétendre ne pas comprendre, ça aurait été bien hypocrite de sa part. « Je comprends Isaac. C'est très difficile pour toi, et... » Chris soupira. « Il lui ressemble beaucoup. C'est normal que tu le désires. » Chris cherchait ses mots, ne sachant trop comment fournir une aide efficace à son ami. « Peut être qu'il te donne l'impression d'aller mieux parfois, l'impression de garder une partie de Thomas près de toi, mais fais attention Isaac, c'est qu'une impression, pas la réalité, et la réalité va te faire mal un jour ou l'autre. Je crois que tu as surtout besoin de changer d'air. Je sais que c'est facile à dire pour moi... » Il grimaça légèrement. Quelques jours loin de ses soucis l'avaient aidé, mais leur situations n'étaient pas vraiment comparables non plus. « T'as toujours été le plus fort d'entre nous. Je sais que tu y arriveras. » C'était là sa bien maigre participation. Chris savait comment gérer les angoisses d'Adrian, mais il n'avait jamais vraiment eu besoin de sortir de sa zone de confort. « Adrian et moi on est là aussi, et aucun de nous va te juger. On en serait pas là sans toi tu sais, si tu avais pas été fort pour nous. J'aimerai tellement être capable de faire ça pour toi aussi bien que tu l'as toujours fait pour moi. » Chris posa sa main sur son épaule pour la presser doucement. Comment faire plus ? La question continuait de résonner dans le fond de son crâne sans qu'il ne trouve de réponse adéquate pour autant. Il ne pouvait pas vraiment faire plus que ça, c'était là tout le problème.
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MessageSujet: Re: CHRISTOPHER ☆ the sound of my tears.   CHRISTOPHER ☆ the sound of my tears. Icon_minitimeDim 20 Sep - 11:00


Peut-être Isaac aurait-il préféré que Christopher le juge, le repousse. Lui hurle dessus, lui crache à la figure toute la haine dont il est capable. Peut-être Isaac aurait-il simplement voulu qu’on le rejette. Violemment. Comme pour palier à la culpabilité qui le ronge, comme pour apaiser ce feu au creux de son estomac. Mais c’est plus douloureux encore de sentir Chris essayer de le comprendre, essayer de le raisonner et de le consoler. Le brun n’a pas besoin de ça ; il ne veut pas de ça. Sa gentillesse est trop dure à supporter. Il ne veut finalement pas entendre que son affection pour Dexter n’est causée que par cette ressemblance physique, que par ce besoin de retrouver un peu de Thomas en lui. Ce qu’il ressent ne peut-il pas être simplement sincère ? Est-ce qu’il est forcé d’avoir projeté l’amour qu’il ressentait pour Thomas sur son beau-frère ? Peut-être. Isaac ne veut pas y croire. Il le sent, là, au fond de sa poitrine. Tout ça est bien réel. Tout ça est vrai pour lui. Mais il peut comprendre que les gens, de l’extérieur, ne puissent pas saisir toute l’importance de leur relation. Dexter a beaucoup aidé Isaac dans son deuil et inversement. Ce n’était peut-être pas bien conventionnel mais le fait est qu’ils se sont entraidés. Jour après jour, la douleur se guérissait à force de chaleur et de la présence de l’autre dans leur quotidien. Mais Isaac avait finalement tout gâché en fuyant ce matin-là. Est-ce que son beau-frère lui pardonnera ? Et ce n’était pas qu’une histoire de désir non plus, pas qu’une simple histoire de sexe. Il y avait eu bien plus que ça entre eux. Bien plus que cette nuit de plaisir qu’ils avaient partagée. Dexter et lui, ce n’était pas qu’une alchimie physique. Isaac est certain qu’ils se comprennent d’une certaine façon, qu’ils n’auraient pas besoin de mots pour saisir ce que l’autre ressent. Ou bien tout ça est-il un vulgaire effet de son imagination ? Tout ça est-il faussé dans son esprit tourmenté, torturé par la perte de Thomas ? Il est perdu, si perdu. Parce qu’il va bien mieux depuis que son beau-frère prend soin de lui, il va bien mieux depuis que lui-même s’occupe comme il peut du jumeau. Est-ce si difficile à concevoir qu’ils aient trouvé en l’autre une sorte de bouée de sauvetage, une issue de secours ? Peut-être. Parce que son beau-frère ressemble tellement à ce fiancé perdu que Isaac peut en être arrivé à faire l’amalgame entre les deux. Il ne veut pas y croire mais l’idée se faufile sournoisement dans son esprit, insidieuse et douloureuse. « Tu crois vraiment que c’est juste une histoire de ressemblance physique ? Que parce que Dexter ressemble à Thomas, je vais me sentir attiré par lui ? il demande, la voix chevrotante comme celle d’un enfant qui a perdu ses parents. Je l’apprécie vraiment, beaucoup. Je me sens bien avec lui, ça ne peut pas être faux… » Ou alors il se sera menti pendant toutes ces semaines où ils se sont vus, découverts. Où ils se sont rapprochés tant bien que mal, malgré la souffrance qui les habite.

« Je n’ai plus la force ni le courage de rien, Chris, souffle-t-il, comme dans un murmure. » Isaac est fatigué. Fatigué de se lever chaque matin avec le cœur si lourd qu’il préférerait rester au lit plutôt que d’affronter une nouvelle journée ; il est fatigué de se dire qu’il faudra retourner à la boîte un jour parce qu’il ne peut pas rester indéfiniment sans travailler. Et, par-dessus tout, Isaac est fatigué de vivre dans un monde où Thomas n’est pas. Où Thomas n’est plus. Il a la respiration qui devient difficile chaque fois qu’il prend à nouveau conscience que son fiancé ne rentrera pas. Ne franchira plus jamais cette porte-là. Il aimerait garder espoir, il aimerait pouvoir se dire que tout s’arrangera. Qu’un jour viendra où il retrouvera le sourire, le goût du bonheur mais il n’y croit pas. Il n’arrive pas à y croire, tout simplement. Parce que c’est trop dur, trop douloureux. Parce qu’il manque quelque chose à son quotidien, à sa vie elle-même pour qu’il soit finalement heureux. Et c’est aujourd’hui pire encore puisqu’il s’est éloigné de la seule personne qui semblait alléger le poids sur sa poitrine, qui rendait sa respiration plus facile. Dexter lui manque, Thomas lui manque. Sa vie d’avant lui manque. Et Isaac se trouve las, complètement abattu, dans un état végétatif dont il peine à sortir. Il est finalement comme ces coquilles vides sur la plage, abandonnées sur le sable jusqu’à ce qu’une vague plus forte les emporte au loin. Isaac aimerait se laisser embarquer, se laisser porter par le courant. Isaac aimerait juste se noyer. Définitivement. Mais il n’aura pas non plus ce courage-là, parce que le monde autour de lui a déjà bien trop souffert de la mort de Thomas. Pendant un court instant, il pense à sa mère, il faudra qu’il l’appelle un jour. Peut-être demain. Juste pour la rassurer, juste pour qu’elle entende sa voix. Elle s’inquiète, il le sait – elle a laissé des messages sur son répondeur, des messages qu’il n’a pas pris la peine d’écouter. « Tu crois qu’un jour j’arriverai à m’en sortir ? Tu crois qu’un jour, j’arriverai à sortir la tête de l’eau ? » C’était presque comme un espoir. Et même si Christopher n’y croit pas, Isaac veut qu’il lui mente. Il veut qu’il lui dise que tout ira bien, que tout s’arrangera. Il veut qu’il lui dise que sa vie sera plus joyeuse dans quelques temps. Que la douleur s’estompera, qu’il ne ressentira plus jamais ce vide au fond de lui. Un mensonge, il veut un mensonge pour ce soir. Pour ne pas perdre espoir. Pour ne pas se dire que son existence s’est véritablement terminée le jour où Thomas a été tué. Ses épaules sont secouées de tremblements, les larmes recommençant à monter, à couler. Il avait pensé ne plus avoir de larmes à verser mais il semblerait qu’il se soit trompé. « Ça fait si mal, gémit-il. Ça fait si mal d’être sans lui… » Sans Thomas. Sans Dexter aussi. Sans ce bonheur injecté à haute dose dans ses veines.
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