| Sujet: TBM - Et avec bon goût s'il vous plait Sam 19 Mar - 22:49 | |
| Khariton Borisevtich Markov citation en sous-titre
| introductionJe me présente, je m'appelle Khariton Borisevich Markov,, mais on m'appelle Tosha, et je viens d'avoir 26 ans. Je suis né(e) le 14 Février 1990, à St Petersburg (Russie) et j'habite à Londres, dans le très particulier quartier de Shoreditch. Je suis par ailleurs gay comme un pinçon, et puisque la question vous brûle les lèvres, je suis malheureusement marié à mon travail, et surtout à ma partenaire. Que vous dire de plus si ce n'est que dans la vie je suis actuellement Concepteur-Rédacteur et que mon rêve le plus fou serait de gouverner le monde avec ma DA. Oh, par contre, il y a ce léger détail que vous devez savoir sur moi, je suis un grand enfant, en plus vulgaire et plus porté sur la bouteille. Voilà, c'est tout pour l'instant. ▬ âge : 26 ans (en 2016) ▬ nationalité : Britannique - Russe ▬ métier : Concepteur Rédacteur ▬ quartier : Brixton ▬ orientation sexuelle : Gay comme un pinçon ▬ statut : Marié à mon travail ▬ groupe : Travel Card ▬ avatar : Adam Brody |
en 2005en 2009aujourd'hui « J’ai 19 ans, un prénom sorti de nulle part et un Oedipe mal géré. J’aime la viande, l’alcool, le café et les cigarettes. J’aime la science fiction et la littérature beat. Oh, et j’aime la bite, aussi. »
C’était la première chose qu’il lui avait dite, et elle avait éclaté de rire. Ils avaient ensuite évoqué tous les sujets dans le détail. Tous sauf les prénoms. Ils avaient parlé cinéma et s’étaient découvert au moins autant d’avis communs que de sujets de débats sans fin. Ils avaient parlé littérature, peinture, jeux vidéos. Ils avaient parlé des conditions sanitaires dans l’industrie de la viande et il avait compris qu’il faisait face à une putain de vegan. Ils avaient parlé alcool, et ils avaient bu. Ils avaient parlé cigarette et ils avaient fumé. Ils avaient parlé bite. Oh oui, ils en avaient parlé. Ils s’étaient raconté leurs histoires, puis ils avaient abordé des sujets plus sensibles. Ils s’étaient raconté leur vie. Le teamdating avait commencé à 19h30, ils s’étaient fait face à 20h, et ne s’étaient quittés qu’à 07h00 le lendemain. Ils ne connaissaient toujours pas le prénom l’un de l’autre, n’avaient pas échangé leurs numéros. Ils savaient qu’ils allaient se recroiser. Toute la journée, Tosha s’était comporté comme un enfant. Comme un puceau même. Il s’était demandé quand il la reverrait, quand ils boiraient à nouveau. Il s’était demandé son prénom, et il avait essayé de le deviner. Elle avait une tête à prénom con. Il en était sûr. Et il l’espérait. Cela leur ferait un point commun supplémentaire. Elle avait de toute façon des origines slaves, et Kha était bien placé pour savoir que les prénoms slaves étaient pour le moins surprenants. Il faisait une pause après chacun de ses combats pokemon pour se demander ce qu’elle faisait. Il se demandait s’il devait se rendre aux mêmes endroits que la veille, ou faire sa vie et espérer. Il n’avait presque jamais été comme ça pour un mec. Il s’était même demandé s’il n’était pas en train de devenir hétéro. Mais cette pensée n’avait évidemment fait que lui effleurer l’esprit. Sa considération pour la jeune fille était purement professionnelle. Mais putain, ce que son taf le faisait bander ! Un message l’avait tiré de ses pensées à 22h. L’annonce par un plan cul qu’un groupe de mecs de sa fac se produisaient ce soir-là en concert à quelques pas de chez lui. Encore une confirmation de son idée que Londres n’était rien de plus qu’un agglomérat de villages dans lesquels tout le monde se connaissait. Il s’était habillé rapidement pour avoir le temps de boire avant que le concert ne commence. Le rock adolescent serait sans doute plus tolérable après quelques bières. Une fois son gros pull à motif d’écureuil enfilé, il avait dévalé les sept étages le séparant du parterre des vaches pour se rendre jusqu’au rab miteux et définitivement hipster dans lequel l’ivresse l’attendait… Elle était au bar, et en quelques mots seulement, elle illumina sa soirée.
« Je m’appelle Tam. »
« T’as vraiment une gueule épouvantable ce matin, Kha »
Tosha braqua son regard sur Tamara, aussi froid que possible, et lui intima de la fermer d’un bref geste de la main. Il était déjà 11h30, et il arrivait tout juste au boulot, la soirée avait été rude, et elle le savait. Elle aurait tout de même pu le réveiller. Il lui aurait sans doute craché à la gueule avant de se rendormir, mais elle aurait dû essayer. C’était son rôle après tout. C’était elle la responsable de l’histoire. Et puis, c’est elle qui lui avait proposé de boire un verre. Un. La jaugeant de haut en bas, il poussa un soupir excédé. Comment faisait elle pour être toujours aussi pimpante, après la caisse qu’ils venaient de prendre ? Lui avait l’impression d’avoir pris cinquante ans dans la nuit. Son corps était lourd, sa tête douloureuse… Plus jamais. Il ne toucherait plus jamais une goutte d’alcool. Il n'aimait même pas ça de toute façon. Enfin, à part la bière, et le whisky. Il y avait bien la vodka, aussi, mais ça, il n'y pouvait clairement rien. On ne refuse pas son héritage. Enfin, il n'aimait pas ça, donc, et il ne boirait plus. Plus jamais. Plus une goutte. Ça n'en valait pas la peine. C’est du moins ce qu’il allait se répéter, toute la journée durant, jusqu’à ce qu’ils aient rendu leur bouse du jour et que l’appel du pub le plus proche se fasse entendre. Il n’avait jamais eu aucune volonté. Petit, déjà, il passait ses nuits à lire, ou à jouer à la game boy, et il en pâtissait chaque jour durant. Il était pourtant bien incapable d’apprendre quoi que ce soit de ses erreurs, et recommençait sans cesse. Finalement, les cernes avaient toujours fait partie de l’attirail du parfait Tosha, et il savait qu’une mine reposée ne lui aurait pas vraiment convenu. Il fit part de cette réflexion à la jeune femme qui éclata de rire, avant de lui conseiller de se mettre au boulot. Les choses étaient toujours comme ça. Elle était un peu la voix de la raison, sa bonne conscience, celle qui le ramenait au sérieux. C’était d’ailleurs plutôt risible quand on prenait conscience de sa propre hygiène de vie, mais Kha ne s’en formalisait pas. Depuis leur rencontre, ils ne s’étaient pas quittés. Ils n’avaient mis que quelques mois à travailler ensemble, il leur avait fallu un an pour comprendre qu’ils étaient des âmes sœurs. L’emménagement avait eu lieu la semaine suivant cette illumination. Ils n’avaient travaillé avec personne d’autre depuis ce jour, et leur duo fonctionnait plutôt bien. Leurs idées étaient bonnes, ce qu’ils en faisaient aussi. Ils en étaient convaincu, et leurs patrons également. Tout aurait pu être parfait, s’ils n’avaient pas eu à se conformer aux idées stupides de leurs clients. Alors certes, ils bossaient régulièrement sur des budgets colossaux, pour des annonceurs ouverts et désireux de se moderniser… mais leur quotidien reposait tout de même essentiellement sur de l’agrandissement de logo et de l’utilisation de mots plus simples, sur la recherche du conventionnel, du politiquement correct, du moins élitiste, du plus Anglais moyen… zr ils en avaient leur claque. En fait, s’ils buvaient tant, c’était à cause des autres. Les autres, l’enfer. Qu’ils aillent se faire foutre.
« Dis, Tam, faudrait peut être encore grossir le logo, non ? »
***
« Tout ça pour dire que j’en avais bien besoin… Putain, quelle merde. »
Il souffla quelques ronds de fumée aux contours approximatifs en direction du plafond qu’il n’avait pas quitté des yeux depuis de longues secondes. Ses yeux s’en détachèrent lentement pour se poser sur le corps nu de Ludwig à ses côtés. Sur ses épaules en particulier. Tosha avait toujours aimé les épaules. Celles du blondinet étaient fines, ni trop rondes, ni trop carrées, rien d’exceptionnel en somme. Pour autant, il n’arrivait pas à s’empêcher de les fixer. Il y aurait volontiers déposé un baiser, mais l’ambiance n’était pas aux démonstrations d’affection. Jamais avec Lud. Particulièrement pas après avoir passé dix minutes à raconter dans les moindres détails son dernier plan à trois loupé. Qui aurait cru qu’il remettrait le couvert avec Andrea ? Certainement pas lui. Mais finalement, mieux valait sans doute qu’il n’ait pas trop attendu ce moment, la déception n’en aurait été que plus grande. Pourtant, il n’avait pas grand-chose à reprocher à son ancien amant. Il ne l’avait quasiment pas touché. C’était sans doute ça le problème. Tristan avait été beaucoup trop présent, beaucoup trop invasif tout au long de la nuit. Finalement, c’était le gros problème de Tosha. Tous les mecs qui lui plaisaient finissaient par se caser avant qu’il n’ose tenter quoi que ce soit. C’était arrivé avec Andrea, sans grande surprise, mais aussi avec William, ou encore Christopher. Tamara n’avait de cesse de le vanner à ce sujet. « En fait, t’es une sorte de Cupidon de la lose. » qu’elle avait dit. Quelle conne. Elle avait même émis l’hypothèse que Lud finirait par se ranger lui aussi, lui laissant tout le loisir de s’acheter un chat et un pot de glace. L’idée était stupide, inenvisageable. Mais Khariton savait que si cela devait arriver, il aurait effectivement besoin de bouffer le chat en caressant son pot de Dulce de Leche, juste pour oublier. Un nouveau rond de fumée, soufflé vers le visage de son hôte du soir, emporta ces pensées. Il savait qu’il avait raison. C’était tout l’intérêt de sa relation avec ce mec. Il n’était pas près de s’amouracher de qui que ce soit, et Tosha pouvait donc en profiter à loisir. Pas besoin de rencontrer plus de monde. Aucune chance de gagatiser devant un quelconque type qui finirait par lui préférer quelqu’un d’autre. Tout était facile, dans cette relation. Pas de Tristan, pas d’Adrian. Pas d’emmerdeur notable. A part Tam, évidemment, qui n’avait visiblement rien d’autre à foutre de sa vie que de pourrir celle de son colocataire. Le téléphone vibra. C’était elle.
« Je te confirme que j’aime la bite. Lud ne te salue pas. Ne m’attends pas pour déjeuner. »
Il n’avait pas pris la peine de la laisser répondre. Raccrochant d’un léger tapotement du doigt, il reposa son téléphone sur la table de nuit et écrasa sa clope, après avoir une dernière fois tiré une longue inspiration. La fumée s’échappa de sa bouche et de son nez tandis qu’il se laissait retomber sur le dos, lourdement. Un soupir, pour la forme, puis il pivota sur sa droite, pour observer son ami à nouveau, longuement, s’attardant tout particulièrement sur son épaule, et sur les courbes de son torse. En y réfléchissant, il se prit à penser qu’il ne connaissait finalement que le profil gauche de ses amants, avant de les ramener chez lui. Sa réflexion le conduit rapidement à se demander si sa préférence pour le côté gauche du lit lorsqu’il ne dormait pas chez lui pouvait être considérée comme un toc, et il faillit poser la question. Sans doute n’aurait-elle pas dérangé le blondinet, qui en plus d’être sexy, était particulièrement agréable à vivre. Mais là encore, l’ambiance n’était pas vraiment à la conversation philosophique. C’est avec une brusquerie soudaine (et surprenante au vu de sa tendance à l’inactivité matinale) qu’il pivota à nouveau, jusqu’à se retrouver sur l’autre jeune homme, pour le moins surpris. Leur jeu était bien rodé. Ils avaient fini par se connaître, et un petit enchaînement bien huilé devrait suffire à exhausser ses attentes. Un regard amusé, puis un baiser à l’oreille, et quelques mots susurrés alors que sa barbe naissante frottait le visage de l’autre.
« Toi aussi, t’en veux encore ? »
Sans attache, tout était plus facile.
***
« Il faisait froid et moche. Je reste ici. »
Par ailleurs, la journée avait été particulièrement difficile. Une fois la gueule de bois passée, elle aurait pu aller en s’améliorant, mais c’était sans compter sur l’absurdité de leur milieu professionnel. Une des meilleures idées qu’ils avaient eues depuis longtemps venait d’être refusée au profit d’une bouse innommable résultant de la vague masturbation intellectuelle d’un team qu’ils ne pouvaient pas blairer, et la nouvelle n’avait fait qu’ajouter à sa déprime de la Saint Valentin. La soirée allait commencer, et tout le monde serait là. Vraiment tout le monde. Il y aurait Andrea, sans doute accompagné de son mari. Il y aurait Christopher, et Adrian. Il y aurait Will et Tamsin. Heureusement, Ludwig et Tamara serait là aussi. Tamara dont il ne voulait d’ailleurs pas lâcher le bras. Plus il se cramponnait, et plus elle s’écartait, comme consciente qu’il allait gâcher sa soirée. Comme une mère qui essaie de se débarrasser de son enfant qu’elle reconnait objectivement comme n’étant pas sa plus grande réussite. Et ce, malgré l’amour qu’elle ressent. Elle voulait qu’il la lâche, qu’il vive sa vie. Elle voulait également sans doute aller faire connaissance avec le couple au bar dont la fougue laissait clairement à penser qu’ils étaient prêts à toutes les folies pour célébrer leur amour de façon remarquable. Kha ne put s’empêcher de toiser sa colocataire du regard, mi amusé, mi écoeuré et de s’en éloigner vivement. Elle avait gagné. Peut-être même n’avait elle fait ça que pour gagner. Elle était forte, mais il aurait sa revanche. Déjà, un jeune homme se présenta devant eux, afin de leur baiser les mains. Tosha faillit le rabrouer, lui dire qu’il n’était pas la putain de reine d’Angleterre, mais Tam lui intima en un bref regard de la fermer. Kha s’éloigna péniblement, et décida d’aller aux toilettes sur le champ. Tam et ses partenaires allaient sans doute les mobiliser une bonne partie de la soirée, il n’y aurait peut être pas de moment plus opportun avant plusieurs longues heures. Il adressa au passage un signe de tête à un grand type costumé qu’il soupçonnait de loin d’être Lud, sans pouvoir le confirmer. La pause pipi serait aussi l’occasion de nettoyer un peu le verre de ses lunettes que l’autre folle avait passé des heures à trifouiller dans l’espoir de le rendre définitivement aveugle. La soirée allait commencer, et elle s’annonçait longue. Heureusement, Tosha avait un programme chargé, et une tenue discrète. Il s’en félicitait encore alors que les dernières gouttes coulaient, quelques secondes seulement avant d’entrer vraiment dans l’arène, et d’affronter la foule. Il se lava les mains brièvement, et passa l’une d’entre elles, encore humide, dans sa chevelure ébouriffée. Inspecta sa barbe d’adolescent sans grande conviction, et passa un dernier coup de sa manche sur ces lunettes qu’il n’allait pas tarder à devoir abandonner. La voix de sa collègue, après avoir résonné tout le jour durant, avait peut être fini par le convaincre qu’une rencontre se profilait en ce jour de l’amour. Les yeux qui croisèrent les siens une fois qu’il eut franchi la porte, ceux d’un (trop) jeune garçon a l’air farouche vinrent renforcer cette idée.
« Dégage, on prend ta place ! Allez, déride toi, mon Kha, et bonne soirée. »
Ah, 15 ans, le début de la liberté, l'alcool, le joint... Une nouvelle vie qui commence, en somme.
─ pseudo/prénom : Chou / Insany / KiriKiriKiri─ âge : 24 ans ─ fréquence de connexion : 7/7 ─ comment avez-vous découvert ticket to ride et qu'en pensez-vous ? je préfère m'abstenir ─ inventé ou pévario ? inventé, il y a fort longtemps ─ code : validé par Margaux ─ crédits : Shiya | |
Dernière édition par Tosha B. Markov le Dim 20 Mar - 15:42, édité 1 fois |
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