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 CN ◊ A day without sunshine is like, you know, night.

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MessageSujet: CN ◊ A day without sunshine is like, you know, night.   CN ◊ A day without sunshine is like, you know, night. Icon_minitimeVen 23 Déc - 23:52


Caleb Newton
You must defend yourself from yourself.

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introduction
Lorsque Caleb rencontre la mère de sa fille, il est au lycée. Pas forcément préparé à être parents à 18 ans, ils décident malgré tout de fonder cette famille à trois, et Lisa devient un heureux accident qui renforce leur union, lorsqu’à l’inverse, elle s’étiole chez certains. Leur couple implosera en même temps que la brusque disparition de leur enfant à l’âge de ses 13 ans, à la suite d’une noyade. A présent renfermé, secret, un peu bourru, il s’engage de fil en aiguille dans un réseau de drogue, devenant dealer à son tour, dans le prestigieux casino de Londres. Sa triste routine va de nouveau voler en éclats lorsqu’il apprend le suicide de son ex, qui a refait sa vie entre temps. Du jour au lendemain, il se retrouve avec Liv, la gamine de 16 ans qu’elle avait à charge, dont le père s’est envolé, et qui se retrouve sans famille proche. Cohabitation contrainte, mais Caleb se voit mal laisser l’adolescente livrée à elle-même, qui malgré tout lui rappelle sa fille, lorsque Liv accepte cette option, plutôt que d’être ballotée de famille d’accueil, en famille d’accueil.

▬ âge : 35 ans (en 2016)
▬ nationalité : anglaise
▬ métier : trafiquant de drogue au casino
▬ quartier : Wandsworth
▬ orientation sexuelle : hétéro
▬ statut : célibataire
▬ groupe : single ticket
▬ avatar : Jake Gyllenhaal


en 2005en 2009aujourd'hui

Il passa la cinquième sans hésitation. Il y avait des limitations de vitesse, sur cette portion de la route, mais merde. Ce n’était pas franchement le genre de mec à être pressé de se rendre au taf, surtout pour aller assurer la surveillance de nuit, on avait déjà vu mieux comme boulot fun. Mais il était déjà à la bourre, il n’allait pas encore en plus prendre le risque d’être en retard, sachant que son patron plaisantait pas là-dessus. C’était arrivé assez de fois pour que Caleb sache qu’il était à la limite du seuil de tolérance de son boss,  et ce n’était pas ce soir qu’il allait être en retard. Il colla au cul le véhicule devant lui, avant de le doubler à la première ligne droite venue, en donnant un grand coup sur le champignon. Ils faisaient chier, putain, à pas aller assez vite !  La sonnerie de son téléphone portable, balancé à la va vite sur le fauteuil passager, le tira de ses pensées, déjà embrouillées. Ouais, non, il avait pas le temps  de deviser avec Sara maintenant, il savait pas ce qu’elle voulait, mais ne voulait pas le savoir.  Il le laissa sonner dans le vide, jusqu’à ce qu’il s’arrête de lui même, toujours en pleine course contre la montre. Il fallut moins d’une minute pour que son nom s’affiche de nouveau sur l’écran d’accueil.


- Ouais et après tu fais genre que tu le fais pas exprès, maugréa t-il en pestant pour lui-même contre sa meuf. Il allait la laisser mijoter dans son jus pour la peine, elle connaissait par cœur ses horaires, est-ce que c’était bien le moment vraiment ? Le manège se répéta une troisième fois, et ce fut suffisant pour lui faire perdre patience. Tel qu’il la connaissait, elle allait l’engueuler parce qu’il répondait au volant, alors que c’était elle qui avait commencé la première, avec ses fucking appels. Il décrocha d’une main, l’autre toujours sur le volant. Ouais, salua t-il, avec une désinvolture calculée. Il entendit une respiration, mais au bout du fil, le silence restait complet. Sérieux Sara, commence pas à faire chier, tu sais quoi, on verra ce soir ou demain, c’est pas trop le moment là, il allait raccrocher sans cérémonie mais la voix qui le retint attira son attention. Ce n’était pas celle de Sara.

La voix blanche du père de sa copine lui proposa de s’arrêter, lorsqu’il appris qu’il était à bord de sa voiture. Pour poursuivre la conversation, c’était mieux. Il y eu une énorme détonation à l’intérieur de sa boîte crânienne. Il n’arriva jamais à son travail ce soir là.

Sara ne lui adressa que sanglots, cris et détresse, lorsqu’il débarqua chez eux, plus tard. Caleb ne le savait pas, mais il ne reverrait plus ses beaux traits, ainsi que son expression mutine. Ils s‘étaient évaporés. En même temps qu’elle.

Il était dans une pièce. Vide de tout meuble, quatre murs sombres, incapable de voir au delà, incapable de découvrir la moindre porte. Il n’avait pas à la trouver. Elle n’existait plus. Il n’y avait que les plaintes de sa femme, pour lui tenir compagnie.

C’était de tristes histoires, mais il en était toujours détaché.  Il les entendait tous les jours, c’était un quotidien, dans la rubrique des faits divers. Il était anesthésié, nez à nez avec l’indifférence. A présent, il était relié à jamais à sa propre tragédie, ayant fait le grand plongeon du saut à l’élastique. Le harnais lâchait, systématiquement, et il s’écrasait au sol. Les sensations des os brisés étaient plus fortes et douloureuses, à chaque nouveau fracas.

Lisa Newton était décédée à la suite d’une noyade lors d’une sortie à la plage, durant son séjour en colonie de vacances.

Super cadeau d’adieu qu’elle lui laissait, vraiment. Il préférait ressentir de la colère contre elle, plutôt que toute autre forme d’émotions, vestiges de souvenirs passés, devenus poussières, portés par la brise glaciale du vent. Cette vie, elle ne lui avait jamais appartenu lui semblait-il, et ressemblait désormais plus à une histoire qu’on lui aurait raconté souvent, plutôt que de vrais moments qu’il avait partagés avec elle. Avec elles. Il était dans cette putain de bagnole avec une bombe à retardement de seize ans, et il avait l’impression d’avoir vécu mille vies, avant d’en arriver là. Et quand il se disait que putain, il n’avait que trente cinq ans, il avait encore beaucoup de temps à tuer avant de crever. Visiblement, certaines préféraient des méthodes plus radicales. Ca s’était terminé en eau de boudin avec Sara, leur couple n’avait pas survécu à la disparition brutale de leur fille. Le fruit de leur amour disparu, le reste avait pourri, inévitablement, et ils n’avaient rien fait pour le réparer. Sara en avait voulu à la terre entière, en avait voulu à Caleb, c’en était voulu à elle surtout, en pleine ligne de mire. Elle n’avait jamais cessé de redessiner le passé, abandonnant cette idée de vivre au présent, et ne concevant pas le moindre futur. Il avait été le spectateur de cette déchéance, conscient qu’il n’y avait peut être rien à sauver dans son cœur meurtri, essayant de survivre à ses propres démons. Quatre ans qu’ils ne s’étaient pas parlés, ni revus. Maintenant que Sara avait clamsé à cause du cocktail de médicaments qui lui avait donné un aller simple pour son nouveau voyage, les chances risquaient d’être un peu compromises. Ouais, il avait un peu les boules contre elle, ouais.

Quand la gamine était arrivée sur le tapis, comme un cheveu sur la soupe là, il avait dit non. Pas ses oignons. Elle avait pas un père, une famille ?! Des gens pour s’occuper d’elle quoi, et genre pas lui. Oh putain ouais, elle faisait chier Sara, à refaire sa vie avec un type, qui lui avait largué sa fille pour disparaître dans la nature dès qu’il en avait eu l’occasion. Quel connard, celui-là, aussi ! Un jour, elle décidait qu’elle changeait d’avis, et se cassait à son tour avec ses cachetons, et démerdez vous avec le reste. Et merde, il la savait fragile, mais est-ce qu’il aurait pu penser que.. ? Le coup était double, parce que non seulement le seul lien qu’il avait avec Lisa venait de disparaître, même s’il n’avait jamais plus été en contact avec, et maintenant que Sara n’était plus, ça ne faisait qu’attiser les braises de l’injustice. Dire qu’il avait juste à donner un coup de volant, et les envoyer valser dans le décor…

Il se concentra sur la route à la place, la main crispée sur le levier de vitesse, ne cherchant même pas un sujet de conversation pour détendre l’atmosphère avec Liv, qui gardait résolument la tête tournée vers le paysage. L’ambiance était pesante et insoutenable, mais alors pas question de faire le moindre effort. Et puis quoi encore, on l’avait pris pour le bon dieu peut être ?! Liv, elle aussi elle avait pas envie d’être là, elle lui avait dit, il allait sûrement pas se mettre à avoir de la l’indulgence pour elle, parce qu’elle avait pas de famille. Lui non plus, et personne venait lui tapoter l’épaule d’un ton compatissant. Il se serait pris un coup de poing dans la gueule, à cause de sa pitié merdique de toute façon. Il avait pas besoin d’être un psy pour comprendre ce qui s’était passé dans la tête de Sara de toute façon, elle avait voulu reporter l’amour qu’elle portait à Lisa sur Liv, en entamant cette relation avec ce père célibataire, ce qui était absolument tout sauf un bon plan. Elle avait finit par se rendre compte que sa fille était irremplaçable, c’était devenu encore pire, et cette fois, elle en était pas revenue. Enfin bon, comme son ex aimait bien faire les choses, drama queen à souhait, elle avait laissé une lettre, pleurnichée que Liv allait se retrouver toute seule, et que c’était encore lui, Caleb, qui était le mieux placé pour prendre le relais. Bah bien sûr. Elle savait qu’il allait pas dire non de toute façon. Leur histoire commune  était l’argument, la seule certitude qu’elle allait pas laisser la merdeuse livrée à elle-même, parce que son père était un salopard. Liv avait lu tout ça, et elle l'avait appelé, là où le numéro avait été gribouillé sur le papier.

Il ouvrit la porte de son miteux appartement, un peu plus tard, et n’eut même pas la politesse de la laisser entrer la première. Il avait un gros client ce soir, il avait pas trop le temps de deviser avec elle.

- Ya chambre libre, c’est celle au fond à droite. Tu regardes si y’a des trucs dans le frigo. Il alla récupérer deux trois trucs dont il avait besoin.

- Tu vas où ? l’interrogea t-elle, presque outrée qu’il n’ait pas plus de considération pour elle. Elle voulait pas qu’il lui fasse à bouffer aussi ?

- Je suis croupier, mentit-il. Je vais au casino. Salut. Il allait au casino oui, mais pas pour les raisons qu’il venait d’évoquer. Si elle pouvait se mêler de ses affaires aussi.

- Et en plus tu fais un métier de merde. Génial…

Elle ignorait la portée de ses paroles, mais elle ne croyait si bien dire.

Elles s’étaient toutes les deux endormies dans le véhicule, et il n’y avait que la musique de la radio, presque baissée à son maximum, pour aider Caleb à ne pas s’assoupir au volant. Dans le rétroviseur, il devinait plus la frêle silhouette de Lisa, plus qu’il ne la voyait dans son siège auto, dissimulée par le gros lapin en peluche contre lequel elle s’était blottie. Il avait dû lui montrer comme il était fort, pour le gagner à la fête foraine, et remporter le jeu du marteau, pour ne pas décevoir ses attentes. On sait tous comme la susceptibilité d’une enfant de six ans peut rapidement être froissée, mais le drame avait été évité, et ils avaient pu profiter d’un dernier tour de grande roue, après la dégustation d’une pomme d’amour. Sa fille s’était assoupie au bout de quelques minutes, bercée, par la vitesse régulière de la voiture qui la transportait, Sara quant à elle, était revenue sur les attractions qu’ils avaient faites, avant de sombrer à son tour, le laissant seul avec ses pensées, et une indémodable chanson de Kiss. A l’heure où les jeunes de leur âge se préparaient pour sortir en soirée, Sara et Caleb étaient calés au rythme de leur vie de famille. La machine était bien huilée, et le jeune homme n’avait que de vagues souvenirs de comment c’était avant Lisa, preuve de la routine dans laquelle il s’était ancré. Même après s’être fait à l’idée, même après des semaines lorsque Sara lui avait annoncé la grande nouvelle, il avait pensé se barrer. Il venait de quitter le lycée, sa copine était une bombe, il allait profiter de toutes les soirées en perspective sur le campus entre deux sauteries. Il ne l’avait jamais suggéré à Sara, mais avait secrètement espéré qu’elle avorte de son plein gré. Ce qu’elle n’avait pas fait. Il ne comptait pas changer de couches, ni trouver le premier job merdique qui voudrait bien de lui et son pauvre diplôme tout juste acquis. Il allait le lui annoncer. Elle allait se démerder avec le problème, c’était le sien, c’était elle la mère.

Il n'avait rien dit. Il ne savait même pas pourquoi il ne l’avait pas fait, ce qui l’avait poussé à renoncer, comment ? Il ne se rappelait pas, puisque à présent, c’était inenvisageable. Il savait qu’il l’aimait Sara, pas ce qu’elle avait dans le ventre, la petite chose qui était un risque dont ils s’étaient amusé, le soir où, alcoolisés, ils avaient décrété que c’était surfait.

Six ans plus tard, il aimait toujours sa copine, mais quand il avait vu Lisa pour la première fois, il avait réalisé qu’il venait de rencontrer l’amour de sa vie. Il avait pris le boulot à la con, et avait nettoyé les vomis. Ils étaient un peu à l’étroit dans le petit appartement aux murs décrépis derrière lequel il se gara. Par chance il y avait une place libre, c’était bien la preuve que ce n’était pas autant le bordel que ça. Sara s’éveilla lorsqu’il coupa le contact, et que le moteur cessa son vrombissement régulier. Ils claquèrent tous les deux la porte avec délicatesse, pour laisser Lisa dans son sommeil, qu’il porta doucement pour ne pas la réveiller. Parce que oui, il l’aimait bien leur bonheur niais, répondant à tous les clichés.



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Raffaello O. Cassio


Raffaello O. Cassio

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MessageSujet: Re: CN ◊ A day without sunshine is like, you know, night.   CN ◊ A day without sunshine is like, you know, night. Icon_minitimeSam 24 Déc - 0:35

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MessageSujet: Re: CN ◊ A day without sunshine is like, you know, night.   CN ◊ A day without sunshine is like, you know, night. Icon_minitimeMer 28 Déc - 14:07

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