HSW ♦ « En matière de sentiment, le manque de logique est la meilleure preuve de la sincérité. »

Pris à raison pour l’intellectuel de la classe, Henry n’avait à l’école que très peu d’amis réels et beaucoup d’amis imaginaires. Très solitaire, il se contentait généralement d’obtenir de bons résultats et d’observer les autres sans jamais pourtant éprouver le besoin maladif de faire partie d’un groupe. Il excellait en mathématiques et en histoire et passait son temps plongé dans des livres, qu’il dévorait pour le plus grand plaisir de ses parents, qui se félicitaient alors d’avoir engendré un enfant aussi précoce. Aimants, mais exigeants, le jeune Henry fit leur plus grand bonheur du primaire au secondaire, ajoutant à ses activités déjà nombreuses l’écriture, la musique et le théâtre qui lui permirent entre autres choses de s’ouvrir un peu plus aux autres, mais aussi de couvrir sa soif d’apprendre toujours plus intense. Découvrant l’art de la mise en scène au sein d’une compagnie oxfordienne, il fut vite apprécié de ses professeur qui voyaient en lui un acteur doué. S’épanouissant de jour en jour, Henry devint plus sociable, et fit la connaissance de véritables amis qui partageaient sa passion, et notamment sa future femme Daisy qu’il retrouva à l’université et avec qui il se maria seulement quelques années après. Mais le choix de la filière qu’il souhait suivre à l’université posa alors tragiquement problème. Réellement attiré par le théâtre et la littérature, et toujours soutenu dans ses activité extrascolaires par ses deux parents, il décida alors de transformer sa passion en projet d’avenir ce qui ne concorda pas réellement avec les propres plans de sa famille carriériste qui tourna en ridicule son projet, justifiant cela par ses notes toujours excellentes en sciences. Henry céda sous la pression, et ce malgré les encouragements de Daisy et entama alors des études de médecine, formant alors le projet de se spécialiser en psychiatrie plus tard. Encouragé par son amie Daisy, il continua à fréquenter les clubs de théâtre tout en suivant un cursus pour lequel il avait finalement tout de même de très certaines aptitudes.

Les deux n’attendirent d’ailleurs pas d’avoir terminé leurs études respectives pour se marier, coulant des jours heureux, et menant une vie tranquille dans la ville de Londres ou Henry exerça selon des méthodes peu classiques pour un psychiatre. Féru de psychologie humaine, il préféra s’adonner à des thérapies comportementales plutôt qu’à des soins exclusivement médicamenteux, servant le thé à ses clients et leur demandant d’extérioriser en lui hurlant dessus, revisitant parfois inconsciemment quelques exercices de théâtre qui l’avaient finalement aidé lui même. Daisy tomba alors enceinte la même année complétant la vie de bonheur qu’ils menaient tous les deux, avant qu’elle ne soit brutalement et fatalement avortée par la disparition de la jeune femme et de leur petit bébé. On ne retrouva jamais le corps de l’enfant, mais celui de sa femme un an plus tard dans un état difficile à décrire sans imposer l’horreur. Henry anéanti songea alors à quitter son job, effectuant recherche sur recherche tenu par un espoir fragile avant d’entamer la dure étape du deuil. Il resta seul, pendant dix longues années pour le plus grand désespoir de sa sœur qui le regarde encore maintenant gâcher sa vie sans tenter de retrouver l’amour. Henry hésite à changer diamétralement de carrière, en souvenir de Daisy peut être, qui lui disait souvent que ce n’était peut être pas sa destinée en soit de finir docteur en psychiatrie. Elle ne pouvait pas savoir à cette époque qu’elle serait victime d’un de ces psychopathes qui selon la police aurait pu faire partie des patients de son mari. Aujourd’hui Henry est toujours seul, mais a décidé de limiter ses consultations à ses seuls patients, retrouvant un peu de paix intérieure à l’université d’Oxford ou il enseigne désormais. Le challenge pour lui est maintenant d’aller de l’avant et de faire les bons choix.

→ Ton heure de gloire est enfin arrivée, un producteur de cinéma vient de te remarquer dans la rue et te propose de devenir la star de son nouveau film. Que lui dis-tu ? Don't do this to me sir.

→ Une pauvre fille en pleurs chante All by myself avec son cornet de glace à la vanille en plein de milieu de la rue retournant tous les regards sur son passage, y compris le tien. Ta réaction ? Je m'approche doucement, et tente de la réconforter mollement sans me retrouver tâché de vanille.

→ Ton(ta) cousin(e) t'avoue sous l'emprise de l'alcool son attirance pour toi, et tente de t'embrasser. Premières impressions à chaud ? Réactions à froid ? Réaction à chaud, pas de réaction, réaction à froid, je me demande juste ce qui lui a pris.

→ Ton idée du parfait samedi soir : une soirée arrosée au Carling à Oxford, une nuit de folie au Fez Club de Cambridge, une sortie au théâtre de Londres ou une soirée geek avec plat commandé et partie de jeux vidéos avec tes meilleurs potes ? Une sortie théâtre à Londres, for sure.

→ T'es au confessionnal, tu peux avouer ta pire faute, ou encore un secret particulièrement pesant que tu n'aimerais pas voir révélé. Que dis-tu au père Patrick pour te soulager la conscience ? Je tente d'éviter ma soeur dans les couloirs de l'université, ça n'a rien de personnel, je n'ai pas toujours le courage de l'affronter.

→ Le père Patrick était en fait un vrai sociopathe fan de Pretty Little Liars, et t'envoie un sms anonyme où il vous demande de choisir entre un secret révélé qui pourrait anéantir ta réputation ou briser ta famille, et de voler la bague de fiançailles Cartier d'un de vos amis. Après mûre réflexion, qu'est-ce que tu choisis ? Je préfère affronter ma soeur et lui expliquer ce qui m'a poussé à l'éviter. Je suis un garçon plutôt loyal.

→ C'est le mec (la fille) de tes rêves, tu en es persuadé(e) et pourtant, celui(celle)-ci est en couple avec quelqu'un d'autre. Tu te la joues résigné(e), stratégique, ou éploré(e) ? On veut les détails ! Résigné sans doute, je ne joue pas vraiment à ça, les gens qui sont fait pour être ensemble entretiennent une relation réciproque de toute façon, le reste ne vaut sans doute pas la chandelle.

→ Dans dix ans, je me vois bien ouvrir un resto spécialité moules frites avec Camille Jules Martin, marié, six gosses et à l'origine d'une toute nouvelle sauce roquefort-épinards et toi, des projets pour l'avenir ? J'aimerai pouvoir répondre à cette question, je n'exercerai peut être plus comme médecin, j'écrirais peut être un livre qui sait.

→ Et enfin, honnêtement, entre truth ou dare, qu'est-ce que tu préfères ? (oui ça rime !) Dare.

→ En pleine soirée baby-sitting, l'adorable petite fille aux cheveux blonds que vous gardez s'installe sur vos genoux et vous demande, d'un air suppliant : « Moi plus tard, je veux être la Reine d'Angleterre. Papa m'a dit que pour pouvoir le faire, il fallait aller à l'université. Mais il a dit aussi qu'il fallait choisir entre Oxford et Cambridge, parce que ce sont elles les meilleures d'Angleterre. A ton avis, il vaut mieux apprendre à devenir Reine à Oxford, ou à Cambridge ? » Cambridge sans doute, mais je ne devrais pas dire ça..

→ Après avoir écouté votre argumentaire, elle s'interrompt une seconde et fronce étrangement le nez. « Mais, au fait, qu'est-ce que c'est, le Judging Cambridge Club ? » Une association assez élitiste, et je commence à péter un cable avec ces questions charlotte parce que je connais le contexte et que mon personnage s'en tape xD

→ « Aaaah, d'accord. Je comprends mieux. Et les TroubleMakers, alors ? C'est la même chose ?» C'est des troubles fêtes, qui n'administrent pas la page spotted de l'université mais qui font des blagues.

→ « C'est bien compliqué tout ça. Mais alors, si je choisis Cambridge et que finalement je préfère Oxford, j'ai le droit de changer en cours de route ? » Si tu réussis à intégrer Oxford, n'aies pas les yeux plus gros que le ventre jeune fille !

→ « Hm... Bon. Ca m'avance pas beaucoup. Mais en même temps, j'ai le temps. »