(f) THERON Ϟ i'm coming for you, meryl streep

Background story → Chez les Altman, on est artistes, ou alors on peut tout aussi bien s'exiler au Pérou, et Sara, née un beau jour printanier en l'an de grâce 1976, ne déroge pas à la tradition familiale. Dès son plus jeune âge, elle attrape le virus de la comédie, et une fois majeure et vaccinée, se lance à l'assaut du monde impitoyable des castings. Son physique de bombe atomique et son sourire Colgate lui permettent bien vite de décrocher des rôles, d'abord dans les pubs pour gel douche, puis au petit et grand écran. Mais jouer les blondasses, les garces sans cervelles ou les mannequins insipides, ça va deux minutes. Sara ne se rêve pas blonde potiche, mais blonde hitchcockienne, et il ne sera pas dit que sa maitrise de l'art dramatique passe à la trappe au profit de l'argent facile. A l'âge de vingt cinq ans, pugnace et ambitieuse, elle décroche le rôle principale d'une série policière après avoir harcelé les producteurs et envoyé six cassettes d'auditions. Cinq saisons plus tard, son personnage de louve solitaire et déterminée a conquis les cœurs de millions d'Anglais, les critiques l'adorent, et c'est auréolée de gloire qu'elle décroche enfin ses premiers rôles au cinéma. Mais aujourd'hui, elle se bat au quotidien contre le typecasting, et peine à trouver des rôles intéressants, malgré une carrière relativement florissante. Ce qu'elle voudrait maintenant, c'est passer de l'autre côté de la caméra, pour réaliser un documentaire coup de poing sur l'envers du décor, loin de la poudre aux yeux du monde du show-biz, et puis pourquoi pas de la fiction, après. Du côté des amours, Sara se dit parfois qu'elle aurait mieux fait d'être bonne soeur, parce qu'entre son mariage éclair avec un photographe renommé qui s'est fini en drame médiatique, les amants gays refoulés, et les enflures arrivistes, elle a donné, merci bien. Malgré cette poisse cosmique et sa frustration professionelle (relative, hein, parce qu'elle est quand même riche, belle et célèbre), Sara est une vraie petite Madame Bonheur. Elle enchaîne les extravagances, fume comme un pompier, jure comme un routier, mange comme quatre, s'éclate tout au long de la nuit, accumule les projets, et tout ça en restant aussi classe que Grace Kelly. Il est où, son BAFTA d'honneur, hein? Son côté 'imprévisible emmerdeuse au langage fleuri' lui a forgé une réputation de diva auprès de certains réalisateurs, mais la réalité est tout autre: Sara est passionnée, mais même si elle s'emporte facilement, elle reste toujours extrêmement professionnelle et s'investit à 100% dans tout ce qu'elle entreprend. Mais comme elle est quand même un peu biatch sur les bords, elle a élaboré avec son frère une petite combine pour assouvir sa revanche mesquine sur le milieu: elle lui transmets tous les vilains secrets d'alcôve et autres mini scandales, et lui les revend aux tabloïds.